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Peter Franckson
37 abonnés
1 093 critiques
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3,0
Publiée le 13 novembre 2019
La forme l’emporte sur le fond, l’histoire étant assez banale : à Paris, à une époque où les téléphones portables n’existaient pas encore, un jeune homme, Naoufel, malhabile dans son travail (livreur de pizzas puis menuisier) et en amour, essaye d’échapper à sa solitude et son destin. Un habile montage rend l’histoire plus attirante, en mêlant passé lointain (l’enfance heureuse, en noir et blanc, où Naoufel est passionné de sons) et le passé proche (rencontre de Gabrielle, qui travaille dans une bibliothèque, jusqu’à son accident de travail), en parallèle d’une main droite échappée d’un laboratoire (on comprend assez vite à qui elle appartient) qui recherche son propriétaire. La beauté des images renforce le caractère sombre de l’histoire, voire même macabre (avec l’omniprésence d’une mouche aux yeux rouges). C’est le parcours de la main qui est finalement le plus intéressant, non sans rappeler mais en moins fantastique, « La bête aux cinq doigts » (1946) de Robert Florey.
Difficile d'en parler. Il faut aller voir J'ai perdu mon corps et se laisser porter. Plus émotionnel que rationnel, mais le scénario est vraiment très cohérent. Etonnant film d'animation, à réserver aux adultes et grands adolescents, avec un dessin assez figuratif mais une forme de surréalisme l'emporte malgré tout pour lui donner une dimension presque poétique.
Cocorico, c'est français et c'est du haut de gamme ! Merci d'abord à la production Xilam, à J.Clapin dont c'est le premier long métrage, à D.Lévy qui a signé la musique, à toutes les petites mains et voix... Ce récit poétique, onirique et sensible vaut autant par ses qualités graphiques et chromatiques que par l'originalité de son scénario. Très vite accroché par les péripéties que lui réserve le périple urbain d'une main coupée qui s'obstine à retourner vers son propriétaire, le spectateur accepte sans se poser de question de se perdre dans le labyrinthe, construit à base de flash-backs, qui le fait entrer très progressivement dans l'histoire du jeune Naoufel, dans la naissance de son amour pour Gabrielle et jusqu'à la perte de sa main. La timidité de Naoufel, la richesse de son imaginaire, sa sensibilité et sa délicatesse en font un héros androgyne fort attachant, un looser magnifique, un poète résilient. Sa sobre relation à Gabrielle prend peu à peu le pas sur les aventures de sa main fidèle et débrouillarde, jusqu'à la connexion que nous propose la fin ouverte, comme un envol vers le rêve total... Magnifique ! Il faut aussi souligner l'importance d'une bande-son très inspirée, djeune mais pas que, diffusant sa dose de nostalgie autant que sachant faire monter la tension, quand les situations se corsent de dangers pour la main baladeuse. De la belle ouvrage, vraiment !
Bon, esthétiquement ça se tient, bien même, mais alors côté scénario...c'est le règne du bétassou. Personnages complètement sommaires, gentils, gentils...on ne peut rien leur reprocher, mais on ne peut pas non plus se passionner pour eux; la complexité n'est pas interdite aux dessins animés, comme l'a prouvé Pixar ces dernières années. Et en plus, on n'a aucune explication donnée aux histoires de la main: que faisait elle dans le frigo de départ? Le scénariste a complètement oublié son histoire en chemin. Grosse déception.
On ne peut pas nier la très originalité de ce film d'animation. L'histoire d'une main coupée qui cherche son propriétaire, couplée au parcours dramatique d'un jeune-homme marocain qui perd ses parents de façon tragique et précoce. On comprend bien très vite que cette main agile et intelligente est un morceau du corps de notre jeune héros, Naouhel, un garçon attachant et rêveur qui dès les premières séquences du film, apparaît blessé. S'agit-il d'une sorte de conte surréaliste sur les méfaits de l'homme augmenté et de l'intelligence artificielle ? S'agit-il d'un récit sur les vicissitudes de l'impuissance sociale ? Voilà peut-être le grand défaut de ce beau film, "J'ai perdu mon corps", qui ne clarifie jamais son propos. On serait tenté de penser au grand livre autobiographique de Blaise Cendrars, "La main coupée" dont la symbolique principale est l'impuissance d'un soldat, a fortiori écrivain, qui a certes échappé à la guerre, mais avec un membre en moins.
"J'ai perdu mon corps" est très beau. C'est indéniable. Le film est paré d'un rythme des plus délicats où chacun des personnages sont d'une grande humanité. L'animation décrit un monde dur que la beauté intérieure de certains êtres humains permet de grandir. On découvre un Paris industriel, quasi en friche, grâce à notre jeune héros qui habite un appartement sous les toits ou à cette main qui galope d'un trottoir à l'autre, à la recherche de son propriétaire. La poésie domine ce récit insolite. Mais le fil conducteur du scénario manque de consistance, laissant le spectateur sur un sentiment mitigé d'avoir regardé très magnifique film dont la mémoire ne laissera que peu de traces.
Très beau film d'animation qui raconte beaucoup malgré peu de dialogue, Pour ma part, j'ai été complètement transporté et intrigué par ce qui se passait à l'écran, C'est au final une histoire poétique ( je trouve ) très réussi. Le rythme est tellement en harmonie avec le ton du film que cela en est presque magique, L'animation est assez jolie particulièrement les scènes ou il y a des changements de couleurs à l'écran et les décors qui eux sont très réussis; certains déplacements concernant les personnages semblent saccadé. La dernière scène qui fait comprendre que le film va se terminer se fait relativement lentement, malgré tout j'ai eu l'impression que la durée totale du long métrage était plutôt court ce qui est généralement bon signe. En résumé, " j'ai perdu mon corps " est un très bon film d'animation, très rafraichissant pour le cinéma français, Je recommande fortement
Encensé par la critique j'ai emmené mon fils de 12 ans voir ce film. il n'est pas adapté aux enfants même pré ado. la fin nous a laissé un goût amer d'incompréhension. alors poétique oui mais ni divertissant ni réjouissant
À voir ne serait-ce pour encourager ce genre de création et aussi car ça nous change des acteurs en chair et en os. Belle histoire très poétique dans un univers qui nous est familier. Bravo...
Ce matin de mai dans la sélection de la 53e semaine de la critique, on vient tout simplement de découvrir un premier film d’animation français. Il y a des matins où il est bon de s’éveiller devant pareille découverte. J’ai perdu mon corps est le premier film de Jérémy Clapin, depuis son passage à Cannes en mai dernier le film remporte tous les prix possibles sur son passage, absolument aucun film d’animation sortie en 2019 ne lui arrive à hauteur de corps. Les mains déjà bien lourde d’un triomphe amplement mériter, en espérant secrètement l’oscar du meilleur film d’animation l’année prochaine. Ne chercher par le meilleur film d’animation de l’année au prochain césar, le prix lui tant déjà les bras. L’idée de départ remonte à déjà bientôt 7 ans, avant cela Jérémy Clapin avait déjà présenté son premier court-métrage à la semaine de la critique. Quoi de plus logique que de découvrir son premier long à Cannes. Quel premier film, poétique et terriblement mélancolique on ressort totalement abasourdi par la beauté incroyable du travail de Jérèmy Clapin, impensable d’oublier la composition magistrale de Dan Levy. Vous l’aurez compris il est essentiel de ne pas passer à côté de l’un des plus beaux films de l’année. Certains perdent une main, je n’ai pas égaré mon chagrin ni ma tristesse, devant pareil chemin. Le cinéma français tiens un CHEF-DOEUVRE dans les mains. Boulevardducinema.com
Une impression mitigée... l'histoire est très originale, la réalisation subtile, mais j'ai trouvé que le film était froid, déshumanisé, sans chaleur. D'autre part, pourquoi une animation aussi saccadée alors que les décors sont superbes?
Vraiment une animation superbe et réussie ! Aussi bien sur le graphisme, la plastique, mais et surtout pour un scénario parfaitement abouti. C'est un morceau de poésie, de bon sens et de symbolisme avec une main et l'enfant, une réalisation très agréable, sans doute les voix dont celle de Gabrielle n'y est pas étrangère, tant la douceur tranche avec des images vives. Une surprise à découvrir !! **
Le film s'avère une réussite esthétique assez indéniable, composé de plans et de panoramiques magnifiques,des couleurs urbaines travaillés, l'animation de la main est d'un réalisme bluffant et l'on se passionne de sa quète initiatique. Malheureseument, au fur et à mesure que se déroule l'histoire, on assiste en fait à une histoire certes poétique par instants, mais aussi guimauve au possible. Le scénario est signé Guillaume Laurent, déja coupable (le mot est fort, je le reconnais) d'Amélie Poulain, et en fait, on retrouve les qualités et les défauts du film de Jeunet, un coté malicieux et pénible à la fois. Cela a du charme mais c'est aussi un peu poétoc. Je reconnais toutefois ne pas être très friand des films d'animation
J'ai Perdu Mon Corps est peut être le meilleur film que j'ai vu cette année au cinéma. Une œuvre à la portée émotionnelle sans limite. Une écriture intelligente et pertinente. Une vision humaniste incroyable et subtile. Du grand art.