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    Fatima
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    Jonathan M
    Jonathan M

    111 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 octobre 2015
    Le film met en lumière l'histoire de cette femme sur qui la motivation quotidienne consiste au bonheur entier de ses enfants. Le récit très court, mais pas moins efficace, trace le portrait d'un personnage très intelligent, qui a compris et qui s'adapte à son environnement. Ce film restera dans un coin du cinéma français, car certaines répliques y sont inédites : c'est peut-être banal, mais rare sont les films où les interlocuteurs font des échanges franco-arabe. Le personnage de Fatima soulève un paradoxe qui mérite débat : elle a la fois très moderne et très consciente que le bonheur de ses filles passe par l'éducation, en cela elle figure à la marge de sa "communauté", comme très explicitement évoqué dans le film. Mais en même temps, reste inhibé, comme le père, dans un conformisme et des codes de bonne tenue. Le regard de l'autre est quelque chose chez eux qui est légion. Cela a une emprise entière sur leur comportement, et c'est vraiment très bien retranscrit à l'écran.
    stanley
    stanley

    57 abonnés 751 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 octobre 2015
    Ce qu'on ressent avant tout à la vision de ce film inspiré est l'impression d'une grande douceur : hauteur des voix, sensibilité et précisions des dialogues, jeux tout en finesse des trois superbes actrices, même lors de leurs énervements, simplicité et pudeur de la mise en scène, absence de musique... Proche de Abdellatif Kechiche et de Maurice Pialat dans la manière dont les interprètes sont en relation, Faucon donnent cependant une approche plus sociologique (et c'est la faiblesse-relative- du film). Le cinéaste énumère les problèmes d'intégration (accès au logement, difficulté du monde du travail, tensions religieuses dans la famille...) Si Faucon commet cette erreur par trop naturaliste, il a le mérite de réussir d'une autre façon ce film par la force de son écriture et la direction de ses actrices, toutes sublimes. La mère toute en pudeur et en retenue dans un rôle digne des meilleurs films du néoréalisme italien, très ambîgu. La plus jeune soeur toute en violence contenue d'une adolescence à problèmes et la grande, ambitieuse et solaire. A noter aussi le rôle du père, un homme empreint de contradictions mais très humain. Alors que bien des films portent en eux un certain ennui en raison d'une durée trop longue, on aurait aimé que Fatima durât plus longtemps. Le film aurait eu sûrement plus de choses à dévoiler. Fort et prenant, il est selon moi le meilleur opus de Philippe Faucon.
    Dan75011
    Dan75011

    33 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 octobre 2015
    La bonne surprise du mois! Le film nous montre les difficultés de dialogue mère-filles dans une famille d'émigrés et l'opposition tradition/modernité. Remarquable interprétation des trois principaux rôles féminins.
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    118 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 octobre 2015
    La femme respectable dans toute sa splendeur. Celle qui ne se laisse pas flancher devant ses filles, qui travaille jusqu’à pas d’heures et qui vit dans le mal-être avec bien l’envie, en sortant du boulot, de s’en plaindre, mais elle ne peut pas. Ou plutôt elle ne veut pas. Avec son ton jamais misérabiliste, « Fatima » touche juste, se plaque de force dans le vif du sujet mais avec une tendresse qu’on ne retrouve aujourd’hui que dans très peu de films. On peut alors parler sans peine de la très bonne interprétation de Soria Zeroual pour qui, faut-il le rappeler, est le premier rôle et n’espérons pas le dernier. Du cinéma naturaliste dans toute sa pureté et sa beauté, une caméra comme collée à ses personnages pour mieux pouvoir les observer dans la vie de tous les jours et la quête du meilleur que possède une mère pour ses deux filles. Dans un pays dans lequel elles sont le plus souvent placées sur un banc particulier, elles tentent de vivre, puis parfois même de survivre à l’impulsion de la crise économique sur une mère et sur sa fille étudiante, tandis que l’autre, n’appréciant pas le scolaire, chute en pleine crise identitaire. Et c’est bien pour cela que ce film ne touche pas seulement une population « immigrée », installée depuis peu sur un autre territoire, mais franchit plutôt les frontières et ses préjugés si durement implantés depuis des siècles et des siècles, instaurant au même moment des conflits au sein d’une société basée sur l’individualisme et sur la méfiance de l’étranger. De cette société, Philippe Faucon préfère en montrer des particules d’humanité qui y circulent, relatant les difficultés d’une mère à apprendre une langue ou le trac que subit une étudiante en médecine, stressée par son devoir de réussite. Une belle métaphore se produit alors, montrant la mère de famille n’arrivant pas à s’exprimer avec ses enfants, sauf que la barrière de la langue y est oubliée. Elle peut leur parler, mais guère se faire comprendre par elles. Bien que l’histoire qui en découle manque souvent d’énergie dans son rythme et manque parfois d’émotion pour nous faire décoller, le casting parvient cependant à nous toucher profondément grâce à leurs jeux, justes et honnêtes. On y retiendra la grande prestance de Zeroual, et la bonne maîtrise de la réalisation. Les deux combinés, on obtient un projet qui nous touche au coeur, et qui reste en nos esprits telle une envolée contrôlée par ses acteurs et son auteur.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 octobre 2015
    ÉBLOUISSANT !
    Une puissance inouïe à travers un jeu d'une sincérité profonde.
    Une adaptation sans faille de la réalité de tant de femmes et familles d'immigrés que la société refuse d'intégrer. C'est l'ensemble de ces familles qui sont victimes de forts préjugés et de la mise au ban de la société française car ne partageant pas la même origine et étant considérés comme "non intégrés". L'issue de ce film est heureuse et porteuse d'espoir, n'en faut-il pas oublier la myriade de situations analogues qui n'ont pas ce beau final.
    Les enfants de ces familles, sur qui pèse la double peine de la barrière de la langue et de la nécessité "d'intégration", sont dans un mal-être constant... jamais suffisamment "français" et coupés des origines. Ils regardent vers un modèle bourgeois qui impose à tous de porter ci de porter ça, l'excellence pour les meilleurs et qui piétine la réussite de chacun et ne donne pas ses chances à tous.
    Après nous rappeler ou faire découvrir cette réalité là, c'est un sentiment de révolte qui est transformé et ravivé pour changer cette société classiste et raciste.
    Septième Sens
    Septième Sens

    76 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 octobre 2015
    Après La désintégration, Philippe Faucon continue de nous parler du malaise social qui persiste en France. Plus apaisé, son récit suit le quotidien d'une famille d'origine algérienne. Mais contrairement à son film précédent, le réalisateur ne s'attache ici qu'à des figures féminines. Fatima, la mère, est une femme de ménage qui travaille autant que possible pour subvenir aux besoins de ses deux filles, Nesrine et Souad. La première, douce et travailleuse, entame sa première année de médecine. La seconde, révoltée et impertinente, passe son temps à sécher sa troisième.

    Au plus près du réel, Fatima prouve que la simplicité n'empêche pas de dénoncer. Épuré et dénué de tout artifice encombrant, ce film décrit la situation complexe et difficile que les immigrés subissent chaque jour en France. En partant d'archétypes bien choisis, le cinéaste parvient avec justesse à brosser le portrait d'un pays souffrant toujours de ses stéréotypes. Ces nombreux moments de vie, filmés avec une fausse naïveté, placent le spectateur en tant que triste témoin d'une société malade.

    Mais l'auteur, et c'est la meilleure façon de l'exposer, ne se montre jamais colérique et délivre une œuvre pleine de sagacité. Nullement utopiste, l'homme se montre pragmatique en montrant les conséquences de cette discrimination. Nesrine et Souad sont radicalement opposées. Quand l'une veut à tout prix réussir pour rendre sa mère fière d'elle, l'autre ne fait que s'opposer à cette figure d'autorité. Est-ce une question d'âge et de maturité ? Évidemment, mais aussi de tempérament. Face à leurs statuts particuliers et paradoxaux de fils d'immigrés, comment réagir et réussir à s'insérer. Problème, en 2015, toujours irrésolu.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 21 octobre 2015
    'Fatima' (le film comme son personnage principal) rayonne de bonté et de tendresse, présente avec beaucoup de finesse et de dignité des problèmes humains universels et à la fois propres à la société française. L'image est belle et poétique. Un bijou.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 21 octobre 2015
    Ce film m'a beaucoup touchée et c'est à chaque fois du si fort personnage de Fatima que me sont venue les émotions les plus fortes. La sincérité des échanges, la simplicité des situations, la justesse de certaines scènes permettent à l'empathie de se développer. On admire la force intérieure de cette femme exilée, seule, dont on sait si peu de choses (d'où vient-elle exactement ? qu'en est-il de sa famille ? de son histoire ?) qui porte dans son cœur l'amour et la peur pour ses deux filles. Que vont-elles devenir dans ce pays où elle-même n'a pas grandi et dont elle ne peut leur apprendre les codes ? Comment les aider à y trouver leur place et leur valeur, elle qui "ne parle même pas français" ?
    Plusieurs nuances de cette "seconde génération" s'esquissent... avec une ainée toute acquise à la réparation du destin maternel (et des sacrifices consentis pour elle au nom de l'avenir et de l'espoir) et une cadette en contestation, en souffrance face à un modèle qu'elle juge indigne et qui ne lui donne pas lieu de s'identifier avec fierté.
    Le film n'est pas porté par des têtes d'affiches. Une non-professionnelle, deux jeunes comédiennes à leurs débuts... mais voilà justement peut-être le lit de sa fraicheur et de son humilité.
    Des moments de grâce... l'écriture des poèmes, la lecture à cette médecin qui prête une oreille pour chaque langue, et ce doigt qui parcours la liste des étudiants... Une jolie musique.
    Pas de spectaculaire, pas de grands discours... un film simple et beau.
    Bravo, encore des films comme celui-ci s'il-vous-plaît !
    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 octobre 2015
    Philippe Faucon adapte librement un recueil de poèmes et d'écrits signé Fatima Elayoubi. "Elle a appris quasiment seule, en déchiffrant puis en lisant tout ce qui lui tombait sous la main. Aujourd’hui, son expression est riche et minutieuse, on sent un besoin de l’exactitude du mot qui exprimera sa pensée ou son ressenti." précise le réalisateur.

    Il démontre parfaitement le chemin solitaire, difficile et douloureux que l'héroïne de son film choisira pour exprimer ses pensées.

    Non seulement pour sa propre vie, mais également pour trouver une crédibilité face à ses deux filles, dont la plus jeune est toujours dans le reproche et la honte de voir sa mère "nettoyer la merde des autres".

    Le film est lumineux, d'une incroyable énergie, tout en délicatesse, non dépourvu d'humour et d'une grande profondeur. Une leçon de courage et d'optimisme mélangés.

    Le rôle essentiel revient à Soria Zéroual, actrice non-professionnelle, qui vit à Lyon. Une mère magnifique dans un film tout en finesse, sans affect, sans grandiloquence et qui invite au respect. Soria Zeroual, Zita Hanrot et Kenza Noah Aïche, deux générations de femmes toutes trois magnifiques et tout simplement inoubliables.

    Un grand coup au cœur.
    Tchi Tcha
    Tchi Tcha

    11 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 octobre 2015
    Film nécessaire et attendrissant d'un joli trio féminin révélant l'actrice Zita Hanrot. Philippe Faucon réussit une retranscription réaliste et délicate.
    btravis1
    btravis1

    98 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2015
    J'aime beaucoup les films de Philippe Faucon, car le ton y est toujours juste, sa réalisation simple mais efficace et ses acteurs, souvent peu connus, remarquables. Le portrait qu'il dresse de cette femme de ménage est touchant, universel, même s'il y a également la barrière de la langue ici, son combat est représentatif de beaucoup de personnes, qui n'ayant pas fait d'études, se battent pour que leurs enfants en fassent, en les aidant avec leurs propres qualités. Un très beau film.
    Anne M.
    Anne M.

    62 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2015
    Pour moi, l’intérêt et la grande qualité de ce film sobre, résident dans l’interprétation du rôle de Fatima par une actrice non professionnelle, tout en finesse, délicatesse, droiture, humour et bon sens.

    La difficulté de l’intégration est abordée par le biais de la mauvaise maîtrise de la langue française par la maman, problème de langue commun au immigrés de diverses origines.

    Les personnes malveillantes se trouvent aussi parmi les membres de la communauté, mues par la jalousie face à l’ambition de la fille de Fatima.

    Le film se moque souvent des clichés et c’est tant mieux, ça lui donne de la fraicheur.

    Restent surtout l’émotion face à cette mère de famille très modeste, divorcée, qui se bat pour la réussite de ses filles.

    Un film qui cède une belle place aux femmes.
    Yves G.
    Yves G.

    1 292 abonnés 3 296 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 août 2016
    La quarantaine, originaire d’Algérie, peinant à parler le français, vivant de petits boulots précaires, Fatima habite avec ses deux filles dans un HLM de la banlieue lyonnaise. L’aînée commence sa première année de médecine. La cadette, encore collégienne, se rebelle.

    Le film de Philippe Faucon traite d’un thème désormais courant dans le cinéma français : l’intégration des populations immigrées ("Samba","La Graine et le Mulet", "Dheepan", "Les Héritiers", "L’Esquive"…) Il le fait avec l’immense douceur et l’infinie générosité qui caractérisaient déjà ses précédents films ("Samia", "Dans la vie").

    Hélas, à force de bons sentiments, il finit par verser dans la caricature que ne gomme pas le jeu maladroit des actrices : « mère courage », Fatima souffre en serrant les dents, sa fille aînée peine sur ses révisions et sa cadette joue la caillera en rentrant les épaules.

    Si "Fatima" a remporté le César du meilleur film, c’est plus à son sujet politiquement correct qu’il le doit qu’à ses qualités cinématographiques.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 octobre 2015
    superbe film, jusqu'à la toute dernière image qui frise le paroxysme de l'émotion, on dit que ce chef d'oeuvre devrait être remboursé par la sécu, j'ignore pourquoi, mais ce qui est certain c'est qu'il mérite vraiment d'être vu : bravo !
    dominique P.
    dominique P.

    787 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 octobre 2015
    J'ai trouvé ce film vraiment excellent.
    Ce portrait de femme est très bien.
    On suit la vie de Fatima qui fait des ménages (en entreprises et chez des particuliers).
    Elle a deux filles, l'une de 18 ans qui est en première année de fac de médecine, qui est intelligente et gentille, qui veut vraiment réussir et une autre fille de 15 ans qui est au lycée, qui ne supporte pas que sa mère fasse des ménages et qui est en totale rebéllion.
    C'est assez émouvant et poignant.
    Une scène assez dure nous est montrée : quand une dame propriétaire d'un appartement prétexte honteusement un problème de clés quand au moment du rendez-vous elle s'aperçoit que les personnes intéressées sont maghrébines (la fille aînée de Fatima et une de ses amies, mais heureusement elles trouveront plus tard un appartement à louer pour leurs études).
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