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Shirokuromelt
21 abonnés
356 critiques
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2,5
Publiée le 26 mars 2020
Scabreux et saupoudré d'un zeste de religion, pas de doute: c'est bien du cinéma espagnol. La réalisation est correcte, en même temps difficile de se louper sur un huis-clos... le film prend une tournure intéressante au bout d'une heure (autant dire qu'avant ça c'est un peu longuet et il ne passe pas énormément de choses mais les dialogues permettent de mainenir l'intérêt) puis se dissout et disparait comme il est venu, faute d'un réel scénario. Les satires sociales c'est bien gentil mais elles égrènent des vérités déjà connues et qui ne suffisent pas à faire un film, celui-ci manque donc de la maitrise graphique et de la vision artistique nécessaire à l'exploration en profondeur de son sujet. En somme le poème ici est bien didactique et pauvre.
Bon film dans l'ensemble traitant les inégalités dans le monde (à propos de la faim), mais aussi l'individualisme. Un jeu d'acteur bon, avec des scène tres bien réussi, et qui met très bien dans l'ambiance du film (tendu, sombre, misterieux). Le film est très intriguant, mais je trouve qu'il se perd un peu à mi-chemin, avec une accélération rapide du scénario. Une fin qui laisse sur la faim. Peut etre que le film aurait pu être plus long...
Galder Gaztelu-Urrutia réalise ici une critique au vitriole du système capitalistique dans lequel nous vivons. Sur fond d’univers dystopique & sociétal, le réalisateur nous plonge au cœur de l’horreur et plus précisément à l’intérieur de « la fosse » ("El Hoyo" en espagnol).
Une prison verticale dont les cellules se suivent et se ressemblent. A l’intérieur de chaque cellule, un univers aseptisé et glacial où deux codétenus cohabitent. Chaque niveau est relié par un trou béant par lequel passe une plateforme centrale avec de la nourriture. Comme un système pyramidal, les mieux lotis sont ceux qui se situent aux premiers niveaux car plus on descend et plus la nourriture se fait rare sur la plateforme. Sachant que l’on ne connait pas le nombre exact de niveau au sein la fosse, si les dix premiers niveaux sauront se substanter, il n’est pas sûr que les niveaux inférieurs suivants puissent se nourrir à leur faim et alors que dire des derniers niveaux qui n’auront même pas droit aux restes, si ce n’est de lécher de l’argenterie.
Une réflexion sociétale par le biais d’un huis clos vertical horrifique où il est question d’individualisme, d’inégalité et d’égoïsme, telle une allégorie du capitalisme et de l’inégale répartition des richesses (ceux des niveaux supérieurs : les privilégiés et ceux des niveaux inférieurs : les laissés-pour-compte).
Raconté comme cela, on se dit que La Plateforme (2020) est la dernière pépite Netflix à ne pas rater, sauf qu’il n’en est rien. Sous couvert de réaliser un rip-off vertical & anticapitaliste de la version horizontale qu’était Snowpiercer (2013) de Bong Joon Ho ou vertical comme l’était High-Rise (2016) de Ben Wheatley, avec un arrière-goût de déjà-vu pour le côté mise en scène et immersif, nous rappelant l’excellent Cube (1999) de Vincenzo Natali ou le court-métrage Next Floor (2008) de Denis Villeneuve, Galder Gaztelu-Urrutia peine réellement à tenir la cadence sur la toute la durée. Déjà parce que le film met un temps fou à poser les bases et à réellement rentrer dans le vif du sujet et qu’ensuite, il faudra attendre le dernier tiers du film pour pleinement rentrer dedans et adhérer au concept.
Un pamphlet sociétal très intéressant dans la forme mais pas tant dans le fond, c’est bien sur ce point là que le film bas de l’ail. Quant à sa fin très onirique et philosophique, elle risque fort d’en dérouter et d’en questionner plus d’un. Comme quoi, il ne suffit pas de s’inspirer (ou singer) ce qui a déjà été fait par le passé, pour pleinement réussir un film.
Un scénario inattendu et original. J'ai apprécié le concept et son déroulé qui nous tient en haleine et nous montre l'égoïsme et les difficultés de la société humaine. Sans être exceptionnel, j'ai passé un bon moment, distrayant.
Bon bon bon... Je reste un peu circonspect. Si le côté Cube est un peu présent, le gore sympathique et la volonté de critique sociétale intéressante, je trouve que la fin vient totalement gâcher l'ensemble... Oui... spoiler: C'est l'enfant qui est la réponse, sous-entendu, la jeunesse c'est l'avenir de notre planète tout ça ... Mouais... Je ne critique pas la volonté du message, mais juste la façon de l'amener jusqu'à nous. Dommage car il aurait pu être vraiment fantastique alors que là, il n'est que très moyen.
Avec son concept tordu, son ambiance oppressante, sa violence graphique et un scénario interprétatif, "El Hoyo" a de quoi dérouter. C'est sûr que ce long métrage espagnol ne peut plaire à tout le monde. On peut lui reprocher en effet quelques incohérences et maladresses mais l'intrigue tient plutôt bien la route. Certes, le cinéaste interroge le spectateur et ne livre pas toutes les réponses mais c'est là un des intérêt de ce genre de films. Les clefs sont là pour nous aider à comprendre et à interpréter. Malgré de légères longueurs sur la fin, l'histoire nous tient bien en haleine. Il suffit ensuite de se laisser porter par cette originalité cinématographique, d'en apprécier les subtilités. Un très bon huis clos.
Basé sur un concept fort, métaphore des inégalités sociales, "La plateforme" se rapproche du cinéma d’Andrew Niccol ou de "Cube" de Vncenzo Natali. Mais une bonne idée de départ ne fait pas forcément un bon film. Il manque des éléments pour qu’on parvienne à y croire (C’est quoi le but de la fosse ? Pourquoi s’y enfermer volontairement ?...). Pertinent dans le fond, moins dans sa narration.
Un film de genre au concept accrocheur mais qui tourne quand même un peu vite en rond et n'explore pas beaucoup plus à part une intrigue relativement violente. Ça reste un bon film dans le style attendu.
Film fable conceptuel comme l'a été "Cube", référence fondatrice et absolue du genre, "La plateforme" est une impressionnante métaphore sur le société et l'espèce humaine. C'est typiquement le genre de film qu'on ne peut que détester si on n'adhère pas au délire. Moi j'ai beaucoup aimé malgré des moments assez dégoutants et une fin pas forcément très limpide.
La plateforme est un film étrange, qui veut en définitive faire passer pleins de messages.. Je conseille tout le monde à voir une vidéo qui peut faire comprendre les messages, la morale ou encore la comparaison à la vie d'une manière générale et le capitalisme.. Parallèle très bien illustré pour le coup une fois qu'on comprend vraiment le sens du film et de ces étages... Quoi qu'il en soit on peut être déçu du film mais pas vraiment quand on le comprend aussi. Enfin voilà c'est assez gore clairement, à ne pas mettre à la vue de toutes personnes un peu sensibles ou enfants ! Mais il faut le voir, c'est très bien trouvé !
Idée de départ formidable, distribution impeccable. Cependant, pas les dernières minutes, ni même le montage. Cela voudrait faire le petit malin et finalement cela ne produit pas l'effet escompté. Boulevardducinema.com
La plateforme déchaîne les passions avec sa fin en suspens. En effet, n'attendez pas ici une réponse à toutes vos questions, le but est clairement de réfléchir et de se faire sa propre interprétation. Alors entre ceux qui n'ont rien compris et qui voulait un film brute, gore et expliqué et ceux qui aiment la réflexion, la guerre fait rage ! L'histoire est on ne peut plus basique, une prison verticale composé de deux détenus par étage, un objet personnel chacun et une plateforme qui dessert la nourriture une fois par jour. L'aspect inédit est que la nourriture est servie aux étages supérieurs et ceux du dessous mange les restes, heureusement, chaque mois les prisonniers changent d'étage ! On est bien évidemment en présence d'une sévère critique sociale, l'envie d'ascension de chaque humain mais quelqu'un est toujours au dessus de soi, on critique aisément les élites mais que ferait on à leur place... Comment est on arrivé à cet étage, quels sont nos péchés qui nous font vivre notre vie avec ses qualités et failles. Il s'agit là d'une sévère forme de critique du capitalisme mais sans apporter pour autant de meilleures solutions, à chacun de se faire son avis. On peut même pousser le raisonnement plus loin avec la religion, le purgatoire, l'enfer et la fin est ouverte à de multiples interprétations ! Le film divise, il est dur de s'en détacher et personne ne le comprendra de la même façon signe que c'est un film qui marque.
Un huis clos très anxiogène mais très bien fait. C'est une forme de purgatoire dans lequel on va par obligation ou par décision personnelle et vous met à l'isolement dans une espèce de puits de 250 étages avec à chaque fois 2 personnes par étage. Plus vous êtes bas, plus c'est un problème car la difficulté est de manger. Un monte-charge distribue la nourriture du haut vers le bas pour tous les étages.Les premiers mangent bien, les derniers n'ont plus rien. Une fois par mois, les prisonniers sont endormis et replacé à un autre étage (parfois plus haut, parfois plus bas). Le but du jeu (car ça devient un jeu), c'est tenir sur la durée. Vous comprendrez que là où n'arrive plus la nourriture, c'est le carnage. La morale est que l'individualisme prime toujours sur la collectivité. De la nourriture, il y en a pour tout le monde. Mais les premiers s’empiffrent même si on essaie de discuter. Seule la force parvient à aboutir. Mais j'ai pu lire ici et là des allusions à l'échelle sociale : désolé mais pour moi PAS DE MORALE DE L'ECHELLE SOCIALE car tout le monde est à égalité puisqu'une fois on est en haut, une fois en bas, pas d'avantage individuel dû à son rang. Et puis, Un homme va tenter une expérience pour trouver un moyen de sortir (je laisse le suspens, à voir dans le film). Au final, un film très dur, très violent mais diaboliquement bien foutu. Celui qui a pondu cette histoire est un malade mais aussi un génie. Vaut franchement le détour.
Ceux du dessus qui ch*ent sur ceux du dessous et si ils se retrouvent haut dessus par la suite, ils ferrons la même chose sur ceux du dessous. C'est une belle métaphore de notre société.