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    Gaston Lagaffe
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Gaston Lagaffe" et de son tournage !

    Genèse du projet

    Gaston Lagaffe était un rêve commun pour Pierre-François Martin Laval et le producteur Romain Rojtman. "Sans savoir que je ferais un jour du cinéma, j'adorais le personnage de Gaston Lagaffe quand j'étais petit. On en parlait avec Romain en se disant que c'était un fantasme inaccessible car, tout simplement, on ne disposait pas des droits. Vers 2013, j'ai appris que l'éditeur Claude de Saint-Vincent avait adoré mon premier long métrage, Essaye-moi, et qu'il y voyait une proximité entre mon personnage et l'univers de Franquin. Avec Romain, on s'est alors battus pour décrocher le gros lot !", confie le cinéaste.

    Trouver le bon Gaston

    Pour PEF, trouver le bon Gaston était le plus dur ; le cinéaste avait une pression terrible car tout le monde l'attendait au tournant. "J'étais conscient qu'il fallait avant tout trouver l'acteur qui était le personnage car, si j'y arrivais, j'aurais fait 90% du travail. Intuitivement, j'étais convaincu que la personne que j'allais trouver n'était pas connue. Parce que, pour moi, c'est Gaston qui était connu et qu'il me fallait un acteur débutant capable de se glisser dans la peau du personnage. J'ai donc commencé à le chercher dès l'écriture et j'ai engagé Fred Malek un "chasseur" : je lui ai expliqué que j'aimais beaucoup le théâtre, que la plupart des comédiens que j'engage viennent de la scène, et je lui ai demandé de se rendre en priorité dans des écoles d'art dramatique. Il m'a ensuite envoyé des tonnes de vidéos dont une où apparaissait Théo Fernandez. Mais je l'ai recalé !

    Jusqu'au jour où j'ai appris qu'un type, qui venait pour un casting chez UGC, dormait depuis les premières heures du matin dans le hall d'accueil, sous le nez de la standardiste. J'ai trouvé cela tellement fou que j'ai eu envie de le rencontrer ! C'était à un moment où j'étais désespéré car je me disais que si je ne trouvais pas "mon" Gaston, je serais déçu. En me renseignant, j'ai compris que c'était le même Théo Fernandez que j'avais d’abord écarté de ma sélection. Dès que j'ai vu sa silhouette, j'ai su que c'était lui. Comme quoi, il ne faut pas se contenter d'une vidéo pour juger quelqu'un : rien ne remplace une rencontre en personne. Ce qui est troublant, c’est que cette conclusion fait justement partie d’un des discours de Gaston dans le film !"

    Prêt à tout pour Gaston

    Pour obtenir les droits d'adaptation de Gaston Lagaffe auprès de l'éditeur Claude de Saint-Vincent, PEF n'a pas hésité à se glisser dans la peau de ce personnage déjanté ! 

    "Je n'avais pas encore de scénario, j'ai monté toute une mise en scène, à la manière d'une caméra cachée. Je me suis déguisé en Gaston, j'ai loué la voiture du personnage et j'ai décidé de passer à une cinquantaine de mètres de la terrasse de café où le producteur Romain Rojtman avait rendez-vous avec Claude de Saint-Vincent et l'un de ses collaborateurs. J'adore les gags d'arrière-plan ! Le stratagème a tellement bien fonctionné que l'un des deux éditeurs s'est levé et s'est précipité vers moi : il a frappé à la vitre de la voiture et m'a dit "Je suis l’éditeur de Gaston Lagaffe et vous conduisez sa voiture !" Je crois qu'il y a vu un signe divin ! Mais je ne me suis pas arrêté parce que j'avais prévu un autre gag. Du coup, le type est revenu à la terrasse du café et Romain a surenchéri en lui disant qu'il était totalement obsédé par Gaston et qu'il avait rêvé…

    Je suis repassé en sens inverse et j'ai simulé un petit accident en utilisant un fumigène. Je suis descendu de la voiture déguisé en Gaston, et les contrats de De Mesmaeker à la main. J'ai fait tomber les consommations sur le costume des deux éditeurs, j'ai laissé les contrats sur la table et je suis reparti. C'était ma manière à moi, qui viens du théâtre de rue, de leur dire que j'aimais profondément Gaston Lagaffe."

    Gaston vers le futur

    PEF tenait à situer son film à l'époque actuelle et ne pas retourner dans les années 60 au moment de la création de Gaston : "Au départ, je ne voulais pas faire un film se déroulant dans les années 60 mais un film atemporel. Pourtant, en discutant avec le producteur Romain Rojtman, on s'est dit qu'il fallait avoir le courage de choisir son époque et on s'est fixé sur l'époque actuelle. Pourquoi ? Parce que Franquin parlait d'un personnage qui, tout en étant ancré dans son époque à lui, était constamment décalé. D'ailleurs, les albums démarrent dans les années 60, puis se poursuivent dans les années 70 et 80. Je suis certain que si Franquin était toujours en vie, il inscrirait Gaston dans un univers ultra-contemporain, avec Internet, des Smartphones etc. Cela m'a conforté dans l'idée de parler de notre époque. Car tout l'intérêt de l'écriture de Franquin, c'est que son personnage est à contrecourant de son époque. Dès le début de la BD, il conduisait une Fiat qui avait 40 ans d'âge. Mais il a des idées très modernes qui sont aujourd'hui dans l'air du temps. Pour enfoncer le clou : je pense même que filmer Gaston dans les années 60 aurait été une grosse erreur !"

    Un traître fidèle

    PEF ne voulait pas élaborer d'histoire avant de répondre à quelques questions essentielles car il voulait être un "traître fidèle" à l'auteur et retrouver tout ce qu'il aime chez lui, du protagoniste qui ne sait pas ce qu'il fait là aux personnages qui gravitent autour de lui avec leurs principaux traits de caractère. Or, Franquin n'a jamais répondu à la question de savoir pourquoi un type qui refuse de travailler, qui dort tout le temps et qui bricole des inventions dangereuses pour son entourage n'est pas viré. "Franquin n'y répond pas parce que ses histoires tiennent en quelques vignettes. Mais dans un long métrage, il fallait que ce soit plausible. Avec mon coauteur, on s'est dit "et si c'était le fils du patron ?" Cette fois, il y avait risque de trahison car, dans l'esprit de Franquin, il aurait été hors de question que Gaston soit le fils du PDG. Mais en poussant le raisonnement un peu plus loin : "et si on croyait que c'est le fils du patron ?" Je savais qu'on tenait un quiproquo formidable – un dispositif comique que j'adore – et je réglais une interrogation fondamentale. On ne peut plus le virer puisque Prunelle pense qu'il est le fils du patron. Dans un deuxième temps, je me suis demandé ce que venait signer De Mesmaeker. Une fois que j'ai trouvé la réponse – il vient racheter la boîte – nous avons pu développer l'histoire", précise le metteur en scène.

    Le pull de Gaston

    PEF a tenu à rester le plus fidèle possible à la BD concernant la tenue vestimentaire de Gaston, faisant même tricoter à la main le célèbre pull de Gaston : "Je voulais qu'en le voyant on se dise que sa tante Hortense le lui a tricoté quand il était gamin. Et s'il est trop court, c'est justement parce qu'il le porte depuis qu'il est tout petit et qu'il a fait des trous dedans ! Ce sont des détails que ne s'explique pas forcément le spectateur mais qui nous rendent le personnage attachant et crédible. Par chance, j'ai trouvé un comédien qui a le ventre et les jambes de Gaston et qui a travaillé sa fameuse posture en S."

    Occuper l'espace

    C'est la première fois que PEF tourne un film en studio : "J'ai demandé à mon décorateur de fabriquer une maquette qui, au final, mesurait environ deux mètres. Pendant plusieurs semaines, j'ai utilisé des Playmobil disposés aux différents étages de la maquette et, avec mon chef-opérateur, on s'est servi d'une appli sur iPhone pour élaborer la mise en scène. J'ai gagné un temps fou et du coup, dès que le décor a été prêt, j'y suis allé avec Théo Fernandez et j'ai répété avec lui dans les différents espaces grandeur nature. C'était important que je puisse lui faire part de ma mise en scène."

    Gaston par Théo

    L'interprète de Gaston Lagaffe, Théo Fernandez, connu pour son rôle de Donald alias Coin Coin dans la saga Les Tuche, raconte une étonnante anecdote concernant son casting pour le film : "À l'origine, j'étais venu chez UGC pour le casting d’un autre film : alors même que c'était la dernière étape, j'ai eu un coup de barre dans la salle d'attente et je me suis endormi en me disant qu'on viendrait me réveiller quand ce serait mon tour ! C'est alors que deux types m'ont tapé sur l'épaule : j'ai d'abord cru qu'ils étaient venus me chercher pour le film en question, mais ils m'ont demandé si cela m’intéressait de passer un autre casting. Je leur ai d'abord répondu non, mais lorsqu'ils m'ont expliqué qu'il s'agissait de Gaston Lagaffe, j'ai changé d'avis. C'était un formidable concours de circonstances."

    Les effets spéciaux

    Les effets spéciaux de Gaston Lagaffe étaient un véritable défi pour l'équipe du film car PEF tenait à réaliser le plus possible d'effets en plateau : "Je voulais qu'on ait de vraies inondations et de véritables incendies, sans fond vert ! En prépa, les équipes de SFX et de VFX ont travaillé main dans la main et m'ont présenté toutes les possibilités. Parfois, ils me conseillaient de choisir plutôt l'option effets visuels en post-production et j'ai accepté de mettre de l'eau dans mon vin. Par exemple, je voulais une vraie mouette au départ, mais c'était tout simplement impossible. De même pour le chat, on a utilisé un véritable animal mais quand il risquait d'être blessé et qu'il fallait tourner plusieurs prises d'affilée, on prenait l’option chat numérique."

    Musique à la Hans Zimmer ?

    Pour composer la musique de Gaston LagaffePEF a fait appel au studio de Hans Zimmer, Bleeding Fingers, dont les sonorités s'accordaient parfaitement au côté slapstick voulu par le réalisateur. "J'ai été très séduit. Pour les musiques additionnelles, je voulais un métissage d’ancien et de moderne. J’ai fait une très belle rencontre : Ludo et son groupe Lyre Le Temps, génial groupe d’électro-swing ! J’avais aussi envie de morceaux connus qui donnent la pêche. La musique accompagne Prunelle ou Gaston et contribue beaucoup à la drôlerie du film. Mais ce sont aussi les effets sonores qui ajoutent à l'humour des scènes."

    Préparation

    Comme Théo Fernandez a les cheveux bouclés, il fallait deux heures de préparation par jour pour lui faire un brushing, puis des épis avec de la laque, et une demi-heure supplémentaire de pose de prothèses d'oreilles. "C'est fou d'ailleurs à quel point l'écartement des oreilles contribue à camper le personnage !", confie le comédien.

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