Ce film est une histoire d’amour, bien à part, puisque c’est une histoire de survie avant tout. On comprend vite pourquoi le titre anglais est Love at first fight. (...
Ce film aurait pu être une comédie sur la séduction entre jeunes adultes ( aux airs d’adolescents), une sorte de série campus, où les jeunes sortent en boîte, picolent et s’amusent, dans les Landes, sur un ton de grivoiseries machistes. Néanmoins, il rompt avec les traditions du genre. C’est un véritable film d’action, dans lequel les jeunes gens, en quête d’eux-mêmes, agissent. Madeleine ne veut pas plaire ou être belle, ni être heureuse, elle veut lutter contre la nature, détruire. C’est un mur, rempli de cynisme, contre lequel on se heurte.
On assiste à des scènes exceptionnelles, cocasses ou dérangeantes. Madeleine passe une sardine crue dans un mixer, pour l’engloutir immédiatement. Elle sauve un furet de la noyade, sans aucune crainte, et le nourrit de poussins, décongelés au micro-onde. Elle décapsule des bouteilles de bière avec ses dents.
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En somme, c’est un film sur les idéaux, la quête de soi, le rapport à l’autre. C’est le regard de jeunes gens, qui se cherchent, sur le monde. Néanmoins, c’est un film d’action et non d’introspection qui est mis en scène. Les personnages s’engagent, au sens large, pour se trouver.