Les X-MEN ont eu droit à des films très bons comme d'autres très moyens, voir même pas terrible, il faut bien le dire. Autant être Cash et annoncer la couleur tout de suite, Dark Phoenix fait parti de la seconde catégorie malheureusement. Pour commencer la scène d'introduction avec l'accident ruine trop vite la crédibilité de ce nouvel opus. On y voit la voiture des parents de Jean Grey percuter une petite camionnette typiquement américaine. La voiture vole en éclat et fait de nombreux tonneaux, les morceaux de celle-ci s'éparpillent partout dans une scène au ralenti. On s'aperçoit derrière que la camionnette, elle, n'a rien du tout, pas une éraflure et continue son chemin tranquillement. C'est comme si c'était un tank déguisé en vieille bagnole. Le problème est donc que Dark Phoenix ne s'encombre pas de tels détails et de réalisme tout le long de son histoire et trouve même pire dans son scénario en cédant à la facilité la plus déconcertante. Sans spoiler, le ennemis sont encore de basiques aliens venant dont on ne sait où pour s'approprier une force mystique et colossale venant dont on ne sait où elle aussi. On ne nous donne que deux ou trois noms qui ne nous servent à rien et le reste c'est la simplicité, pas d'explications ni de développement. Il faut donc que le spectateur se suffise de ce prétexte de scénario alors que les X-MEN ont un pelletée d'ennemis intéressant à mettre en avant. Non il a fallu que l'on hérite d'un scénario et d'adversaires lambda communs à tellement de films et téléfilms banals de science-fiction parlant d'envahisseurs extra-terrestres. On fait face au côté obscur du film, le côté sans âme. Le traitement des héros et des mutants cher à la série aurait pu le démarquer d'autres, cependant c'est mal exécuté et ils passent des biens aimés héros aux pariah à cause de Jean Grey qui pète un câble. Le soucis majeur est que ce n'est pas forcément bien mis en scène et on ne sent jamais ce changement de mœurs et d'ambiance. La menace pesante de l'opinion et de l'état qui retourne sa veste n'est jamais une réelle pression pour le spectateur, ça ne prends jamais aux tripes, jamais cela ne nous atteint. En partie à cause de ça, le film paraît bien plat, sans réel relief ni saveurs. Un autre point noir qui en plus n'aide pas le film à décoller, ce sont ses musiques. Attention au générique on note Hanz Zimmer et ce n'est pas la qualité de celles-ci qu'on lui reproche. Ce qu'on va reprocher c'est le choix de la musique pour les différentes scènes. En effet, la plupart du temps elles ne vont absolument pas coller à la situation. Par exemple, lors d'une scène d'action elle va être trop douce et endormir quelque chose qui aurait du avoir du panache. Ne parlons même pas de la scène de l'enterrement. Mal choisies, elles participent à tuer un rythme qui ne vole jamais haut et contribuent à la platitude du film dans son ensemble. Les effets spéciaux auraient pu rattraper un poil cela, mais ici encore le résultat est en demi teinte. Certains sont à la ramasse et ne relèvent absolument pas le niveaux. Il faut voir la modélisation 3D des armes dans le train vers la fin, elles sont digne d'un jeu vidéo qui a une génération de retard, ou même les éclairs de Tornade qui font penser à ceux des films Highlander. Sinon il y a un jeu marrant à faire si on s'ennuie, c'est de deviner la fin des répliques. Les dialogues sont tellement prévisibles que l'on passe son temps à finir les phrases des acteurs. Pour clore ce festival, on notera pas mal d'incohérences assez gênantes concernant les personnages, leurs âges et leurs apparitions. Alors que les X-Men s'étaient relevés de L'affrontement final et avaient une très bonne préquelle avec le commencement ainsi qu'un Days of future Past des plus sympa, Apocalypse a commencé à emboîter le pas pour la décente aux enfers vers Dark Phoenix. Jean Grey serait elle maudite ?