Derniers Avis : Cuban Network - Page 3

Dans les années 1990, des officiers cubains désertent pour refaire leur vie à Miami, abandonnant parfois femme et enfant. En réalité, ce sont des espions toujours fidèles au régime, qui cherchent à infiltrer les mouvements anticastristes basés en Floride… « Wasp Network » dispose d’un sujet en or, à savoir de l’espionnage digne de la Guerre Froide mais après la chute de l’URSS. Le film évoque également la puissante communauté anticastriste basée aux USA, et ses actions qui vont de l’aide humanitaire à de purs attentats. Malgré tout ce potentiel, le film se prend quelques peu les pieds dans le tapis, la faute à un montage et une écriture confus. Paresse, maladresse, ou adaptation à la va-vite d’une histoire vraie ? Toujours est-il que le scénario passe à côté de ses sujets. Allers-retours dans le temps pas forcément nécessaires, évocation de faits sans développer une réelle intrigue, trop de personnages peu élaborés, et surtout le thème central du film qui est à peine effleuré : comment des agents communistes ont-ils pu rester fidèles au régime tout en goûtant aux joies du capitalisme et en étant séparés de leur famille ? C’est donc fort dommage, d’autant plus que « Wasp Network » avait des arguments de poids. Une réalisation correcte, mais surtout une distribution prestigieuse : Edgar Ramirez, Wagner Moura, Penélope Cruz, Gael Garcia Bernal, Ana de Armas, tout de même ! Ceux-ci permettent à l’ensemble de se laisser regarder, mais n’enlèvent pas le sentiment d’un gâchis.

J'ai passé l'intégralité du film à dire "bah il est avec les cubains" puis "il est avec les anticastristes" puis à nouveau "bah nan, il est avec les cubains". Enchaînement de méli-mélo tortueux que le pauvre jeu des acteurs ne sauve pas. Les scénarios inspirés de faits réels sont d'habitude + cohérents. La dernière scène se termine de manière abrupte et n'apporte absolument rien à l'histoire. Enfin, le film ne plonge pas le spectateur dans la réalité cubaine de ces dernières décennies. En gros => un flop.

Thriller d'espionnage très cérébral qui refuse tout effet spectaculaire à mille lieues d'un James Bond. Très dense, un oeu brouillon, on sent qu'Olivier Assayas a du galérer pour synthétiser toute son histoire voire même simplifier certains évènements. Son film de 2 heures aurait pu en faire le double, peut-être même une mini-série de 5 ou 6 épisodes tant le sujet est vaste. Aucune prise de partie, c'est quasi-documentaire et passionnant à suivre. Le tout interprété par d'excellents acteurs et actrices très impliqués.

Un film sur la révolution cubaine actuelle qui se joue sur le territoire américain. Le spectateur est inclus dans les équipes qui mènent terrorisme et ceux qui tentent de déjouer ces opérations. Chacun défend ces idées et sa vision du pays mais il est difficile de se sentir concerné.

Un film lent et poussif dont le seul intérêt est qu'il retrace une histoire vraie. C'est donc comme un documentaire qu'il faut le voir. Il faut suivre sinon, on se perd. Ca manque cruellement de punch. Les acteurs sont moyennement convaincants. Cruz est très bien, heureusement.

L'histoire ne met pas très familière et j'avoue que j'ai par moment eu du mal à suivre qui est avec qui. Le film se laisse quand même regarder, avec un casting hispanique et sud américain 4 étoiles.

Le film basé sur des faits réels raconte le parcours d'espions cubains infiltrés à Miami dans des groupes anti castristes. Assayas nous sert un film appliqué mais qui manque d'envergure malgré son joli casting. En outre il y a trop de temps mort qui casse le rythme du film. Cela reste malgré tout plaisant.

Olivier Assayas est un réalisateur français si plein de lui-même et de son propre ego qui continue à faire des films complaisants et ennuyeux. Les acteurs de ce film livrent des performances médiocres car ils sont mal dirigés. Assayas est tellement préoccupé avec des sauts chronologiques narratifs qui nous détourne de l'histoire que même la voix off du narrateur de style documentaire ne peut sauver Cuban Network. Malgré ses inexactitudes historiques le film ne parvient pas à examiner l'intrigue dramatique : comment un homme perspicace qui échappe à une dictature tyrannique y retourne après avoir expérimenté le monde libre. Cette étude de personnage serait de loin plus gratifiante que les simples archétypes que présente ce film. Comme dans beaucoup de ses films précédents Assayas est plus intéressant dans la scénographie et la précision émotionnelle donc le film tombe à plat...

Qu'il m'a été difficile d'en venir à bout ; seul ma conscience me l'a imposé afin d'avoir la légitimité d'apposer ces quelques lignes.
Dépeindre des faits historiques est et restera toujours un exercice audacieux, car subjectif. Mais au-delà du fond, la forme a son importance : avec une durée s'étalant sur 120 minutes, les passages d'une platitude scénaristique s'enchainent les uns après les autres et l'attention du spectateur que je suis s'étiole de manière inéluctable.
En résumé, quel ennui !

Un bon Biopic retraçant ces faits d'espionnage... filmé façon internationale... bien dans l'ensemble... 3 étoiles et demie.

Avec "Cuban Network", Olivier Assayas nous plonge dans l'après-guerre froide en contant les activités de groupuscules anti-castristes installés à Miami. Une histoire passionnante, inspirée de faits réels, pour laquelle il réunit un casting prestigieux. Pourtant, malgré cela, le film traîne en longueur. Assayas peine à insuffler une réelle dynamique à son sujet qui emballerait le spectateur. Sans tension, ni instants haletants, "Cuban Network" devient peu à peu inlassablement bavard et pourvu d'une pédagogie balbutiante. Il arrive en effet qu'on perde le fil de son intrigue et de ses rebondissements mal agencés. Un film maladroit didactiquement qui manque singulièrement de punch.

1990; Cubains castristes contre cubains anti-castristes. Une histoire vraie sur une division dite "guêpe", censée s'infiltrer en Floride pour prévenir des attentats sur le sol cubain. Ce qui est le plus incroyable, c'est qu'après avoir goûté aux conditions de vie démocratique, sans pénurie de nourriture, sans coupure permanente d'électricité, sans flicage permanent, où l'on peut travailler et évoluer, il reste encore des gens pour défendre un régime corrompu et étouffant. ..

à moins d'être passionné(e) d'histoire et particulièrement de celle de Cuba, fortement en toile de fond, cette évocation n'est guère passionnante et palpitante! énième film sur les magnats de la drogue dans un régime de privations, même si les opposants à celui-ci apportent un intérêt plus fort. pas totalement convaincant, de même que l'interprétation, avec une dernière demi-heure plus dynamique et spectaculaire.

Olivier Assayas, cinéaste de la bourgeoisie, des secrets de famille et des émotions refoulées qui s’attaque à un sujet politique dans un film “à l’Américaine”, voilà qui méritait d’être vu. Sur le fond, ‘Cuban network’ s’avère tout à fait intéressant, puisqu’il explore une thématique rarement exploitée par le cinéma, y compris américain, celle des relations entre les Etats-unis et Cuba : plus précisément l’histoire d’un réseau d’espions cubains, arrivés sur le sol américain à la faveur des grandes vagues de réfugiés du début des années 90 et chargés d’infiltrer les milieux anti-castristes alors très actifs en Floride. Ces derniers avaient pour habitude de lancer des raids sur les installations hôtelières de l’île afin de couler le secteur touristique qui permettait à grand peine au régime castriste de garder la tête hors de l’eau. Si la qualité de la mise en scène n’a pas grand chose à envier à ce qu’aurait pu donner un film hollywoodien sur le même sujet, l’efficacité narrative reste assez relative : on sent que Assayas n’est pas vraiment rodé à ce genre de productions,, notamment en ce qui concerne les aller-retours chronologiques qui laissent une impression de confusion, et à une séquence qui sonne comme un aveu de faiblesse en recourant à la voix off pour expliciter la construction et les objectifs du réseau cubain.. D’ailleurs, ‘Cuban network’, malgré une obéissance de surface aux règles du genre (images d’archive, vignettes biographiques durant le générique de fin, etc...) n’est pas à proprement parler une oeuvre politique ou un Thriller d’espionnage, d’une part parce que le réalisateur privilégie souvent un retour à l’intime, en étudiant comment la mission patriotique et sa couverture contradictoire impactent la vie de famille ou la vie sentimentale des agents cubains ; d’autre part, parce que Olivier Assayas se contente de relater les faits de façon illustrative sans jamais chercher à proposer une ombre de point de vue personnel.

Cuban Network explore la duplicité des êtres – à la fois acteurs de la politique de leur temps et engagés dans une relation amoureuse – tout en composant une forme affranchie qui ne cesse de muer, affichant une liberté totale a contrario de ses personnages qui, eux, subissent l’incarcération, voient leur liberté restreinte, s’aiment au travers d’une vitre, derrière un parloir. Le film évite ainsi tout didactisme et impose un rythme, un ton, une couleur ; ou plutôt une série de variations rythmiques, tonales et picturales autour d’un même thème, conférant à l’ensemble une fraîcheur à chaque plan renouvelée et un charme certain. Les deux acteurs principaux dégagent une vitalité pleine de mystère et d’érotisme mêlés ; et Penelope Cruz, une fois encore, livre une prestation remarquable, le personnage d’Olga bénéficiant, grâce à elle, d’une épaisseur véritable, d’une complexité vécue à fleur de peau. De plus, Olivier Assayas semble s’amuser à réinvestir les codes du film d’espionnage ainsi que ceux, plus contemporains, du film de super-héros à la Marvel : voir Jose Basulto recruter les membres d’une équipe de pilotes fait aussitôt penser à ces figures de mentors ou ligueurs à la tête d’une société secrète soucieux de s’approprier les talents de chacun. Le réalisateur superpose des couches référentielles et construit son long métrage par strates successives ; la construction feuilletée du récit confère une vraie opacité et entoure les actions des protagonistes de zones d’ombre. Les retournements s’enchaînent à toute allure, comme les rouages d’un mécanisme plus vaste auquel nous n’aurions pas accès, faute de recul nécessaire. Constamment projeté dans l’urgence de l’action, le spectateur rassemble les pièces d’un puzzle aussi foisonnant que la vie et ludique qu’un jeu, puzzle doté d’une mise en scène très soignée – livrant au passage de très belles séquences aériennes. Cuban Network est une excellente surprise, une œuvre tendue et détendue à la fois où les êtres se rencontrent, s’aiment et se séparent, où les langues vivantes se multiplient – on parle anglais, espagnol, russe – ; une œuvre romanesque et documentaire, humaine en somme.