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    Ertan ou la destinée
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Ertan ou la destinée" et de son tournage !

    Point de départ

    Ayant placé la très cinématographique thématique de la violence au coeur de Ertan ou la destinée, le metteur en scène Umut Dağ a cherché avant tout à raconter "ce que les médias ne montrent pas sur ce milieu afin de montrer qui sont réellement ces gens".

    Le film évoque également la brutalité inhérente aux milieux du rap et de la petite délinquance qui n'encouragent pas à se construire de manière saine. C'est de ce postulat qu'est né le scénario : "Le rap allemand ou anglais, très populaire dans ce milieu, soutient que la délinquance est le seul moyen d’échapper à sa condition sociale. J’écoute moi-même beaucoup de hip hop. C’est un des points de départ de mon histoire. J’ai autour de moi beaucoup de personnes qui ont quitté l’école sans diplôme, et qui, à vingt ans, ont abandonné tout espoir. Cela me sidère de voir ces gens capituler de la sorte pour s’accrocher à des valeurs qui ne les aideront pas à s’en sortir. Dans ce milieu, il faut faire de l’argent rapidement, ne compter que sur soi. Être redevable à quelqu’un, à l’école ou au travail, est totalement impensable. La violence finit par faire partie de la vie quotidienne."

    Authenticité

    Dans le but de raconter une histoire de manière crédible, Umut Dağ et son équipe ont fait appel à des acteurs non-professionnels. Cette approche est donc différente de celle du précédent film du réalisateur, Une Seconde femme, qui par ailleurs avait obtenu un succès international non négligeable, permettant ainsi la mise en chantier de Ertan ou la destinée : "Je voulais raconter cette histoire de la façon la plus rigoureuse possible et la seule façon d’y parvenir était de s’appuyer sur les acteurs. Plutôt que d’éclairer chaque plan, puis son contre-plan, nous avons choisi d’éclairer l’ensemble du plateau. Nous avons considéré que cette façon de filmer était cruciale pour travailler avec ces acteurs. Sans ça, il leur aurait certainement fallu beaucoup plus de prises puisqu’ils n’étaient pas habitués à la caméra. En utilisant ce procédé de tournage, nous avons préservé leur spontanéité."

    Côté casting

    Les responsables du casting, Eva Roth et Alev Irmak, ont passé six mois à Vienne pour auditionner plus de cent personnes, le cinéaste souhaitant "des jeunes gens qui sachent de quoi nous parlions. Les dialogues étaient écrits, mais je souhaitais qu’ils soient naturels pour eux. Nous avons auditionné des jeunes de 14 à 16 ans, mais nous nous sommes rendus compte que ceux de 14 ans étaient un peu trop jeunes et ceux de 16 ans légèrement trop âgés. Cela a vraiment réduit nos possibilités." 

    L'acteur principal

    L'acteur principal, Murathan Muslu, interprète souvent des rôles de méchants à cause de son physique davantage approprié à ce type de personnages. Umut Dağ a voulu, dans son film, utiliser le potentiel de l'acteur de manière différente. Lorsque le metteur en scène autrichien Michael Haneke a vu un montage de Ertan ou la destinée, il a dit avoir été impressionné par le jeu de Murathan, en le comparant à Marlon Brando et Javier Bardem...

    Azad aux platines

    Le film comprend une séquence d’un concert de rap et c'est le rappeur Azad que l'on peut voir et entendre. Umut Dağ explique pourquoi il l'a choisi lui et pas un autre : "Dans le film, le jeune rêve de donner sa démo à un rappeur. C’était important pour moi que ce ne soit pas une star comme Bushido ou Sido. Ces jeunes les admirent pour leur réussite financière mais pas pour leurs idées. Nous voulions l’image d’un rappeur qui puisse incarner ces rêves. Au milieu des années 90, Azad a apporté des éléments plus crus à sa musique. Il a été un des précurseurs de la version allemande du rap de rue. Je voulais un rappeur vétéran qui ait connu le succès mais qui n’ait pas abandonné la scène."

    Une portée universelle

    Contrairement à son précédent long métrage Une seconde femme qui se centrait sur des thèmes plutôt méconnus du public (les traditions de la communauté turc à Vienne), Umut Dağ a cherché via Ertan ou la destinée à raconter une histoire plus universelle.

    Femmes victimes

    Alors que, dans Une seconde femme, les femmes étaient au centre de l'histoire, Ertan ou la destinée se centre sur un monde dominé par les hommes. De ce fait, Umut Dağ a voulu montrer dans son nouveau film que ce sont elles qui souffrent le plus de cet environnement : elles font tout pour que leurs enfants réussissent, mais leurs efforts se soldent souvent pas des échecs, à l'instar de la mère d’Ertan qui pleure devant son impuissance.

    Style visuel

    Visuellement également, le film dépeint un univers lugubre. C'est Georg Geutebrück, qui avait déjà collaboré avec Umut Dağ sur le court métrage de ce dernier, "Papa", qui endosse ici le poste de directeur de la photographie : "Il était clair qu’il fallait d’abord composer avec le jeu des acteurs, mais je ne voulais pas d’un film fade, pseudo documentaire. Pour l’aspect coloré que je voulais, il fallait des images saturées. Nous avons réalisé des plans que même un cameraman expérimenté n’aurait pas voulu faire. Georg s’est consacré au film pendant sept semaines en portant tous les jours une caméra lourde de 25 kg sur les épaules. C’était un sacré challenge qui rendait nerveux toute la production car pendant une longue période, personne ne visualisait ce que le projet donnerait", nous renseigne le réalisateur.

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