La bande annonce alléchante pour les demandeurs d'un thriller sombre et machiavélique m'avait attirée, et qu'elle déception. La violence est simplement la trame du film. Certaines scènes sont très maladroites, spoiler: je pense par exemple à ce mec à cheval surtout présent pour faire la pub de iphone 4S . D'autres semblent seulement très longues, tant par le scénario qui a un goût fade, que par l'attente d'une vengeance trash qui est insipide grâce à des notes d'humour qui font, à mon sens, retomber le suspense.
On oscille entre l'humour noir et l'ironique, l'horreur la violence, pour un cocktail plat et sans saveur qui n'est pas du tout agréable à regarder.
Film plus que moyen déjà la réalisation n'est pas top, idem pour les dialogues ensuite l'humour noir est déplacé car faire cela sur des enfants torturés, violés et décapités n'est pas terrible. L'histoire au début à un bon rythme puis ensuite il manque beaucoup d'éléments et à la fin on se dit qu'on a du rater quelque chose. Bref ce film est moralisateur et nous dit qu'être un pédophile ce n'est pas bien, car tout le long du film on ne voit que ça, il n y a aucun scénario il est plat... Quentin Tarantino l'avait présenté comme un des films de l'année, j'en ressors très déçu.
Après le moyen Kavelet (Rabies) on retrouve le duo Keshales, Papushado à la réalisation d'un film bien plus réussi. Le principal suspect d'une série de meurtre de fillettes à la fois violées et retrouvées sans tête est relâché après l'erreur d'un policier on le suit donc à la recherche de preuves ainsi que le père d'une des victimes lui en quête de vengeance. La majeur partie du film se déroule dans un sous sol entre violence et humour noir, c'est que j'ai aimé car il y a un contraste entre la violence de la situation et la mise en scène proche de la comédie. En tant que thriller je suis un peu déçu car l’enquête n'est pas exploitée au maximum puis il y un coté prévisible car on se doute bien qu'avec le temps qui passe les possibilités sont restreintes mais malgré ça c'est vraiment un bon film.
Je ne serai pas aussi élogieux que Quentin Tarantino puisque ce dernier à qualifier "Big Bad Wolves" de meilleur film de l'année". "Big Bad Wolves" est un thriller de bonne facture qui comporte son lot de scènes chocs et de suspens. Mais ce long métrage israëlien souffre d'une répétitivité dans son scénario notamment dans sa seconde partie. Le film commencait pourtant sur les chapeaux de roues mais le rythme se ramollit au fur et à mesure d'un manque de renouvellement de l'intrigue et de quelques facilités scénaristiques. L'ensemble n'en demeure pas moins honorable.
Une série de meurtres pédophiles d’une rare violence bouleverse la vie de trois hommes : le père de la dernière victime qui rêve de vengeance ; un policier en quête de justice qui n’hésitera pas à outrepasser la loi ; et un professeur de théologie, principal suspect, arrêté et remis en liberté suite aux excès de la police.
Big bad wolves (Les grands méchants loups) est un thriller israélien macabre teinté d'humour noir réalisé par Aharon Keshales et Navot Papushado. Le film commence par une séquence introductive élégante, filmée au ralenti, montrant des enfants qui jouent à "cache cache" dans une maison abandonnée au son d'une douce musique avant de plonger l'ensemble des protagonistes dans le vif du sujet. A partir de là, le voile se lève sur les enlèvements, viols et meurtres de petites filles, le "passage à tabac" du principal suspect par un flic qui ne rigole pas et l'enlèvement de ce même suspect par le père de la dernière victime. Big bad wolves est un film à la fois carré et "borderline". Carré parce que la symétrie des cadres et la rigueur de la réalisation interpellent le spectateur. En même temps, ce scénario monstrueux mettant en scène des personnages qui ne reculent devant rien pour arriver à leurs fins à quelque chose de fou et de "Tarantinesque" (Tarantino aurait beaucoup apprécié le film..). On discerne également quelque chose de coréen dans le ton glauque et décalé. Le film repose sur un scénario astucieux et un mélange des genres policier, horrifique, torture porn et humoristique assez détonant. Le film se double d'une étude psychologique assez fine sur les trois (voire 4...) principaux protagonistes, aux personnalités assez floues mais qui, au final, se révèlent assez effrayantes. Les trois personnages principaux sont d'ailleurs pères de petites filles et divorcés. Le film sonde -sans jamais la trouver- la frontière entre le bien et le mal et ce à l'épreuve des circonstances de l'histoire et de leurs conséquences sur les actes des protagonistes. Les réalisateurs, co-auteurs du script, ne lésinent pas sur les moyens pour horrifier le spectateur, narrant de façon détaillée les multiples sévices subies par les petites victimes du tueur.
Le propos du film se fait également réaliste - et politique- parfois évoquant le faible prix du mètre carré des maisons isolées dans les secteurs occupées par les populations arabes.
Big bad wolves se termine en point d'interrogation grâce à un retournement de situation de dernière minute.
A noter, des dialogues décalés inspirés, un casting de très bonne qualité qui concourt à la qualité du métrage et une bande originale très réussie.
Il faudra se méfier de la version française qui démarre mal. Cela va beaucoup mieux ensuite, les voix ayant probablement accroché au film qu'elles doublaient. Ceci dit l'histoire est originale et développe un thème plus ou moins galvaudé au cinéma. Humour noir et drame, voire horreur cohabitent ici sans dénaturer le sujet sur lequel le spectateur se situera diversement tout au long du déroulement des évènements. On pourra croire à un coup de théâtre un peu forcé sur le final, mais il est parfaitement justifié et logique.
Cramponnez vous bien à votre siège, Big Bad Wolves est un film israélien comme on en voit peu. En effet, ne vous fiez pas à la sublime introduction tout en ralenti de Big Bad Wolves. Ce qui s’en suit est angoissant, prenant, nous met le doute et dérange. Qui est le grand méchant loup qui viole, torture, cache et enterre les petites filles ? Les deux réalisateurs préfèrent installer leur humour noir et leurs pensées psychologiques dans notre tête plutôt que de montrer. Et c’est bien cela, qui en fait un grand film. Ce thriller est drôle et effroyable en même temps. Les acteurs sont extrêmement talentueux et on a hâte de les revoir à l’écran. On saluera donc l’ensemble de la mise en scène, des jeux, des textes, des plans de ce conte noir pour adultes. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Film "décalé" alliant polar, un peu de gore et un peu de comédie. Mélanges et compétition des intérêts de chacun font penser à des moments à du théâtre de boulevard. Très surprenant sans pour autant être un ovni, un film parfois dérangeant mais accrocheur. 3/5 !!!
Une histoire dure et très glauque (meurtres de fillettes, vengeance, tortures...), heureusement tempérée par un humour noir et une stylisation de la violence qui a tapé dans l'oeil de ce maniaque de Tarantino. Traité avec le sérieux de Dennis Villeneuve pour "Prisonners", le film aurait sans doute été insoutenable. L'humour sur les voisins arabes est assez pertinent (c'est un film israelien, rappelons-le), et le flic interprété par Lior Ashkenazi fait penser à un croisement entre Clive Owen et Steve Carell. La tension est permanente, la violence bien sadique, mais la fin déçoit un peu.
j'ai eu la nette impression de voir un très bon épisode d"esprits criminels". un professeur soupçonné d'être un serial killer de petites filles particulièrement sadique est la cible d'un flic tenace et du père d'une des victimes. et tout va aller de travers... la fin est terrible (bien que prévisible) mais le rythme et l'humour distillé tout au long de l'histoire fait aisément passer la pilule.
Un très bon thriller qui prend le modèle des classiques américains en misant tout sur son final, mais qui vaut malgré tout le détour pour son scénario, et la notion de justice qu'il soulève.
A mi-chemin entre un huit-clos et un film d'investigation, ce long métrage nous fait passer par plusieurs émotions, nous fait arriver à différentes pistes de réflexion quant à l'intrigue, et nous placerait presque à la place des personnages. Car l'histoire s'articulant autour du pire des criminels ayant fait du mal à plusieurs enfants, nous touche tous, et nous lie forcément de compassion avec les familles des victimes. Et c'est tout ce lien avec les personnages que le spectateur aura, qui fera que l'intrigue du film nous arrive à ce point en plein dans la figure.