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    Les Frères Sisters
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    558 critiques spectateurs

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    Enzo Gagliardi-Kubrick-Scorsese-Flora Nolan
    Enzo Gagliardi-Kubrick-Scorsese-Flora Nolan

    5 abonnés 59 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 octobre 2018
    Ce film était l’une des mes grandes attentes de 2018 au vue du casting et du réalisateur. Le résultat est bon mais me laisse un peu désappointé tout de même.
    Il faut dire que le film n’a absolument rien à voir avec ceux de audiard, d’habitude si rythmés et crus. Toutefois, le film est bon, mais il possède son lot de points négatifs. Premièrement, le scénario est ultra simple et prévisible, de plus la fin est brusque et laisse tout retomber à plat ce qui est immensément dommage . Également, la musique d’Alexandre desplat est invisible, je ne me souviens même pas avoir entendu une seule note durant la projection. Enfin, la mise en scène, bien que maîtrisée manque d’audace.
    Pourtant, il faut noter que le film est magnifique visuellement, offrant une première scène incroyable. Également, on notera beaucoup d’excellents passages et de très bonnes idées par moment. Le film fait même rire à quelques reprises. Quant aux acteurs, ils sont tous très talentueux mais n’offrent pas leur meilleur rôle.
    Un bon film indéniablement, sans pour autant marquer les esprits
    shindu77
    shindu77

    73 abonnés 1 587 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2018
    C’est un bon film dans son ensemble. Pas grand chose à lui reprocher tant d’un point de vue scénario que sur le jeu des acteurs. Seul petit bémol, une certaine lenteur qui fait que cela manque d’intensité et c’est un peu dommage.
    dominique P.
    dominique P.

    786 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 septembre 2018
    Je ne suis pas du tout fan de Western, mais de temps en temps je vais en voir malgré tout.
    Celui-ci est bien dans l'ensemble, il est de bonne facture.
    La première heure est un peu pénible, mais la deuxième heure va mieux.
    Ce western est parfait pour ceux qui affectionnent le genre.
    cylon86
    cylon86

    2 260 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 septembre 2018
    Jacques Audiard l'a dit, faire un western ne l'intéressait pas, il voulait simplement concrétiser son envie de tourner avec des acteurs américains. Jake Gyllenhaal voulait tourner avec lui depuis des années (il faisait partie du jury cannois ayant donné la Palme d'Or à "Dheepan") et John C. Reilly a lui-même apporté le roman de Patrick DeWitt à Audiard pour qu'il en réalise l'adaptation. Difficile à croire pourtant que le cinéaste ne s'intéresse pas le moins du monde au western et pourtant la vision des "Frères Sisters" impose définitivement l'idée qu'Audiard se fiche du western, de ses codes et de sa mythologie. Le western n'est vaguement qu'un contexte dans une œuvre où la thématique se niche ailleurs. Une thématique d'ailleurs très personnelle au cinéaste, s'interrogeant une fois de plus sur les liens du sang, le poids de la famille et la violence qui peut en découler. L'histoire de Charlie et Eli Sisters, deux tueurs au service du mystérieux et influent Commodore (Rutger Hauer, présent quelques secondes sans ligne de dialogues et dans trois plans !) traquant deux hommes, l'un d'eux ayant mis au point une formule pour faciliter sa recherche de l'or. La trame n'est qu'un prétexte pour une étude de caractère brillante où Audiard et son compère Thomas Bidegain font fi de certains impondérables du genre : les fusillades sont brèves, nocturnes (superbes plans d'ouverture) ou hors-champ. La violence est présente mais c'est le lien entre les hommes qui est au cœur du film. Un film aux allures de ballade mélancolique où l'humour côtoie la simplicité. Il en faut peu au cinéaste pour donner du corps à son récit quitte à frustrer un peu. Le duo que forme John C. Reilly et Joaquin Phoenix est particulièrement attachant et bien écrit, les deux frangins se chamaillant mais étant liés par un lien indéfectible. Parfois déroutant, souvent très beau, "Les Frères Sisters" est une nouvelle fois la preuve que Jacques Audiard est un cinéaste à part, capable de s'emparer d'un matériau à priori loin de lui pour en faire un film personnel et particulièrement touchant.
    Christoblog
    Christoblog

    742 abonnés 1 615 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 septembre 2018
    Tout est très bien, dans le dernier film de Jacques Audiard, comme d'habitude, et pourtant j'ai vainement attendu le grand frisson.

    L'image est très belle, le choix des décors (très américains, mais pas souvent vus au cinéma) est parfait, la reconstitution de l'ambiance du far-west au moment de la ruée vers l'or est admirablement rendue. On croit à ce qu'on voit, sans jamais avoir l'impression de décors en carton pâte.

    Les acteurs sont formidables. Joaquin Phoenix est magnétique en bad boy à tendance suicidaire, Riz Ahmed épatant en idéaliste charismatique, et Jake Gyllenhaal très juste en détective pensif. Mais le meilleur de tous, c'est John C. Reilly, tour à tour attendrissant, violent, protecteur, affaibli. Il parvient par son jeu subtil à balayer toute une palette d'émotion.

    Malgré toutes ces qualités (on pourrait y ajouter la curiosité de découvrir l'invention de la brosse à dent), le film parvient difficilement à susciter l'émerveillement. Si certaines scènes portent bien la marque de son réalisateur (je pense par exemple à l'expressionnisme nocturne de la fusillade d'ouverture), il lui manque la vivacité du scénario de la première partie de Dheepan par exemple, ou le charme des visions oniriques qui parsemaient De rouille et d'os.

    La promenade que propose Audiard dans l'Ouest américain est donc plaisante, mais c'est probablement parce que le scénario est un peu évanescent que le film ne décolle que très rarement. Les dernières scènes dans la maison familiale résument ce que je pense du film : elles sont admirablement filmées, et un peu ennuyeuses.
    this is my movies
    this is my movies

    620 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 septembre 2018
    Grand fan de cinéma classique US, il était presque logique, et normal, que J. Audiard se frotte au genre du western. Il s'en tire avec un film moderne dans sa façon d'aborder le genre, plutôt respectueux de ce dernier, sachant composer avec les passages obligés et une relecture déférente mais sans illusion. Plastiquement, c'est donc du très haut niveau, avec un B. Debie à la photo qui a dû s'éclater, mais Audiard ne tombe pas dans le piège de l'ostentatoire. C'est beau mais jamais trop contemplatif. Au niveau du scénario, l'inspiration littéraire se ressent, peut-être un peu trop, et l'essentiel du film tient aussi sur des acteurs fabuleux, même si aucun d'entre eux ne livre la meilleure prestation de sa carrière. Certes, J.C Reilly est particulièrement mis en avant (il est l'initiateur du projet et producteur) et on sent que le film, dans son propos, n'est pas vraiment intéressé par le fait de donner une parole équitable à tout le monde, mais ça reste un bon film, qui ne m'a pas transporté. Il évite l'écueil de la violence complaisante, trousse des gunfights montés bizarrement (on ne comprend pas toujours qui fait quoi), les thèmes développés sont intéressants, mais voilà, je suis resté un peu sur le côté. Mais le film a les moyens de contenter certains adorateurs du western, et d'autres, plus réfractaires au genre, grâce à la présence d'un auteur qui n'a rien perdu de son talent ni de ses convictions. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    cinono1
    cinono1

    254 abonnés 1 985 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 décembre 2020
    Jacques Audiard regarde l'ouest américain avec un regard européen. Moins de grands espaces, plus de psychologie. Moins de mythologie, plus de réalisme... Si les personnages ne sont curieusement pas très cernés, on retrouve avec bonheur ce mélange de sensibilité et d'apreté qui fait la marque de son réalisateur, bien aidé par une photographie à la fois sombre et chaleureuse. Pourtant, les interrogations existentielles finissent par apparaître artificielle, l'ensemble n'est pas tenu par une histoire assez forte ou par une prise de conscience dû à un évenement... Il y a un coté utopique dans ce film, une quète vers l'apaisement. La musIque d'Alexandre Desplat est très varié et les acteurs sont excellents, John C.Reilly en tête.
    Frédéric M.
    Frédéric M.

    151 abonnés 1 725 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2018
    Pas le meilleur western de ses dernières années, il en reste malgré tout un excellent film avec une photographie magnifique, un casting impeccable et une histoire progressive et captivante. On aime le coté fataliste. Un très bon film de western, genre trop rare, mais sublimé par chaque nouveau film.
    Isabelle E.C.
    Isabelle E.C.

    33 abonnés 277 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 octobre 2018
    Ça se laisse regarder, c’est un bon western avec une dimension psychologique et psychanalytique, tous ces hommes de l’ouest ont voulu tuer leur père, il l’on parfois fait.
    L’histoire se déroule avec des rebondissements réguliers, mais c’est un peu trop long.
    Il n’y a aucun personnage féminin notable, juste des silhouettes pour le décor.
    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    282 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 octobre 2018
    J'ai fait connaissance avec le cinéma de Jacques Audiard lors de mes années de lycée, avec l'option cinéma que j'ai suivis. Je remercie sincèrement mes professeurs d'audiovisuel grâce auxquels j'ai pu découvrir à 16 ans "De Battre mon coeur s'est arrêté" (2005), avec Romain Duris & Neils Arstrup, "Un Prophète" avec Tahar Raïm (2009) et "Sur mes lèvres" avec Emmanuelle Devos et Vincent Cassel (2001), du réalisateur, car c'est avec Jacques Audiard que je me suis ouvert et que j'ai commencé à m'intéresser au cinéma d'Auteur que je mésestimais complètement auparavant dans mon champ hyper restreint de cinéphile immature. Même si entre temps, "De Rouille et d'Os" (2012) est passé par là et que de souvenir, j'avais tellement peu accroché que je n'ai même pas pu aller au bout du film (mais ce serait à revoir), grâce à mes cours de cinéma du lycée, j'ai toujours porté intérêt à l'oeuvre de Jacques Audiard, j'ai toujours été sensible aux façons de filmer du réalisateur, à son montage et les thématiques récurrentes de son oeuvre.
    Jacques Audiard c'est un mec que j'aime vraiment bien, un auteur, un vrai, et dont les films (du moins ceux de lui que j'ai vu) ont une épaisseur et une identité reconnaissable. Ce que j'aime beaucoup chez Jacques, c'est que c'est un cinéaste de "l' isolement". Ce que je trouve passionnant/captivant dans les films d'Audiard, c'est cette récurrence à mettre en scène des personnages isolés, physiquement, moralement, localement, symboliquement, des personnages qui perdent la notion du bien et du mal et qui tentent toujours désespérément de se construire une "bulle", un refuge, pour affronter ou fuir une réalité qui les dégoûte (souvent par la violence) mais qui échouent car rattraper par leur destin. Des thématiques qui me touchent personnellement et que Jacques a très bien su transposer dans plusieurs genres, que ce soit dans l'univers carcéral impitoyable de "Un Prophète" ou encore dans le mélodrame avec "De Rouille et d'Os". Cette fois, Jacques Audiard se lance lui même un sacré challenge et pas des moindres en s'attaquant à un genre, que dis-je un véritable pilier du Cinéma de Genre, quasiment né en même temps que le Cinéma lui même avec "l'Attaque du Rapide" Edwin S. Porter en 1903, le Western !!
    Voilà qui est bien improbable !!! Jacques Audiard qui s'essaye au Western, rien que ça ^^.
    Ainsi, le réalisateur de "Regarde les hommes tomber" (1994) vise grand: faire un film d'Auteur en affichant sa singularité dans un film grand public populaire. Des Westerns on en a eu à la pelle dans les années 30-50 avec le tandem iconique John Ford/John Wayne, "La Chevauchée Fantastique" (1939), "La Charge Héroïque" (1949), "La Prisonnière du Désert" (1956), "L'Homme qui tua Liberty Valance" (1962) ect dans l'âge d'or Hollywoodien, puis au Nouvel Hollywood avec "La Horde Sauvage" de Sam Peckinpah (1969), "Little Big Man" d'Arthur Penn (1970) et j'en passe....puis dans la modernité avec "Impitoyable" de Clint Eastwood (1992) puis "Danse avec les Loups" de Kevin Costner (1990); bref, on a eu plus d'une centaine de Westerns depuis les origines du 7ème Art, des films de cow-boy qui ont connus moult chrysalides a travers les âges. On pourrait en avoir marre de voir toujours les mêmes choses, les mêmes codes, les mêmes personnages types, pourtant en France, on a cultivé depuis la Nouvelle Vague ce mouvement cinématographique théorique initié par François Truffaut dans les pages des Cahiers du Cinéma en Février 1955 qu'est la "Politique des Auteurs" selon laquelle le réalisateur de Cinéma est un Auteur à part entière. De cette manière lorsque Steven Spielberg ou Stanley Kubrick font un film de Guerre, ça intéresse car ce sont des auteurs de cinéma. C'est la même chose pour "Les Frères Sisters", le film a notre intérêt non pas car il est un Western en premier lieu...mais un Western réalisé par un auteur.
    C'est tout à fait avec cette mentalité découlant de la Politique des Auteurs que je demeurais extrêmement curieux de voir ce qu'allais donné un Western avec Audiard derrière la caméra !
    Bon, "Les Frères Sisters" / "The Sisters Brothers", Western Franco-Américain et 8ème film de Jacques Audiard, adapté du roman éponyme de Patrick deWitt (2011) nous raconte l'histoire de deux frères dans l'Oregon de 1851. Charlie & Eli Sisters sont deux mercenaires sans pitié, chargés par le Commodore de parcourir l'ouest américain à la recherche de Warm, un chimiste qui aurait découvert une formule scientifique pour fabriquer de l'or, tandis que leur acolyte John Morris est déjà sur les traces de Warm. Mais les Frères Sisters peuvent-ils vraiment faire confiance à Morris ? Quel est l'objectif de Warm en possession d'une telle formule...dans le contexte de la ruée vers l'or ? Cette quête initiatique mettra Charlie, Eli et le lien fraternel qui les unis à l'épreuve de la cupidité et de la violence du monde qui les entoure.
    Voilà pour le pitch global.
    Verdict : que penser des "Frères Sisters", autrement dit ce Western d'Auteur ? Eh bien honnêtement mon ressenti est assez brumeux, assez compliqué à vraiment définir tant le résultat est homogène pour moi.
    Je n'irais pas par 4 chemins, objectivement, "Sistrers Brothers" est un bon voir même un très bon film tout à fait réussi.
    L'entreprise très ambitieuse de Jacques Audiard de poser son empreinte sur un genre hyper populaire comme le film de Cow-Boy qui a fait les beaux jours d'Hollywood est tout à son honneur....seulement voilà, pour moi Jacques a commit une erreur ! Je vais expliquer ce que j'entends par là.
    Ce qui me plaisais chez Jacques Audiard, sans reparler de ses thématiques citées plus haut dans ma critique, c'est que le réalisateur avait vraiment une identité stylistique et codifiée reconnaissable. Hors là le problème est tout simplement que je n'ai pas su la retrouver. C'est très simple, je n'ai pas eu l'impression avec "Les Frères Sisters" de voir un film "Audiarien".
    Tout le problème étant le suivant, en cherchant à additionner sa singularité d'Auteur dans le genre codifié du Western...j'ai eu l'impression très forte que la singularité d'Audiard s'était retrouvée complètement diluée, hyper minimisée, que l'approche originale du réalisateur-auteur s'effaçait au profil du genre et de ses codes.
    J'ai tout simplement eu l'impression de voir un Western mais PAS un film de Jacques Audiard. Vous allez me dire en voyant ma modeste note qu'un jeune comme moi ne sait pas apprécier du Cinéma d'Auteur, que si je suis déçu c'est que je devais m'attendre à des scènes d'actions bourrins non stop et un rythme soutenu parce que je suis de ce que l'on a vulgairement appelé la "Marvel's Generation". Je vous arrête tout de suite, vous n'y êtes pas. Personnellement selon la nature et le genre de film que je vais voir au cinéma, mon cerveau n'est jamais formaté, stimulé de la même manière en fonction des films aussi, lorsque je vais voir un film d'Auteur, mon cerveau n'est pas formaté comme lorsque je vais voir un blockbuster, mes attentes ne sont pas orientées sur le même objet.
    Et justement, avec Jacques Audiard je savais à quoi m'attendre et je n'allais pas voir les "Frères Sisters" en espérant voir des duels de revolver et des cascades de folies non, je connais suffisamment Audiard pour savoir que le réalisateur est dans l'intime et la retenue. Hors là, il se trouve que le film ne m'a pas déçu parce qu'il était un film d'Auteur...mais parce qu'il m'a semblé être bien plus un film de genre qu'un film d'Auteur (alors que j'attendais un film d'Auteur).
    Jacques Audiard a voulu intérioriser les codes du Western pour en faire un film personnel avec des personnages isolés en quête d'une bulle à l'abris de la violence du monde, c'est hélas tout le contraire qui s'est produit à mes yeux, Audiard a été trop à l'ouest (c'est l'cas d'le dire ouaip ^^), il a tu son originalité.
    Sans être un échec total car bon, je suis peut être un peu de mauvaise foie, si, on retrouve quelques thématiques chères à Audiard (que j'ai cité) mais Jacques en a vraiment fait le minimum syndical et je le répète encore mais la singularité thématique et stylistique du réalisateur s'efface devant le banal des codes du Western.
    Et c'est clairement dommage car plus que de la déception, c'est de la frustration que je ressent car ce film avait de solides fondations sur le papier : une histoire intéressante, des personnages intéressant, l'univers du Western et le contexte de la ruée vers l'or, mais à l'écran le film semble loin des promesses qu'il nous a fait, à mes yeux y a limite tromperie sur la marchandise.
    Dans un film d'auteur, on est sensé toucher à du Cinéma de Personnage ou ce sont les personnages et leur(s) conflit(s) psychologique(s) qui donnent le tempo, hors ici les personnages sont pauvres et plus des automates de l'histoire qu'autre chose, beaucoup trop fonctionnel.
    Là encore c'est hyyyyyper rageant d'avoir des personnages aussi peu développés et élémentaires avec un casting 4 étoiles !! Entre John C. Reilly, l'acteur de "Magnolia" (1999), "Gang of New York" (2002), "The Lobster" (2015) et le doubleur de Ralph La Casse dans "Les Mondes de Ralph" de Disney (2012), Joaquin Phoenix ("Gladiator" de R.Scott en 2000, "Le Village" de M.Night Shyamalan en 2004, "Her" de Spike Jonze en 2013 ect) et en plus Jake Gyllenhaal ("Donnie Darko" en 2001, "Prisonners" & "Enemy" de D.Villneuve en 2013-2014) il y avait de quoi être ravi mais, et ceux même si les acteurs se montrent très investis, leur jeux sert malheureusement des personnages trop plats avec un relief psychologique insuffisant.
    Je repense à Romain Duris dans "De Battre mon coeur s'est arrêté" (2005) qui cherchait à s'émanciper de son paternel pour vivre librement sa vie et faire du piano, ici on se retrouve encore une fois la thématique de spoiler: l'oppression par la figure du père qui hante les deux frères puisque Eli (John C.Reilly), le cadet a eu a tuer son père alcoolique et violent, à la place de Charlie (Joaquin Phoenix), l'aîné, qui n'a pas eu le courage de le faire. Si dans le film de 2005, Tom (Romain Duris) était oppresser par la présence de son père et devait "tuer son père" d'un point de vue psychanalytique, ici il y a toute une symbolique Freudienne car les frères ont supprimés leur père mais ils restent encore d'une certaine manière psychologiquement aliénés à lui. En psychanalyse, on dit que l'enfant doit "tuer le père" pour devenir un homme. Le point de vue psychanalytique est d'autant plus adapté dans le cadre du film que les personnages d'Eli et Charlie sont en fait des enfants innocents et immatures (le plus jeune est un rêveur raisonnable tandis que le plus grand est un fêtard irresponsable qui passe son temps à prendre des cuites) dans des corps d'adultes, des enfants qui n'ont pas encore bien comprit et discernés les notion du Bien et du Mal dans un monde sauvage et violent. Des enfants, idée encore plus explicite encore avec la toute fin ou les "Sisters Brothers" regagnent le foyer familial et ou leur mère leur passe un savon avant de les choyer (là encore symbolique des enfants qui n'ont pas encore réussi à couper le cordon ombilical avec la Mère).
    C'est bien rageant car je sent que le sous texte est là, bien présent mais hélas, tout ce développement de personnage n'est qu'un iceberg. C'est ça, les personnages des "Frères Sisters" sont des "personnages iceberg", leur développement ne représente qu'une infime surface de la chose...et malheureusement Jacques Audiard en reste à la surface et ne plonge jamais profond pour exploiter la partie immergée de la psychologie de ses personnages, on en reste assez bêtement à l'exposition mais jamais on ne bascule dans l'exploration.
    Idem pour les personnages de Warm et Morris, l'autre duo avec toute sa thématique de spoiler: bâtir un Etat nouveau, sans vices, juste et ou les hommes pourront êtres libres; sorte de transposition dans le Western de l'Utopia de Thomas More (1516). Là pareil, on cite les objectif mais jamais on ne s'y attarde, ça en reste et restera à l'état de long dialogues encombrant sans jamais de concrétisation, alors qu'avec ça, Jacques Audiard avait trouvé une super idée pour dresser une critique pessimiste puis optimiste de notre société, de critiquer la sauvagerie face à la civilité.

    Là encore, c'est le cas de le dire mais Jacques Audiard est passé à côté d'une mine d'or qui était pourtant sous ses yeux. Le réalisateur néglige pratiquement tout le potentiel émouvant de son film, ne développe aucune de ses thématiques et ne meuble pas son "conte initiatique de cow-boy", du coup les personnages sont réduits à être fonctionnels et le récit s'aplatit, nous laisse constamment dans l'attente et finalement c'est l'ennui qui finit par se pointer.
    Je n'avais pas envie d'être déçu et je n'ai toujours pas envie d'être méchant avec "Les frères Sisters", j'aurais absolument tord car on a là un réalisateur Français qui s'est donné les moyens de faire un Western avec des vedettes d'Hollywood, à mille lieux des comédies stupides que l'on a en masse, j'ai serte été pas mal frustré par ton dernier film Jacques mais rien que pour ça tu as quand même tout mon respect.
    Allez le voir !
    cinéman
    cinéman

    21 abonnés 737 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 octobre 2019
    Le film conte l'aventure de 2 frères ni bon ni mauvais, et leur rencontre avec un chimiste qui détient une formule pour mieux déceler dans l'eau les pépites d'or. Malgré quelques scènes comiques, d'autres plus gores, et de bonnes bagarres... on se demande ce qu'apporte vraiment ce genre de western. Peut-être l'ambiance des États-Unis post conquête de l'ouest au début de la révolution industrielle, bien restituée… Sinon un divertissement assez honnête.
    vidalger
    vidalger

    292 abonnés 1 226 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Audiard est l’un de nos meilleurs cinéastes par l’étendue de son talent ou la variété des genres qu’il aborde. En se lançant dans le western, il nous faisait craindre, dans ce genre très balisé, une dégoulinade dans le pastiche ou l’apparition d’un accent français qui trahirait l’imposture. Sans faute à ce niveau, ouf ! Là où ce film pêche, c’est dans l’absence de recul, on est toujours dans le premier degré, comme si l’apprenti avait eu peur de trop s’éloigner des maîtres du modèle standard des années 60 voire 50. On s’ennuie vite à ces longues chevauchées au petit matin, ces souleries du samedi soir et autres bagarres sanglantes. Le scénario ne rebondit qu’à des intervalles très espacés. Le casting est recherché même dans les rôles secondaires.
    Où est passé l’Audiard du Prophète, de De rouille et d’os ou même celui de Dheepan ?
    Hotinhere
    Hotinhere

    421 abonnés 4 748 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mars 2021
    Entouré de trois grands acteurs, Jacques Audiard s’essaie au western pour un résultat très maîtrisé et souvent flamboyant mais assez inégal dans l’intensité du récit qui imprègne généralement la plupart de ses films.
    defleppard
    defleppard

    306 abonnés 3 244 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 janvier 2019
    Bon déroulement du film , sans être exceptionnel.......inspiration des 2 frères sur le thème : Le bon , la brute et le truand étant le Commodore.........pas le meilleur Audiard.....3 étoiles....!!!
    Clémentine K.
    Clémentine K.

    165 abonnés 1 427 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 septembre 2018
    Un casting marquant. Une histoire plutôt atypique. Un dénouement touchant. Audiard et son cinéma sont de retour avec une histoire sur fond de western, avec des paysages magnifiques et une évasion garantie.
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