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    Paterson
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    JeremGar
    JeremGar

    78 abonnés 1 568 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 octobre 2019
    Paterson ou la redondante mouvance de la vie. Paterson vit à Paterson... premier trait poétique de cette réalisation signée Jim Jarmusch. Conducteur de bus la journée, homme renfermé mais aimant à son retour à la maison, il partage son temps libre entre les constants désirs et rêves et de sa compagne (interprétée par la somptueuse Golshifteh Farahani), les promenades nocturnes de son chien Marvin et le bar de la ville.
    Cette redondance correspond à ce qui fait de la poésie un art à part entière : combler le vide ou l'éternelle répétition de la vie par des mots qui la subliment. Simples, les paysages et décors de cette ville en décrépitude mettent en valeur les personnages alors en constante évolution, en constante envie de faire de ces journées redondantes un nouveau jour : "Le soleil se lève et se couche tous les jours.. Demain est un autre jour".
    De rencontres en rencontres, à l'écoute d'échanges ordinaires dans son bus, à la considération des compliments de sa compagne, Paterson va faire de cette semaine, une suite de jours qui - au bout du compte - ne se ressembleront pas.
    Ces petits riens de la vie quotidienne nous transforment sans qu'on s'en rende compte. Paterson vous transformera sans que vous vous en rendiez compte...
    Blog Be French
    Blog Be French

    33 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mai 2016
    Ce film marque le retour du cinéma de Jarmusch dans une mélancolie citadine que l'on apprécie particulièrement chez le cinéaste. En effet, avec Only lovers left alive, le réalisateur américain se perdait dans une critique acide et prétentieuse de la société, oubliant la poésie simple et efficace de ses films précédents. Avec Paterson (qui est à la fois le nom de la ville où se déroule l'histoire et le prénom du personnage interprété par Adam Driver), la poésie devient le sujet central du film, mais aussi sa périphérie par le biais des choix esthétiques faits par Jarmusch. L'histoire de ce chauffeur de bus, griffonnant sur son carnet quelques poèmes lors de ses pauses, est rythmée par l'amour qu'il porte à Laura (Golshifteh Farahani en un personnage de fausse artiste qui essaie de multiplier ses domaines de prédilections à la manière d'un rayon Ikea), les déboires que lui fait vivre son bouledogue Marvin, ainsi que les discussions entendues lors des ses voyages en bus. Au milieu d'Allen Ginsberg et de William Carlos Williams, Paterson garde son calme, sa sensibilité, son humour, pour transformer une bribe de vie en un florilège de poésie. Avec son douzième long-métrage, Jarmusch prouve qu'il revient au meilleur de son cinéma !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 juin 2021
    Elégant, doux et poétique, le Paterson de Jim Jarmusch est une forme d'élévation du quotidien, qui se transforme en une véritable source de bonheur. Des bizarreries, des détails amusants, des personnages insolites : pour peu que vous soyez réceptif à cette forme de cinéma paisible, écrit avec tact, et un peu à contre-courant des tendances actuelles, le résultat final risque bien de vous ravir. A noter l'excellente interprétation d'Adam Driver, un acteur au charisme rare.
    Starwealther
    Starwealther

    49 abonnés 1 161 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 avril 2021
    On suit la vie d'un couple composé de Paterson (Adam Driver), chauffeur de bus et de sa petite amie dans une petite ville du New Jersey du même nom que l'acteur principal: Paterson. Le film dépeint une semaine de la vie quotidienne avec toutes ses péripéties, ses anecdotes: les conversations des passagers du bus, les discussions dans le bar du quartier, le chien du couple qui aboie à chaque fois que le couple s'embrasse et surtout les poésies écrites par Paterson. Des poésies sans rime et assez quelconques mais le jeune homme est passionné c'est ce qui compte pour Jarmusch. Il tourne parfois ses personnages en ridicule, certains passages sont très drôles. De plus, le film est ultra esthétique avec la prédominance de noir et blanc sur tout le décor de l'appart, les habits, les pancakes, etc....La petite amie de Paterson se passionne pour ces deux couleurs et on les retrouve partout où elle se trouve, c'est sa marque de fabrique. Ce Jarmusch est beau, poétique, drôle, singulier. Une réussite
    riverainpsy
    riverainpsy

    23 abonnés 384 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 novembre 2019
    Un éloge du quotidien pour une non-histoire dans le style de Jarmusch ; c'est à dire que l'on ne s'y ennuie pas une seconde . Tout sonne juste et prend son temps . Cela se médite et fait du bien .
    Stephen S
    Stephen S

    14 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 février 2017
    Comment approcher le lieu ou naît la poésie ? Le mystère de la poésie, cette délivrance d'un regard singulier et unique sur le cosmos, depuis un banc, depuis un bus, dans les dents d'un chien placide !
    Merci à Monsieur Jarmush !
    TUTUR29
    TUTUR29

    24 abonnés 1 023 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 juin 2020
    J'ai vu Paterson ce soir et j'ai personnellement passé un excellent moment. Paterson n'est pas un film très accessible : il se passe très peu de choses et le film est surtout très contemplatif. Beaucoup vont donc sûrement s'ennuyer devant. J'avais peur que ce soit mon cas, et pourtant, pas du tout. Le film a quelque chose de très réconfortant : même si on sent bien que Paterson est frustré par certains aspects de sa vie, il arrive à trouver du bonheur dans des choses simples de la vie, comme le fait d'avoir une petite amie, promener son chien ou écouter les discussions des gens dans le bus. Le personnage de Paterson est tout à fait compréhensible et notamment grâce au jeu d'acteur d'Adam Driver, même si ce personnage est très silencieux, on comprend parfaitement tout ce qu'il ressent. L'esthétique du film est aussi très jolie et même s'il ne montre rien d'extraordinaire, le film est visuellement très agréable à regarder. Paterson est un film qui capture un instant de vie d'un homme, en nous dévoilant tous les aspects de sa vie. Cela nous permet de parfaitement nous identifier à ce dernier, car comme nous, il oscille entre le fait de vouloir changer sa vie en atteignant un objectif (ici, devenir un poète reconnu, même s'il ne s'en donne pas trop les moyens) et rester dans sa routine qui a quelque chose de réconfortant. Bref, un film très particulier dans lequel je me suis parfaitement reconnu, même si son rythme très lent en fera décrocher plus d'un. Je recommande quand même à tout le monde, ce film est une véritable expérience, qu'il faut vivre. 
    Ceiner M
    Ceiner M

    23 abonnés 187 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 avril 2019
    J'ai adoré cette balade poétique, routinière et un brin absurde de Paterson dans la ville de Paterson, ville de poétes. Golshifteh Farahani est comme toujours impeccable et impayable.
    stans007
    stans007

    18 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2021
    Peut-on vivre heureux dans la médiocrité? Oui, si l’on transcende la banalité de la vie quotidienne par l’amour, la poésie et les rêves ! C’est le sujet de cet anti-film d’action atypique.
    Emma Schell
    Emma Schell

    9 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2017
    A l'heure du tout connecté,

    Paterson préfère rester en retrait.

    Banal ou médiocre pour certains,

    Paterson magnifie son quotidien.

    Chronique poétique et délicate

    D'un modeste chauffeur de bus,

    Qui ne porte pas de cravate

    Mais qui vous ravira jusqu'au terminus.

    J'étais rentrée dans la salle, curieuse de découvrir le dernier Jarmush, j'en suis ressortie avec l'âme d'un poète. Ils vous ont plu mes quelques vers ? avec rime s'il vous plaît. Parce que Paterson, lui ne s'embarrasse pas avec les terminaisons, il préfère écrire des haïkus -forme poétique très codifiée d'origine japonaise-. Vous aussi, vous avez appris un mot aujourd'hui ?

    Alors, envie de douceur ? Envie de calme dans ce monde qui tourne trop vite et pas toujours rond ? Je vous recommande de partir à la rencontre de Paterson, film tout cotonneux-tout moelleux dans lequel on peut se laisser tomber sans crainte.

    Amateurs d'actions : demi-tour.

    Flâneurs des salles obscures, ce film-hommage au poète américain William Carlos William est pour Nous.
    tarmokeuf
    tarmokeuf

    7 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 janvier 2017
    L'on pourra gloser des heures sur le dernier opus très existentiel de Jim Jarmush tant son potentiel de questionnement est grand. Mais pour ne pas faire d'un simple post un essai ou pire, un roman, je m'en tiendrai à cette fameuse phrase de Camus : "Il faut imaginer Sisyphe heureux", Le grand écrivain nous signifiait ainsi qu'il ne tient qu'à nous de faire d'une existence absurde une vie pleine de beauté voire de sens. Jim Jarmush en fait la brillante démonstration dans son philopoético Paterson où il nous fait découvrir une semaine de la vie somme toute très ordinaire d'un couple d'amoureux. Les jours s'y succèdent avec régularité suivant les mêmes rituels, selon la même routine et cependant, l'on ne semble jamais s'y ennuyer par la grâce de l'imagination et de la créativité déployée par nos deux tourtereaux. Un bijou d'humanisme bien loin du désabusé "ONLY LOVERS LEFT ALIVE".
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Paterson est une ville de la New Jersey où on arrive après quarante minutes de métro dès Manhattan. Là, chaque matin, un homme qui s'appelle Paterson aussi se lève autour de six heures et quart pour conduire un bus urbain. Pendant ses pauses, cet homme profite pour écrire de la poésie dans son cahiers, inspiré par le poète William Carlo Williams,

    Jarmusch prend comme point de départ le longue poème Paterson, du déjà nommé auteur, pour son nouveau film. La particularité de l'oeuvre de Carlo ne sont que les caractéristiques et actions humaines attribuées à la ville comme si elle était un être humain. Émerveillé par ce fait, le réalisateur décide de jouer avec cette dualité ville-homme pour créer une des grands noms du cinéma du XXIe siècle: le chauffer-poète qui partage son nom avec l'endroit où il est né.

    Adam Driver joue un homme simple de vie ordinaire. Du lundi au vendredi, il se lève, il conduit son bus, il écrit, il promène son chien, puis il prend une bière et il se couche. Le protagoniste est un type courant, anonyme est invisible, même pour les passagers qu'il transporte. Malgré tout, Jarmusch réussit qu'il devienne en héros de la classe ouvrière, à la hauteur du Stan de Killer of sheep ou l'Ivanhoe de Tout, tout de suite. Dans un environnement si banal à nos yeux, qu'une personne si humble soit capable de transformer une boite d'allumettes en poésie suppose une gifle dans la gueule des snobs qui dominent le monde des arts aujourd'hui. Ces gens qui Jarmusch a déjà parodié les représentant comme vampires dans son précédent film, Only lovers left alive.

    Même s'il accepte son étiquette de bobo new-yorkais, le cinéaste est né dans un quartier industriel d'une petite ville dans l'Ohio. Si on prend sa filmographie laissant de coté tout les références mélomanes dignes d'un sybarite, on verra que dès son début Jarmusch a toujours représenté la classe ouvrière: des sales cul-de-sac à New York blindés des gens qui n'ont rien à perdre, montrés dans Permanent vacation; une jeunesse grise dans Stranger than paradise, des jeunes vingtenaires qui galèrent décrits en réponse au mirage de la société crée par l'arrivée de la chaîne télé Mtv aux foyers des États-Unis; les passages de Night on Earth aux coins cachés et pas-si-idylliques des points touristiques les plus fréquentés à New York, Los Angeles, Paris et Rome; les ruines de la ville de Détroit une fois que la splendeur d'une époque industrielle est disparue, montré dans Only lovers left alive; le hip-hop improvisé par les gangs dans Ghost dog; les immigrés qui de battent pour trouver leur place; les garages plein de graisse; les câbles et les poteaux télégraphiques...

    Au-delà de ses goûts, Jarmusch s'est toujours montré cohérent avec ses origines et il n'y a pas de doute que Paterson est un hommage à toutes ces villes de travailleurs fouettés par la situation économique actuelle. Le ton reposé et la luminosité du film font de cette ville une bulle de paix dans une Amérique qui avance vers l'obscurantisme. Trump lui-même a affirmé avoir vu des musulmans sortant fêter les attentats su WTC le 11 septembre à Paterson. Jarmusch isole ces noyaux de population dans une capsule où l'intoxication des médias et des hautes classes économiques et politiques n'a aucun effet. Non seulement le protagoniste est capable de voir la beauté de l'endroit, sinon que l'endroit décrit par le cinéaste provoque qu'une vie monotone qui suit légères variations grâce aux curiosités des gens devienne un bel objet.

    L'homme n'est pas seul, car ses voisins sont aussi des poètes, soit la gamine qui commence à écrire, soit le rappeur qui crache ses rimes dans la laverie. Le patron du bar avec un mur dédié aux personnalités de la ville ou les amants qui se disputent au point de devenir une sorte de Roméo et Juliette. Mais aussi la copine enthousiaste -un rôle trop petit pour une femme comme Golshifteh Farahani- qui ne lâche pas son créativité et son envie de rendre plus beau son entourage malgré ses échecs.

    Un film formidable et optimiste qui défend la pureté d'une création artistique loin de tout artifice. Un film qui encourage à s'exprimer face à l'adversité. N'importe quand. N'importe où: Paterson.

    /// Encore plus de fautes et d'erreurs sur le lien ci-dessous
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 16 mai 2016
    J’attendais le retour de Jarmush avec impatience… eh bien Paterson est un film très très intéressant. Il nous raconte une semaine de la vie d’un chauffeur de bus poète (qui ressemble étrangement a Kylo Ren). C’est un film simple, sans bouleversement dramatique, à des années lumières des films d’action et des drames (comme le précise le réalisateur dans sa note d’intention). Un film ou la mise en scène est extrêmement précise donc, puisque la « simplicité » du scenario permet a Jarmush de jouer avec tout : chaque objet et chaque plan à une signification. Le film tourne autour de nombreuses répétitions : le nom du personnage et de la ville, les plans qui se ressemblent jour après jours, les situations récurrentes et les personnages jumeaux… le quotidien est morne et la poésie devient un refuge. Je mets 4.5 et non 5 parce que le film comporte quelques longueurs qui sont largement compensées par la virtuosité du réalisateur!
    Sabine
    Sabine

    6 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2022
    Un film tendre et doux qui vous enveloppe dans une petite bulle dans laquelle vous voudriez pouvoir rester plus longtemps, en tous les cas, c'est ce que j'ai ressenti pour ma part. Un chauffeur de bus et sa femme, tous les deux plein d'imagination. Lui observe et retranscrit en mots, elle n'a jamais peur de donner corps à ses idées, à ses envies et crée sans arrêt. La tendresse que leur porte le réalisateur et que les deux personnages se portent mutuellement irradie, source d'une inépuisable poésie qui les porte dans le secret de leur quotidien banal mais enchanté. La recette du bonheur : bienveillance et poésie ?
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 mai 2017
    Un jeune homme prénommé Paterson (Adam Driver), vivant à Paterson, mène
    une existence parfaitement réglée. De son travail de chauffeur de bus au
    bar où il boit habituellement sa bière du soir, en passant par sa
    compagne (Golshifteh Farahani) avec entre eux deux un chien au regard
    vide, cet univers nous devient vite familier, afin de mieux nous rendre
    sensibles à tout ce qui déroge à cette routine, en particulier les
    talents de poète de ce chauffeur, qui glane çà et là son inspiration au
    fil des conversations qu’il peut entendre. C’est un film assez calme,
    voire un peu planant, comme le sont certains films du cinéaste, qui fait
    par ailleurs preuve d’une grande sobriété en ce qui concerne la mise en
    scène, contrairement à Only lovers left alive, plus
    baroque, plus stylisé, pour coller à cette histoire de passion et de
    réclusion amoureuse chez des vampires, dans le Détroit dévasté et
    déserté d’après la crise de 2007-2008. La répétition est présentée comme
    étant une base de la création artistique, s’opposant à une vision plus
    romanesque qui voudrait qu’un artiste crée nécessairement son œuvre d’un
    seul jet, dans une sorte de folie créatrice ne devant plus être
    stoppée. Or ici, c’est la vie quotidienne qui est célébrée, dans ses
    aspects les plus banals, nous conviant à être plus attentifs aux petits
    riens. Les acteurs jouent parfaitement leur rôle d'Américains moyens, dans cette histoire pouvant paraître banale, mais qui comporte, comme toujours chez Jarmusch, ce petit quelque chose d'aérien et de poétique. Bref, un des
    meilleurs films de 2016, comme vous pouvez le voir dans mon classement des
    meilleurs films de l'année sur mon blog, où se trouvent également des critiques
    (illustrées et avec quelques extraits) sur quelques uns des films de l'année : 7emeart.wordpress
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
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