Le petit locataire ne traite pas de la grossesse tardive comme pourrait l'indiquer l'affiche. Elle traite de la famille, une famille atypique et désordonnée, mais une famille qui sous le même toit, 4 générations essayant de vivre ensemble.
La grand mère, malade et ayant besoin de soin et d'attention, la mère, 49 ans enceinte sur lequel tout repose pour que le foyer fonctionne. Il y a aussi le père coach sportif, sans emploi, sans autorité, incapable de s'engager, pro ou perso. La fille devenue mère très jeune est excentrique et continue à vivre comme une ado sans se sentir concernée par l'éducation de sa fille. Sa fille, une fillette, n'a pas de repère maternelle. Le fils adulte est cuisinier a bord de sous marin donc souvent absent.
L'histoire est centrée sur la mère. La grand mère est aussi très présente. Les personnages sont hauts en couleurs même si on regrette qu'ils ne soient pas assez mis en avant. La mère est interprétée par Karin Viard, toujours aussi parfaite dans ce genre de rôle. La grand mère est interprétée par l'excellente Hélène Vincent, vieillie pour le rôle. Elle est attachante, malicieuse. Ces deux femmes sont parfaites, drôles, tendres, graves. Philippe Rebbot joue le mari, toujours aussi bon même si son personnage n'est pas très étoffé.
L'idée de départ est plutôt sympa pour une comédie. Mais la tendre loufoquerie présente au début du film disparait pour une histoire plus sage. Il reste de l'humour, de la tendresse. Le film est rythmé et énergique. Mais clairement l'atout du film est le superbe casting.
Sans être inoubliable, la comédie est divertissante, charmante, sans aucune méchanceté et généreuse.