Derniers Avis : Les Frères Sisters - Page 5

Il y a du bon et du moins bon dans ce western sombre et violent, version Jacques Audiard. De beaux paysages servis par une photographie de qualité, une musique souvent originale et intéressante (depuis le duo Leone-Morricone, difficile de trouver le bon accord et de renouveler le genre !), de bonnes trouvailles (la découverte des plaisirs hygiéniques !), et d’excellents acteurs. Mais les 2 frères ne créent pas cette empathie (ou antipathie) suffisante qui permet de s’attacher (ou de rejeter violemment) aux personnages. Enfin, le scénario n’est pas, au départ, d’une totale clarté, alors que l’histoire recèle quelques éléments plutôt originaux. A revoir en version originale qui est peut-être plus à même d’insuffler le souffle manquant à des doublages parfois calamiteux !

chef d'œuvre ! Audiard dit de ce film qu'il ne s'agit pas d'un western mais d'un film d'époque. Peu importe, on retrouve bien des éléments de western avec des personnages très forts, Joaquim Phoenix livre une prestation magistrale avec une noirceur d'une profondeur abyssale. Le scenario n'est pas attendu, on ne sait jamais comment les choses vont tourner et on est amené ailleurs à chaque tournant de l'histoire. Fable magnifique humaniste, violente et quiète.

Les Frères Sisters de Jacques Audiard est dédié à son frère François décédé en 1975 dans un accident de voiture. Son père, Michel, ne s'en sera jamais véritablement remis. Malgré leurs différences de caractère (l'un est violent et saoul, l'autre est doux et pacifiste), l'aîné, incarné par John C. Reilly à l'origine du projet via sa femme productrice, aime profondément son frère. Ça ne les empêche pas d'être des mercenaires et de se comporter comme tels. Au fil de leur voyage pour retrouver un chimiste, ils se rendent compte que le monde autour d'eux bouge. La modernité est en train d'envahir le quotidien avec l'apparition d'outils très simples : les toilettes, la brosse à dents, le dentifrice. C'est la fin d'une certaine époque. Où les hôtels de luxe remplacent les saloons crasseux. Je me demande si ce n'est pas cette ruée vers l'or qui aurait provoqué ça. Pour l'heure, ces avancées rendent Les Frères Sisters assez drôle et nostalgique. spoiler: A la fin, les deux frères retournent chez leur mère et la caméra s'attarde longuement sur les pièces de la maison dans lesquelles ils ont vécu enfant. Une manière de dire peut-être que l'enfance c'était bien malgré la présence du père alcoolique. Un retour aux sources. A la campagne. Plus près de la terre et loin de la civilisation

Alors là pour moi c'est la douche froide... Je m'attendais au vu de la critique tellement à un chef d'oeuvre ! Je me suis vraiment ennuyé, il y a d'autres films bien meilleur genre Django. J'ai pas été convaincu dès le début je l'ai trouvé lent.. Quelques scènes sympa mais je le recommande globalement pas. Donc très moyen !

Cette fois, ce n’est pas un contexte géographique et historique différent (l’Australie, la Corée du sud...ou la Hesbaye selon Bouli Lanners,...) qui apporte un énième sursis à ce genre en réanimation perpétuelle qu’est le western mais les contingences de sa création et l’originalité du regard que lui porte un cinéaste très éloigné de cet univers et même du contexte culturel qui l’a fait naître. A la base donc, il y a ce roman qu’un des acteurs principaux, John C.Reilly, adorait et qu’il voulait à tout prix voir adapté à l’écran par un des réalisateurs français les plus polyvalents du moment. L’idée pouvait sembler singulière mais à bien y réfléchir, le western a déjà été muséifié, parodié, détourné, exécuté sans sommations, exhumé et vaguement ressuscité, ce qui semble indiquer qu’on peut faire à peu près tout ce qu’on veut avec lui. En surface pourtant, ‘Les frères Sisters’ se présente comme un spécimen tout ce qu’il y a de plus classique: les deux chasseurs de primes qui portent, en anglais, ce patronyme si particulier traquent l’inventeur d’un procédé scientifique qui permettrait de faire luire les pépites dans les cours d’eau aurifères. Ces deux bandits sont aussi impitoyables qu’amoraux et pourtant, pour l’un d’entre eux en tout cas, il ne s’agit que d’une façade tant il aspire à une vie plus conventionnelle, au point d’engager des prostituées pour rejouer le lointain souvenir d’une institutrice qui lui confia un jour son étole en cadeau d’adieu. Ensuite, derrière ce progrès scientifique qui suscite toutes les convoitises, il y a l’idée d’une société idéale, d’un phalanstère proto-communiste débarrassé de la notion de propriété, de l’appât du gain et de la violence...même si pour mener à bien cette utopie, il est nécessaire de froidement jouer le jeu du système et de se salir les mains, de vaincre, dominer, détruire, quand bien même les hommes sont de bonne volonté et aspirent à ce rêve universel. Qu’est ce que John C.Reilly a décelé dans ce roman ? En tout cas, ce que Jacques Audiard y a vu, c’est une métaphore de l’Amérique éternelle : au fond, c’est ce que voient les réalisateurs de western depuis toujours mais les années passant, c’est peut-être moins la représentation d’un passé légendaire, du mythe de la Frontière et de ses possibilité infinies qui prévaut que le constat d’une civilisation capable d’offrir ce qu’il y a de meilleur mais qui finit toujours par être rattrapée par les vieux démons de sa logique prédatrice, au point de rendre toute poursuite du bonheur illusoire si ceux qui le cherchent ne tranchent pas les liens qui les relient à elle. Derrière sa légèreté apparente, le film de Jacques Audiard offre un point de vue extrêmement pessimiste sur l’humanité. Entre ses explosions de violence et des touches inattendue d’humour en suspens, une impalpable mélancolie imprègne cette poursuite à travers les terres sauvages de l’Ouest, donnant au terme “crépusculaire” une dimension inédite, et faisant de ces ‘Frères Sisters’ un des relectures du genre les plus singulières et intrigantes de ces dernières années.

Jacques Audiard m'a perdu depuis de Rouille et d'os, chose assez rare chez moi concernant un grand réalisateur. On peut finir par être lassé par un réalisateur parce qu'on a envie d'autre chose, mais concernant Jacques Audiard, que je dont je respecte le talent pour états incroyables qu'il a provoqué chez moi, je suis lasse. Je trouve que sur ces trois derniers films est il devenu prétentieux dans sa mise en scène, et que chaque construction est juste la pour dire, "je suis un grand metteur-en-scène, hein ?".
Bah sur ce dernier film ca n'a aucun intéret. La seule chose que j'ai aimé c'est Jake Gyllenhaal qui se brosse les dents.

Un très bon Western avec de très bons acteurs ! Une histoire avec beaucoup de rebondissements qui alterne entre action, suspense et réflexion, mais cette alternance est selon moi un peu déséquilibrée car j'ai trouvé qu'il n'y avait pas assez d'action. J'ai été surpris qu'il y ait aussi peu de personnages féminins. C'est tout de même du grand cinéma.

pas vraiment intéressent , sauf la dernière partie . rien d' exceptionnel dans ce western . les frères sisters auront juste fait une passage ....

Avec toutes les critiques élogieuses que ce film aeues, je penserai qu’il me réconcilierait avec ce genre mais pas du tout. Durant toute la première partie du film, je me suis un peu ennuyé. il n'y a pas mal de moment vide avec des conversations sur l’existence humaine que j’ai trouvée pas mal clichées ou encore des séquences à rallonges. Les parties les plus pénibles étant celle avec Jake Gyllenhaal et son compère Riz Ahmed. De plus, les moments d’actions ne montrent pas grand-chose. Certes, il y a un jeu de sons & lumières à souligner mais à force, ne rien voir de concret m’a lassé. Heureusement que la fin est entraînante, ça m’a réveillé. J’ai aussi apprécié le fait qu’on voit les choses du point de vue des « méchants ». On va explorer la psychologie de ces personnages. Joaquin Phoenix, futur interprète du Joker, est grandiose. Il campe parfaitement son rôle du « bad boy », la dureté de l’Ouest. J’ai trouvé John C. Reilly moins crédible. J’ai pris tellement l’habitude de le voir dans des rôles ridicules avec par exemple CYRUS ou FRANGINS MALGRE EUX, que le voir sérieux m’a décontenancé. Le duo est tout de même assez complémentaire. Au final, bien que LES FRERES SISTERS soit obtenue le Prix du 44ème festivalde Deauville, il ne restera pas une bonne expérience pour moi.

Je passe complètement à côté du genre en général et de cette histoire en particulier.
Les acteurs sont excellents mais l'ennui me gagne..

Film envoûtant. Acteurs au top. Tous. Vraiment un film qui se regarde avec bonheur et qui reste en tête.

Jacques Audiard se lance dans l'aventure américaine avec "Les Frères Sisters", un western tourné en langue anglaise. Si le film a bien convaincu la critique, du moins française, il ne semble pas qu'il ait fait un carton au box-office en se classant parmi les plus grands flops commerciaux de l'année 2018. Et pour cause, si Audiard n'a pas réussi à convaincre le public, c'est probablement parce que ce film manque cruellement de rythme et d'une intrigue claire. Nous suivons des personnages dont la quête est assez floue et il n'y a pas vraiment de péripéties pendant une bonne partie du film, ce qui est bien regrettable pour un western. Alors oui, Audiard a eu la bonne idée de rendre particulièrement humains ses personnages en n'hésitant pas à insister sur leurs failles et en s'intéressant tout particulièrement à la relation fraternelle de Charlie et Eli Sisters. Mais malheureusement cela se fait un peu au détriment de l'action. Le duo est par ailleurs formé par les charmants acteurs Joaquin Phoenix et John C. Reilly. Jake Gyllenhaal est clairement placé au second plan, ce qui est bien dommage. Il reste néanmoins un film ayant beaucoup de charme, avec de belles images et musiques. "Les Frères Sisters" est un déception mais vaut quand même le détour pour les plus motivés.

Comme beaux nombres de film de Jacques Audiard ,un mélange d' émotions fortes et de profondeur d'âmes.Un film brut, naturel et humain.

Un western où le combat se situe a l'intérieur des personnages, chacun luttant contre ses propres démons, le tout baignant dans une atmosphère intime, presque mystique, alternant clair-obscur et plans resserrés

Envolée sauvage où règne l'opportunisme face à l'attentisme. Western utopique brut invoquant le sentiment fraternel immuable.