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    The Tribe
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    67 critiques spectateurs

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    Felipe Dla Serna
    Felipe Dla Serna

    19 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 octobre 2014
    Une histoire sordide, dans un décor sordide, avec des acteurs (?) moyens et une réalisation avec des plans séquence étirés à l'agacement qui oublie d'une façon criante, sans jeux de mots, que les sourds et muets émettent, quand même, de sons, des cris, des gémissements.... La violence dans tout: les gestes, les actes, les comportements, ne font pas forcément du lyrisme mais plutôt du pathétique.... Néanmoins ce film il a un incontestable intérêt. Il parle du monde méconnu de sourds, car ils ne sont pas muets en soi, mais aussi d'une certaine sensualité dans un milieu machiste, brutal, cruel et violent. Une remarque pour terminer: à croire qu'en Ukraine il n'y a pas de parlants, que les sourds-muets n'ont pas des cordes vocales et que sont tous de violents, corrompus et simplets.
    btravis1
    btravis1

    98 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 octobre 2014
    Film composé d'une série de plans séquences particulièrement réussis, qui au final, finissent par desservir le récit, car le réalisateur ne cherche ici qu'à montrer certaines scènes chocs, qui au final, sans montage, perdent leur force, car tout est tellement orchestré pour être filmé en un seul plan que les scènes semblent irréelles. L'absence de sous-titres n'empêche pas la compréhension du récit, mais les ajouter n'aurait à mon avis pas rendu moins forte l'expérience. Le réalisateur a surtout voulu faire parler de lui, pari réussi.
    Flaw 70
    Flaw 70

    253 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 janvier 2015
    Film choc du dernier festival de Cannes, qui est reparti auréolé de nombreux prix, le premier long métrage de Myroslav Slaboshpytskiy est un film hors norme, une expérience encore jamais vu et déstabilisante qui ne peut laisser indifférent. Pourtant en soit le film a tout du film pour festival avec les lacunes que cela comporte et le réalisateur fait parfois un peu preuve de prétention mais néanmoins on a affaire à une expérience sensorielle avant tous et en ça le film sera plus que réussi. Avoir fait un film sans paroles, sans musiques, ou tout l'aspect auditif est réduit permet de revenir à l'essence même de ce qui fait le cinéma, l'image. Ici être presque privé d'un des sens permet de ce concentrer sur ce que l'on voit et de déchiffrer ce que l'on nous dit, ce qui fait qu'on est devant une oeuvre contemplative qui se sert du langage cinématographique pour transmettre son message, tous passe par les acteurs et la mise en scène. Les acteurs sont d'ailleurs tous sensationnelles, étant sourds et muets comme les personnages qu'ils incarnent, ils livrent des prestations nuancés et complexes en totale accord avec la froideur clinique de l'ensemble. Je ne les citerais pas car leurs noms sont compliqués et que la liste serait trop longue mais aucune fausse note n'est à noter de leurs parts. Pour ce qui est du scénario, la trame globale est épuré et quelque peu prévisible surtout qu'elle se veut plutôt classique, c'est une histoire qui nous à déjà été raconter sous diverses formes. Néanmoins la romance du film est vraiment touchante tandis que le nihilisme de l'ensemble est admirable, rare sont les films à aller aussi loin dans la noirceur de leur propos car ici il n'y a aucune place pour la rédemption, le film étant une descente aux enfers vertigineuse, malsaine et choquante. Le film pose clairement un constat trouble sur la nature humaine, même les choses qui se veulent belles sont perverties par la violence et l’immoralité spoiler: ( la romance provient quand même d'une fille forcer à ce prostituer avec son nouveau proxénète )
    , pour cela ils composent des personnages complexes loin du manichéisme et des clichés. Mais la vraie force du récit est de faire un parallèle judicieux avec l'histoire de son propre pays, difficile de passer à coté de l’allégorie sociale que représente ce film, que ce soit dans la hiérarchie très structuré de la mafia du pensionnat qui renvoi à un régime totalitaire qui exploite et force de jeunes filles à ce prostituer, ce qui renvoi à un climat de Guerre Froide, absence de liberté et d'espoir ainsi qu'omniprésence de la violence. Slaboshpytskiy entreprend donc un film aux thématiques fortes avec une vraie vision d'auteur ( d'ailleurs le film est dans la continuité de ses courts métrages ) et livre une oeuvre à la fois sociale et politique qui est bien plus riche et passionnante qu'elle ne le laisse entrevoir de prime abord. Le tout sera soutenu par une mise en scène d'une maîtrise absolue, d'ailleurs Myroslav Slaboshpytskiy sait filmer et il le sait. Parfois on sent qu'il veut impressionner la galerie avec ses plans séquences longs et éreintants qui étire parfois les scènes jusqu'à l'extrême pour créer un malaise chez le spectateur. Le film ne cherche d'ailleurs jamais à être une expérience plaisante, ce qui pourra en rebuter beaucoup mais qui fait avant tous la force du film, comment peut on montrer la violence et la dégénérescence d'un pays sans que cela soit une expérience douloureuse qui nous pousse au bord du supplice ? C'est pour ça que le film multiplie les scènes chocs qui sont d'une longueur insoutenable que ce soit les scènes de sexes très crues ( sidérante scène du 69 ) ou les scènes de pure boucherie ( la scène de l'avortement de plus de 6 minutes fait froid dans le dos et file la nausée tandis que le final est d'une barbarie sans nom ). Le film fait grandement pensé au cinéma de Gaspar Noé dans sa représentation très graphique et crade de la violence apportant un vrai malaise qui ne disparaît pas même après la fin du film. Le tout est donc très froid, ce qui peut créer une distance avec le spectateur mais cela crée avant tout une fascination car il y a quelque chose d'hypnotique dans cette manière très opératique de mettre en scène. L'ensemble parait être déconnecter du temps et les personnage semble n'être que des âmes errantes muer par le désespoir. En conclusion The Tribe est une expérience hors norme et sans concessions doublé d'une oeuvre intelligente aux propos forts qui fait un constat trouble sur une jeunesse en pleine déliquescence, vestige d'un passé réfractaire et totalitaire. Le film n'est clairement pas à mettre entre toutes les mains ne serait-ce qu'à cause de son extrême violence et de sa radicalité et je peux comprendre que le film suscite autant de réactions contraires car il tient de la réussite comme il tient aussi de l'échec. Car oui le film use de son procédé ( la quasi absence de son ) de façon trop "arty" et que le film est conçu pour être un film choc et sensationnaliste afin de créer la polémique mais je passe outre ces défauts évidents ( car ce sont les seuls du film ) pour me concentrer sur l'oeuvre sincère et virulente d'un auteur engagé qui promet de faire des choses intéressantes. Même si il use d'un peu de cynisme et de prétention pour faire son trou c'est toujours mieux que d'avoir été sage et de passer inaperçu, ici il tente sa chance et emporte la victoire avec ce qui est pour moi un chef d'oeuvre incompris et passionnant.
    Jorik V
    Jorik V

    1 196 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 octobre 2014
    Les qualificatifs écrits en grands sur l’affiche du film sont élogieux : sidérant, une claque, impressionnant, … J’en passe. Mais à la sortie de la salle (et même bien avant) on se dit que l’on s’est fait avoir par l’un des plus beaux pétards mouillé de l’année. Quel ennui durant ces plus de deux heures à vivre cette immersion dans un foyer de sourds et muets où règne délinquance en tous genres. Le parti pris de ne pas sous-titrer est radical et osé mais ne fait que nous éloigner encore plus de ce qui se passe à l’écran. Aucune empathie ou compréhension possible même si l’histoire est plutôt simple et se devine facilement. Aucune émotion ne passe et les acteurs en deviennent vite agaçants voire mauvais. Quant aux fameuses scènes soi-disant choquantes telles l’avortement clandestin les scènes de sexe ou les meurtres à la fin, elles ne le seront seulement pour qui n’a pas été dans un cinéma de sa vie. « Orange mécanique », « Requiem for a dream », « Martyrs », pour ne citer que des bons films, étaient déjà passés par là. Pour la claque on repassera… Et niveau formel que dire de ces long plans-séquence majoritairement immobiles étirés à l’extrême et jusqu’à la nausée ? On aurait pu enlever bien un tiers du film et raccourcir notre supplice ! S’il avait un message à faire passer hors celui de faire du bruit dans les festivals par un film original (qui n’est pas synonyme de bon), le réalisateur s’est vautré dans les grandes largeurs. Son « The Tribe » est juste laid, interminable, opaque et à fuir !
    ATON2512
    ATON2512

    51 abonnés 1 098 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 janvier 2015
    Film qui fut projeté à la semaine des critique de Cannes 2014 . Oui, c'est bien un film choc où la violence tant physique que psychique se dévoile pendant tout le film jusqu'à une certaine nausée . Oui, c'est un film dur sur une réalité sociale de jeunes ados, déjà enfermés dans leur handicap et qui sont les victimes et de leur sort comme de la vie dans laquelle on veut les enfermer. Myroslav Slaboshpytskiy réalise son premier grand métrage en choisissant de le faire par des adoslescents sourds et muets. Sans titrage,sans musique. En cela le film est comme une gifle nous obligeant à vivre de l'intérieur ce que ces jeunes ados dans leur surdité peuvent vivre. On en sort bouleversé tant on comprends et ressens toutes les scènes du film. Le choc est d'ailleurs plus dans la réalisation et le jeu de ses acteurs. Tant leur jeu est poignant de vérité, et bouleversant. Pour autant, le film quand à lui, au delà de la réalité qu'il semble vouloir décrire est long (plusieurs scènes redondantes), violent et glauque sans que l'on sache bien qu'elle a été la volonté du réalisateur ? A savoir décrire une réalité, ou , et la dénoncer.
    Violent, pénible et même sinon voyeur, limite complaisant dans la façon de montrer notamment, spoiler: la scène de l'avortement (carrément glauque!) dans une salle de bain crade et limite sordide.

    Est ce de plus la vie de nombreuses institutions ? On ose pas y croire!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 octobre 2014
    Tenir 2h15 devant un film interprété par des sourds et muets, sans sous titres, sans musique ne fût pas un exploit mais un réel plaisir de Cinéma. Tout n'est pas parfait dans ce scénario assez convenu mais on en oublie les faiblesses tant les acteurs suplantent tout avec une violence autant morale que physique. Les gestes sans la parole magistralement interprétés dans un monde bien réel.
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    123 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 octobre 2014
    Sans prendre de pincettes, Myroslav Slaboshpytskiy prend le pari de considérer ses jeunes comédiens comme des gens comme les autres et les plonge dans une histoire où les sentiments (amour, haine) sont exacerbés. Si le sujet de l'histoire peut rebuter par sa froide description d'une Ukraine corrompue et violente (film interdit aux moins de seize ans en France), l'expérience immersive du film (ni sous-titre ni voix over) dans l'univers de ces jeunes sourds-muets est totalement réussie.
    Fabien N.
    Fabien N.

    5 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 octobre 2014
    Préparez-vous au choc! " Léviathan", la dernière découverte venue de Russie, ferait presque figure de bluette romantique en comparaison de cette "tribu" d'Ukraine. Pas de sous-titre ni de commentaire dans ce film entièrement en langue des signes. Nul besoin d'explications, par leur jeu, les jeunes acteurs rendent fort bien l'insolence, la provocation, la colère... On saisit globalement les situations. Etonnante expèrience que d'entendre des sons habituellement masqués par les paroles ou la musique! Le spectacle qui nous est donné n'en est que plus brutal.
    Le bâtiment délabré où vivent les jeunes semble n'avoir pas connu le moindre coup de pinceau depuis l'époque de Brejnev. Bienvenue en Ukraine, pays encore plus pauvre que la Roumanie. Un temps, les adolescents de cette institution pour sourds-muets nous semblent être des gamins plutôt ordinaires. Cela ne va pas durer... Lorsque les garçons volent un pauvre type isolé, on pense assister à une scène de chasse. Et c'est bien de cela qu'il s'agit. D'une microsociété de prédateurs, avec ses codes, sa hiérarchie... Cette tribu-là tient de la meute de loups! La violence y est omniprésente, mais elle bien plus utilitaire que gratuite. On ne saura jamais trop si le comportement de ces jeunes délinquants est dicté par l'institut de survie, par le matérialisme sordide que transmet à ses jeunes cette société où tout s'achète, ou par toute autre raison. Le réalisateur nous montre avec brio comment va s'enrayer la mécanique implacable de cette "tribu" où les sentiments n'ont pas leur place. Un film brillant, dérangeant, à voir absolument.
    adrien692
    adrien692

    1 abonné 18 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 octobre 2014
    Quelques bonne idées et quelques moments très intenses ne suffisent pas à faire un bon film. On aimerait rentrer dans l'histoire de ces personnages mais on reste au final sur le bord du chemin.
    Sylvain P
    Sylvain P

    300 abonnés 1 330 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 janvier 2015
    Attention film choc! The Tribe ne peut pas s'oublier de si tôt. Les scènes choc s'enchaînent, avec une mise en scène brillante à base de plans séquences millimétrés ( spoiler: parfois un peu trop : certaines scènes de bagarres sont trop chorégraphiées, les scènes d'amour, pour cacher l'absence d'érection, sont trop posées...
    ) et le travail sur le son est exemplaire, bien qu'il n'y ait aucune parole (enfin aucune parole orale, car les personnages – tous sourds-muets – sont très bavards). C'est un vrai travail d'orfèvre que l'on observe là. Pourtant, le spectateur peut se demander quel est l'intérêt de ce déchaînement de violence gratuite ( spoiler: la scène finale est insoutenable – la scène de l'avortement également
    ). Cette réalité glauque paraît bien irréelle, même en imaginant la si lointaine et si proche Ukraine. Mais, comme dans toute fiction, il s'agit d'un condensé de récits proches de la réalité. La bassesse humaine (profiter des plus faibles, écraser ses détracteurs, exploiter la misère...) et quelques lueurs d'espoir y apparaissent (bien que même l'amour soit la cause d'action mauvaises et égoïstes). The Tribe dure 2h10, sans aucun texte, on ne voit pourtant pas le temps passer.
    Fritz L
    Fritz L

    162 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 octobre 2014
    Par son approche abrupte et ultra violence, « The tribe » est un film tout à la fois dérangeant et fascinant, comme le furent jadis « Scum » de Alan Clarke ou « Pixote » de Hector Babenco. Il n’est pourtant pas question ici de milieu carcéral ou d’un quelconque foyer d’accueil, mais d’un institut mixte officiel de sourds, en Ukraine, et plus précisément de son internat où débarque, avec sa fraîche innocence, Serguei. Il devra s’imposer pour survivre dans ce milieu en huis-clos très hostile. Jusque là, nous n’échappons pas aux clichés du genre (identification mafieuse, racket, humiliations…) qui sont la base de ce type de film. Toutefois, ce qui en distingue « The tribe » est le mode d’expression. Aucun des protagonistes ne parle autrement que dans le langage des signes. Ce langage des mains et des corps vient qui décupler la sensation d’isolement et accentuer son intensité dramatique, voire même la servir dans une cohérence scénaristique (l’insoutenable scène finale notamment). On peut s’agacer d’un manque de sous-titre, en considérant ce choix comme conceptuel, le film devenant de fait novateur et donc se distinguant. Il est plus à parier que le process accompagne l’aspect primitif du récit pour le spectateur. Sans le repère du mot, ce dernier subit l’histoire et cherche les clés de compréhension, loin de la raison, proche d’une animalité. Le risque avec cette approche est d’imposer à certains esprits simplistes un amalgame entre « handicap » et violence. Risque qui n’est malheureusement pas évité par Slaboshpytkiy. D’autant plus qu’il nous gratifie de scènes complaisamment malsaines (notamment une autre scène insupportable, celle de l’avortement qui dure une dizaine de minute). Par ces deux aspects le film est dérangeant. Mais on ne peut lui reprocher la fluidité de sa mise en scène chorégraphiée et efficace, ni la force de son propos métaphorique. Le drame qui se joue ici se passe en Ukraine, et le microcosme mis en scène se veut plus largement représentatif d’une société déstabilisée, en proie aux peurs de tous genres, totalement en manque de repères, voire d’’identité. Slaboshpytkiy s’interroge et dénonce, il retient le traitement de choc à la manière d’un Kieslovski dans « Tu ne tueras point » plutôt qu’un constat lisse et esthétisant à la Christian Mungiu. Les pays de l’Est n’ont pas fini de vomir le passé d’autant plus que l’avenir semble à ce jour effroyablement contraint.
    donniedarko1
    donniedarko1

    8 abonnés 167 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 octobre 2014
    Avec Leviathan, the Tribe est un grand film à ne pas rater. Tour-de-force cinématographique, ce voyage initiatique ne laisse personne insensible. A voir
    dejihem
    dejihem

    118 abonnés 659 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 janvier 2015
    Par l'usage d'une bande-son bruitiste et de travelling, le réalisateur, successivement, nous montre toutes les belles passions et aventures humaines (bizutage, racket, vol, vandalisme, violence, prostitution, amour, accident, sexe, torture, avortement sauvage, meurtre).

    Tout ça pour quoi faire ? Divertir ? Certainement pas ! On n'est pas chez David Fincher (on pense à Seven pour les thèmes), ni chez Kim Ki-Duk (je pense à Printemps, été, automne, hiver et printemps pour l'ensemble des passions humaines et le silence), ni chez Gaspar Noé (tous les spectateurs pensent à Irréversible pour une scène en particulier). J'apprécie l'effort, je vois moins le but.

    Là ou Haneke dénonçait notre société (par l'usage des dialogues), ici, c'est moins clair. Le langage des sourds-muets est peut-être visuel, mais sans en comprendre le sens et peut-être l'ironie, le film perd toute sa valeur.

    Au final, ce film est artificiel et représente une pose arty du réalisateur, un véritable foutage de gueule.
    ericAparis
    ericAparis

    19 abonnés 204 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 octobre 2014
    Le plus beau dans ce film c'est sa mise en scène faite de longs plans séquences très larges.
    Ensuite, l'interprétation est magnifique et tous les jeunes acteurs sont exceptionnels.

    Maintenant, quel est l'intérêt du film ? Vouloir choquer ? Oui je pense.
    Remplacer des sous-titres par la violence, c'est dommage, car du coup l'émotion tant attendue n'est pas présente.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 6 octobre 2014
    The Tribe veut frapper fort et avance pour cela avec des arguments qu'il croit imparables. Le premier argument tient à son récit : tout semble nous indiquer que l'histoire de Sergeï - un jeune homme sourd-muet qui arrive dans un pensionnat spécialisé et découvre le racket, la violence, la prostitution - fonctionne comme une parabole sur la société ukrainienne, dont on nous montre les zones industrielles déshumanisées, où la prostitution est le seul échange possible. C'est un argument de film de festival, que l'on trouvait déjà, sous une autre forme, dans l'horrible Heli d'Amat Escalante et il faut s'arrêter un instant sur les tableaux de désolation que dressent ces deux films : la misère sociale qui leur sert de hors-champ semble justifier l'existence des "scènes-chocs" sur lesquelles ils bâtissent leur thèse stupide. Ces scènes veulent nous dire que la violence est dans la société, elles auront donc toujours la bonne excuse de vouloir alerter nos consciences, alors qu'elles veulent avant tout se mesurer à l'insoutenable pour impressionner la critique dans les festivals internationaux, récolter des punchlines que l'on placera ensuite en haut de l'affiche : "une claque", "une sidération", "du jamais vu". De tels éloges éclairent le second argument de The Tribe: l'argument esthétique. On comprend assez vite pourquoi son réalisateur a refusé de sous-titrer la langue des signes pratiquée par ses acteurs, tous sourds et muets) : l'absence de sous-titres doit nous rendre plus sensible au bruit des claques et des coups qui ponctuent chaque séquence, ou à celui de la pisse qui s'écoule dans les toilettes du pensionnat lorsqu'une fille fait un test de grossesse. On voit bien que le film voudrait nous imposer une expérience d'une brutalité extrême, mais cette brutalité se résume d'abord à un geste esthétique, elle est figée par l'usage du plan-séquence, elle ne laisse finalement que l'impression d'une maîtrise froide et sage. Quelle claque peut-on en effet ressentir dans la scène de l'avortement quand tout est d'abord pensé selon une recherche de durée qui se veut tellement insoutenable qu'on a l'impression que le réalisateur a demandé à l'actrice jouant l'avorteuse de prendre son temps en maniant chaque instrument? Et comment peut-on croire à l'amour entre Sergei et une des filles du pensionnat quand leurs étreintes sont filmées selon le même protocole, avec la même distance froide ? A l'aune de ces scènes, il faut se dire que le parti pris consistant à ne pas sous-titrer la langue des personnages sert moins une vision de l'humanité – celle d'une jeunesse perdue qui n'aurait littéralement plus de mots pour s'exprimer – qu'un projet de mise en scène visant à déshumaniser tous les personnages pour que seul reste le langage de la mise en scène. C'est, au fond, tout ce que à quoi on nous demande d'être sensible dans The Tribe, on nous demande de tendre les joues pour recevoir des claques. On peut trouver cela brillant et fort, on peut aussi voir The Tribe comme un simple jeu de claques, un film de pure pose qui cherche à impressionner mais n'a, en réalité, rien à dire.
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