Avis : Les Anarchistes - Page 5

Second film d’Elie Wajeman après un intéressant Alyah, Les Anarchistes ne remplit pas nécessairement son contrat jusqu’au bout puisqu’il s’intéresse surtout à la période de traque de ces mouvements à la toute fin du 19ème siècle et non pas au moment de leurs actions les plus remarquables lors de l’explosion à la bombe dans l’Assemblée Nationale ou encore lors de l’assassinat du président de la République Sadi Carnot. Du coup, les actions du groupe présenté ici paraissent un peu légères – il s’agit essentiellement de rapine et de vols des bourgeois. Toutefois, le cinéaste parvient à saisir les contradictions de ce groupe et montre la dimension criminelle du mouvement, tout en les opposant aux agissements condamnables d’une police aux ordres d’un Etat répressif. Finalement, l’auteur ménage les deux points de vue avec une certaine habileté. La réalisation est assez classique, parfois manquant de punch, mais le cinéaste a su tirer le meilleur d’un casting impliqué. Malheureusement, le long-métrage a été un tel échec commercial que je n’ai même pas pu aller le voir au cinéma puisqu’il a rapidement disparu des écrans. Dommage, car si le métrage n’est pas un incontournable, il fait preuve d’un certain nombre de qualités et il ne méritait pas un tel désavoeu.

Ce film nous rappelle étrangement un sujet d'actualités, à savoir les gilets jaunes.
C'est vrai qu'on ne peut pas comparer les gilets jaunes à des anarchistes.
Mais ce film nous donne une petite idée du contexte dans lequel les anarchistes évoluaient au début du siècle dernier.
Face aux socialistes, ils préconisaient un refus total du système. Faire élire des représentants, anarchistes, ne servaient à rien, selon eux, car petit à petit ils rentreraient eux aussi dans le système. Les gilets jaunes, eux, sont bien sur plus proches des socialistes de cette époque.
Le film démarre donc bien. L'intrigue est bien posée, remise dans le contexte de l'époque. Ensuite cela s'essouffle, car malgré le personnage de policier infiltré, il se passe pas grand chose, que ce soit au niveau de l'action ou de la partie plus psychologique du film.
Le film est très "cinéma" avec ses couleurs sombres. Pourtant il aurait fallu plus de scènes en extérieur. Les décors par contre sont très beaux. Et on échappe aussi aux images de synthèses, qui nous aurait donné un aperçu synthétique de Paris en 1900.

Un film d’époque ambitieux mais superficiel

La reconstitution que nous propose Elie Wajeman, à l’occasion de son second long-métrage après le polar Alyah en 2012, nous renvoie dans le Paris de la fin du 19ème siècle, à l’époque où les premiers anarchistes étaient les ennemis publics. C’est en utilisant le schéma scénaristique du film d’infiltration que le réalisateur nous fait découvrir les coulisses de ces groupuscules clandestins. L’enjeu du choix entre la mission d’espionnage et la culpabilité de dénoncer des personnages auxquels le héros va s’attacher apparait alors comme le cœur de l’intrigue. Et alors que l’histoire d’amour nait, sans surprise, entre ce policier et une belle idéaliste à la tête du groupe, la dramaturgie semble toute tracée. Mais Wajeman réussit à nous surprendre en ne se focalisant pas sur le dilemme moral de ce policier. Au contraire, l’ambiguïté quant à sa volonté d’aller jusqu’au bout de sa mission reste tenace jusque dans la conclusion. L’interprétation irréprochable de Tahar Rahim aide beaucoup à imposer ce doute relatif autour des motivations réelles de son personnage d’anti-héros, et le doux mélange de brutalité et de sensualité dont fait une nouvelle fois preuve Adèle Exarchopoulos apporte du piquant à la romance qui sert de moteur mélodramatique à ce scénario au déroulé somme toute assez convenu.

Très bon film historique. En tout cas, très vraisemblable. Rendant bien l'ambiance de l'anarchisme révolutionnaire de la fin du XIXème siècle. Et toute l'angoisse schizophrénique d'un infiltré. On ne peut qu'admirer le courage de ceux qui se retrouvent dans cette situation avec des terroristes islamistes aujourd'hui.

Un film d'époque transcendé par une approche très moderne, une image bleutée magnifique, un casting excellent, un scénario et des dialogues intelligents et percutants. Une très belle réussite !

J'ai bien aimé ce film de Elie Wajeman, ca montre un mouvement anarchiste ainsi que ce qu'ils ont fait en France. Tahar Rami associé à Adèle Exarchopoulos, on est sur un casting incroyable avec des roles fort et super interessant. ils sont juste et bien joué. Mention spécial pour Tahar Rahim ! j'ai mis la note de 3,5/5

Vous vous attendez à un film politique, mettant en scène les anars du XIXème siècle ? Eh bien pas du tout. Mais alors pas du tout, du tout... A la place, un mélo assez quelconque, qui aurait pu prendre pour cadre n'importe quelle autre époque. Dommage.

Un chef d'œuvre du film policier dramatique historique , d' aprés une histoire vraie , sur les anarchistes , à Paris , en 1899 .

Il n' y a pas beaucoup d' actions , un tout petit peu d' actions , mais le scénario , l' histoire est bien , avec beaucoup de suspens et beaucoup d' émotions intenses .

Ce film est un chef d oeuvre! Un scenario qui vous tient en haleine. Des acteurs attachants qui jouent vrai et des décors qui vous font vraiment voyager dans le temps! Et les costumes !!! On sent que ce film a été fait avec l'amour du travail bien fait et j'adore le souci du détail, les dialogues et le rythme du film. Du grand romantisme aussi! COUREZ VOIR CE FILM!!!!!!

J'ai bien aimé ce film qui ne doit certes pas plaire à tout le monde, je peux le comprendre et les critiques le montre, mais personnellement j'ai beaucoup aimé les acteurs, l'histoire tient le fil puis les idées qui sont émises tout du long font réfléchir et décrivent assez bien le mouvement anarchiste.

Thriller «historique» qui se laisse regarder... Le casting est superbe et inspiré !
On peut regretter le manque de profondeur du contexte historique, laissant le côté historique au profit de la vie de ce petit groupe, et une seule question en suspens : Tahar les trahira--il ou pas ?