Derniers Avis : Un Amour impossible - Page 8

Très beau film, magnifique interprétation! on pleure, certes, mais c'est beau. On sort bouleversé de la salle après avoir traversé en 2h15 la vie de ces 2 femmes.

Le film est excellent si on aime le dramatique, très dramatique. Aucune légèreté donc pour les âmes sensibles, à éviter. Pour ma part ça a été dur. Cela n'enlève rien au travail excellent qu'a fourni la réalisatrice Catherine Corsini et les acteurs. L'histoire et le scénario sont excellents. On est tout de suite intriguée par cette histoire d'amour qui évolue de manière dramatique et, au moment où on croit que c'est fini, il y en a encore. L'histoire est basée sur des faits réels, ce qui donne encore plus de profondeur au film.

Allons à l'essentiel : la réalisation est excellente (ainsi que la qualité d'mage) et V. EFIRA joue magnifiquement. Malgré cela, je ne suis pas sorti vraiment emballé. Peut-être une touche plus fine sur le plan psychologique aurait permis d'éviter le côté un peu froid et glaçant de ce drame, et les incohérences de comportement dans son âge adulte de la jeune fille abusée sexuellement dans son adolescence par son propre père.

Une bonne surprise qui m’amène à découvrir, grâce au cinéma, l’univers de Christine Angot dont je n’avais lu, par manque d’envie et en réaction au battage médiatique, aucun livre et dont je connaissais, comme tout le monde, la blessure, et, par conséquent, le secret du récit. Le réalisateur semble avoir tiré le meilleur parti du roman avec des actrices convaincantes ainsi que des dialogues, une décoration et des costumes qui collent à l’époque. Juste une petite réserve sur le père qui est vraiment trop beau garçon et la plupart du temps trop poli pour incarner la noirceur peu à peu dévoilée de son personnage.

Film d’une grande sensibilité. Scénario parfaitement construit et troublant. Moins convaincu par la prestation de Virginie EFIRA dont le personnage traverse les années et que l’on voit vieillir tout au long d’une vie qui passe inexorablement.
Un film à voir pour mieux connaître aussi l’enfance meurtrie de Christine ANGOT.

C'est le meilleur film de ces dernières semaines. Pas un blockbuster pour ado ni un film neuneu pour grand public jusqu'au 4e âge ( comme une certaine histoire de piscine...). Là on a un scénario qui tient la route et un rythme qui maintient le spectateur immergé dans l'histoire. Les différentes actrices qui jouent Chantal sont toutes excellentes. Niels Schneider est cynique à souhait. Et Virginie Efira est remarquable de justesse. Elle joue tout en finesse par des expressions de visage, des intensités de regard, des postures figées etc... Elle montre qu'elle a le talent pour être bien plus qu'une actrice de comédie même si elle a réussi dans cet exercice. Il s'avère que c'est dans le registre dramatique qu'elle brillera dans les prochaines années. Sans nul doute.

Nous sommes allés voir hier le film "Un amour impossible" tiré du livre autobiographique de Christine Angot (ONPC le samedi soir chez Laurent Ruquier). Une histoire impossible également, avec une Virginie Efira belle et au top d'une interprétation magistrale (pour moi le César n'est pas loin !). L' enfance d'une petite fille aimée et en fusion totale avec sa mère. Un père absent qui refuse de reconnaître son enfant tout en la violentant dès son adolescence. Une histoire bouleversante et déchirante très bien filmée. On comprend mieux le comportement d'écorchée vive que peut avoir parfois Christine Angot dans l'émission citée ci avant. Ce sont des blessures qui malheureusement ne guérissent jamais, (petit rappel avec "Les Chatouilles"). Dorénavant je regarderai et j'ecouterai Christine Angot d'une autre manière. J'ai presqu' envie de dire "Respect Madame".

un amour impossible m'a semblé un film bien supérieur à ce que la critique professionnelle a pu en dire. De facture certes classique, ce film de 2h15 sans longueur , intéressera notamment ceux qui voient dans la famille, "le berceau de toutes les névroses". Seules réserves, la prise de son qui rend certains dialogues (surtout dans la première demi-heure, mais tout au long du film) inaudibles et incompréhensibles (quel dommage !). Quel mauvais travail ! on se demande comment la post production a pu laisser passer ça ! enfin l'actrice qui incarne Christine Angot adulte ( à la fin du film) ne fait pas l'affaire. Certes, elle à une vague ressemblance avec l'auteur du livre, mais son jeu est déplorable ; surtout lorsqu'on compare son travail avec celui de tous les autres acteurs. Un film émouvant sans pathos, à ne pas laisser passer .

J'étais un peu effrayé à priori par la longueur du film. En fait, passé la première demi heure on ne voit pas le temps passer ... preuve d'une grand film. Après il est vrai qu'il faut aimer les histoires "embrouillées" .... Difficile de croire que c'est inspiré d'une histoire vraie !
J'ai apprécié également la reconstitution des années 60/70 ... une belle réussite.
Coté acteurs, tous sont excellents, mais la prestation de Jenny Beth est en dessus de l’excellence.

Catherine Corsini, c’est la réalisatrice de « Partir » et de « La Belle Saison », des histoires d’amour fusionnel, et donc douloureuses. « Un Amour Impossible » semblait être sur la même ligne, de par le sujet et tout simplement de par son titre. Et c’est bien le cas, mais pas tout à fait pour les mêmes raisons qui se révèleront à la fin. Virginie Efira interprète avec pudeur et sensibilité une mère courage qui tente d’émerger d’une vie lisse dans une ville triste. Sur plusieurs décennies, avec la voix off de sa fille, le spectateur se glisse près d’elle et l’accompagne dans ses interrogations et ses maladresses.

Un film intéressant, romantique, mélancolique, plus avance l’histoire d’amour impossible, une classe bourgeoise et un milieu populaire, plus survient la chute du choc, sans besoin de s’éterniser en une mise en scène pathétique. Derrière les apparences de solennité trompeuse se cachent de la douleur subie non voulue, une vie entièrement pourrie et gâchée, toute une complexité dans les relations personnelles et une belle œuvre.

La richesse de l'offre de films cet automne a failli me faire louper ce très beau film. Le cinéma associatif Chaplin du 15ème m'a permis de rattraper ce retard. Je ne l'ai pas regretté... Et pourtant, le film partait avec un handicap à mes yeux, à savoir qu'il est issu d'un livre de Christine Angot, cette romancière un peu sulfureuse, qui ne fait pas toujours l'unanimité. Mais le charme de Virginie Efira a remporté la décision. Quel film !... Le film a une vraie puissance narrative, avec le récit de cette jeune secrétaire qui, à la fin des années 50, tombe amoureuse dans une soirée dansante d'un garçon ténébreux. La rencontre est parfaite, la reconstitution de l'époque tellement bien dosée que je croyais voir la rencontre de mes parents, telle qu'elle m'avait été maintes fois racontée. Une histoire d'amour très belle dans une époque où les tentatives de rapprochement se limitaient à quelques caresses discrètes. Cette fois, les choses iront vite, comme la promesse d'une certitude. Mais le garçon enjôleur n'est pas celui espéré. Et l'histoire se gâte lentement mais sûrement... La triste histoire d'un amour donné à mauvais escient. Ce film est un film de femme où l'homme n'a pas le beau rôle. Pouvait-on en attendre davantage de Christine Angot ? Mais quand on apprend que ce film est l'histoire de ses parents, et donc sa propre histoire, on redevient plus compréhensif pour l'auteur. Cela explique beaucoup de choses... Cette implication personnelle rend le récit poignant, notamment dans le personnage de la mère, digne, résignée et sans révolte contre sa vie qui est devenue un champ de ruines. Virginie Efira, en jeune fille amoureuse, puis en vieille femme, est saisissante. Comme le personnage de sa fille, survoltée et implacable, qui se retourne contre sa mère, car elle est trop passive. Je ne peux pas en dire davantage pour ne pas déflorer le récit, mais la transformation du prince charmant en un autre homme égocentrique et calculateur est absolument glaciale. Une histoire désespérante, qui heureusement traite le sujet avec beaucoup de retenue. Cet amour impossible est d'abord le récit d'une époque où les femmes étaient sous emprise, avec une liberté limitée. Heureusement les moeurs ont évolué, et la France provinciale de Châteauroux a bien changé.... Ce film n'en reste pas moins une oeuvre majeure, puissante au point que son souvenir demeure plusieurs jours après la séance.

Ce film ne me laissera pas un souvenir impérissable et je n'ai pas envie de le revoir. J'ai tout de même apprécié l'histoire qui m'a touché.
Il est ok...

Tres belle prestation des acteurs et belle reprise du livre de Christine Angot.
Virginie Effira confirme son talent. Le film nous permet également un voyage dans le temps des années 60 à nos jours

Je n'attendais pas grand-chose de ce film : Catherine Corsini m'a parfois déçu, Christine Angot m'insupporte et si j'aime bien Virginie Efira, force est de constater que sa carrière n'en est encore qu'à ses débuts.

Le choc éprouvé hier après-midi n'en est que plus grand.

Commençons par la prestation des acteurs et actrices. Virginie Efira est magnifique, alternant détermination positive, douleur intériorisée et candeur amoureuse avec une classe incroyable. J'ai vraiment eu l'impression d'assister dans Un amour impossible à la naissance d'une très grande actrice, de la classe de Catherine Deneuve par exemple. Le reste du casting est parfait: Niels Schneider sidérant en salaud séduisant, Jehnny Beth incroyable de vérité en Chantal adulte. Le moindre des seconds rôles (la soeur de Rachel, ses collègues de bureau, l'ami mauricien, le père de Philippe) semble parfaitement à sa place.

La mise en scène de Catherine Corsini est ensuite brillante. Les mouvements de caméra sont à la fois inspirés et signifiants, ce qui est bien le propre des grandes réalisatrices. Pour ne donner qu'un exemple, la discussion entre Rachel et sa fille dans le café parisien est un grand moment de cinéma : les lentes oscillations de la caméra, très proche des deux visages, sont bouleversantes.

Il y a dans Un amour impossible une alchimie parfaite entre la direction artistique (quelle belle restitution de chaque époque !), la rigueur de la mise en scène et du montage, l'intensité de la progression dramatique et la densité du jeu des acteurs.

Le résultat est qu'on est littéralement emporté dans cette histoire terrible et haletante, souvent ému au larmes et confondu par ce sentiment d'une vie qui s'écoule sous nos yeux. C'est superbe.