Un magnifique film, on ne peut qu'être alourdis émotionnellement face à la prestation tant émouvante et pleine de sensibilité de la part de Joaquin Phénix, on ne peut que ce dire que le film n'aurait pas été le même sans lui. Mais bon que voulez vous la performance d'un acteur peut suffire à rendre un film inoubliable, cependant si la justesse de son jeux rends le film sublime, la mise en scène quand a elle rends sublime sa performance. Il y a comme un passe-passe, une harmonie parfaite dans un film qui au contraire présente la vie d'un homme ambigu et qui a une vie tout sauf harmonique, qui est capable de tuer facilement et se dit prêt a faire tout le sale boulot qu'on lui propose mais personnage qui a encore de l'humanité en lui et qui finit par être dégoûter par la violence qui l'entoure dans son quotidien. En atteste les visions presque horrifique, les flashbacks de ses différents traumatismes, d'une vie qui ne l'a tout sauf épargner.
On sent vraiment une tension en lui, une violence exacerbé et qui est d'autant plus mis en valeur par le physique de J-P dans ce film (grosse bebar tout ça tout ça). Le marteau qui a traumatisé Joe étant enfant devient l'objet qui fait de lui un bourreau, arme avec laquelle il tue les gens qu'il doit tuer. Forte symbolique de la violence qui dans sa vie n'a fait qu'engendrer plus de violences jusqu'à arriver à une spirale de la violence infernale. Bon la bien évidemment ça dit quelque chose des traumatismes de l'enfance et qui nous prédestinent, nous emprisonnent dans un chemin néfaste. C'est en partie pour ça que Joe se sent si touché par l'histoire de la petite fille car c'est le reflet de sa propre enfance (ou aller dans la vie, que faire quand on a vécus le pire, comment s'en sortir ?)
Le film traite des traumatismes liés à l'enfance et qui laissent une marque à vie, ce qui est intéressant avec le parcours du perso c'est qu'à de nombreux moments il est face à des personnages contigu à sa propre vie. L'exemple le plus marquant est l'homme qui
a tué sa mère et avec qui il éprouve à la fois de la haine mais aussi d'une certaine façon une certaine empathie, compassion; scène quand ils se tiennent la main que je trouve juste hyper touchante et sublime. Le personnage qui lui même est tueur à gage se met très vite à la place de l'homme qui a tué sa mère en se disant que cette homme ça aurait très bien pu être lui. L'animosité laisse place à la douceur, la violence est comme contenus et est renvoyer à un état de miroir, reflet de son existence.
Au niveau de l'esthétique c'est assez minimaliste et très peu coloré je pense que c'est ce qu'il fallait pour rendre le film assez noir et qui se concentre sur l'univers de la violence (logique j'ai envie de dire). Au niveau de la mise en scène les flashbacks sont intéressants parce qu'ils sont montrés de manière très furtifs (insert) à ou alors laissent toujours place à du hors champ, ou a du non dit. Le film est assez pudique et ne dévoile pas tout du personnage, c'est ce que valorise à l'écran la mise en scène et l'esthétique minimaliste et ce qui permet donc de sublimer la performance de Joaquin Phénix qui nous fait ressentir la retenue de ses sentiments. On est parfois déstabiliser entre les moments de grande violence, les moments pleines de tendresse avec sa mère, au finale Joe est un homme enfermé dans une spirale de violence et qui vit une descente aux enfers mais qui a en lui une extrême sensibilité et qui fait de lui l'un des personnages les plus humains qui m'a été donné de voir au cinéma.
La séquence de fin est juste magnifique aussi et montre quelque chose de la manière dont la société traite les traumatismes, on ne se préoccupe pas assez des gens qui ont souffert, c'est en tout cas l'interprétation que j'ai de la séquence de fin !