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    Cuban Network
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Cuban Network" et de son tournage !

    Contexte historique

    En 1959, Fidel Castro prend le pouvoir à Cuba en renversant le dictateur Fulgencio Batista, soutenu par les États-Unis. Cuba devient une « République socialiste ». Les États-Unis rompent leurs relations diplomatiques avec un pays entrant dans l’orbite soviétique et imposent un embargo commercial qui est en grande partie toujours en vigueur aujourd’hui.

    Dès le début des années 1960, des organisations d’exilés cubains, principalement installés en Floride, mènent des attaques ou commettent des attentats sur le sol cubain. Pour combattre ces groupes, le pouvoir cubain envoie régulièrement des espions en Floride pour infiltrer ces organisations. Au début des années 1990, près d’une trentaine d’agents forment ainsi le Wasp Network (la Red Avispa en espagnol, le « réseau guêpe ») qui est chargé d’informer La Havane des activités des exilés cubains.

    Adaptation

    Cuban Network est tiré du livre du journaliste et homme politique Fernando Morais, The Last Soldiers of the Cold War ("Les Derniers Soldats de la guerre froide").

    Olivier Assayas décrit l'ouvrage comme "très factuel plutôt que narratif, mettant le récit au second plan parce qu’il s’efforce d’explorer toutes les couches d’une histoire extrêmement complexe, qui couvre de nombreuses années. C’est très touffu et j’ai mis un peu de temps à y faire mon chemin [...]". Il a utiisé des fragments du livre qu'il a croisés avec d’autres informations. Il précise les changements qu'il a effectués : "Naturellement, j’ai dû simplifier certains événements, ajuster la chronologie pour des raisons narratives, etc. J’ai également développé la matière des premiers chapitres, avant que l’on comprenne qui est vraiment René González". 

    Genèse

    C'est le producteur brésilien Rodrigo Teixeira, qui avait les droits du livre de Fernando Morais, qui a contacté le producteur d'Olivier Assayas, Charles Gillibert, après avoir vu Carlos. Le réalisateur français a été fasciné par l’histoire des Cuban Five, cinq espions cubains infiltrés en Floride, et la guerre souterraine entre les exilés cubains et le régime de Castro : "Un fragment d’histoire contemporaine que le cinéma n’a jamais vraiment abordé. Et puis surtout, il y avait un cadre plus large, où se mêlaient l’intime et l’universel, des individus pris dans les rouages de la politique et de l’histoire".

    Une histoire pleine de contradictions

    Olivier Assayas a été séduit par le projet parce qu'il met en avant les complexités et les contradictions de la politique contemporaine, les formes que peuvent prendre manipulation et désinformation : "Il montre aussi comment la politique est aussi un jeu où se joue le destin d’êtres humains. Ceux-ci, en fonction d’idéologies qui seront peut-être oubliées demain, sacrifient leur existence, leurs proches. Ils sont broyés par la grande roue de l’Histoire".

    20 ans après

    Cuba Network marque les retrouvailles entre Olivier Assayas et Edgar Ramirez dix ans après Carlos. Restés amis, les deux hommes avaient évoqué l'idée de travailler à nouveau ensemble mais aucun film n'était convaincant, quand ce n'était pas le timing qui était mauvais. Assayas raconte : "j’ai vite eu l’intuition que le personnage de René offrirait un grand rôle à Édgar. Il lui apporte ce qu’il apportait à Carlos, sa générosité, sa passion, son intensité".

    Un engagement politique total

    À l'instar d'un autre film d'Olivier AssayasAprès Mai, Cuban Network s'intéresse à des vies entières dévouées à la politique. Pour le réalisateur, cette façon de lier sa vie à un engagement politique est assez naturelle : "J’ai vu l’idéalisme des [années 70] disparaître plus ou moins. Et j’ai vu l’effet incroyablement destructeur qu’il a eu sur ma génération. On ne peut pas fermer les yeux. Mais il y avait aussi en son cœur quelque chose de vital, quelque chose de précieux. Et cet idéalisme résonne de façon particulière dans le monde cynique qui est devenu le nôtre".

    Tourner à Cuba

    L'équipe a pu s'installer à Cuba, où peu de films sont autorisés à tourner. Si au début la réponse de l'État cubain était négative, elle a fini par être positive, comme le raconte Olivier Assayas : "Ils ont en quelque sorte décidé que, quitte à ce que le film se fasse, autant qu’il se fasse à Cuba. La question est montée jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. C’est un état autoritaire : quand c’est non, toutes les portes se ferment, mais si c’est oui, alors toutes les portes s’ouvrent miraculeusement !"

    Les plans aériens

    L'équipe a fait venir des avions de collectionneurs américains (des Beechcraft et des Cessna) car il n’y avait aucun avion de tourisme sur l’île. Idem pour les hélicoptères, il a fallu passer par l'Armée qui n'avait que des énormes appareils. "Tout était deux fois plus compliqué pour des plans qui, dans un contexte normal, ne sont déjà pas simples…" raconte le réalisateur. Il ajoute : "Paradoxalement, la question des MiG était plus simple à résoudre. En écrivant le script, je me souviens avoir tapé des phrases comme « Un MiG-23 décolle » tout ne pensant que j’étais fou, que ça serait impossible à faire. Mais les MiG de l’époque sont toujours en service à Cuba. Ce sont des avions incroyablement dangereux, des vestiges d’un autre temps. Mais les militaires nous y ont donné accès, au sol ou en vol. Ils nous ont même permis d’embarquer une caméra, confiée au copilote avec des instructions précises".

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