Un fait divers sordide, à l'intérieur d'un autre fait divers sordide : Florent Gonçalves, directeur de la maison d'arrêt pour femmes de Versailles, jusque-là très bien noté par la "pénitentiaire", "dérape" et se laisse séduire par l'"appât" du "gang des barbares" (de sinistre mémoire), "Emma". Cela avait fait l'objet d'un livre, écrit par l'intéressé (en collaboration). Pierre Godeau (fils de Philippe, qui, lui, s'inspirait en 2013 d'un autre fait divers célèbre, l'affaire Toni Musulin) adapte
(en simplifiant - la "directrice" ayant aussi accordé ses faveurs à un gardien, ce qui n'est pas repris),
et porte sur grand écran. En laissant prudemment l'affaire Ilan Halimi, en elle-même, de côté.... Après visionnage, il s'avère que le fils n'est pas plus doué que le père (surtout producteur), pour réaliser. La seule "passion" restera dans la promesse du titre : "Eperdument". On n'a à se mettre sous la dent qu'un adultère crapoteux et tiédasse (nonobstant quelques scènes "torrides" de copulation -
en salle d'informatique surtout
..) - la "variable" de ce très convenu "La Femme - une très jeune femme - et le Pantin", déclinant l'enfermement, à savoir l'enfermement de l'une (au sens propre) et celui de l'autre (au sens figuré - englué dans cette relation sans issue) est fort mal exploitée (et sur le plan dramaturgique, et sur le plan purement cinématographique). Côté interprétation, Guillaume Gallienne (qui s'est fait la tête de Gonçalves - un bon point) ne convainc jamais, et Adèle Exarchopoulos ("Anna"), elle, ne ressemble même pas à la vraie "Emma" (une Iranienne sulfureuse, dont le vrai nom est Yalda Arbabzadeh).....