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    Desierto
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    3,1
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    214 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 avril 2016
    superbe film avec du suspense, bien tourné, avec de l animation jusqu a la fin, a voir et a revoir meme en bluray
    Cosmos K
    Cosmos K

    2 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 avril 2016
    Ce survival est navrant , ennuyeux et prévisible. Dès les 10 premiers minutes nous connaissons la fin , on se demande ce que Gael Garcia Bernal est venu faire dans cette galère. Le film est douteux et simpliste alors passez votre chemin on a vu largement mieux ailleurs ou la folie des hommes est au moins justifiée alors que là tout pue. Reste l'interprétation et le décor même si rien de transcendant.
    Nyns
    Nyns

    190 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 avril 2016
    Une course poursuite haletante dans le désert frontalier Mexique/USA, Desierto passe pour une fable sociale tragique et ambiguë. L'enveloppe que propose Juan Cuaron est très attractive : musique de Woodkid envoutante, des plans majestueux sur le désert américain qui imposent (globalement la photographie est maitrisée), une ambiance tendue à l'extrême, difficile de pas faire surgir l'empathie. Après c'est un problème récurrent dans ce genre de film qui ne donne pas la réponse au "Pourquoi?", pourquoi faire ce film après tout? Le sadisme est omniprésent, heureusement que les spectateurs du XXIe siècle que nous sommes sont immunisés contre la violence à l'écran... En fait il n'y a pas vraiment de raison, car finalement ce n'est qu'un cas isolé non? Un dégénéré comme il y en a tant. Alors qu'on sait tous très bien que l'immigration est un sujet sensible actuel, les USA avec les mexicains par exemple. Donc ce film a beau se laisser regarder avec passion, limite, pour la beauté du geste et de la violence gratuite (et surtout par expectative...), il n'apporte pas grand chose de profond. Comme une reproche redondante que l'on peut faire au cinéma actuel s'attaquant à des problématiques politisées. Globalement plutôt interessant dans son face à face, quoi que le final ressemble plus à ce que l'on a l'habitude de voir.
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    141 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 avril 2016
    Voilà un film curieux, à la croisée de différents styles, film politique (sur les frontières), western moderne et sanglant (traque) et qui finit un peu comme un film mystique. La plus belle réussite du film est sa tension constante, sans temps mort. Le climat aride et la puissance étouffante du désert sont aussi très bien rendus et offrent un cadre intéressant et idéal pour mettre en avant les subtiles contradictions montrée par « Desierto ». Jeffrey Dean Morgan donne vie à un personnage superbement abject qui croit sincèrement être dans son bon droit (la scène où il exprime sa satisfaction est juste parfaite). Fidèlement épaulé par le bien nommé Tracker, son chien, ils n’auront de cesse de vouloir punir les envahisseurs de leur territoire.
    La tension tombe un peu à l’eau (normal dans le désert) car l’affrontement final est un brin raté, un peu à l’image de la fin du film. Cela reste un bon film qui n’est pas passé loin de l’excellence.
    Requiemovies
    Requiemovies

    188 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 avril 2016
    (...)L’aridité de « Desierto » elle, s’avère être le décor parfait pour un survival équilibré, sans temps mort, plein d’idées, voire parfois psychédélique ; comme chez son père, c’est dans la simplicité que Jonas Cuaron tente l’universalité d’un propos, en minimisant les effets et réduisant son récit à une métaphore, à défaut d’être subtile, mais intéressante de l’immigration dans le monde. Et là seul un final un peu bâclé et convenu dans sa facilité, peu subtile, à l’opposé donc de l’ensemble du film vient un peu ternir le ressenti final.(...)
    Suzane d
    Suzane d

    7 abonnés 36 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 avril 2016
    Gael Garcia Bernal toujours aussi craquant malgré la sueur, la poussière, les cernes ;) Une belle chasse à l'homme avec un Jeffrey Dean Morgan en pleine forme, son regard de tueur m'a donné froid dans le dos. En cadeau, des belles images et une musique envoutante.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 20 avril 2016
    Pas d'histoires, personnes caricaturaux auxquels on se s'attache pas, dialogue sans intérêt, que de l'action mais de l'action stérile, qui ne sert a rien et qui se répète. Bref n'allez pas voir ce film
    Cédric R.
    Cédric R.

    2 abonnés 1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 20 avril 2016
    Il ne se passe rien tout le long du film, ennuyeux, pas d'histoire, jeu d'acteurs mal joué mais. Un traptrap pendant 1h30
    Flaw 70
    Flaw 70

    254 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 avril 2016
    On attend généralement beaucoup des enfants de cinéastes célèbres et talentueux. On attend de voir si ils sont à la hauteur de leurs parents lorsqu'ils décident de suivre leurs traces pour se lancer dans le cinéma. Beaucoup on échoué dans ce domaine, recevant les foudres de cinéphiles qui les attendait au tournants, pour pouvoir dire que le piston ça peut aider lorsque l'on a pas de talent. Car l'industrie du cinéma est une entreprise compliqué et difficile d'accès, et il est parfois agaçant de voir que les fils ou filles de puissent faire des films alors qu'ils n'ont pas les compétences pour, que leurs succès vient de leurs noms. C'est un discours que l'on entend souvent car au final il est compliqué d'être "l'enfant de" lorsque l'on veut lancer sa carrière, parce qu'il faut pouvoir s'extirper de l'ombre de son parent et de prouver sa valeur. Certains on réussi dans le domaine, d'autres sont passé inaperçu, ce qui a faillit être le cas pour Jonás Cuarón, son premier film Año uña sortie en 2007 étant quasiment introuvable ou alors inconnu pour un grand nombre. Il aura fallu attendre 2013, où il a collaboré avec son père, Alfonso Cuarón, sur l'écriture du film Gravity. Il connut un certain éclairage sur sa personne, surtout qu'il avait réalisé un court métrage en rapport avec ce film, et c'est donc véritablement deux ans qu'il décide enfin de prouver de quoi il est capable en sortant son deuxième long métrage, Desierto.
    Scénarisé par lui-même et par Mateo Garcia, ils ont décidé de prendre une approche très restreinte sur leur récit, limitant l'unité de lieu et de temps. L'intrigue se déroule dans une petite portion du désert et elle dure moins de 48 heures. Nous plongeant directement dans l'action, ils décident de nous en révéler que très peu sur les personnages, les caractérisants par des stéréotypes et usant de beaucoup de setup/payoff lors de la scène d'expositions pour signifier sans subtilité ce qui aura de l'importance par la suite. Les personnages seront donc très vite limité à n'être que de la chair à canon, on sait très vite qui sont destinés à mourir parmi les mexicains et ceux qu'on va suivre pendant leurs survies. On se désintéresse alors très vite d'eux dans un premier temps, jusqu'à ce que le récit ait l’habilité de créer de l'empathie pour eux au cœur de l'action et non pas durant les moments de pauses. Le personnage principal deviendra donc très vite attachant, par sa détermination morale mais aussi par sa volonté de bien faire. Il apparaît terriblement humain et lorsque l'on en apprend plus sur lui on découvre qu'il à plus d'épaisseur que l'on aurait pu le penser. Même si ça reste classique, il apparaît comme un moteur qui nous implique vraiment dans le film et voir son face à face avec le tueur qui les traque à quelque chose de vraiment stimulant, offrant de véritable moments de suspense. D'ailleurs, ce face à face à quelque chose de très prévisible sur la narration mais arrive à trouver un intérêt dans sa symbolique. Parlant d'un pays qui se perd dans sa propre paranoïa, reprochant sa décadence à l'étranger plutôt que de se tourner vers sa propre vanité et ses afflictions, se voilant la face par des moyens artificielles pour justifier sa propre violence. Le tueur est la représentation parfaite de ce pays en perte de repère, qui cherche un endroit meilleur pour se reconstruire et qui est prêt à tout pour se l'accaparer. Il n'est pas si différent de ceux qu'il tue mais préfère se voiler la face et alimenter sa folie. Le récit arrive même suffisamment à le nuancer pour arriver à nous faire ressentir de la pitié pour lui, sans excuser ou justifier ses actes, ceux-ci étant impardonnables et injustifiables, mais il arrive à nous faire entrevoir l'homme derrière le monstre (deux notions qui s'entremêle ici), notamment dans sa relation avec son chien.
    Ce face à face prend aussi corps grâce à l'implication et le talent des acteurs. Même si les rôles secondaires sont assez restreints et peu mémorables, chacun des acteurs fait un travail remarquable pour rendre leurs personnages authentiques. Mais c'est véritablement le duo principal qui impressionne, les deux acteurs s'imposant comme des monstres de charisme et d'intensité. Gael García Bernal est magistral dans un rôle terriblement humain et attachant, il arrive à retransmettre à la perfection toute les nuances de son personnage avec subtilité. Il est même brillant lors du dernier acte où il doit s'opposer directement à celui qui le traque, il cristallise toute l'angoisse et le désespoir de son personnage pour les faire éclater à l'écran. Jeffrey Dean Morgan n'est pas en reste dans son rôle de tueur sans merci, il se montre terrifiant sans pour autant tomber dans la caricature, arrivant à laisser entrevoir un côté plus appréciable de son personnage. Le faisant apparaître comme un homme désespéré qui cède à la désorientation et à la folie, plutôt que comme un redneck désincarné et totalement machiavélique.
    La réalisation est prodigieuse. Prenant place dans un décor aride et difficile, on reste admiratif devant la maîtrise de l'ensemble qui offre un rendu fluide et abouti alors que les conditions de tournage aurait pu faire tourner le tout en véritable catastrophe. Surtout que le film ne cède pas à la facilité et n'use de quasiment aucun artifices accentuant le côté âpre et tendu de l'oeuvre. La photographie magnifie les environnements, le travail sur le cadrage est astucieux dans sa manière de gérer l'action et les transitions, pour que tout soit lisibles sans pour autant tomber dans le gore et c'est aidé par un montage habile qui sait être énergique comme plus contemplatif. La musique aide aussi dans l'expérience sensorielle qu'est ce film, Woodkid signant un score magnétique et vraiment puissant qui offre quelques frissons. Après il est légèrement dommage que la mise en scène de Jonás Cuarón soit un peu trop dans l'esbroufe. Que ce soit du plan d'ouverture, qui est certes magnifique, au plan final, qui est de trop par contre, tout est pensé pour en mettre pleins la vue sans la moindre retenue. Alors certes la gestion de la tension est impeccable, le rythme géré à la perfection et tout ce qu'entreprend le film sur le plan visuel est abouti et vraiment impressionnant mais jamais cela ne dépasse l'exercice de style appliqué mais sans âme. L'image est belle mais elle est vide, Jonás Cuarón ne fait que signer une copie admirable mais très scolaire, qui n'est là que pour montrer son immense talent, car il en a c'est indéniable, mais qui l'empêche de montrer qu'il à du cœur. Chose que son père avait su faire avant de montrer ses prouesses visuelles.
    En conclusion Desierto est un bon exercice de style. Une oeuvre appliqué et prenante mais bien trop scolaire pour émouvoir et vraiment prendre à parti le spectateur. On en ressort avec le sentiment d'en avoir pris plein les yeux et pleins les oreilles mais pas plein le tête. Pourtant le film essaye de nuancer son propos et possède une vraie symbolique qui arrive à toucher quelque chose de très juste dans la société actuel mais cela est écrasé par les envies d'esbroufe de la mise en scène. Jonás Cuarón est clairement un réalisateur talentueux, mais il ne s'impose pas encore comme son père comme un cinéaste pertinent. Il est évident qu'il a des choses à raconter mais il ne sait pas encore comme le faire et se contente de les montrer avec maîtrise mais aussi avec froideur. Néanmoins il arrive à offrir une expérience sensorielle âpre et prenante et en s'entourant d'un casting exemplaire. C'est pas parfait mais c'est déjà beaucoup surtout qu'il signe malgré tout une variation assez intéressante du western et qu'il offre un duel marquant.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 20 avril 2016
    Quelque peu déçu... Après avoir vu la bande annonce du film, je m'attendais à une traque à l'homme très prenante, ponctué d'une bande sonore très oppressante. Au final, j'ai eu la désagréable impression de me retrouver avec un La Colline à des Yeux ou un Detour Mortel en moins puissant... Là ou ces derniers arrivaient à accrocher le spectateur avec des scènes assez gore, Desierto se montre plus réservé, il se veut plus réaliste. On ne ressent aucune véritable empathie pour les personnages, ces derniers n'étant pas ou étant développé que trop tard dans le film. Les seuls information que l'on peut retenir sur le personnage principal est qu'il est mexicain, mécanicien et qu'il a un fils qu'il doit retrouver aux USA, son nom nous est totalement inconnue... Je viens pour ainsi dire de le découvrir en regardant le casting du film... cela ne me suffit personnellement pour m'attacher à un personnage et m'en faire pour lui. Pour ainsi dire, j'étais plutôt du côté de ce chasseur qui pourchasse les mexicains. C'est un personnage dérangé, renfermé sur lui même, ayant pour seul compagnie son chien. Il semble en vouloir au mexicain et déclare que les Etats-Unis sont son pays, ce qui justifie ses actions... Il y a de quoi poser une critique sur la société actuel. En effet, encore aujourd'hui, des agents chargés de "protéger" la frontière Etats-Unis / Mexique n'hésite pas à violenté, torturé les mexicains qui essayent de passer... hélas, le film n'apporte aucune véritable critique sur le sujet, et préfère juste se servir du contexte pour nous conter cette histoire... Dommage... Au niveau de la mise en scène, le film est très lisible, on nous offre divers plan large afin de nous montrer l'immensité de ce désert. J'étais quand même déçu que l'on nous montre le visage du chasseur, contrairement à ce que la bande annonce supposé... J'aimais cette idée du tueur sans visage, qui vous traque sans relâche, au lieu de cela, on nous le montre directement et j'aurais préféré que l'ensemble de l'action se concentre sur les mexicains, cela aurait eu plus de sens... Ce manque d'implication auprès des personnages en plus d'une bande sonore que je juges trop fade à mon goût pour me scotcher au fauteuil font que j'ai assez vite décrocher. Les évènements s'enchainent, hélas, de façon un peu trop prévisible... on nous montre un objet, un élément qui sera par la suite réutilisé, parfois comme pirouette scénaristique afin de faire poursuivre l'histoire quand cette. Je pense notamment à un ours en peluche éléctronique qui émet une petite musique que l'on découvre en début de film, et qui, lors d'une scène dans laquelle le chasseur aura tué sa présumé dernière victime s'activera comme par magie pour lui signaler la présence du héros qui s'était caché, le tout afin de relancer l'intrigue... En soit, le film est loin d'être mauvais !! C'est juste que personnelement, les personnages n'ont rien, et j'ai vu des films plus choquant, ayant une bande son plus intense, plus prenante, et donc, je n'ai pas été plus transporté que cela par ce Desierto... Mais je recommande aux intéressés.
    allobonhomme
    allobonhomme

    4 abonnés 166 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 avril 2016
    Jonas Cuaron réalise ici, un bon petit film sans prétention, qui nous emmène dans le désert californien pour suivre la traque de migrants mexicains par un homme haineux fermant à lui tout seul les frontières des États Unis .
    Un thriller réussi qui met en avant Moïse, rôle incarné par un Gaël Garcia Bernal que j'ai toujours plaisir à retrouver .
    lionelb30
    lionelb30

    390 abonnés 2 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 avril 2016
    Tres beaux paysages désertique mais une histoire proche de l'enfer avec cette chasse a l'homme.
    Mais meme si on reste en haleine presque tout au long du film , 1h30 de pursuite , c'est trop long et la psychologie des personnages pas assez definie.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 19 avril 2016
    Vraiment un excellent thriller ! Haletant et prenant du début jusqu'à la la fin. On tremble pour ces migrants désemparés face à ce fanatique de la patrie américaine. Le scénario est brillant et les acteurs au top. Cette traque dans le désert est jouissive !! Aucune fausse note. A voir absolument !
    MC feely
    MC feely

    74 abonnés 646 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 novembre 2016
    Un scénario un peu prévisible et sans surprise mais qui est très dur et sans concession!On assiste à une véritable traque orchestré par un homme avec son chien visiblement très irrité par l'afflux des migrants et qui décide on ne sait pour quelle raison, surement qu'il est "raciste" de faire le grand ménage lui même.Le désert rend l'esthétique du film très belle et apporte une tension en plus.Après j'ai ressenti que ça trainait un peu en longueur par moment,surement un choix volontaire du réalisateur pour faire durer le film un peu plus.Sinon je dirais que ça se regarde sans problème,Desierto est percutant et on assiste à une escalade de violence mais le film souffre clairement d'un manque de profondeur dans son scénario pour en faire un très bon film,c'est bien dommage! 3/5
    Laurent C.
    Laurent C.

    239 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 avril 2016
    Ils sont une grappe de clandestins, enfermés à l'arrière d'une camionnette, dans la chaleur écrasante du désert. C'est un désert qui ressemble à la mer d'ailleurs, une mer blanche, épaisse, où sommeille derrière les montages la promesse d'un monde meilleur. "Desierto" aurait pu être un film sur l'immigration. Il n'en est rien. C'est d'abord un récit quasi horrifique d'une chasse à l'homme, plutôt d'une chasse aux hommes, mise en œuvre par un psychopathe solitaire, sinistre, qui, à l'aide de son chien monstrueux, traque à mort tout ce qui ressemble de près ou de loin à un prétendant à l'Amérique. En cela, le film constitue une formidable critique contre une certaine culture réactionnaire américaine qui ferait de l'immigré un homme à abattre. L'œuvre arrive à point nommé en cette période d'élection présidentielle qui se jouera sur le spectre du terrorisme et la question migratoire. D'abord, il est notable de relever la photographie soignée. S'il ne s'agit pas d'une planète martienne cette fois-ci, les territoires immenses balayés par la caméra brûlent sous un soleil accablant, inhumain, hantés par ce personnage monstrueux. Le film est construit comme une sorte de chorégraphie contemporaine où les personnages, réduits à rien, sautent d'un rocher à l'autre, se fuient, et tentent de trouver une issue à leur course folle, sous couvert d'une musique haletante et effrayante. Il n'y a aucun espoir dans ce récit. Seul Gael Garcia Bernal parvient à donner au film un soupçon d'espoir. En fait, "Desierto", qui hésite entre les genres fantastiques, policiers ou sociétaux, est une métaphore à taille de désert, de chien fou et de peur, du parcours migratoire de ces milliers de femmes et d'hommes qui quittent leur pays pour l'Eldorado. Toute la question alors est de savoir si le drame commence, une fois la frontière franchie, solidement cachée par des barbelés, ou dans l'espoir de la ville qui attend quelque part, au bout de cette mer déserte.
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