De James Bond à The November Man, Olga Kurylenko était en passe de s’imposer comme une solide action girl. Il ne lui manquait plus qu’un film où elle serait la tête d’affiche badass d’une aventure énergique et spectaculaire. C’est désormais chose faite avec Code Momentum, premier long-métrage du réalisateur Stephen Campanelli. Momentum est un actionner de série B mettant en valeur une femme-héroïne, chose finalement assez rare dans le cinéma d’action, traditionnellement très (trop) réservé aux hommes virils et musculeux, même si on peut retenir Nikita, Cateileya (Colombiana) ou encore le recent Anna. Sauf que la belle Olga a des arguments pour répondre à la gente masculine, représenté par le sous estimé James Purefoy en bad guy de service, à la solde d’un sénateur corrompu campé par Morgan Freeman.On ne va pas se mentir, Code Momentum n’est pas le film de l’année, loin de là. Dans l’absolu, on ne pourra même pas dire que c’est un « bon film » à la fois original et intelligemment confectionné. Sur la base d’un scenario anecdotique et aux ambitions peu élevées, le modeste effort de Campanelli n’a pour seule et unique intention, que de divertir un spectateur confortablement calé dans son canapé. Et dans l’absolu, Momentum fait le job et remplit en partie son cahier des charges. C’est à peu près ce qu’on lui demandait. Passée une introduction effrayante laissant extrêmement dubitatif et n’augurant rien de bon pour la suite, alors que l'on suit un groupe de braquer assez lambda, dans une scène assez basique d'un braquage de banque, Code Momentum arrive à trouver son rythme de croisière lorsqu’il vire à l’affrontement sec et ultra-efficace entre une criminelle sympathique qui veut raccrocher et une armada de gars costauds cherchant à lui mettre la main dessus pour récupérer une clé USB contenant des informations compromettantes sur un sénateur véreux. A partir de là, le film ne volera toujours pas bien haut mais la traque se suit avec plaisir et distrait sans trop de mal à grands renforts de cascades, de course-poursuite, d’empoignades musclées et de punchlines non sans humour. Si Olga Kurylenko n’affiche toujours pas un talent immense de comédienne, elle gratifiera tout de même le spectateur de ses aptitudes et sa beauté doublée d’un sex-appeal indiscutable. Efficace et rondement mené, Code Momentum est à prendre pour ce qu’il est, une série B mineure et sans génie mais distrayante, et plus solidement exécutée à l’image que dans son écriture toute en facilités. Le film peut donc être qualifié de sympathique.