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    Espèces menacées
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    3,2
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    46 critiques spectateurs

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    Eric MarceL
    Eric MarceL

    59 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 février 2018
    Ce film a été pour moi comme un gâteau de très belle facture, comme une oeuvre en vitrine de magasin magnifique, colorée, riche, alléchante... je le déballe dans osn emballage édulcoré, et puis vient le moment de croquer dedans et là, l'acidité attaque le palais, la bouche, le poivre attaque la gorge, l'amertume attaque l'estomac, et toute cette beauté d'apparence me donne envie de regurgiter le tout tellement ce gout amer, acide, me pousse au dégout. Bref, j'ai adoré l'image (un immense bravo au chef opérateur qui a fait un travail d'image remarquable et rare dans le cinéma Français : MARK LEE PING BIN - mais il mérite une palme ! et cadreurs, steadycamer, et tout ceux qui ont travaillé à l'image : BRAVO !). Pour le reste : j'ai détesté le scénario, ces histoires, cette tristesse, cette violence urbaine et contemporaine, tout est triste, violent à mourir et parle de gens que j'ai envie de fuir... Alors oui ce sont des émotions, mais celles ci me donnent envie de fuir. Bref, j'ai aimé la forme et détesté le fond, ces histoires, toutes, m'on donné envie de partir en courant, et c'est ce que j'ai fait !
    Jonathan P
    Jonathan P

    59 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 janvier 2018
    Quelle belle puissance, durant quinze minutes tout se passe dans une chambre, un jeune couple vient de se marier. D’après l’oeuvre de Richard Bausch, Gilles Bourdos va entrelacer trois familles qui n’auraient peut-être jamais dû se rencontrer. La force du film passe bien sûr par sa distribution tout simplement incroyable. Mention spéciale a la surprenante interprétation d’Alice Izzaz qui décroche ici incontestablement son plus beau rôle, impossible de ne pas évoquer Vincent Rottiers, Grégory Gadebois qui sont comme à leur habitude au top. Tout n’est pas que noir, non une lumière transperce bien aidé par un bon taillage. Je veux parler du travail somptueux de Mark Lee Ping Bin directeur de la photographie d’envergure pour Wong Kar-Wai avec « In The Mood For Love », ou encore « Millennium Mambo »,  » Le Voyage du Ballon Rouge » ou plus récemment « The Assassin » de Hsia-Hsien Hou. Rien n’est oublié, même la musique d’Alexandre Desplat est une merveille d’élégance en totale symbiose avec une mise en scène qui sert magnifiquement le propos. Laisser l’espèce humaine être menacées. Passé sous silence et ne pas contempler que la lumière et la mise en scène est d’une sublime beauté
     Boulevardducinema.com
    Hortense H
    Hortense H

    12 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 octobre 2017
    Gros plans et dialogues surjoués, on insiste, ou se rebiffe mais on s'aime, pour le pire ou pour le meilleur. Mais surtout on ne s'attarde sur rien, hormis des tenues en fausse peau de bêtes, vulgarité potache de notre temps. Rien n'est système, tout est caste et repli familial. La France d'aujourd'hui qui adapte un roman forcément américain finit par se violenter avec une arme. Le gros papa tout doux pointera-t-il son arme ?
    dagrey1
    dagrey1

    87 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 octobre 2017
    Trois couples et trois destins se croisent sur fond de violences conjugales, de divorces et de frustrations.

    Espèces menacées est un film de Gilles Bourdos de 2017. Le film se déroule dans la région de Nice où Tomasz, marié avec Joséphine, la bat régulièrement au grand dam de ses parents, Edith et Joseph.
    Le film ne m'a pas trop emballé. Je l'ai trouvé trop long compte tenu de son message finalement assez simple: on ne frappe pas une femme même avec une fleur. Au cas particulier, Joséphine est le maillon central de l'intrigue. Elle aime Tomasz bien qu'il l'injurie et la batte régulièrement. Les parents qui n'ont plus de nouvelles de leur fille, qui les évite, finissent par découvrir la vérité.
    Le film m'a paru interminable et sans réelle surprise. Vincent Rottiers est plutôt crédible dans le rôle du mari violent, Alice Issaz (Joséphine) sanglote et fait la tête en permanence. Gregory Dubois (Joseph) est tout mou mais, comme le dit le dicton, il faut se méfier de l'eau qui dort. L'ensemble de l'intrigue et ses personnages principaux sont noyés au milieu de personnages périphériques sans grand importance, ce qui ne rend pas le propos plus intense, bien au contraire.
    Jessie23
    Jessie23

    29 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 octobre 2017
    Haletant, prenant, étouffant, virtuose. Pour moi l'un des meilleurs films de l'année. Des acteurs magnifiques, des histoires entrelacées, et une violence psychique et physique ressentie jusqu'au bout des ongles.
    A voir sans hésitation.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    47 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 octobre 2017
    Vu et avis le 20171005

    Un peu décevant. Le film tourne principalement autour de l histoire de Joséphine et Thomaz. Les diverses histoires ne sont pas équilibrées.

    Sauf erreur, on ne voit Mélanie qu au tout début lorsqu elle téléphone à son père et à le fin lorsqu il vient la voir. Le synopsis allocine est erroné, la seconde histoire est celle de ce père qui découvre qu il ne comprend pas sa fille lorsqu elle lui parle de son futur gendre. Cette histoire est globalement inexistante alors que supposée égale.

    Pour moi espèces menacées manque de cohérence. J en veux pour preuve un petit détail : au début du film on a un carton qui nous prévient qu'on est 1 an après le mariage. A la fin du film, la visite de Vincent à Mélanie a probablement mieux à peu près un an après les événements précédents, mais il n y a pas de carton pour le signaler, pour dater.

    Il y a quelques scènes très intéressantes qui fonctionnent bien, mais malheureusement beaucoup de moyennes.

    J ai l impression que le film n a pas su choisir entre l implicite et l explicite. Le dosage n a pas été trouvé. C est probablement la cause de ces scènes moyennes ou de l implicite a essayé d être suggéré. Les acteurs ont été embêtés à essayer de faire vivre du non dit imprécis et le résultat est moyen.

    Une très belle affiche mais les acteurs n ont pas toujours la possibilité de bien exprimer leur talent.
    Luke E
    Luke E

    6 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 octobre 2017
    Excellent. Fin, beau, fort.
    De l'émotion, du tabou et un réalisme d'expression qui enchante ce film.
    A voir absolument, un vrai questionnement vous envahit peu à peu et vous raccompagne chez vous ensuite, plein de doute sur vous-même.
    ffred
    ffred

    1 521 abonnés 3 972 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 octobre 2017
    Rien de bien affolant dans la filmographie de Gilles Bourdos jusqu’ici. Entre un Et après et un Renoir vraiment très moyens, je ne m'attendais pas à grand-chose. Comme souvent, c’est le casting qui m’a attiré vers ces Espèces menacées. Et j’ai bien fait : voilà une bonne petite claque. D’entrée, c’est oppressant et cela le deviendra de plus en plus jusqu'à un dénouement que je n’attendais pas vraiment comme ça. Outre une mise en scène scène solide, voir puissante, on est là devant quelque chose de bien plus consistant que les précédents films du réalisateur. C’est prenant, avec un suspens parfois intenable, le tout agrémenter d’une belle émotion et où, paradoxalement et peut être heureusement, l’humour n’est pas absent. La direction d’acteurs est au diapason. Du beau monde dans ce film chorale où les trajectoires des uns et des autres se croisent plutôt habilement avec sensibilité et surtout noirceur. Vincent Rottiers, comme à son habitude, joue les petites frappes (c’est bien le mot) et les salauds à la perfection. Alice Isaaz trouve là sans doute son meilleur rôle, elle est formidable et plus que touchante. Tous les autres sont parfaits : Eric Elmosnino, Suzanne Clément, Brigitte Catillon, Pauline Etienne, Damien Chapelle...avec une mention particulière pour le toujours impeccable Grégory Gadebois. C’est fort, c’est dérangeant, c’est plus que jamais, malheureusement, dans l’actualité. C’est, pour moi, l’un des meilleurs films français de l’année et c’est une belle surprise de la part de son metteur en scène (à surveiller de près désormais). Sans parler de gros choc, un bon coup de poing dans l’estomac donc...
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    141 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 octobre 2017
    Il est des films dont on ne sait absolument rien mais dont le titre et l’affiche intriguent au point d’aller le visionner (un peu comme un vinyle au visuel marquant acheté au hasard). « Espèces menacées » est de ceux-là entre un tire accrocheur et un visuel original, je n’ai pas su résister à l’appel.
    Et puisque l’on parle esthétisme, dès les premières images, la photographie de Mark Lee Ping Bin flatte la rétine. Elle est vraiment superbement travaillé, les plans sont recherchés, la colorimétrie est modifiée en fonction des émotions véhiculées. C’est tellement beau qu’il y a parfois un fort décalage entre la beauté de l’image et la banalité de certaines scènes comme celle où l’on voit assiste au changement d’une ampoule d’éclairage routier.
    Ne boudons pas notre plaisir visuel, cet écrin est appréciable même lorsqu’il est purement contemplatif et qu’il ne sert pas l’histoire !
    Bon, me direz-vous, c’est bien beau (justement), mais l’intrigue dans tout cela? Si le film a la couleur (noire) et l’aspect (brut) et même le goût (amer) d’un film « choral », Gilles Bourdos a volontairement choisi de ne pas céder complètement aux règles du genre. Par conséquence, les destins des différents personnages sont certes entremêlés, mais il n’y a pas de passage qui les unit tous comme on pourrait si attendre. Cela perturbe nos repères mais semble pertinent au vu du réalisme de l’histoire et de la perdition des êtres qui habitent le film. Les actes de gens, qui ne se connaissent pas, peuvent avoir des liens et des répercutions sur la vie d’autres humains. Nous sommes tous interconnectés de façon plus ou moins proche, quand bien même les hasards de la vie ne permettent que rarement de pouvoir l’évaluer. Cet aspect du scénario peut sembler frustrant, pourtant un peu de pragmatisme ne peut pas faire de mal. D’ailleurs, ça n’est pas sur point que le film pèche.
    L’imbrication de la multitude de tranches de vie montre parfois ses limites quand le film ne fait qu’esquisser certaines d’entre elles. S’il fallait bien faire des choix, pourquoi détailler à outrance certaines histoires sans aller plus loin par la suite ? Ce déséquilibre, qui semble mal maitrisé, réduit considérablement la consistance du film.
    C’est d’autant plus dommage que le casting (constitué de ce que l’on appelle communément des seconds couteaux) nous livre une prestation de qualité. Le trio Alice Isaaz, Vincent Rottiers et Grégory Gadebois est tout bonnement excellent, le reste de l’équipe n’est vraiment pas en reste ! On s’attache au point d’être récolté ou amusé suivant les situations et l’on suit les évènements capitaux ou anecdotiques avec intérêt.
    Il est bon de noter l’originalité du film : la ville de Nice semble partie intégrante du casting. Elle nous est montrée de façon fort singulière. En lieu et place des endroits connus, nous découvrons des échangeurs routiers, des villas sublimes qui semblent abandonnées, mais aussi les coulisses du fonctionnement de la ville (élagage des palmiers). Nous sommes loin de l’image de carte postale. En cette période hors saison, la capitale Azuréenne semble totalement différente et offre un décor parfait à l’intrigue tordue et brouillée… Comme le sont les relations entre les différentes générations qui se retrouvent toutes sur un point : la perdition sentimentale.
    Est-ce en cela que nos espèces de tous âges sont menacées ?
    spring53728
    spring53728

    24 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 septembre 2023
    Beau, dur mais tellement réaliste. On peut s'identifier, se dire que ces paumés, ces déviants, ce sont nous. Réalité brute.
    Acteurs performants avec mentions spéciales pour Alice Isaaz, Vincent Rottiers et Grégory Gadebois impressionnants et déroutants de justesse. A surveiller pour les prochains César.
    Laurent C.
    Laurent C.

    239 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 octobre 2017
    Familles, je vous hais, se plairait à répéter André Gide en contemplant ce drôle d'objet cinématographique "Espèces menacées". Car les familles ici ne font pas dans le bonheur et la norme, malgré le décor idyllique de Nice et sa côte où elles vivent. Il y a la jeune-fille qui se marie avec la pire des brutes, la mère folle à lier qui met en feu la voiture de son mari, l'autre jeune-fille qui annonce à son père en cours de divorce qu'elle va épouser un homme de la soixantaine etc. Bref, Gilles Bourdos dont on connaît l'indéniable talent, nous sert, une galerie de personnages totalement déjantés, sans nuance aucune, à l'exacte inverse de la mise en scène romanesque et lyrique de son dernier film, "Renoir". Le pire sans doute, c'est que le film respire les moyens financiers à n'en plus finir. Le réalisateur abuse sans vergogne des grues, des travellings, il recourt à des décors somptueux, au plus près de la mer, il ne lésine pas sur le nombre d'acteurs, multipliant les histoires de vie jusque l'écœurement. Il n'a pas peur des dialogues excessifs, ou de pousser ses actrices surtout, à l'énervement et la débâcle des larmes. Pourtant, seul sujet passionnant, il raconte avec profondeur la manière dont les victimes de violence conjugale s'adonnent parfois à l'addiction des coups de leur conjoint. Cette dépendance au mari violent est filmée avec brio. A elle seule, cette description aurait pu faire un formidable film si le réalisateur n'avait pas choisi d'enliser son regard dans ces drôles de monstruosités.
    ATON2512
    ATON2512

    53 abonnés 1 109 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2017
    Le film de Gilles Bourdos (2017) est maginifiquement interprété avec justesse par une poignée d'acteurs et comédiens . Avec notamment Alice Isaaz, Vincent Rottiers, Grégory Gadebois.
    Un film intéressant sur trois destins de fortes passions qui vont se chercher, se croiser voire se télescoper.
    Padami N.
    Padami N.

    59 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 octobre 2017
    très bonne interprétation des différents acteurs dont le trio père -fille -mari qui donne vie aux émotions .des la première scène de la nuit de noce j ai senti le drame...mais les autres histoires cassent le rythme sans être captivantes ou intéressantes.et les transitions sont hasardeuses...
    Jorik V
    Jorik V

    1 206 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 octobre 2017
    Gilles Bourdos est un réalisateur assez rare (environ un film tous les quatre ans) qui s’essaye à différents styles. Après le thriller psychologique (le très beau « Inquiétudes »), le film mêlant le fantastique et la romance (l’adaptation du roman de Guillaume Musso « Et après ») et la biographie de peintre (« Renoir »), le voici qui s’attèle au drame choral. « Espèces menacées » est le portrait mêlés d’une dizaine de personnages répartis sur trois familles qui vont (un peu) se croiser sur la Riviera française. Le ciment du film est constitué des rapports malades entre des parents et leur progéniture. Des parents rejetés par leur fille car ils n’acceptent pas son jeune mari violent, un père démissionnaire et sa femme castratrice que leur fils doit gérer et des parents dépassés par le choix de leur fille qui veut épouser un homme de trois fois son âge.

    « Espèces menacées » aurait pu être un très grand film mais il souffre d’un déséquilibre marquant dans sa structure qui handicape complètement tout son fonctionnement. En effet, on ne sait pas si c’est un choix de montage ou un problème de scénario mais dans les trois histoires, l’une d’entre elles est complètement mise de côté et c’est certainement celle qui paraissait la plus intéressante. Celle où Eric Elmosino apprend que sa fille (Alice de Lencquesaing) est enceinte d’un homme de 63 ans (Carlo Brandt) avec qui elle va se marier. Cette partie n’a le droit qu’à une très belle et longue scène téléphonique à la tonalité plus légère en début de long-métrage, à quelques moments avec l’ancien interprête de Gainsbourg qui rencontre d’autres personnages et à une conclusion assez sommaire. Cela créé un sentiment de frustration assez important qui donne au film un aspect boîteux. Pourquoi intégrer ses scènes si c’est pour se désintéresser du sujet tout le reste du film ou les avoir coupées pour n’en laisser que deux ? Etrange et dommgeable.

    D’autre part, les sujets traités sont assez lourds moralement (femme battue, mère à l’asile, divorce, …) mais le film a beaucoup de mal à nous toucher. On a l’impression que, constamment, l’émotion reste bloquée à la surface et que les sentiments des personnages ne nous atteignent pas. Dommage car le casting est de toute beauté. Ce ne sont pas des acteurs très connus, plutôt des seconds couteaux de haut niveau, mais ils sont tous au diapason et irréprochables. On retiendra surtout la jeune Alice Isaaz vraiment de plus en plus prometteuse, Grégory Gadebois, brut et intense, et la trop rare Brigitte Catillon en mère folle et tyrannique. Et bien sûr, comme pour ses précédents films, on ne peut que louer la mise en scène de Bourdos. Il filme l’hiver sur la Côte d’Azur de la plus belle des façons. Loin des clichés touristiques, il enveloppe Nice et ses environs d’une douce lumière hivernale et de filtres jaunis qui enrichissent encore plus ses beaux mouvements de caméra. C’est un esthète et ça se voit sans prétention ; il devrait néanmoins plus s’occuper de son contenu parfois, car ici la structure est vraiment trop bancale.
    Yves G.
    Yves G.

    1 313 abonnés 3 313 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2017
    Tomasz (Vincent Rottiers) et Jospéhine (Alice Isaaz) viennent de se marier. Mais bien vite Tomasz se révèle jaloux et violent. Joséphine, qui s'est fâché avec ses parents, appellera-t-elle son père au secours ?
    Mélanie (Alice de Lencquesaing) est enceinte. Elle annonce à son père (Eric Elmosnino) qu'elle va se marier avec un homme de 63 ans.
    Anthony (Damien Chappelle) peine à se fixer professionnellement et sentimentalement. Sa mère (Brigitte Catillon) perd lentement la tête et Damien doit quitter Paris pour venir prendre soin d'elle.

    "Espèces menacées" est l'adaptation de trois nouvelles de Richard Bausch, un romancier célèbre aux États-Unis, quasi-inconnu de ce côté-ci de l'Atlantique. Adapter des nouvelles au cinéma est casse-gueule. Un risque est d'enchaîner les histoires comme un film à sketches. Un autre est d'essayer d'inventer entre elles un lien artificiel. Un troisième, dans lequel tombe "Espèces menacées", est de s'attacher à l'une plus qu'aux autres. Bien vite, le film se focalise sur Tomasz et Mélanie. Il se désintéresse de Mélanie, de son vieux mari et de son futur bébé. Il traite par-dessus la jambe Anthony, qui entretemps s'est enamouré de sa femme de ménage.

    Espèces menacées n'en présente pas moins une unité de lieu . Les trois histoires se déroulent dans la baie des Anges, à Nice ou dans ses environs.
    Il est frappant de voir combien le cinéma français se "provincialise". Le temps n'est plus où tous les films se tournaient à Paris. Considérez les films sortis le mois dernier. Quasiment tous se déroulent en province : "Ôtez-moi d'un doute" (Lorient), "Kiss & Cry" (Colmar), "Gauguin" (Polynésie), "Mon garçon" (massif du Mont-Blanc), "Money" (Le Havre). C'est souvent l'effet des subventions versées par les collectivités territoriales - qui exigent en contrepartie que le tournage se déroule sur leur territoire. Mais cette exigence est bénéfique qui conduit les réalisateurs à s'emparer d'un lieu et à en exalter l'esprit. C'est particulièrement le cas de Gilles Bourdos - qui avait déjà tourné son Renoir dans la région. Sous sa caméra, Nice ne ressemble pas à l'image de carte postale qu'on en a. Pas de soleil ni de mer bleue. Mais une Riviera hivernale, grise et vide de ses touristes - qui n'est pas sans rappeler Mon âme par toi guérie où jouait déjà l'excellent Gregory Gadebois.

    Aucune publicité n'a été faite de ce "petit" film. Ni dans les cinémas, ni dans les abribus. Je ne serais pas aller le voir si sa bande-annonce ne m'avait tapé dans l’œil. Jetez-y le vôtre. Et laissez vous tenter.
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