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    Sicario
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    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 7 avril 2016
    Long, prévisible, ennuyeux. La photo est pas mal. Le scénario est catastrophique.
    Vous en connaissez beaucoup des agents du FBI qui ne connaissent pas Medellin et qui ont besoin d'explication sur la principal ville de la mafia colombienne ?
    Bref, on peut s'en passer.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 25 mars 2016
    Mon chéri a beaucoup aimé ce film, par contre moi je n'ai vraiment pas apprécié. Je l'ai trouvé beaucoup trop prévisible et l'histoire pas originale.
    Mais je ne peux pas nier que l'image était particulièrement belle, et que l'immersion dans le film était vraiment facile, même sans accrocher au scénario.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 25 mars 2016
    J'avoue, je n'aime pas Emily Blunt que je trouve fade. Et ce film confirme pour moi ce que je pense de cette actrice. Le film n'est pas mauvais en soi, quoi que les scènes du début soient à mon un peu lourdes et dures à supporter. Mais pour la suite je ne comprends le rôle attribué à Emily Blunt ! Elle est apparemment un très bon élément à qui on t fait confiance pour l'associer à une mission où elle est visiblement la seule avec son collègue à ne pas comprendre les enjeux. Il y a les vieux briscards qui se la jouent en gardant secrets les objectifs et les enjeux, et les deux jeunots dont on se demande à quoi ils servent finalement, à part vouloir à tout prix savoir dans quelle histoire on les a embarqué. Le film se suit sans déplaisir mais cette incohérence pour cette situation m'a vraiment déplu. Et j'ai détesté voir Emily Blunt se larmoyer sur sont sort tout le film. Cela m'a confirmé la fadeur de cette actrice à mes yeux ! Mais elle a là un rôle vraiment inutile dans ce film. un film que l'on peut éviter, dommage !
    bibtar
    bibtar

    30 abonnés 598 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 mars 2016
    D. Villeneuve a beau changer de genre en s'attaquant à un sujet plus ouvert à différents publics, il n'en change pas moins de style pour mettre en œuvre ce qu'il veut montrer, dénoncer et il fait cela une fois de plus sans pincettes, faisant de l'horreur visuelle et très réaliste une marque essentielle de son cinéma, mais en sachant par la même occasion exploiter parfaitement le scénario à travers d'autres éléments, créer la surprise et l'étonnement, et même si le rythme montre quelques faiblesses, et que l'aspect plus général de l'histoire traitée ne rend pas aussi bien l'univers du réalisateur, du moins dans la manière de raconter, on a tout de même à faire à un sacré moment qui porte son lot de bonnes choses. Bien sur, la mise en scène et la réalisation sont des éléments que l'on attend plus particulièrement par le simple fait que D. Villeneuve a déjà habitué à des œuvres très soignées, et que cela s'adresse à un public bien plus large n'empêche absolument pas de retrouver ces plans splendides qui savent mettre en opposition par une seule image les désert arides mexicains se mêlant aux habitations de fortunes qui s'étendent sur des centaines de kilomètres, mettre du rythme dans ses scènes qui peuvent considérées comme plutôt contemplatives, utiliser les paysages urbains réels afin de rendre compte le mieux possible à quel point cette géographie est importante pour expliquer le climat qui règne dans cette région du monde et ce que cela implique, et surtout faire de la violence tant physique que sociale un rouage essentiel quand il s'agit d'illustrer l'horreur qui existe, sans jamais faire sembler ou détourner le regard, tout y est assumé pleinement pour que la puissance qui en découle reste aussi intacte que celle que l'on retrouve pour de vrai dans la réalité des cartels mexicains, ainsi chacun de ces éléments de réalisation sont la clé de voûte de l'esthétique des films de D. Villeneuve, sauf que ici ce qui est le plus impressionnant c'est la vision d'une ultra violence à grande échelle, plus seulement concernant quelques personnages liés par un passé, c'est une dimension nationale que le réalisateur tend à dénoncer. Pour ce qui est scénario, on peut retenir un bon nombre de chose pas mal intéressante, à commencer le sujet traité qui trouve un écho indéniable dans les sociétés actuelles encore plus dans les pays d'Amérique du Sud comme on peut le constater dans ce film, l'exploration des cartels mexicains à travers les yeux de brigades et non des trafficants eux mêmes permet une toute autre immersion et un point de vue qui met bien plus en relief la violence impressionnante qui régné dans cet univers là, et n'hésitant pas à laisser la caméra devant des exécutions impitoyables ou des fusillades assez intenses, de plus cela permet de donner un autre objectif à l'intrigue qu'un simple poursuite entre gangs et forces de l'ordre, le sentiment est plus celui de l'entrée dans une certaine intimité assez inhabituelle et jouant sur des codes très forts, comme la scène d'introduction qui est tout simplement parfaite dans sa façon de rentrer dans le vif du sujet par des images bien choquantes, à tel point que l'on est surpris de voir comment évolue l'intrigue laissant plus présager la recherche d'un serial killer, et là dessus le réalisateur est très fort pour faire en sorte que le film joue sur les deux tableaux afin de dépeindre au plus proche le monde qu'il met en lumière. De plus en ce un concerne le scénario, on a beau avoir du mal à pleinement à se mettre dedans par un rythme trop inégale durant tout le film, balançant entre tension à l'image et discussions de bureaux pas toujours passionnantes, il faut quand même reconnaître que plus on avance, plus ce que l'on découvre semble encore plus acerbe que la violence très crue mis en scène quelques temps plus tôt, et ça c'est indéniable que ça fonctionne, du part parce que l'on est stupéfait de l'ampleur que cela prend offrant un final bien solide tant visuellement que par la façon dont cela se conclu, et d'autre part pas une seule fois on a le sentiment que ce qui est présenté peut s'éloigner d'une certaine réalité, c'est à dire qu'à aucun moment ce qui se passe tout au long de l'intrigue semble absurde ou même abusé afin d'illustrer la violence de la manière la plus dure possible, bien au contraire chacun des passages les plus impressionnant sont subtilement justifiés et même la tournure des évènements ainsi que les révélations qui se profilent tiennent la route quand on voit comment cela est utilisé, la dernière partie du film étant bien prenante. Là où ce film a tendance à pécher grandement, c'est justement en ce qui concerne le rythme général, pourtant le contenu du scénario permet de créer des attentes et quelques frissons qui empêche l'ennui de s'installer, mais l'ensemble est bien trop inégal, parfois très intense alors qu'à d'autres moments c'est bien plus formel, mettant en scène des conflits moraux ou d'intérêt pas toujours passionnant, du moins de la manière dont il sont présentés par les personnages ou encore par des montées de tension qui certes offres de magnifiques scènes tant par le montage que dans ce qui s'y passe, mais qui finalement apportent que très peu de choses à l'intrigue, de telle manière que l'on peut se demander si ce genre de scène ne sont pas là juste pour mettre un peu d'action pas forcément nécessaire, mais qui en plus de donner un peu plus de rythme, porte bien la trace du réalisateur quand il s'agit de faire monter la pression, ainsi l'on peut remarquer que dès la première scène l'attention est happée de façon magistrale, pour que cela retombe assez rapidement afin d'établir les ficelles du scénario, mais ayant du mal à apporter un véritable contenu dans les différentes explications et se contentant de camper des personnages ou des situations bien spécifiques, et finalement il faut attendre à peu près la dernière heure du film pour retrouver l'intérêt initial, malgré tout cela on ne peut pas nier que concernant l'aspect esthétique de la réalisation, cela reste contant tout du long, sachant même relancer de temps à autre l'intérêt par un plan intéressant ou une image choquante, donc l'ennui ne prend jamais vraiment place, c'est juste que certaines scènes ont tendance à être trop molles. Le casting permet aussi de relever tout cela en donnant une certaine force aux personnages qui font cette histoire, et donnant un peu plus de crédit à ce qui est proposé, pas tous au même niveau mais chacun réussissant à apporter sa touche, que cela soit par B. Del Toro qui est de loin le plus convaincant de tous par ce charisme inimitable qu'il apporte à son personnage, sachant le faire agir ou parler que lorsque cela semble judicieux mais surtout portant à merveille l'évolution dans le scénario qui est faite de son rôle, avec une conclusion en apothéose qu'il incarne merveilleusement du début jusqu'à la fin du film, on peut aussi citer J. Brolin qui lui aussi porte bien son personnage, sait lui donner l'importance et la prestance nécessaire au moments opportuns mais pourtant il apparaît comme très effacé ou alors n'est présent que pour sortir une connerie ou faire le con donc ça fonctionne en en espérant un peu plus quand même, puis finalement bien que E. Blunt apporte ce qu'il faut à la vision qu'elle incarne, c'est à dire cette naïveté et surtout ce doute constant qui font parti de l'intrigue, on ne peut pas dire qu'elle en soit pour autant indispensable, autant l'actrice que le rôle, et cet aspect la a aussi tendance à tirer l'ambiance vers le bas par son incrédulité, néanmoins c'est elle qui porte le mieux notre incrédulité face au dénouement des événements, donc elle finalement à trouer un équilibre tolérable. Donc voilà une fresque sur les cartels mexicains dépeintes de manière intéressante dans l'ensemble, qui prend bien aux tripes et sachant offrir une puissance indéniable dans la dénonciation de son propos, pourtant on y trouve pas toujours son compte dans l'avancement de l'intrigue et certains passages manques de rythme alors que d'autre en regorge, par contre concernant la qualité visuelle et le rendu esthétique, on ne peut pas dire que ce film n'avait pas sa place en sélection officielle du 68e festival de Cannes, après encore faut il adhérer au sujet et surtout ne pas être trop sensible à une violence crue et à nue, qui pourtant apporte beaucoup de sens à ce qui est établi.
    nestor13
    nestor13

    54 abonnés 1 222 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 mars 2016
    Entre la drogue et Benicio Del Toro, c'est une affaire qui roule. Après "Traffic", "Savages" et surtout le récent "Paradise lost", le voilà à nouveau dans des histoires de substances illicites qui sentent la poudre. Ici, toutefois, la paradis n'est pas virtuel : on se régale en effet dans cette aventure musclée et à suspense qui nous fait halluciner de plaisir. Un pur moment d'où l'on ne décroche pas d'une seconde tellement "Sicario" nous scotche. Sniffe, c'est de la bonne !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 mars 2016
    On s'est beaucoup offusqué dernièrement de ne pas voir plus d'acteurs noirs nominés aux oscars cette année, personnellement je regrette de ne pas y trouver plus de canadiens! Pourquoi? Hé bien parce que "Sicario" est sans conteste l'un des films les plus réussis de 2015 (il l'est plus en tout cas que le sympathique mais totalement surestimé "Seul sur mars" pourtant nommé pour les récompenses du meilleur film et réalisateur) Bref, les oscars version 2016, c'est à n'y rien comprendre! Car tout, dans le dernier Villeneuve, semble réfléchi, maîtrisé, calculé au millimètre. Tout d'abord le scénario de Taylor Sheridan, modèle de dosage entre documentaire, cynisme, et suspens débridé. La qualité de l'écriture cueille dès cette implacable séquence d'ouverture, et le personnage idéaliste campé par l'excellente Emily Blunt nous entraîne dans son sillage sans jamais nous perdre en route. On peut également vanter les mérites de Josh Brolin (parfait en agent de la CIA expéditif et détaché des choses) et bien sûr Benicio Del Toro, son charisme écrasant lui permet une nouvelle fois de bouffer chaque scène où il apparaît. Niveau réalisation on est tout aussi gâtés: j'ai eu l'impression constante de ne pas avoir vu de plans aussi précis et travaillés depuis des lustres, et la renversante photographie du grand Roger Deakins y est pour beaucoup (la scène où des agents d'intervention s'enfoncent dans les ténèbres sur un fond chaud de soleil levant est un parfait exemple du symbolisme souvent mis en avant par Villeneuve) et on peut également saluer la parfaite partition de Johann Johannsson, sa musique est si bonne pour instaurer une ambiance lourde qu'on jurerait qu'elle a été écrite par Howard Shore, c'est pour vous dire) En bref, Sicario est un polar intégralement addictif et formidablement tendu, une expérience cinématographique qui, au final, est aux films de Cartels ce que "Seven" était au films de tueurs en série: un monument qui fera référence encore très longtemps!
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 12 mars 2016
    Très belle réalisation que ça soit pour la photographie, pour l’enchainement rapide des plans ou pour la musique mais malheureusement l’histoire est trop simpliste et les personnages d'une naïveté déconcertante.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 12 mars 2016
    J'ai énormément de mal à comprendre l'engouement autour de ce film, ce fut une énorme déception pour moi. Au niveau des personnages pour résumer :
    -Le personnage d'Emily Blunt : son utilité se limite au néant, elle n'évolue pas d'un pouce pendant tout le film spoiler: une petite fille qui chouine à propos des méthodes très limites de ses "coéquipiers" et qui finit toujours par faire son caca nerveux en menaçant de tout dénoncer. Villeneuve aurait pu faire ce film avec seulement Del Toro et Brolin, ça nous aurait évité quelques longueurs (pas du luxe vu le peu de rythme)

    -Alejandro (Benicio Del Toro) : j'avais l'impression d'avoir à faire à une version hispanique d'Equalizer (qui frôle le nanard selon moi au passage). Distribution de headshots pour tout le monde...ridicule.
    -Reste le personnage de Brolin qui est le plus sympa selon moi sans être extraordinaire non plus.

    J'ai mis également pas mal de temps à comprendre où le scénario allait, même s'il y a clairement une volonté au début du film de nous donner aucune info pour nous placer dans la même situation que Kate, ça part un peu dans tous les sens je trouve.

    Sans compter la fin qui est d'une platitude sans nom.

    Le seul point positif pour moi c'est la réalisation et notamment cette façon de maintenir une grosse tension jusqu'à la fin...la seule chose qui m'a fait tenir durant ces 2 longues heures.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 8 mars 2016
    j'avais adoré ses précédents films, mais là ça sent la récupération hollywoodienne.
    Il manque sa marque de fabrique. L'histoire qui nous perd ,qui nous emmène dans plusieurs directions, puis enfin qui boucle la boucle et qui donne l'éclairage à l'histoire.
    Là le retournement est un peu attendu et à mon avis peu crédible.Bref un film banale, ressaisis toi
    Denis.h
    Allez... la scène de l'embouteillage au péage est assez réussie façon HEAT.
    Gouchou
    Gouchou

    20 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mars 2016
    Après Prisoners qui représente pour moi, le chef d'oeuvre de Denis Villeneuve suivi quelques mois plus tard par Enemy que j'avais trouvé sans aucun intérêt. Je ne savais plus à quoi m'attendre avec la sortie de Sicario. Denis Villeneuve nous avait-il préparé un nouveau film génial ou bien un autre long métrage qui allait profondément m'ennuyer? La réponse se situe au milieu, Sicario est un bon thriller, accrocheur, qui nous permet une fois encore d'admirer Benicio Del Toro dans toute sa splendeur. Alors oui bien sur, il s'agit encore une fois d'un film sur le trafic de drogue à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, une marotte dont le cinéma ne semble pas se lasser, mais lorsque le film est bien fait on se laisse toujours prendre au jeu.

    Sicario met en scène d'une part une jeune femme et son partenaire, membres du FBI qui sont détachés de leur unité pour travailler en collaboration avec une équipe menée par des agents du gouvernement. Pour la jeune femme, cette mission va complètement bouleverser sa vision de son travail et les méthodes pour combattre les trafiquants. Au milieu d'actions totalement illégales, de scènes de torture, celle-ci va apprendre que les règles ne s'appliquent plus. Mais au-delà de toutes les questions que posent sa mission, la jeune femme va surtout se concentrer sur un des hommes composant cette équipe. Un consultant étranger envoyé pour stopper les trafics et qui ne semble obéir à aucune loi.

    Avec une telle histoire on a de quoi faire un bon film et surtout si l'on a le bon casting. En embauchant, Benicio Del Toro, Denis Villeneuve n'a pris aucun risque puisque un acteur de cette envergure ne peut que réussir. A ses côtés on retrouve Josh Brolin mais aussi Victor Garber. Côté rôles masculins on est plutôt sur du lourd, c'est pourquoi j'ai beaucoup de mal à adhérer au choix du personnage féminin. Le réalisateur a fait appel à Emily Blunt que j'ai trouvé parfaitement insipide à côté d'un personnage aussi charismatique que Benicio Del Toro. Si sa prestation n'est pas non plus dramatique, elle manque cruellement de profondeur et là où une belle interprétation aurait pu beaucoup apporté à ce film, nous devons nous contenter d'un jeu d'actrice assez moyen.

    Sicario suit toutes les règles qui font un bon thriller, un personnage énigmatique que l'on ne comprend qu'à la fin du film, des scènes d'action réalistes et qui permettent à faire monter la tension petit à petit, divers intrigues qui viennent se greffer sur l'histoire principale, et enfin le dénouement qui intervient au tout dernier moment. Sicario est donc exemplaire en ce qui concerne la construction de l'histoire et les dialogues sont intelligents. Au final, ce qui manque peut être est une saveur particulière quelque chose qui démarquerait ce long métrage de tous ceux qui ont déjà abordé cette thématique.
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    99 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mars 2016
    L’auteur d’Incendies, Prisoners ou encore Enemy, Dennis Villeneuve, livre, en 2015 le brillant Sicario, polar plutôt musclé ayant fait sensation sur la Croisette. Le cinéaste québécois délaisse, pour l’occasion, l’intimité mouvementée de ses précédents longs-métrages pour se concentrer sur un plus ample sujet. Nous voici donc parachuté à la frontière américano-mexicaine, lieu de toutes les atrocités perpétrées par les cartels, organisations criminelles aussi puissantes que violentes auxquelles répondent, en sous-main, le gouvernement américain. De ce terreau fertile à l’émergence de toutes les cruautés, de toutes les corruptions, Dennis Villeneuve confronte l’idéalisme au pragmatisme, la loi au désordre, l’éthique à l’efficacité. Nous découvrons l’envers du décor, petit-à- petit, main dans la main avec le personnage d’Emily Blunt, agent modèle du FBI enrôlée dans une spirale infernale qui verra l’Amérique dans ce qu’elle a de plus fourbe se confronter au diable mexicain, El Narco.

    L’incompréhension de la situation, en premier lieu, à la fois par le personnage principal et le public, sert au cinéaste d’alibi pour dévoiler aux compte-gouttes les réelles motivations de chacun, de drôles d’individus clandestins qui lutte pour le bien face à un mal avéré. Mais ce bien qui combat, sans gloire ni fortune, de l’autre côté de la frontière, est-il réellement le représentant de l’Amérique libre et transparente? Le combat deviendra alors moral pour l’agent Mercer, pour qui la clandestinité et les manières crasses de ses nouveaux compagnons ne sont pas des cinécures. Pire encore, dans les rangs alliés, se cachent peut-être un démon, un tueur froid, monstre indispensable à l’anéantissement de la maison du diable, un cartel dans le collimateur de la justice de l’Oncle Sam. C’est sans conteste cette douce montée vers des révélations sommes toutes assez fracassantes qui fera du Sicario de Dennis Villeneuve un nouveau modèle du genre.

    En dépit des prestations honorables d’Emily Blunt ou encore de Josh Brolin, c’est bel et bien Benicio Del Toro qui éblouit de par un rôle d’une froideur aussi glaçante que l’importance de son personnage dans l’intrigue. L’affaire est tentaculaire mais l’aboutissement de tout cela, finalement, n’incombe-t-il pas à une seule personnalité? L’acteur brille sur tous les plans, savant mélange de bienfaiteur et de monstre sanguinaire, atout majeur dans la manche de Villeneuve. Coté mise en scène, le cinéaste ne lésine pas sur les moyens, nous offrant quelques morceaux de bravoure de toute beauté, photographie millimétrée à l’appui. On pourrait éventuellement reprocher à Villeneuve une référenciation trop prononcée aux œuvres guerrières récentes ou encore au dernier film de Kathryn Bigelow, mais cela serait injuste tant, visuellement, Sicario, est dynamique et immersif, à l’image du convoi filmé à toute allure dans les barrios de Juarez. D’une efficacité indéniable.

    Finalement, on saluera le courage du metteur en scène, osant s’attaquer de front à un thème à la fois presque éculé du cinéma mais aussi un thème très sensible aux Etats-Unis. Sans réinventer la roue, Dennis Villeneuve s’applique à la mise en boîte d’un film mature, passablement documenté quoique désagréablement didactique dans sa première moitié, mais qu’importe. Que ceux qui doutent des horreurs perpétrées par El Narco, que ceux qui accusent le réalisateur d’une dramatisation gore, se renseignent. La réalité est pire encore. Même, Dennis Villeneuve aurait pu faire plus violent. Mais cela n’est pas la propos, simplement un levier pour accentuer le drame qui se joue, sur l’écran, mais aussi depuis vingt ans le long des états du nord mexicains. 17/20
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 2 mars 2016
    Bon film dans l'ensemble mais manque d'originalité, malgré les deux heures, on ne s'ennuie pas ......
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 1 mars 2016
    Moi qui pensais que ce film serait super... je me suis littéralement ennuyé devant.
    Un film plat, sans suspense, assez dure à comprendre, cela est sûrement du au fait que le scénario est vraiment naze... Je trouve que Del Toro aurait pu beaucoup mieux joué dans ce film ainsi qu'Emily Blunt et tout les autres.. oui car les acteurs la...vraiment bof, et pourtant j'adore Benicio mais la je ne l'ai vraiment pas reconnu.
    Bref c'est vraiment 2h interminable ou l'on se demande quand es ce que l'action et les rebondissements vont arriver...et du coup...jamais..
    La bande annonce me donné vraiment envie de voir ce film mais j'ai été franchement déçu...
    Le seul point positif que je pourrais donné c'est le fait que le sujet sur les cartels et les trafics de drogue mexicains sont un peu dévoilé..mais vraiment peu.. et l'on voit comment les conditions sont dure au Mexique sur ce sujet, mais pour le reste c'est vraiment mauvais.. surtout avec cette histoire de vengeance qui enfonce encore plus ce film...
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 29 février 2016
    Avis mitigé. Certaines scènes sont excellentes et pleines de tension, en particulier la scène d'intro et les passages en caméra thermique. Mais je n'ai pas été vraiment intéressé par toute la partie centrale qui s'éternise un peu trop et pas fan non plus des acteurs en général mis à part Benicio Del Toro qui en impose et porte clairement le film sur ses épaules. Un peu déçu donc !
    weezlesanguinaire
    weezlesanguinaire

    56 abonnés 456 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 février 2016
    Pendant presque plus d une heure le film est d une lenteur et on ne sait pas du tout ou le réalisateur veut nous emmener . Pourtant petit à petit on commence à comprendre ce qui se trame et la fin nous explique tous le pourquoi du comment avec un final fort en émotion .Si Emily Blunt et Josh Brolin font le taffe, le grand acteur de ce film reste Benicio Del Toro l acteur le plus sous estimé de toute l histoire du cinéma . Cet acteur possède un charisme incroyable et est le gros plus de ce film surtout quand on découvre l ambiguïté du personnage qu'il interpréte . Bref un bon polar qui souffre de longueur mais qui vaut largement le coup .
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