Avis : Les Anarchistes - Page 3

Un pur chef d'oeuvre. On est captivé par le personnage de Jean Albertini, d'une intelligence redoutable, et par sa relation avec ce petit groupe d’anarchistes, plus ou moins radicaux, plus ou moins pacifistes. Ce film traite également d'un contexte historique et politique peu représenté jusque là au cinéma ( je pense notamment à " La bande à Bonnot " de Philippe Fourastié qui n'a malheureusement pas très bien vieilli à mon humble avis ).
Les acteurs nous livrent là une prestation ahurissante, tantôt joyeux et heureux de vivre, tantôt triste et soucieux de ce qu'il pourrait leur arriver demain. On ne démord pas de l'intrigue, redoutant le moment où la véritable identité de Jean sera découverte par ses " camarades ".
Adèle Exarchopoulos est magnifique dans son rôle de jeune intellectuelle, et participe grandement à la beauté du film, notamment à celle de la dernière scène, touchante et cruelle.
Le réalisateur Elie Wajeman réussit ici à nous faire découvrir une magnifique histoire d'amour et de trahison, soutenue par des acteurs formidables , dont le jeu nous émerveillent durant 1h41.

Très belle mise en scène d'un réalisateur excellent, des acteurs magnifiques, et une histoire bien huilée. À voir absolument!

Les gamins crétins tragiques de 1899 étaient terroristes anarchistes aujourd'hui il sont terroristes islamistes, mais ce sont les mêmes... J'ai aimé ce film qui me parle d'aujourd'hui.
Techniquement, la lumière triste et froide m'a fait penser à Ferreri, les acteurs sont vrais, paumés, manipulés, se réfugiant dans un absolutisme glaçant à force de refuser la négociation synonyme pour eux de compromission, Adèle Exarpochoulos est particulièrement remarquable.
Un film à voir, même si la musique anachronique et intempestive n'est pas à la hauteur.

LA RAFLE. Il est où ce film d'anarchistes? Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent. Le prophète révolté pour un sourire d'Adèle. Un devoir de mémoire conscencieux. On a déjà vu 100 des films comme ça. L'anarchiste ne s'accorde pas. On les regarde de haut sans se plongé dans leur univers, et ça coince. Les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux. La vie, l'amour, les vaches.

Voilà une pléiade de jeunes acteurs français pour un film de qualité. L'histoire se déroule en 1899 à Paris où un jeune brigadier (Tahar Rahim) va infiltrer un groupe d'anarchistes et devoir faire un choix : trahir le groupe ou devenir hors-la-loi. Elie Wajeman nous fait revivre à merveille l'ambiance de l'époque et il faut attendre les derniers instants du film pour connaître le dénouement du dilemme auquel est confronté le jeune policier. Le couple Tahar Rahim/Adèle Exarchopoulos est sublime d'intensité. Si l'on peut regretter quelque chose dans cette oeuvre, c'est peut-être le fait de ne pas suffisamment développer les réelles motivations de ce mouvement.

Idée de départ intéressante, pas neuve, mais intéressante : la dérive d'un groupe de jeunes idéalistes, gagnés aux idées libertaires, glissant progressivement vers le grand banditisme (avatar d'une chronique de la bande à Bonnot), avec une cerise sur le gâteau, le groupe est infiltré par un jeune policier, indécis dans ses propres convictions.
Hélas, ni le scénario, ni les dialogues, ni la mise en scène, et encore moins le jeu des acteurs, ne répondent à l'appel; Le film manque de souffle et de passion. Le scénario s'empêtre dans une fleurette à l'eau de rose, s'embourbe dans les clichés du film d'infiltration, passe à côté du mouvement anarchiste (si ce n'est une vague citation de Michel Bakounine !), et court-circuite allègrement la lente dérive d'un mouvement contestataire à de pures actes criminelles vaguement justifiés par la nécessité de financer l'action militante (leitmotiv bien connu de tous les terroristes !)..
Adèle Exarchopoulos s'essaie à jouer les Louise Bourgoin et y parvient sans peine (ce n'est pas un compliment !) ; Tahar Rahim, trainant toujours son air hébété du sortir du sommeil, peine à être crédible dans le rôle du flic taupe pseudo anarchiste italien du dix-neuvième siècle, avec son accent qui devrait le cantonner dans les rôles du beur de service. Guillaume Gouix et Swann Arlaud essaient de sauver les meubles, mais c'est cause perdue !
La photographie est prétentieuse, avec cette sur-coloration bleutée, et la reconstitution historique plutôt moyenne malgré l'effort vestimentaire (comparez avec "Les illusions perdues" !) Bref, les moyens mis en œuvre en font un TV film de luxe et la réalisation un long moment ennuyeux.

Les échos étaient mitigés. J'y suis surtout allé pour le casting. J'aime beaucoup Adèle et Guillaume Gouix, qui sont tous les deux très biens. Tout comme le metteur en scène Cédric Kahn (L'ennui, Les regrets...), ici acteur. Swann Arlaud (Ni le ciel ni la terre) et Karim Leklou (Coup de chaud) sont aussi convaincants. Seul bémol dans ce casting, Tahar Rahim, qui depuis ces deux César moyennement mérités, et malgré sa belle gueule, est pour moi un acteur très surestimé. Quant au film lui-même, j'en suis sorti, comme les avis, assez mitigé. Le réalisateur, Elie Wajeman, mélange plusieurs genres -politique, romance, polar, thriller- qui, du coup, restent trop en surface, on ne sait jamais trop sur quel pied danser. Et sa mise en scène n'est pas transcendante. Techniquement, c'est plutôt bien fait, belle reconstitution du Paris de la fin du XIXè siècle. Une belle photo entre le noir et blanc et le sépia, sur une bande-son surprenante avec des titres modernes. Le tout se laisse tout de même regarder sans ennui même si on ne s’attache pas vraiment aux personnages et si, pour le sujet, cela manque tout de même d'un peu de passion et d'épaisseur. Ces Anarchistes ne marqueront donc pas les esprits de cette année cinéma pourtant bien plus intéressante depuis la rentrée...

Film évoquant un sujet peu traité au cinéma (le mouvement anarchiste français de la fin du XIXème siècle), Les Anarchistes d’Élie Wajeman est un film assez décevant car on ne se sent jamais immergé dans ce milieu. Ainsi, on ne ressent jamais les motivations profondes des personnages : si on comprend que leur engagement vient de leur refus d'une société inégalitaire où le prolétariat vivait dans une grande misère (uniquement car cela est dit dans de nombreux dialogues), on ne comprend pas quel est le déclic qui poussent certains membres (et pas d'autres) à basculer dans le terrorisme, transformant ce mouvement en idéologie tout aussi cruelle que celle qu'il dénonce. De même, il est regrettable que ne soit pas expliqué ce qui différencie l'anarchisme du communisme très actif également à cette époque. En outre, à aucun moment, on ne s'attache réellement aux différents personnages (malgré des acteurs de talents tels que Tahar Rahim ou Adèle Exarchopoulos) et on ne se sent jamais réellement revivre à cette époque. Malgré tout, le fait que le film d’Élie Wajeman apporte un coup de projecteur sur ce sujet peu évoqué dans les médias et dans les cours d'Histoire et qu'il ne le traite pas de façon utopiste (il insiste beaucoup sur la violence du mouvement, ce qui pourrait même faire penser que le cinéaste signe un film anti-anarchiste) justifie le fait de voir cette œuvre.

2 choses tres derangeantes, la bande son qui est moderne et anglophone. Ensuite (et c'est dans la même lignée) la production est incapabable de concevoir un univers franco-français. Le personnage principal a un nom italien, les protagonistes sont passés par l'Espagne, ils utilisent des "browning" , l'heroine emmigre aux USA (alors qu'à lépoque les français emigraient vers les colonies ou pays francophone tels que le Canada) etc... tout passe par le prisme de notre epoque de la mondialisation en oubliant que les protagonistes de cette époque vivaient dans un univers franco-français.

On propose quelque chose qu'il ne peut pas refuser : Intègrer un groupe d'anarchistes (des jeunes gens en majoritaire qui se rèunissent en syndicat) et se renseigner sur eux! Frèquentes sont, à ce titre, deux choses! D'une part les anarchistes de 1900 sont des sentimentaux qui se prèparent au combat avec des pensèes très contemporaines, et d'autre part, il y a une mèlancolie qui se dègage de tout ça, de la lumière triste et froide aux dècors! Une plèiade d'acteurs du cinèma français de demain (Tahar Rahim en policier qui s'infiltre, Adèle Exarchopoulos en anarchiste amoureuse, Swann Arlaud en anarchiste très politisè, Karim Leklou...) pour un film d'èpoque qui se regarde sans ennui! Des rèsonances avec l'actualitè, de belles phrases d'anarchistes et une bande son ètonnamment moderne! Elie Wajeman se sort tant bien que mal de l'aventure avec un goût amer dans la bouche qui peut être ressenti dans le final! A voir un dimanche soir sur France 2...

L histoire du flic infiltré dans un milieu et qui va tomber amoureux d une des membres du groupe qu il est censé surveiller, on a déjà vu cela des dizaine de fois. Ici il n y a que le décorum qui change avec les anarchistes au carrefour des 19 et 20e siècle. A part quelques acteurs qui s en sortent très bien (Swan Arlaud et Karim Leklou en tête) et un gros travail sur les costumes il n y a pas grand chose de notable.

Un beau film d'un jeune cinéaste plein d'avenir – son récent « Médecin de nuit » confirme son grand talent. Film presque historique, plus romantique que politique, il charme par son élégance, ses dialogues très authentiques, sa photographie remarquable, ses cadrages et une série de « gueules » qui font espérer du cinéma français. Il est réellement très abouti et son parti pris très intimistes – regards, mimiques, ellipses – n'empêche pas le suspense. Belle réussite.

"Les Anarchistes" est un film qui mêle mission d'infiltration et romance avec en plus une quête identitaire avec le personnage principal qui va se découvrir à travers sa mission et sa nouvelle vie. Le mélange des genres fonctionne plutôt bien pendant une bonne partie du film jusqu'au moment où l'on attend que tout s'emballe enfin, mais c'est un moment qui n'arrive jamais. Pour un film sur les anarchistes, j'ai trouvé ça très léger, il n'est jamais question de leurs actions hormis 2/3 cambriolages à droite à gauche, ça se limite à de nombreux dialogues qui n'en finissent jamais et qui ralentissent vraiment l'histoire. Le film n'est pas vraiment immersif parce que la reproduction est assez limitée, on va dire que le réalisateur fait le minimum avec notamment des costumes plus proches du déguisement. Le casting est bon, Tahar Rahim s'en sort bien par contre j'ai eu un peu plus de mal avec Adèle Exarchopoulos qui n'a pas vraiment le style de l'époque ce qui ramène une nouvelle fois à cette sensation de fausseté. Dans l'ensemble, le film peut se laisser regarder, il n'est pas ennuyeux, mais il est un brin trop classique avec une histoire qui aurait pu être mieux exploitée histoire de faire un meilleur divertissement.

Si le film réussi à nous plonger joliment dans les milieux anarchistes de la fin du 19ème siècle, le scénario échoue à nous embarquer dans leurs aventures : pourtant l'angle de l'infiltration (qui rappelle l'idée de base de Made in France) permettait de se démarquer de la simple chronique. Mais encore aurait-il fallut se démarquer du genre "Infiltration movie" dont les étapes sont toutes respectées à la lettre, au grand dam du spectateur, espérant plus d'originalité et de passion. La mise en confiance du groupe vis à vis du nouveau membre, le chef qui le prend sous son aile, un membre plus dubitatif que les autres, l'histoire d'amour ultra-classique en même temps que la découverte d'une famille de substitution (quelques moments ne servant à rien (le héros du père^^

, la mise au pied du mur, les doutes et le final où la vérité est mise à nue. Dommage car le sujet est réellement passionnant

Avec son dernier film Elie Wajeman nous transporte dans Paris à l’aube du XXème siècle dans un groupe d’anarchistes qui se retrouve infiltré par un policier sous couverture. C’est donc une espèce de “Donnie Brasco” français où le policier qui infiltre ce groupe, alors qu’il y voyait une possibilité d’avancement, se prend d’affection pour ces personnes et d’amour pour une des jeunes filles du groupe. On est donc entre le thriller et le drame romantique. Si l’intrigue est globalement intéressante, elle n’est pas non plus franchement passionnante et c’est à travers son côté historique que le film trouve réellement sa valeur. En effet, excepté si on est un passionné d’histoire, cette période qui présente la dernière décennie avant guerre mondiale, est assez méconnue. Le film est donc l’occasion d’en apprendre plus sur le mouvement anarchiste et ce même si le film se concentre plus sur les relations entre les personnages. Il permet aussi à une jeune génération d’acteurs (et d’actrice) de tenir le haut de l’affiche : à côté du déjà très expérimenté Tahar Rahim, on retrouve donc Adèle Exarchopoulos, Swann Arlaud, Guillaume Gouix ou encore Karim Leklou. Un drame/thriller qui sans enthousiasmer offre une heure quarante d’une histoire intéressante et d’un rappel historique bienvenu. À voir.