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    Toni Erdmann
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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    583 abonnés 2 755 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 juillet 2020
    Toni Erdmann fait le choix judicieux d’une esthétique de la bigarrure. C’est du burlesque filmé avec froideur, du désarroi filmé avec dérision et malice. Et le rire dans tout ça, de la mécanique plaquée sur du vivant mais qui réussit à stopper la mécanisation de l’humain, un rire à contre-emploi capable de renverser la vapeur et raccorder in extremis l’individu à ce fond de sensibilité essentiel à la vie. Le long métrage de Maren Ade travaille au corps la notion d’incommunicabilité, s’efforçant contre vents et marées de rétablir la connexion entre deux ensembles devenus distants : le père et la fille, la Roumanie et l’Allemagne, la carrière professionnelle et la vie privée. Aussi les langues ne cessent-elles de se croiser, les personnes de se rencontrer au gré des dîners et cocktails où l’on vient encostumé, cravaté, monté sur talons hauts, sans que cet entrelacs d’hétérogénéités ne débouche sur un ensemble. L’intrusion du père dynamite les bases creuses d’un édifice d’autant plus fragile qu’il est bâti sur des relations humaines évanescentes, fondant comme neige au soleil aussitôt que les rapports hiérarchiques viennent à se modifier ; elle rappelle à soi l’oiseau qui s’est perdu loin de son nid, l’enfant apatride qui cherche dans des tours de verre un lieu où prendre racine. Jusqu’à la mise à nu, le dévoilement, le raccord à soi. Des fausses dents, une perruque, un costume. Toni Erdmann croit au carnaval – qui occupe dans la culture allemande une place fondamentale – comme puissance de désintégration de l’ordre sociétal par la farce et puissance de réintégration de l’individu à la communauté dont il est issu. L’arrêt de bus, le vélo, autant de souvenirs qui n’en deviennent qu’une fois le temps passé. Car le film est aussi un grand film sur ce qui est à l’origine d’un souvenir, articulant disparitions et réminiscences au nom d’une mémoire signe et source de vie : les traditions roumaines sur le point de disparaître et que la farce revigore, le chien endormi au fond du jardin, la vieille femme enfin. Si le deuil est omniprésent ici, c’est son traitement burlesque qui le rend aussi original que bouleversant, preuve supplémentaire que le rire (de soi, des autres, de la situation) constitue l’arme absolue contre l’inertie de l’existence. Une œuvre immense.
    Mike M
    Mike M

    2 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juillet 2020
    Quand Ines, femme d’affaire d’une grande société allemande basée à Bucarest, voit son père débarquer sans prévenir, elle ne cache pas son exaspération. Sa vie parfaitement organisée ne souffre pas le moindre désordre mais lorsque son père lui pose la question « es-tu heureuse? », son incapacité à répondre est le début d'un bouleversement profond
    Hotinhere
    Hotinhere

    422 abonnés 4 749 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juillet 2020
    Un père tente d'amener de la fantaisie dans le quotidien de sa fille, conditionné par le travail.
    Une chronique à la fois réjouissante et pleine de tendresse sur la déshumanisation, portée par l'excellente interprétation de Peter Simonisckeck.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 427 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 juin 2020
    La scène d'ouverture nous donne un avertissement juste. La caméra s'attarde sur la porte d'entrée d'une maison. Et s'attarde. Un facteur arrive avec un colis et il sonne. Le héros fait des blagues sur le colis destiné à son frère et désamorce les bombes. Le héros appelle la maison de son frère, puis rentre. Nous attendons avec le facteur. Et nous attendons. Le frère se montre mais c'est Conradi avec une perruque et des fausses dents. Finalement la scène se termine. Mais le film continuera ainsi pendant près de trois heures. Conradi est dans presque toutes les scènes, C'est un vieil homme défavorisé qui traite les gens comme s'ils étaient des pions dans la grande comédie qu'il vit. Sa cible principale est sa fille un cadre travaillant en poste à Bucarest. Il ne traite personne avec respect surtout pas elle. Presque chaque scène gagnerait à être raccourcie certaines jusqu'à la moitié. Des scènes entières auraient pu être coupées sans rien perdre du tout. C'est un film extrêmement surévalué et douloureusement trop long...
    lewis
    lewis

    2 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 février 2020
    Une comédie dramatique simple et légère à la fois, avec notamment quelques moments improbables et délicieusement absurdes. Les questionnements d’Ines et de son père sur la vie et le bonheur viennent nous rappeler la fugacité de notre existence et la futilité des nos occupations dans des sociétés modernes et mondialisées. Dommage que le film traine en longueur, un montage plus court et juste aurait sans doute rendu le résultat final plus convaincant.
    fabrice d.
    fabrice d.

    22 abonnés 1 387 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 février 2020
    Ce film est très original. C'est une comédie grinçante, une comédie dramatique qui raconte la relation entre un père et sa fille.
    On ne sait pas toujours où la réalisatrice veut nous emmener, on a l'impression qu'elle se perd un peu, mais au bout du compte, le message final est plutôt clair et on retombe bien sur ses pattes.
    La fille est un consultant de haut niveau qui travaille en Bulgarie: elle n'a pas trop le temps de faire autre chose que travailler.
    Le père, lui, est plus fantasque: normal il ne travaille pas. Il a le temps de s'amuser.
    Et c'est ce qu'il va essayer de faire découvrir à sa famille en lui faisant une visite à l'improviste.
    Va alors se jouer entre eux une sorte de jeu du chat et de la souris.
    C'est assez spécial à certains moments et chacun va se découvrir le plus possible, enlevant à chaque fois une couche supplémentaire.
    Un beau film en résumé, original, peut-être un peu froid et long mais qu'il faut regarder néanmoins.
    gzit
    gzit

    107 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 juin 2019
    Ce film est un ovni. Mais s’il y a les bons et les mauvais ovnis, celui-là est indubitablement dans la catégorie des mauvais. Scénario improbable sur fond de pseudo morale anti-capitaliste. Le film est lent, ultra-lent. Il se faut se forcer pour aller au bout de ce qui s’apparente plutôt à un exercice d’étudiant en cinéma. S’y ajoute une ambiance malsaine du début à la fin. Le cinéma allemand a produit de bien meilleurs films...
    remyll
    remyll

    152 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mai 2019
    En voyant le merveilleux film "Sybil" sorti en cette année 2019 avec Sandra Hüller et Virginie Efira , je me disais bien que j'avais vu quelque part l'actrice allemande Sandra Hüller dans un film que j'avais bien aimé ...mais je ne retrouvais plus le titre ....! :)
    Grace au site AlloCine , en regardant la fiche de Sandra Hüller j'ai vite vu qu'il s'agissait du Film "Toni Erdmann" sorti en 2016.
    Un film à revoir pour le plaisir. Même si en 2016 lors de sortie je n'avais vraiment pas "imprimé" ce titre dans mon petit cerveau de parisien....
    Mais le film était bon, sur un sujet sociétal assez fondamental :
    Nous sommes si nombreux à foncer toujours droit devant, avancer sans nous poser de question, sans regarder derrière, avancer toujours de peur de perdre l'équilibre, de peur de décevoir l'autre , mais quel autre ? Ne plus nous arrêter ne serait ce que quelques minutes pour réaliser ce que nous faisons vraiment, ce que nous sommes de fait.
    C'est tout le sujet de TONI ERDMANN, et c'est assez fascinant.
    Martine R.
    Martine R.

    4 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 avril 2019
    Je viens de revoir ce film à la télévision et je ressens toujours le même malaise. Fable tragi-comique, plus douloureuse que drôle (dont on de demande pourquoi et comment elle a pu susciter des fous rires homériques au Festival de Cannes) elle montre l'impossibilité pour un père de "donner un sens'" à la vie de sa fille happée par les contraintes de sa vie de femme d'affaires. Tout est bon pour y parvenir :petits et gros mensonges, perruque et fausses dents, déguisement de monstre poilu. Le père tente, vainement sans doute, de montrer à sa fille qu'elle fait fausse route au pays du capitalisme pur et dur. ce à grand renfort de farces et attrapes et de plaisanteries pas très drôles. On s'attache malgré tout au personnage de cet auguste raté, souvent attendrissant Mais que cette fable est longue ! Le dîner "à poil" au cours duquel la carapace "d'executive woman" de la fille semble se fissurer est interminable, suivi de la poursuite langiussante de son père déguisé en yeti entreprise dans un jardin public Trop long, beaucoup trop, avec des scènes complètement inutiles comme l'épisode de "l'assaisonnement" ejaculatoire des petits fours, censé montrer la vanité et le cynisme de relations sexuelles tristement accomplies dans le luxe glaçant d'une suite d'hôtel 5 étoiles
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    225 abonnés 1 598 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2019
    Un beau film, très libre, sur la relation père/fille, le monde du travail et de l'entreprise, le sens de la vie... À conseiller aussi aux amateurs de perruques et de fausses dents, des chansons de Whitney Houston, de brunchs à concept et de costumes bulgares.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    66 abonnés 1 658 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 décembre 2018
    Pourquoi cet engouement ? Pourquoi tous ces prix ? Une histoire sympathique certes (rapport compliqué père fille) mais d'une austérité déconcertante. Le film traine son sujet sur 2h40 ! Et la photo laide comme tout nous donne sans cesse l'impression de regarder un téléfilm allemand de France 3... Après il est vrai que le film se laisse regarder mais se laisse aussi aisément oublier... Bref au-delà de la déception, de l'incompréhension...
    helene de trois
    helene de trois

    17 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 novembre 2018
    Loufoque et pourtant terriblement attaché au quotidien. Le mien, le nôtre. Osez, remettre en cause. La Roumanie aussi. L’Allemagne, en creux. Et surtout... le bonhomme Cetelem !
    joevebulle
    joevebulle

    2 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2018
    J'ai toujours un peu d'appréhension à me mettre devant des films de plus de 2H30, mais je me suis dit que c'était une comédie et que ça devrait passer ... Et bien non, ce n'est pas vraiment une comédie, et bien oui, c'est passé comme une fleur. Le film est tendre, parfois drôle et souvent dérangeant. Mais c'est avant tout une analyse de la société à travers les regards d'un père et de sa fille. C'est bien réalisé et Sandra Hüller et Peter Simonischek tiennent parfaitement leur rôle.
    Un film à voir.
    SociN
    SociN

    9 abonnés 532 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 novembre 2018
    Un film d'abord assez difficile. Je me suis franchement ennuyé durant le début, qui est lent à présenter ses personnages. Ensuite, je me suis énervé contre ces personnages qui ne communiquent pas, malgré les situations absurdes. J'ai finalement compris que le but de "Toni" était de secouer la vie de sa fille. Il en reste un film assez barré, mais au final pas très bien construit, et à la morale sur le monde actuel peu optimiste.
    Philippe C
    Philippe C

    80 abonnés 1 007 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 novembre 2018
    un film intimiste à la tonalité très particulière ou l'histoire du rapprochement entre un père farfelu, loufoque et aimant et de sa fille, rigide, froide, austère et dévorée par son ego et sa vie professionnelle. Peut-être aussi la dénonciation du monde impitoyable des affaires qui asservit les hommes, les dépossèdent de sensibilité, jusqu'à les conduire (comme dans la scène la plius réussie du film) à se retrouver frêles et nus et finalement humains seulement quand on leur ôte leurs uniformes de consultants orientées efficacité.
    De jolis portraits de chacun des personnages avec le père en modérateur, contrepoint, clown et poète pour équilibrer de situations où seul le business commande, y compris quand on se drogue à la cocaïne ou s'adonne à des relations sexuelles purement utilitaires et bâties sur la perversité.
    Un tantinet longuet par moments.
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