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    Les Garçons sauvages
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    3,1
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    95 critiques spectateurs

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    Paulin Brun
    Paulin Brun

    25 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 avril 2024
    Bienvenue sur l’île mystérieuse des garçons sauvages. Ici, vous êtes prévenu(e.s), tout est étrange, versatile, les apparences sont trompeuses… Résumons: une bande de cinq adolescents, d’environ 13 à 15 ans, sont jugés pour avoir violé et assassiné leur prof de français (!). Leurs parents décident de les confier à un mystérieux capitaine, qui tient en laisse (!) un jeune garçon docile. Ce capitaine connaît une méthode infaillible pour éduquer les garçons sauvages… Il les emmène sur son bateau, leur inflige un traitement plus que spartiate (ou alors retrouvons le vrai sens de spartiate / agogé disons). Enfin, il les emmène sur une île mystérieuse, qui n’apparaît sur aucune carte: une île des plaisirs…


    Voilà un film qui sort de l’ordinaire, à n’en pas douter. Sous la forme d’un conte fantastique, le réalisateur explore le thème de l’ambiguïté du genre. C’est assez bien vu d’aller chercher une bande de cinq mauvais garçons garçons à l’âge charnière où ils sont en train de se transformer en “hommes”. A cet âge, les garçons ressemblent encore à des filles mais font tout pour s’en distinguer. Ils éprouvent leur masculinité sur le mode de la violence et de la sexualité. Et comme dans tout cauchemar freudien, le film décuple cette violence et cette sexualité. Pas un seul plan du film sera dépourvu d’une image renvoyant très sexplicitement à la sexualité, la violence, ou les deux. Que ce soit la domination du capitaine à un sein, qui les enchaîne au bateau par le cou, ou les fruits poilus qui seront consommés constamment (ou l’île qui sent l’huître)… Sexualité et violence, critique de la masculinité toxique, on n’échappe pas à des nombreuses scènes de viol (un peu lassant, pas très agréable à mon sens). Cet agacement relatif n’empêche pas de vrais moments d’hilarité. Parce qu’au fond, il vaut mieux ne pas prendre trop au sérieux un film en grande partie provocateur. Surtout que rien n’est fait dans la subtilité: quand les garçons se jettent sur un cactus aux extrémités phalliques pour se désaltérer des grands jets de lait, par exemple… c’est drôle.

    Et en même temps, on se demande où le scénario veut en venir. Renvoie-t-il aux métamorphoses antiques? A la psychanalyse? Un peu tout ça? Les personnages sont-ils sauvés… grâce à leur féminité? Je suis sortie en me disant que tout cela était un beau gloubi glouba psychanalytique, ni très fin, ni très clair… mais très “dans l’esprit du temps” (‘Zeitgeist’ comme on dit chez nous). Dommage que le film soit trop long, un peu trop prétentieux (et aussi borderline ridicule en grande partie). Avec trente minutes de moins, j’aurais sans doute été plus amène avec lui. Aucune scène n’a vraiment provoqué chez moi de franche adhésion. Je suis restée assez extérieure, ricanante, contente d’être là et pas ennuyée au point de partir… Mais pas fascinée non plus.

    Quant à la mise en scène… Expérimentale, elle aussi, elle emprunte beaucoup de ses effets à la préhistoire du cinéma. Majoritairement en noir et blanc, les décors sont très très visibles, les effets de fantastique sont provoqués par des machines à fumée, des masques, des superpositions d’images (un décor de club berlinois comme un autre). De temps à autre, Bertrand Mandico opte pour des plans en technicolor, sans que l’histoire le justifie vraiment… Pour autant, cette mise en scène est pour le coup très en accord avec le fond de l’histoire: fantasque et charmante. Elle rappelle Jodorowsky, Cocteau (mais sans le génie à mon avis).

    En bref: c’est drôle, très perché, pas passionnant (mais intéressant), et… beaucoup trop long.

    Retrouvez la critique sur https://legoutducine.home.blog/page/3/
    Dumontthrse
    Dumontthrse

    11 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 avril 2024
    Un film très étrange qui nous emmène dans un univers onirique mais très angoissant. David Lynch aurait pu aussi créer une telle histoire semblant être issue d'un bad trip. Je ne l'ai vu qu 'une fois un peu secouée par la violence cruelle de ces jeunes. Leurs métamorphoses relèvent du sadisme. Quant aux décors, une merveille.
    Benjamin A
    Benjamin A

    29 abonnés 92 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 octobre 2023
    C'est un excellent film, avec un ou deux rebondissements.
    La direction artistique est aux petits oignons,
    La photographie est très soignée,
    je dirais bien que le film est mieux que Orange mécanique mais je n'ai pas vu le film orange mécanique.

    Vraiment très bien
    Sosa
    Sosa

    7 abonnés 359 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 octobre 2021
    Visuellement c'est magnifique, je m'y sens comme dans la vie que nous avons en dormant. J'ai été vraiment sous le charme de l'aspect photographique, le reste ma assez déplu.
    La bande son est pas mal rajoute je.Je trouve qu'il y a aussi un problème avec les voix, le jeux des acteurs est assez mauvais et ça s'entend.

    L'histoire bien que ce qui touche à la transidentititée m'énerve, pourrait être plus intéressante si il n'y avait pas l'aspect fantastique.
    Les allusion sexuelles sont nombreuse,grossière et lourde
    Caine78
    Caine78

    6 083 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 septembre 2021
    S'il y a bien une chose qu'on ne peut pas reprocher aux « Garçons sauvages », c'est de manquer d'ambition ou de ressembler au tout-venant cinématographique. Mélange des genres, éveil aux sens, lieu fantasmagorique, métaphores nombreuses... Nul doute que Bertrand Mandico sait très vite nous offrir quelque chose de différent, où il peut laisser libre cours à ses obsessions, ses fantasmes, sa cinéphilie visiblement débordante (j'ai notamment ressenti le poids du muet, des années 30 et de ses films d'aventures, au décor parfois singulier). Certains aspects m'ont vraiment plu, avec une dimension volontairement perturbante, troublante, où le sexe a clairement une part importante.

    On est toutefois toujours sur le fil quant à une œuvre qui tiendrait plus de l'exercice de style, le scénario, malgré ses belles audaces, manquant parfois de fond et ayant du mal à offrir un suspense sur 110 minutes, le réalisateur s'adonnant volontiers à la pose. Il y a aussi ce choix de faire jouer spoiler: des personnages masculins par des comédiennes
    , « so audacious », loin d'être aussi incroyable que ne le voudrait Mandico mais pouvant se défendre au vu du sujet et du pouvoir de l'île sur ceux qui viendraient y échouer. Ne serait-ce que pour ses nombreuses audaces visuelles et ce noir et blanc hypnotique, je ne regrette pas l'expérience, la trouvant même assez enrichissante, cet étrange éloge des plaisirs charnels et de la sensualité ne pouvant laisser indifférent. Un peu moins de flânerie et léger nombrilisme ne seront pas de trop pour, peut-être, séduire pleinement à l'avenir..
    Cyrile V
    Cyrile V

    3 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 juillet 2021
    Un film très ambitieux , c'est certain, mais ne tenant au final aucune de ses promesses, au point d'en devenir orgueilleux. Si certains salueront la direction artistique, certes cherchée, la théorie de films érotico-fantastiques sortis dans les années 60 et 70 ne l'aurait pas reniée (on pense notamment aux images ultra kitsch de Barbarella (1968)). En effet, si Bertrand Mandico semble détenir une grande technicité, il lui manque un certain sens du dosage essentiel pour qu'une esthétique baroque ne sombre pas dans le trop, dans un kitsch indigeste et lourd. Malheureusement, "Les garçons sauvages" n'y coupent pas : trop c'est trop. Quant au s*xe, omniprésent dans le film, aucune sensualité, aucun érotisme ne s'en dégage. Loin d'être un propos, la sexualité n'est qu'un prétexte. En effet, le film, sous couvert de phrases pseudo-philosophique à la bêtise abyssale, se veut être une fable onirique et métaphysique, poussant son spectateur aux limites de l'acceptable et de la moralité. Mais ça ne prend pas. Le film ne développe aucun propos, ne critique rien, ne propose aucune réflexion. C'est, au final, un film qui se prend déjà pour un grand mais qui a oublié tout sens de la mesure, en plus de son propos tout simplement absent. Bref, un film au dessein aussi inexistant que les images sont lourdes.
    J'ajouterai cependant que, les films fantastiques français se faisant si rares, leur seule existence est déjà louable en soi...
    Sterwerze
    Sterwerze

    29 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 avril 2021
    D'une liberté rare, une création étonnante traitant de divers sujet telle que l'adoléscence, la délinquance, la découverte de sa sexualité...etc. Tout ceci allié à des actrices flamboyante et à des image à jamais gravé dans mon esprit tant certaine sont tordus et d'autres magnifique.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 167 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 14 mars 2021
    Après avoir vu quelques images forcément j'étais intrigué.
    C'était presque inévitable.
    Et pendant quelques minutes j'y ai cru.
    Difficile de dire qu'il n'y avait pas là une démarche formelle.
    ...Qu'il n'y a pas là quelque-chose pour charmer.

    Et puis le temps s'écoule et - me concernant - l'apparente audace de surface s'est vite évaporée face à tant de... Grossièreté.

    Oui. Au fond ce film est grossier.
    Grossier par ses effets d'esbroufe. Et surtout grossier dans sa narration.
    C'est comme si Mandico savait qu'il n'allait maîtriser aucun effet et ne jamais savoir donner de cohérence et d'élan à son oeuvre, alors du coup il tire le trait sur chaque aspect.
    Photo surannée (ce qui ne l'empêche pas parfois d'être élégante). Jeu d'acteur surfait. Décor en carton pâte.
    La chose aurait pu encore avoir son charme si tout ça n'avait pas été plombé par une absente consternante de subtilité.

    Bites qu'on branle et giclées de sperme ; verbes et gestes faussement rustres et libidineux débités par des actrices qui, dès les premières minutes, peinent à faire illusion. (Seule Vimala Ponce sauve un peu les meubles.) S'ajoutent à cela des symboliques qui manquent cruellement de đélicatesse.
    (Mais à quoi peut donc renvoyer ces oursins poilus que ces jeunes gens lubriques dévorent ou bien ces protubérances phalliques qui délivrent un onctueux sirop blanchâtre ? Quel mystère !)

    Et puis surtout il y a cette narration bêtement plate.
    Dialogues tristement descriptifs. Voix off laborieuse...
    A côté de toutes ces scories là toutes les choix formels apparaissent comme de perpétuelles diversions ; diversions d'autant plus irritantes qu'au fond elles se révèlent inégales et surtout mauquant d'unité.

    A la limite le seul point louable de ce film aurait pu être son intrigue de base qui avait au moins ce mérite de l'audace.
    Mais bon, au bout d'un moment j'ai fini par me dire que tout ça ne collait pas trop alors j'ai tenu à vérifier s'il n'y avait pas là une logique d'adaptation...
    ...Eh bah - bim ! - en fait ce film est tiré d'un roman de William S. Burroughs.
    Dès que j'ai lu ça, autant dire que le peu de mérite que j'avais su trouver à ce film s'évanouit très vite.

    Mais avais-je vraiment besoin de ça pour m'affliger de ces "Garçons sauvages" ?
    Franchement le déroulement est tellement laborieux - se cachant sans cesse plus dernière ses références formelles balourdes - que ce film se suffit clairement à lui-même pour se saborder tout seul.

    Au final, même si d'un côté j'ai envie de garder de cette tentative le peu d'audace formaliste qu'il s'est efforcé d'afficher, de l'autre je ne peux que ressortir barbé et exaspéré par un cinéma vain er creux qui au final n'est jamais parvenu à se construire un minimum d'épaisseur.

    Ça fait vraiment film d'ado prétentieux et maladroit qui a passé presque deux heures à essayer de cacher le fait qu'il n'était pas du tout à la hauteur de ses propres prétentions.
    ...Vraiment consternant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 octobre 2020
    Si vous aimez les films de Guy Maddin, vous ne pourrez qu’aimer les Garçons Sauvages, qui au-delà de cette filiation, séduit par son esthétique qui passe du sublime à la série z. Si vous pensez que le cinéma est fait pour décoller de la réalité, voyez ce film porté par la musique magnifique de pierre Desprats.
    Roub E.
    Roub E.

    751 abonnés 4 840 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 juin 2020
    Alors la j’avoue je suis passé complètement à côté. Dès le début je ne me suis pas senti impliqué dans le film et j’ai plus vu les défauts qu’autre chose. J’ai trouvé la fable faussement élaboré, maniérée et en même temps assez simpliste. Mise à part quelques fulgurances et quelques plans effectivement très réussis ou tout du moins intrigants je trouvé qu’il manquait l’essentiel à ce film c’est à dire quelque chose de plus intéressant à raconter. C’est joli, très joli par moment même, mais c’est vide.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    271 abonnés 2 815 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 mai 2020
    Il y a bien des références artistiques et des influences à des cinéastes mais il y a surtout une grande absence de véracité! L'habillage fantasmagorique N&B (souvent très mal réalisé) voudrait combler ce récit irréel et absurde : du bateau-vaisseau fantôme aux décors de cette île des plaisirs. Pompeux, pretentieux, se voulant créatif et imaginatif, ces garçons joués par des filles fini d'ôter toute crédibilité à ce délire érotique post-moderne. Coup d'essai d'art dramatique, zéro pointé!
    DarioFulci
    DarioFulci

    87 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 février 2020
    Très dans l'air du temps, avec son aspect bout de ficelles rétro-années 80, ses filles qui jouent des garçons, son onirisme très visuel... "Les garçons sauvages" est un film résolument moderne. Jusqu'à l’écœurement. Car sur près de deux heures, le concept ne se transforme pas en cinéma. Un long clip plein d'intentions, ennuyeux et excessivement incompréhensible. Une vague intrigue et sinon rien que des scènes superbes plastiquement où les comédiennes récitent leurs dialogues sans queue ni tête. Avec au bout du compte l'étrange impression d'avoir vu un clip français oublié des années 80 mais sans musique et qui dure deux longues heures.
    moket
    moket

    447 abonnés 4 218 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 janvier 2020
    J'ai voulu y croire, j'aurais dû me méfier… Lorsque les critiques sont à ce point dithyrambiques, ce n'est jamais très bon signe mais j'étais loin d'imaginer une chose pareille… Le film ressemble à un film de fin d'étude : le réalisateur a voulu y mettre tout ce qu'il savait faire (du noir et blanc tape-à-l'œil, des couleurs criardes, une esthétique rétro-chic de mauvais goût, une musique "mystérieuse", des sons insupportables, une voix off murmurée exaspérante, une direction d'acteurs horrible, un propos douteux…). Le pire étant certainement toutes les allusions lourdingues au sexe. Sûrement ne suis-je pas suffisamment ouvert d'esprit pour comprendre pourquoi il était nécessaires que tous les garçons soient joués par des filles, qu'ils/elles sucent le jus de fruits phalliques, que l'un d'eux soit pris au piège dans une toile d'araignée brillante en film étirable tout en s'urinant dessus… Je ne vois pas où est la finesse ni même l'irrévérence. C'est juste pathétique et ce n'est pas ce film qui me réconciliera avec un certain cinéma français ou encore avec la critique professionnelle.
    Marc L.
    Marc L.

    41 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 janvier 2020
    Il est facile de critiquer le cinéma français, son incapacité presque totale à appréhender le concept de cinéma de genre ou son approche industrielle de la comédie plouc...mais il faut reconnaître qu’avec le système de financement unique au monde dont il bénéficie, on y découvre parfois des oeuvres, peut-être confidentielles mais qui n’auraient virtuellement aucune chance de voir le jour dans un autre pays. Avec des moyens drastiquement limités, Bertrand Mandico livre une oeuvre formellement puissante, proche des rêveries les plus hallucinées de Jodorowsky. ‘Les garçons sauvages’, c’est un film d’époque en noir et blanc, sur de petits voyous des beaux quartiers, coupables d’avoir commis un viol collectif et pour cette raison livrés à un mystérieux capitaine. C’est un film d’aventures décadentiste où plane un parfum de Corto Maltèse, avec l’arrivée et la survie sur une île aux mystères. C’est une oeuvre à la démarche allégorique, anti-naturaliste au possible, convaincue que la vision de l’artiste prime sur toute autre considération. C’est aussi une oeuvre réflexive, qui décrypte les concepts de désir, de genre et de pulsion sans cela vire à la fixette, et un authentique condensé de références littéraires et cinéphiliques, françaises et internationales, “sérieuses” autant qu’ancrées dans le fantastique et la science-fiction. C’est un film érotique, enfin, qui témoigne de l’obsession de Mandico pour les corps, pour leurs mouvements, pour leurs sécrétions... jusqu’à la nature vierge environnante qui regorge de symboles phalliques. On peut, sans trop trahir un scénario qui n’a de toute façon qu’une importance secondaire, révéler que le châtiment des adolescents pour leurs actes sera une transformation progressive en femme, que certains - mais pas tous - accueilleront comme une délivrance. L’astuce employée par Mandico est d’ailleurs de faire jouer le rôle de ces jeunes gens dès le départ par des actrices, afin de leur conférer un caractère androgyne naturel. D’ailleurs, il importe peu que ce scénario donne souvent l’impression de s’égarer en chemin, où qu’il recourt à quelques ficelles en apparence grossières comme la voix off : on est moins dans une logique de récit que dans celle d’une rêverie. Peu importe également que le propos de Mandico s’inscrive dans le contexte du moment sans vraiment s’y inscrire : si on peut y voir une charge contre la masculinité toxique, cet angle de vue reste très secondaire au vu des multiples autres dimensions des ‘Garçons sauvages’ : Mandico est un formaliste, pas un militant, il appréhende son travail comme une oeuvre d’art, un creuset dans lequel il tente de créer quelque chose de neuf à partir de multiples influences. Comme toute autre oeuvre d’art, celle-ci ne doit pas être objectivement justifiée mais subjectivement ressentie. Evidemment, ceux qui privilégient une notion plus classique du cinéma, qui devrait raconter ou exprimer quelque chose, ou en tout cas le faire de manière lisible, seront profondément désorientés, peut-être même irrités, et le blocage est à craindre. Mais même en ce qui les concerne, je ne vois pas comment ils pourraient prétendre ne pas être marqués d’une manière où d’une autre par cet Objet Filmique Non Identifié, définitivement à part de la production contemporaine.
    VOSTTL
    VOSTTL

    70 abonnés 1 802 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 janvier 2020
    De deux choses l’une : soit on connaissait le casting avant de voir le film et on s’amusait à repérer Vimala Pons, par exemple ; soit on l’ignorait comme moi. Dès l’entame du film avec ce Tanguy qu’on recherchait apparemment, je le soupçonnais d’être une fille. Le corps à moitié caché par un rocher, les contrastes dus à la lumière, effet nuit, et à ce noir et blanc me laissaient deviner un sein. Un seul, et pour cause ! Et tout au long de cette narration onirique, à la mise en scène théâtrale version expérimentale, je m’interrogeais sans cesse sur le genre de ces garçons sauvages. Cela m’intriguait avec insistance avec la scène du procureur. Bref j’ai passé le film à scruter le physique de ces garçons plutôt que de m’intéresser au scénario ! Au moins cela m’a permis de tenir car je dois avouer que ce fut une épreuve. Les dernières vingt minutes m’ont sorti de ma léthargie et m’ont rassuré ! C’est vrai, c’est plutôt marginal, imaginatif, hors piste, mais je n’ai pas adhéré. Ni les personnages ni le scénario ne m’ont procuré d’émotion. J’étais tellement obsédé par ces corps et un visage, celui de Vimala Pons ! Je n’arrivais pas à mettre un nom dessus, je trouvais comme des faux airs de quelqu’un(e). Qui ? A cela s’ajoute un son limite audible. Même mon Home Cinema a eu du mal à me transmettre quelques lignes de dialogues. C’était volontaire apparemment, de la post-synchronisation avec effets pour que les voix féminines ne soient pas reconnaissables. C’est réussi. A voir par curiosité, pour parfaire ses connaissances cinématographiques (?), se cultiver (!), découvrir un autre cinéma. Et pour chercher Vimala Pons !
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