Ce film commercial, produit de supermarché estampillé TF1, est tellement affligeant à tous points de vue que le 1 comparativement apparaît de qualité, ce qui est un exploit. Encore une fois, le cinéma de comédies français de ces dernières années s’obstine à nous sortir des navets sans scénario ni même travail d’écriture, sans humour, sans imagination, sans talent, prenant le spectateur pour un consommateur abruti tout juste digne à sortir son argent à l’appel du matraquage commercial, en ne misant que sur une ou deux tête(s) d’affiche. Avec des personnages inspirés d’une médiocre BD caricaturale constituée de saynètes très courtes sur des profs nuls et feignants et la réalisation paresseuse de Pef, on ne pouvait malheureusement pas s’attendre à de la qualité cinématographique. Dans le « scénario », tout cloche : la Reine Elizabeth fait emmener de force les pires professeurs français dans une école d’élite qui singe très grossièrement Poudlard (on n’échappe même pas à un Drago Malfoy ou un Rusard bis), afin d’aider sa petite-fille (héritière du trône !!) à obtenir de meilleures notes. Hhhein ?? Ensuite, les mêmes profs tiennent à faire venir le cancre Boulard (pourquoi ???), ce qui permet à l’insupportable Kev Adams, qui joue depuis cinq années le cancre de 17 ans dans tous ses rôles, d’être le personnage central de par son amourette avec la princesse, aussi cancre que lui, qui sèche autant qu’elle veut les cours (l’école semble un vrai moulin) pour vivre comme une punk loin de l’étiquette royale sans même être reconnue dans la rue (c’est possible ça ??). Toute la trame du film est constituée de vannes niveau primaire et postures ahurissantes de médiocrité, et le jeu des acteurs, mal encadrés par Pef, l’enfonce un peu plus tant ils semblent faire le service minimum. Ainsi, dans un environnement d’élèves joués par des Français imitant l’accent anglais, Isabelle Nanty enseigne l’anglais à des Anglais en français (?) ; Stéfi Celma passe son temps à se trémousser ; Ducret à péter ses baked beans ; Pef saute dans tous les sens de façon pathétique et Didier Bourdon est venu à la soupe. Ah si, il y a tout de même une chose drôle : la tête du chat de la directrice d’école, que l’on voit malheureusement trop peu au final, est irrésistible mais il ne le fait pas exprès. Le succès commercial du film conforte les producteurs à nous proposer des films de cette qualité, c’est un peu comme le fast food, c’est pas bon mais tout le monde adore ça, alors pourquoi se priver ?