Avis : Moonlight - Page 10

Evolution d'un homme, à trois périodes importantes de sa vie, dans la communauté noire de Miami.

Le choix des acteurs est vraiment crédible et le personnage supporte bien les changements de génération.
Jai particulièrement aimé la dernière partie, illustrée par une scène remplie de tendresse: la tête posée sur l'épaule du seul homme qu'il a touché, Black redevient celui qu'il était.

Running all around. Catching up all that light. In moonlight, black boys look blue. Le film se finit avec cette superbe scène retournée face à la mer.

Moonlight, 8 nominations aux Oscars, un synopsis intéressant, de très bonnes notes, je me suis laissée tenter par ce film, qui se révèle très bon même si j'aurais espéré être un peu plus touchée que prévu. L'histoire se déroule en trois parties, sur la vie d'un jeune homme, enfant, adolescent puis adulte, tout simplement. Un film assez dur par moment, élevée par une mère junkie, victimisée à l'école, se découvrant une homosexualité qu'il a énormément de mal à assumer. Plusieurs sujets qui sont bien traités, plus que d'autres, et malgré une certaine lenteur, on s'attache à sa personne. C'est un beau film assez touchant, mais je garde tout de même une petite déception sur la fin. J'aurais aimé quelque chose d'un peu plus percutant, la dernière partie m'a ému mais pas autant que les deux premières parties, je suis un peu restée sur ma faim. Cela reste néanmoins un bon film qui mérite d'être vu, rien que pour faire évoluer les mentalités.

pas le chef d'œuvre attendu...Oscar ? oui, mais....
certes le sujet du film appelle à la tolérance de façon intelligente, est sensible et on peut se demander au fond pourquoi tant de haine.....L'émotion elle est présente mais pas vraiment de façon cinématographique, plutôt de façon analytique;.....
c'est ma déception pour un film qui reste à voir, les personnages sont intéressants, les acteurs jouent bien, le scénario tient la route, mais la mise en scène laisse à désirer, lumières, travelling, musique, cadrage, montage, tout cela reste un peu en suspens.....Vous êtes averti......

Moonlight, le premier film de Barry Jenkins est très beau et subtilement raconté, difficile de trouver des défauts à pareil création. Pourtant, un peu à la manière de Manchester by the sea, quelque chose m'a manqué ... Ces deux longs métrages bourrés d'éloges ( justifiés ! ) ne m'ont pas chamboulés de la manière " attendu " du fait de mes espoirs trop importants. Ce que j'essaye de dire c'est que Moonlight ne m'a pas cueillit du fait qu'a aucun moment je n'ai été surpris. Néanmoins, il faut préciser que la douceur et le regard que porte Jenkins sur son film est somptueux, sa mise en scène resplendit de toutes parts et faisant preuves d'un talent rare. Les comédiens sont symétriques aux précédents compliments, l'Oscar de Mahershala Ali salue le travail incroyable de cet acteur que se soit dans Treme ou The Place Beyond The Pines et bien sur dans Moonlight ou il brille de mille éclats ! Les autres ne sont pas à oubliés, le travail de transition entre les trois époques est aussi très réussit, le témoin est transmis avec brio. Ce film est en touts points très bon, peut être que mon prochain visionnage me permettra de l'apprécier à juste titre ...

La délicatesse et la subtilité du scénario , du jeu des acteurs et de la mise en scène de ce film lui font mériter son Oscar du meilleur film 2017 surprise (pour ceux qui ne l'ont pas vu) et qui font oublier ses défauts.
Alors quels défauts ?
1) Un film qui pue un peu trop le communautarisme.
2) Un rythme d'une lenteur qui va endormir les fatigués et les énervés.
3) Des dialogues souvent un peu plats. Évidement c'est volontaire, car finalement c'est difficile de rester cohérent en traçant le portrait d'un jeune introverti en mettant dans sa bouche des dialogues bavards et pleins d'esprit. La description du personnage au détriment des dialogues est un pari que je n'aurais pas soutenu sans voir le film. Finalement le résultat donne sa patte, son originalité et sa force au film. Mais si vous attendez du Audiard ou du Tarantino, vous allez être aussi déçu...
4) Un choix de physique d'acteur à l'age adulte qui ne correspond pas aux personnages adolescents. Si le jeu des acteurs est formidablement en accord , un problème de corpulence et d'age nuit à la crédibilité du film .
Alors 10 lignes de défauts pour 3 lignes de louanges et je vous dis qu'il mérite son oscar. Voyez le pour découvrir la beauté cachée et difficilement descriptible de ce film singulier.
Scénario: 4/5
Acteurs : 5/5
Mise en scène 5/5
Originalité/caractère 5/5
Musique: 3.5/4
Dialogues: 2/5
- 2 points pour le communautarisme. = 17 / 20

Voilà un film dont la sortie est précédée d’une réputation plus que flatteuse… une réputation de chef d’œuvre…je reconnais que c’est un film fort et prenant… le film raconte en trois parties, la vie d’un jeune noir d’un quartier pauvre de Miami. Chiron, alias Little, qui vit avec sa mère Paula, plus en moins en butte aux sarcasmes et à l’harcèlement de ses condisciples d’école à cause de sa fragilité, son quasi autisme et une différence qu’il n’arrive pas lui-même à définir.…sa mère Paula, toute aimante qu’elle puisse le montrer est une mère à éclipse, très certainement bipolaire, plus ou moins prostituée pour se payer sa drogue…Little va trouver un père de substitution chez Juan, personnalité attachante bien qu’étant le dealer qui règne sur le quartier…dans la seconde partie on retrouve Chiron adolescent, toujours aussi fragile, toujours en butte aux insultes et aux coups des autres lycéens…Juan est mort dans des circonstances non élucidées, sa compagne Térésa reste un refuge pour Chiron, sa mère de plus en plus dépendante le considérant comme un bailleur de fonds pour se payer son crack…il est de plus en plus isolé, sauf dans ce moment où il découvre son homosexualité auprès d’un de ses condisciples Kevin…la troisième partie montre Chiron alias Black , totalement métamorphosé physiquement, dans une étrange ressemblance d’avec Juan…il est lui même devenu dealer à Atlanta…et par hasard retrouvera Kevin resté à Miami …Barry Jenkins a un talent indéniable pour capter la lumière des couchers de soleil, de ses nuits bleutées ou pour s’arrêter sur les visages… Film d’une esthétique irréprochable mais dommage que la mise en scène soit aussi maniérée, que les moments forts du film soient autant appuyés par des effets musicaux…c’est un film où n’apparait aucun blanc, l’histoire de Little/Chiron/Black pourrait aussi bien être celle d’un Blanc ; la drogue, la toxicomanie, ne sont pas l’apanage des Noirs, pas plus que leur précarité. . Qu’il soit noir ou blanc n’est pas le sujet, c’est son humanité qui importe.

Comment ce film a pu gagner l'Oscar ? l'histoire de l'homosexualité vue du côté noir était une bonne idée mais c'est long, long et j'ai lutté pour aller jusqu'au bout.

Moonlight est un très beau film sur la naissance d'un homme. Les acteurs sont juste épatants, avec presque des similitudes gestuelles qui donnent bien cette impression de lien dans ces 3 actes, ces 3 étapes dans la vie de ce garçon/puis ado/puis homme. Ils sont parfaits et beaux. Cette histoire est émouvante avec des seconds rôles tout aussi puissants que les 3 acteurs principaux. Mention à Juan le dealer (Mahershala Ali brillant), personnage paradoxal et qui apportera une identification au père, spoiler: tout en amenant l'adulte/Black/Chiron/Lilttle vers le choix de la mauvaise pente.
Mention aussi à Naomie Harris, qui interprète la mère du héros. Leur confrontation est d'une force et grande grâce à la fin. Moment suspendu!
Côté réalisation : j'ai moins aimé avec un début assez chaotique dans le cadre (la caméra est souvent floue, remue dans tous les sens - surement pour donner cette impression de mouvement permanent dans la vie du héros, puisqu'elle se stabilise à partir de la 2ème partie, et surtout la 3ème, bcp plus sobre esthétiquement). Trop de plans serrés "faciles", bancals. Surement pour se donner un style mais too much au contraire. Musique superbe et surtout peu présente, ça fait du bien de se laisser guider par ses propres ressentis et pas par une musique lancinante.
L'histoire entre Black et Kévin est vraiment magnifique. Leurs regards, leurs sourires, leur passé les amène à s'ouvrir totalement à l'autre dans un final émouvant.
Manque à l'ensemble une certaine étincelle et du rythme. Bcp de zones de flottement qui m'ont ennuyée.
Mais jolie réussite bien sur.

Le film est très nul, il n'y a aucuns but précis. La fin est incompréhensible. Âme sensible s'abstenir également. Je ne le recommande pas.

Un mélodrame assez réussi par quelques effets intéressants, mais qui peine à conclure à cause de la banalité de sa dernière partie. Dommage, le potentiel était là.

Méfiez vous des critiques dithyrambiques (si vous n'aimez pas perdre votre temps).
Très bons acteurs et musique grandiose.
Mais:
Mal filmé, misérabilisme.
Black Lives Matter.

Affligeant, consternant, atterrant : ça vous semble trop pour un seul film ?
Pourtant pour bien faire palper la pauvreté de cette réalisation, il faut, face à la force de financement de Brad Pitt et donc de la persuasion de son aura -car il veut un ROI important-, avoir une réponse à la hauteur de la réalité.
Je ne lui laisse aucun mérite, même pas d'avoir un rôle éducatif auprès des jeunes qui auraient pu y trouver une projection de leur devenir s'ils étaient dans une analogie.
J'ai donc perdu 2 heures de vie que j'espère vous faire gagner.

si le film comporte des qualités je suis globalement déçue . En fait on du mal à croire à certaines situations (attachement quasi automatique du dealer au gamin par ex du coup ça entâche certaines scènes qui sont censées être très belles comme celle où little apprend à nager)
si les acteurs sont excellents il y a un gros hic avec l'acteur de la fin qui joue kévin l'ancien amant, c'est une cata..
manque de rythme également... on s'ennuie un peu...
j'ai beaucoup mieux aimé Boyhood qui date de quelques années c'était plus percutant et plus émouvant.

Une très belle image et de très bons acteurs. Ce sont les deux points forts de ce film. Je regrette un peu les longueurs et un surplu de clichés du scénario.

Je redoutais un peu les clichés avec le thème et le choix du contexte . Assurément l'écueil fut largement évité , c'est une approche toute en douceur , soft , sans éclats hormis celui des acteurs brillants dans leur rôle .
Une approche linéaire toute simple pour aborder la vie de Chiron , petit enfant noir malingre , moqué et ostracisé pour sa différence .
Grandir n'a jamais été simple , il s'agit de l'affaire d'une vie . Plus compliqué pour certains cependant et pour Chiron les cartes en mains données par la naissance ne sont pas fameuses pour parvenir à "Va, vis et deviens" .
Bon an mal an , à coups de poings et de caresses , de référents trouvés ici ou là, mais hélas loin d'une structure familiale solide , l'identité poussera , se reniera , s'affirmera , se cachera . On fait bien comme on peut , plus encore quand on est noir , que le père est absent , la mère anéantie par la drogue, que l'ombre d'une homosexualité encore taboue et plus encore dans certains milieux se dessine , et que la rue est votre terreau .

Chiron enfant , ado , et adulte , incarné par des acteurs forcément différents , garde exactement la même expression, le même balancement hésitant d'un corps qui copine mal avec lui même , maladroit , chétif ou devenu adepte du body building ( bravo le réalisateur ! ) et il semble vraiment que c'est le même acteur sous des traits différents , l'âme de Chiron, avec cette solitude qui lui colle au corps se retrouve du début à la fin. . Et c'est un des atouts de la grande réussite de ce film !
Au delà d'un film sur la discrimination , c'est aussi et surtout une belle réflexion sur la construction de l'identité avec ce qui nous appartient en propre par nature et ce qui s'acquiert par le parcours .
Tout en retenue , Un film presque susurré à l'oreille , qui constitue une sorte de paradoxe par rapport au contexte de violence et de déterminisme implacable , et la douleur du quotidien de tous ces êtres, avec une fibre poétique insolite et terriblement émouvante ....Allez y . Juste pour entendre Le gros dealer au grand coeur , dire que "La nuit , sous la lune , tous les noirs sont bleus" ......