Ai tenté le "coup de coeur" de la critique bobo, lors du dernier Cannes (voir, en rappel racoleur, le bandeau de l'affiche) - qui a d'ailleurs reçu le "Prix de la critique internationale" ou "FIPRESCI", en accessit, lors dudit. Ce "Toni Erdmann" (und Fraulein Schmuck), soit Toni (à peu près "l'homme de la terre" - Der Mann von der Erde) et "Mlle Bijou", un père et sa fille. Sous alias, puisque ces deux Conradi se prénomment Winfried pour le premier (70 ans très fatigués au compteur - marginal par inclination), et Ines pour la seconde (presque 40 ans, pas très frais, carriériste fébrile dans une multinationale teutonne). Quel genre ce 3e long métrage de la déjà très célébrée Maren Ade prétend-il illustrer ?.... C'est une sorte de fable, au ton qui se veut décalé, mais n'arrive que très peu (et très peu de temps - sur un pavé indigeste de presque 2 h 45.....) à se hausser plus haut que le farcesque (rudimentaire). Est-ce, à défaut d'être léger donc, au moins divertissant ?... Pas franchement. Le père est une sorte de Paillasse de la paternité, un personnage hautement pathétique, avec perruque, dentier, voire plâtras de maquillage. La fille, une caricature d'"executive woman" pour soap opera. La scène est surtout à Bucarest, ville laide et triste. Pas de mise en scène. Des saynètes souvent malsaines (voir, en particulier, "onanisme et petits fours"), toujours ampoulées, voire grotesques, une symbolique lourdingue (cf, en "apothéose", "anniversaire et naturisme", après "peintures sur oeufs de Pâques"), un acteur principal (l'Autrichien Peter Simonischek) peu convaincant, des interprètes secondaires à l'unisson (seule "Ines"/Sandra Hüller tirant son épingle du jeu - au global côté casting). On ne rit pas (sauf, rarement, et nerveusement), et on s'ennuie beaucoup.