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    L'Echange des Princesses
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'Echange des Princesses" et de son tournage !

    Une première pour Marc Dugain

    Avec ce film, Marc Dugain met en scène pour la première fois le livre de quelqu’un d’autre, à savoir "L’Echange des princesses" de Chantal Thomas. Pour le réalisateur, cet épisode de l’échange des princesses est très "original", en particulier concernant la cruauté vis-à-vis des enfants. Il développe :

    "Et la façon dont ils essayent de s’en sortir. Tout cela n’est pas très loin de mon univers habituel, largement consacré à la manipulation politique. Ces gamins aussi sont littéralement manipulés, par des adultes qui eux-mêmes ne sont pas vraiment des adultes. Les jeunes aristocrates princiers étaient élevés dans la grandeur tout en étant maintenus dans un statut assez infantile : celui de rester des enfants qui jouent à la guerre parce qu’ils n’ont rien d’autre à faire. Ce qui explique en partie le déclin de la monarchie. Dans le film, on voit bien qu’elle est, déjà très agonisante."

    Après Staline, le 18ème siècle

    Marc Dugain est de retour au cinéma sept ans après Une exécution ordinaire, son évocation de la fin de vie du dictateur Staline. Le cinéaste reste donc, avec L'Echange des princesses, dans la veine historique mais fait un bond significatif dans le temps en nous emmenant cette fois en l'an de grâce 1721.

    Trouver les 4 enfants

    Marc Dugain a rencontré Igor Van Dessel, qui joue Louis XV, alors que ce dernier tournait au Cap Ferret. Le metteur en scène qui habite Bordeaux se rappelle : "Je l’ai emmené déjeuner, on a discuté, et du haut de ses treize ans à la fin du repas, il a sorti son portefeuille : « Vous voulez que je vous invite ? » Igor est hyper photogénique. Il a une façon de prendre la lumière, avec ses yeux et son air un peu angélique. Et comme les grands acteurs, il est capable d’une grande concentration mais quand il a fini sa prise, il déconnecte immédiatement". Juliane Lepoureau, qui joue l’infante, a été choisie au terme d'un casting ; Anamaria Vartolomei, qui incarne Marie Elisabeth, avait été repérée par le directeur de la photographie Gilles Porte dans L’Idéal de Frédéric Beigbeder dont il avait fait la lumière ; enfin, Kacey Mottet-Klein, qui campe don Luis, "est tombé un peu du ciel", s'amuse Dugain.

    Lieux de tournage

    L'Echange des princesses a été tourné dans plusieurs châteaux en Belgique : au château de Beloeil, dont l’intérieur était la réplique de Versailles et au palais d’Egmont, qui abrite le ministère des Affaires Etrangères à Bruxelles. Non loin de là, en pays flamand, il y avait le château de Gaasbeek, assez représentatif de l’art flamand d’influence espagnole, où les scènes à la cour de Philippe V ont été tournées.

    Le travail avec le directeur de la photo

    Un mois avant de tourner, Marc Dugain et le directeur de la photographie Gilles Porte se sont rendus sur les décors du film où, scène après scène, le premier jouait au second les déplacements des acteurs pour voir où mettre la caméra. Pour lui exprimer ses désirs de lumière, Dugain lui a montré plusieurs tableaux, notamment un en particulier qui correspondait parfaitement à ce qu'il recherchait : un tableau d’enfant de Gainsborough. "J’adorais la lumière qui passait sur le visage de cet enfant et Gilles s’en est très bien inspiré", se souvient le cinéaste.

    Menace constante de la mort

    L'Echange des princesses s'ouvre sur la fin d’un monde, avec l’omniprésence de la mort, dans un Versailles en ruine. Pour Marc Dugain, ce rapport à la précarité a été fondamental dans son désir de faire ce film. Il raconte : "Au XVIIIème siècle, l’omniprésence des épidémies comme la peste ou la variole induisait un rapport à la vie très particulier. La probabilité n’était pas de vivre au moins jusqu’à soixante-dix ans comme aujourd’hui, mais d’être mort avant trente-cinq ans. Cette menace constante de la mort explique aussi l’importance de la religion, qui offrait un lien entre la vie éternelle et cette vie terrestre si éphémère... Quand Philippe V dit à l’infante que la vie et la mort ne sont qu’une seule et même chose, c’est un concept qui est à la base de la religion, pour rassurer les vivants face à la mort. J’avais envie de montrer cette terreur devant la prise de conscience qu’on est mortel, étape constitutive de l’enfance."

    Naissance du livre

    La spécialiste du XVIIIème siècle Chantal Thomas, qui a écrit "L'Echange des princesses" et à qui on doit "Les Adieux à la reine" (adapté au cinéma en 2013 par Benoît Jacquot), a pris connaissance de cet étonnant échange de princesses par les "Mémoires du duc de Saint-Simon" et parce que dans son roman précédent, "Le Testament d’Olympe", il était déjà question de Louis XV. Elle explique :

    "J’avais lu plusieurs biographies sur lui où il était mentionné (en passant) qu’à l’âge de onze ans on l’avait marié à la l’infante d’Espagne, Marie Anne Victoire, âgée de quatre ans. Sous l’Ancien Régime, les mariages politiques ou diplomatiques étaient courants. Ils servaient parfois à aplanir des haines anciennes entre les peuples. Le sort des princesses concernées était assez terrible car elles étaient alors des représentantes de ce passé de guerre - des sortes d’otages. Ce qui est extraordinaire dans le cas de Marie Anne Victoire et Louis XV, c’est leur jeune âge. C’est ça qui m’a marquée..."

    Une thématique actuelle

    Chantal Thomas voit cette histoire comme ayant un écho actuel par rapport au traitement des enfants dans nos sociétés. Elle développe : "Aujourd’hui, on dit partout que leur bonheur est une finalité, mais je pense que souvent les enfants continuent à être des enjeux dans une stratégie décidée par les parents, des pions dans la confusion de leurs sentiments. Les choses ne se jouent plus au niveau politique mais familial. Et aussi économique, car ce qui a été découvert dans les dernières décennies, c’est que l’enfant est un marché, une richesse de consommation à exploiter. Et si on étend le débat au-delà de notre culture, l’actualité brûlante de cette histoire est le mariage forcé, admis sur des continents entiers. On s’indigne de ces horreurs pratiquées au XVIIIème mais que dire de ce qui se passe aujourd’hui en Afrique, en Inde ou en Afghanistan pour des millions de femmes ?"

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