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    Pur-sang
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    Redzing
    Redzing

    927 abonnés 4 299 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 décembre 2022
    “Thoroughbreds” démarre froidement, avec ces deux adolescentes apathiques, filmées de manière posée dans une demeure richissime. On sent rapidement le malaise entre elles, et pourtant elles vont (re)devenir amies, jusqu’à comploter pour assassiner l’infect beau-père de l’une d’entre elles.
    Mais alors que l’on s’attend à un thriller façon « Les Diaboliques », le film prend régulièrement la tournure d’une comédie ! L’humour noir est en effet très présent. Grâce aux scènes très amusantes avec Paul Sparks, qui campe le beau-père strict et cassant, respirant la joie de vivre (sarcasme /on). Avec entre autres l’idée cocasse d’en faire un méticuleux sportif solitaire. Et puis il y a ce personnage de dealer minable, campé par feu Anton Yelchin, dont l’aspect pathétique tranche avec le cadre élitiste et intellectualiste de ces deux jeunes filles.
    Pour le reste, l’ensemble est très bien porté par Anya Taylor-Joy et Olivia Cooke, incarnant ces adolescentes déconnectées de la réalité dans leur milieu huppé stérile. Si le final est moyennement convaincant, la qualité de la mise en scène suffit à nous faire passer un bon moment pendant 1h30.
    Ghighi19
    Ghighi19

    51 abonnés 1 758 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 juin 2022
    Il y a déjà ce bruit et non cette musique toutes les trois secondes et déjà ça c est particulièrement fatiguant. Ensuite le vide total. C est une histoire qu on a déjà vu cent fois en nettement mieux donc pourquoi lancer le film ?
    Norbert Sautelles
    Norbert Sautelles

    4 abonnés 497 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juin 2022
    Superbe film qui sur un scénario déjà vu plusieurs fois produit un ensemble passionnant. En tout cas où nous ne devinons jamais ce qui va arriver par la suite. Nos deux personnages féminins sont intrigants, c'est tout le sel du film: l'intrigue sur ce qu'elles vont faire du beau père horrible de l'une d'elles n'est qu'un prétexte. Olivia Cooke et Anya Taylor-Joy sont passionnantes. Les interactions de leurs deux personnages donnent toute la valeur au film et à l'histoire et ce qu'elles font n'a pas beaucoup d'importance. Elles sont préoccupées par le beau-père de Anya Taylor-Joy qui est horrible avec elle, élément nécessaire à leurs interactions.
    La musique du film extrêmement travaillé à base de percussion est une réussite et démultiplie la tension avec alacrité. Le film est un exercice de style brillant, à la fois sur le plan de l'interprétation et de la direction d'acteur, du scénario et de la progression dramatique. Les deux actrices sont formidables. Leurs personnages restent mystérieux, de manière très différente l'une de l'autre. L'évolution de l'histoire, très simple, captive le spectateur en dosant les mini surprises pour arriver à une conclusion inimaginable au début du film, mais totalement cohérente.
    Ce film est une très belle réussite et une bonne surprise.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 22 février 2022
    Malgré un sujet qui pourrait être intéressant et un beau grain d’image : Pur Sang reste un film d’une extrème plateur. Coincer entre son côté thriller et son portrait psychologique. Pas forcément mauvais en soit mais parfois trop embourber dans de grandes ambitions. Une œuvre psychotique à découvrir pour ses deux actrices fabuleuses et plus en particulier Anya Taylor Joy qui est sublime de sobriété et de grâce.
    LeGrandJC
    LeGrandJC

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 décembre 2021
    Film hors du commun, avec des acteurs interprétant à la perfection des personnages singuliers aux névroses diverses. Le film est bien rythmé et la bande son un peu psychédélique genre jazz expérimental accentue le tempo et reflète les troubles de l'héroïne. J'ai adoré le décalage de l'intrigue et des personnage et je retrouve dans ce film un peu de Birdman, d'american beauty voire de match point.
    Je recommande
    Shiwamada
    Shiwamada

    32 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juillet 2021
    "Thoroughbreds" est un thriller relativement court et assez simple dans son traitement. Deux amies au caractère totalement opposé et limite surréaliste, deux très bonnes actrices ainsi que le regretté Anton Yelchin, une mise en scène sobre et efficace, une histoire qui ne paye pas de mine mais réussit à évoluer de manière intéressante. Franchement les ingrédients sont basiques mais la recette est bien réalisée et du coup le résultat réussit à convaincre. Après le caractère "banal" fait que ce n'est pas une révolution non plus.
    Baguette
    Baguette

    4 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juillet 2021
    Ce film est construit de façon originale avec par moments une musique qui l' est tout autant. Il peut être déroutant, voir lent mais tout est axé autour de la relation des deux amies. Rien que le jeu des deux jeunes actrices vaut son pesant de cacahuètes. Les regards, les silences. Ce sont à mon avis deux actrices prometteuses. J'ai une préférence pour Joy qui est un monstre de présence qui avait déjà révélé tout son talent dans le jeu de la dame. Elle crève carrément l'écran.
    Jorik V
    Jorik V

    1 198 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 avril 2021
    Comme cela fait plaisir de voir une petite œuvre qui se joue de nous et qu’on a du mal à classer quelque part tant elle est singulière et parfois étrange. Et quelle bonne idée de réunir deux des jeunes actrices américaines les plus prometteuses de leur génération. Anya Taylor-Joy (incroyable actrice du « Jeu de la dame » ou de « Split »), qui se fait un plaisir de jouer des rôles particulièrement variés et souvent très peu communs, est encore une fois parfaite tandis qu’Olivia Cooke ne démérite pas en sociopathe antipathique. Leur duo est implacable et jubilatoire. Ce qu’on apprécie le plus outre cette double interprétation de haut vol dans « Pur sang », c’est bien qu’on ne sait jamais où le scénario va nous emmener et ceci pour notre plus grand plaisir.



    Et c’est peu dire que si ce film reste tout à fait accessible à tous malgré son étrangeté, il est vraiment particulier mais dans le bon sens du terme. Les notes de musique rares et stridentes qui enveloppent le long-métrage lui donnent un caractère sonore un peu malsain ou bizarre. Ensuite, la réalisation très travaillée, composée de plans bien étudiés et raccords avec ce que le film raconte, est tout à fait remarquable sans être ostentatoire ou prétentieuse comme peuvent l’être celle des jeunes réalisateurs voulant impressionner pour leur premier film. Enfin, l’histoire narrée ici est plutôt mince mais suffisamment surprenante pour qu’on se laisse emporter. Tout se joue davantage dans la relation empoisonnée des deux protagonistes. Parfois, on se croirait dans un « Funny Games » adolescent. Et l’humour très noir qui saupoudre le film termine de rendre « Pur sang » innovant et attachant.



    Néanmoins, il y a quelques scories propres aux premiers films. Des menus défauts qui font que cette première œuvre n’atteint pas le statut de grand film. Cet humour noir justement aurait pu être plus poussé et jouissif mais il reste trop en surface. Ensuite, « Pur sang » est un peu court et aurait gagné à être plus développé dans sa narration; d’ailleurs la relation des deux jeunes filles reste parfois un peu sibylline. Quant aux seconds rôles, comme celui du beau-père, ils ne sont pas assez creusés. On ne parvient pas à bien comprendre la haine de Lily envers lui et plus de scènes illustrant cela auraient été nécessaires. Mais ce film reste surprenant et intrigant du début à la fin. Et de ne jamais savoir ce qui va se passer ensuite est définitivement rare de nos jours, c’est donc tout à fait délectable. Dialogues aiguisés, mise en scène léchée et intrigue entre suspense et psychologique pour une œuvre différente et jubilatoire.



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    Jérémie
    Jérémie

    130 abonnés 746 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 décembre 2020
    Un film qui aurait dû être un moyen voir un court-métrage.

    D'une lenteur assommante, on se retrouve devant des plans qui durent plusieurs minutes où rien ne se passe. Littéralement RIEN. Melancholia passerait presque pour un film d'action à côté.

    A côté de ces scènes inutilement longues, on doit composer avec ce film étrangement écrit. L'intrigue est faible et le suivi des séquences est maladroit.
    En point positif, retenons tout de même les dialogues et l'interprétation des personnages, d'une justesse et d'une froideur flippante.
    Cet antipathie joue forcément sur la distance avec le spectateur.

    Dans l'ensemble, le film ne présente que peu d'intérêt.
    RealPrime
    RealPrime

    58 abonnés 1 622 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 août 2020
    Second rôle principal pour Anya et très ravi de retrouver Olivia Cooke de "Ready Player One" également en principale ou seconde, un thriller ou prise de contact entre 2 jeunes femmes qui, à ce que j'ai cru comprendre, se connaissent ou se sont déjà croisées, l'une chargée d'aider sur le plan scolaire ou simplement tenir compagnie à sa camarade. Des échange banales entre elles mais ou la seconde ne caisse de refaire le monde à sa manière tout en critiquant presque sa voisine. Des échanges très bien jouer ou le talent d'Anya est impeccable et sa mise en scène démente. Le beau père lui est un personnage assez sinistre qui voit en cette invité une perturbation à éviter voir, à éloignée, jetant de mauvaises ondes sur elle. 1h30 ou on se rend plus compte de son état d'esprit assez bizzard. Le final est spécial et sombre, quant au dileure, il sera passez de la drogue à serveur dans un café ou à la plonge, un personnage d'abord sinistre et pitoyable qui va finir dans le bon côté. Un film plutôt sombre philosophiquement, dont son affiche très rose voir aristocratique, qui ne laisse à aucun moment, percevoir ce qui nous attend réellement.
    Shirokuromelt
    Shirokuromelt

    21 abonnés 356 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 août 2020
    Le film propose un ton intéressant, principalement du fait du personnage incarné par Olivia Cooke, et l'intrigue est intelligemment ficelée, malheureusement si le scénario est prometteur sa conclusion est un peu décevante, en dessous de ce qu'un tel personnage pouvait laisser espérer, mais au moins ce final évite le manichéisme et l'attendu.
    gunbuster
    gunbuster

    357 abonnés 1 606 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 mai 2020
    Ce petit film indépendant américain est une petite pépite à regarder si vous savez faire preuve de patience.

    Le film s’articule sur les relations étranges et ambigües entre deux étudiantes vivant dans un quartier huppé des États-Unis.

    La première Amanda, a le profil du sociopathe ordinaire, un peu manipulatrice, incapable de la moindre émotion et venant de mutiler son cheval, dont la blessure l’empêchait de refaire de l’équitation.

    Et de l’autre, Lily, une jeune femme brillante et au futur tout tracé, à ceci-près que son beau-père l’insupporte au plus au point.

    La rencontre de ses deux jeunes femmes que tout oppose est intéressante à voir.

    Le film a un rythme long, de longs plan-séquences entre les deux héroïnes, des passages plus courts et brefs voir expéditifs avec les parents de Lily.

    Le thriller est étiré au maximum, faisant peser tout le poids du film sur les scènes entre les deux jeunes actrices, qui excellent à merveille dans leurs rôles, une vraie découverte de ces deux futures grandes actrices (je l’espère pour elles).

    Les choix du décor, ce manoir gigantesque au bord de l’eau, qui devient un personnage du film, à l’instar des pavillons d’un slasher.

    On appréciera le choix toujours juste de la caméra, des légers travelings, du choix des lumières, qui donne une tonalité toujours adéquate aux scènes.

    Le final est dans la lignée du long-métrage : jamais nous ne verrons le passage à l’acte, entièrement suggéré.

    Idem pour l’épilogue, où le réalisateur montre le nouveau quotidien des deux femmes, avec la voix-off d’Amanda. Jusqu’à la fin, le réalisateur veux préserver la candeur de ses héroïnes, leur pureté, et l’image douce et inoffensive qu’elles renvoient.

    Un film très classique sur sa forme et son fond, mais réalisé d’une main de maître, laissant le champ-libre à toute la justesse de son casting.

    Certes pas un grand film, mais un indé classe et tout en subtilité et douceur. Un petit moment de cinéma, rien que çà.

    Cela m’a rappelé le très bon mais plus sombre Un élève doué (1998) de Bryan Singer.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 11 février 2019
    Horriblement ennuyant , une philosophie et un gros caprice d'ados. A éviter, j'avais vu l'actrice dans un film d'horreur c'est pour cela que j'a regarder ce film...
    Alasky
    Alasky

    287 abonnés 3 083 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 novembre 2018
    Hyper lent et ça traîne de bout en bout. Je n'ai pas accroché au film, très fade et sans aucun rythme, aucune profondeur, même si quelques éléments sont intéressants notamment les deux jeunes actrices et la mise en scène.
    RedArrow
    RedArrow

    1 533 abonnés 1 492 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 novembre 2018
    Après un incident sanglant qui a fait d'elle une paria, Amanda renoue avec son amie d'enfance Lily pour rattraper son retard en vue d'une entrée à l'université. Au coeur du gigantesque manoir de ce quartier huppé du Connecticut, les deux jeunes filles que tout semble opposer a priori vont développer le dessein d'assassiner le riche beau-père de Lily, responsable selon elle de tous les maux de son existence...

    Premier long-métrage de Cory Finley développé à l'origine sous la forme d'une pièce de théâtre, "Pur-Sang" est typiquement le genre de production alignant un nombre assez incroyable de qualités mais à laquelle il manque ce petit je-ne-sais-quoi pour atteindre le stade de très grand film.
    Ici, évacuons-le d'emblée, le principal défaut de "Pur-Sang" l'empêchant de prétendre à plus est sans doute sa bien trop courte durée (à peine 1h30) qui restreint certains de ses développements les plus passionnants en donnant la sensation de rester parfois en surface et d'aller trop vite sur quelques points là où on aurait aimé passer plus temps en compagnie de ses deux héroïnes, notamment sur la construction de cette amitié ambiguë qui va les unir autour de leur projet meurtrier...
    Mais, mise à part cette rapidité d'exécution qui le dessert sur sa globalité en terme d'impact, on ne peut que chanter les louanges de ce "Pur-Sang", film néo-noir à l'humour grinçant jubilatoire et mettant en vedette un des meilleurs duos d'actrices de l'année.

    On peut dire que Cory Finley a eu le nez fin en ayant l'idée d'associer Olivia Cooke à Anya Taylor-Joy en 2016, année du tournage de "Pur-Sang". Certes, les deux actrices s'étaient déjà faites remarquer grâce à quelques rôles marquants mais pas au point d'acquérir le statut incontestable de stars montantes qu'elles possèdent désormais. Il est d'ailleurs fort possible que "Pur-Sang" n'aurait pas eu la même saveur sans elles tant le film est imprégné de cette conjugaison parfaite entre la subtilité d'écriture de ses personnages et le talent de leurs interprètes.

    L'histoire nous est donc introduite à travers le regard d'Amanda, jeune fille sociopathe par son incapacité à ressentir la moindre émotion, ses retrouvailles avec Lily la voient prendre rapidement l'ascendant sur ce qui semble être une caricature d'adolescente froide de bonne famille en cherchant à mettre ses failles en exergue. Seulement, et c'est là une des plus belles idées de "Pur-sang" afin d'éviter une bête opposition de caractères, Lily va faire voler en éclats cette carapace lui permettant de passer inaperçue dans son environnement social pour s'ouvrir à Amanda qui incarne une sorte de confidente d'une neutralité parfaite par son absence d'émotion superficielle.
    De leur projet de se débarrasser de ce beau-père en apparence insupportable va découler une relation vampirisante où chacune des jeunes filles parait tirer de l'autre une nouvelle force dans le but d'extérioriser sa véritable personnalité refoulée en elle jusqu'alors. Pendant que Lily se nourrit du néant émotionnel d'Amanda pour trouver la force d'éteindre la haine envers son beau-père grâce à une solution radicale, Amanda, elle, paraît s'épanouir (à sa drôle de maniere) au fur et à mesure que leur plan rapproche de fait ces deux héroïnes.
    Faisant tout le sel du long-métrage, cette espèce de ping-pong permanent autour de la perméabilité de leurs personnalités tisse en filigranes une véritable histoire d'amitié improbable et amenée forcément à être en danger si l'une tire trop profit de l'autre. En ce sens, le dernier chapitre est une espèce de petite merveille, le dernier plan sur leur fameux canapé résumant à peu près tout de la force du lien qui les unit et l'épilogue se chargeant de nous montrer ce qu'elles en ont conservé.
    Même si Ana Taylor-Joy est absolument parfaite pour traduire toute l'ambivalence du personnage de Lily dans le but de l'emmener vers une noirceur insoupçonnée, il faut reconnaître qu'Olivia Cooke lui vole un peu la vedette dans le rôle d'Amanda. Tantôt hilarante par ses regards impassibles, tantôt incroyablement touchante par tout ce qui parvient à s'échapper de derrière ses grands yeux pour nous émouvoir, l'actrice délivre tout simplement une de ses prestations les plus impressionnantes. Bien entendu, n'oublions pas de mentionner Anton Yelchin, mort quelques jours après le tournage, au diapason des deux comédiennes pour apporter un peu de légèreté grâce à son rôle de petit dealer aux ambitions démesurées et se retrouvant malgré lui dans la combine des deux amies.

    Aussi talentueuses soient-elles, il fallait une écriture et une mise en scène à la hauteur pour mettre en lumière ces deux comédiennes. Et, pour un premier film, on peut dire que Cory Finley impressionne à tous les niveaux : non seulement les dialogues sont des petites merveilles de drôleries, de perfidies et de profondeur qui font constamment mouche mais sa réalisation devient un acteur déterminant pour saisir la pleine mesure de cette hydre à deux têtes que constitue la relation entre Amanda et Lily.
    À travers de longs plans-séquences suivant les jeunes filles dans ce gigantesque manoir se dessine le vide émotionnel imposé à cette jeunesse que l'on force à aller dans des directions imposées. Amanda et Lily se sont quelque part elles-mêmes sabordées chacune de leur côté pour tromper l'ennui d'un avenir tout tracé, leur errance mutuelle prend ainsi fin avec leurs retrouvailles et ce but meurtrier commun allant contre toutes les normes possibles. Et c'est justement l'étincelle de cette nouvelle motivation transgressive animant les deux jeunes filles que Cory Finley parvient à traduire à l'écran avec une réelle intelligence.
    Leurs discussions autour de leur plan deviennent une normalité là où toutes les manifestations extérieures comme celles du beau-père sont considérées comme intrusives en apparaissant toujours d'abord comme une menace en arrière-plan (sans parler de la mère littéralement cachée dans sa boîte). Bien sûr, la donne va varier astucieusement au fur et à mesure que la personnalité de certains va se révéler pour changer notre perception mais l'ambiance étrange découlant également pour partie d'un travail sonore redoutable (la musique expérimentale à base d'objets d'Erik Friedlander, le bruit de l'ergomètre du beau-père en arrière-fond, etc) sera, elle, toujours au rendez-vous offrant à "Pur-Sang" un ton unique le distinguant de tout venant actuel, un peu à l'image du statut extraterrestre de ces héroïnes que leur environnement cherche à étouffer...

    Peut-être qu'il manque une petite demi-heure à "Pur-Sang" pour aller jusqu'au bout de ses intentions et marquer vraiment les esprits mais, en l'état, il est déjà un premier film réussi sur de nombreux plans et porté par deux jeunes actrices absolument formidables. Et puis, c'est le dernier long-métrage tourné par le regretté et génial Anton Yelchin. Même si son rôle est secondaire, on ne pouvait pas faire meilleur instrument pour rendre hommage à son éclectisme et à son talent, rien que pour ça...
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