Excellente surprise que ce petit film dont l'atout majeur est un concept génial! Métaphore évidente de la société de consommation, le film agrippe le spectateur pour ne plus le relâcher! En plus d'être une satire hardcore, le film se révèle divertissant, effrayant, sanglant et ne fait jamais dans la demi-mesure! Les dialogues et le scénario sont ambitieux et bien écrits, les décors soignés, les interprétations à la hauteur et le spectateur est ahuri du début à la fin! Belle claque d'adulte, de celles qui laissent une trace!
Plateforme est un film de science-fiction intelligent et intrigant (plus qu'un film d'horreur, malgré quelques scènes un peu violentes), métaphorique et symbolisant le partage des richesses et toutes les notions qui gravitent autour comme la solidarité, l'empathie ou au contraire l'individualisme. La parabole avec Don Quichotte, livre de chevet du héros, n'est bien sûr pas anodine. Le seul regret est que la fin n'éclaircit rien et laisse trop de questions en suspens. La Plateforme aurait ainsi pu atteindre le niveau 0, celui de la perfection, mais elle restera bloquée dans les étages juste inférieurs.
Le film semble être un brouillon, un essai de version, d'élaboration, un essai de montage, malheureusement devenu définitif. L'on dirait un premier film d'étudiant en cinéma basé seul sur une idée (plutôt bonne) mais dont aucune proposition scénaristique n'apporte d'explication ne serait-ce que suggérée. C'est vous qui mâchez le travail. Nous ne sommes absolument certain de rien de ce que l'on voit. Toutes les interprétations, fabulations et leur contraire sont légitimes à quelques "niveaux" que ce soit. A vous de remplir tous les manques. Le film donne l'impression qu'à sa finalisation, des scènes ont été supprimées dans les grandes largeurs, pour quel motif : stylistique !? Loupé. Trop facile. La réponse serait probablement à chercher du côté de Netflix...
Netflix tient son premier thriller horrifique de qualité avec en prime un thème pour le moins ambitieux et lourd de sens ! "La Plateforme" ("El Hoyo" en version originale) est tout un symbole de la perversion humaine et une véritable métaphore de notre vie sociale contemporaine dénuée d'altruisme ou de compassion. Nos petits caprices auto-centrés sur nous-mêmes prennent le relai lorsque nous ne comprenons pas la situation dans laquelle nous sommes.
"El Hoyo" véhicule un message fort qui me rappelle quelque peu la philosophie de John Kramer dans "Saw". Expliquons-nous. Dans "Saw", les sujets testés sont amenés à passer une épreuve dans laquelle leur vie est en danger (Jigsaw appellera même cela un "jeu", bel euphémisme lorsqu'il s'agit de vivre ou mourir). S'ils survivent, ils ressortiront de ce test grandis avec une meilleure appréciation de la vie. On peut voir cela comme une renaissance. Dans "La Plateforme", on ne sait pas exactement pourquoi les détenus sont dans cette fosse et ce qui les a poussés à être ici mais il semblerait que ce soit pour des délits, des crimes ou même dans le cas de Goreng une volonté de "se soigner" d'un mal qui dans son cas est le tabac. Dans cette fosse, ceux qui en réchappent sont censés obtenir un certificat qui fera un peu l'objet d'une renaissance aussi dans la vraie vie, un nouveau départ. Tout comme dans "Saw", les détenus ou sujets testés doivent faire un choix : vivre ou mourir, survivre ou s’entre-tuer, s'entre-aider ou se déchirer. Nul doute que l'anarchie l'emporte du fait de la conception de cette fosse sous forme de plaque tournante. C'est un peu comme devenir riche, puis pauvre, puis à nouveau riche, etc. C'est un ascenseur émotionnel... Un peu à la façon d'une lutte des classes de Marx, nous avons une société hiérarchisée qui donne lieu à des tensions et affrontements sans pitié.
La nature de l'homme est aussi représentée avec l'objet ramené dans la fosse par les détenus. 90% d'entre eux choisissent des armes blanches... tout cela confirme le fait que l'on ait affaire à une majorité de criminels. C'est la prison 2.0.
spoiler: La fin peut être décevante pour certains mais un peu à la façon du film "Les Misérables" de Ladj Ly ou "Martyrs" de Pascal Laugier, orienter les propos du film vers une grande et belle réponse finale serait prétentieux. Nul ne peut prédire, libre à nous d'interpréter.
Est ce normal qui je n'ai pas compris la chute finale? Le thème abordé promettait une histoire intéressante du partage. Perdue avec de message et le message finale. Pas de rythme.
Super pitch , Super acteurs , Bonne trame et avancée de l’histoire . Dommage pas assez psychologique à part le fait qu’avoir faim nous met dans un état animal et qu’il n’y a pas de fin ni d’explications .
Un film haletant et deroutant! Une satire sociale extremement bien ficelée. Une illustration dénoncant l’attitude égoïste et animale de chacun dans notre société. Dans un monde où la loi du plus fort règne, le réalisateur fait un parallèle entre les plus riches de notre société et ceux du haut de la tour. Ici, la nourriture peut être comparée à l’argent, où seul les restes des plus aisés parviennent aux plus démunis. Une metaphore de la vie. Du jour au lendemain, un riche peut tout perdre...et inversement.
Woahw, quelles claque ! Il fallait la trouver l'histoire, alors là chapeau ! Sombre et lugubre, The plateforme sort tout droit d'un univers carcérale futuriste carrément flippant et déconcertant. Alors qu'à l'étage, des cuisiniers hors pairs préparent chaque jours les plats les plus fins et les plus gourmets, une prison enfoncée dans le sol accueille deux prisonniers par étage qui recevront cette plateforme de mets fins quelques minutes avant qu'elle descende à l'étage du dessous. Ingénieux, libérant les instincts humains les plus bas pour se nourrir, cette prison possède plus de 150 étages..Le film est extra, bien dosé, entre moralité et cruauté, c'est un scénario fabuleux. Dommage que la fin n'est pas finie !!! Sabotaaage !
Dans la lignée du cultissime Cube, un thriller horrifique de pur génie. Ambiance claustrophobique, montée psychologique puissante et malsaine, final philosophique qui laisse plusieurs interprétations possibles. L’interprétation est juste et l’ensemble est anxiogène et efficace. Propre.
De base , l'histoire du film est bien , un peut trop trash pour un film de morale . En revenche la fin n'est vraiment pas terrible ! En allant voir apres le film l'explication de la fin on se rend compte que la fin est plutôt cohérente, le problème s'est que dans un film on est pas censer aller chercher l'explication sur internet , la fin aurait du être plus explicite . Cependant le message est interessant et est bien représentatif de la société actuelle.
Ames sensibles s'abstenir ! Un huis clos dans la veine de CUBE, dérangeant, oppressant mais captivant. Le pitch est dingue, le traitement brillant et la conclusion laisse place à l'interprétation. Brillant !
Ce « Cube » version ibérique en surprendra plus d’un avec sa critique de la société actuelle : si les plus riches apprenaient à partager, le monde irait beaucoup mieux et ça passe donc par la jeunesse, notre espoir pour un futur meilleur ! Outre ce message de la plus haute importance, c’est bien joué, anxiogène à souhait et assez imprévisible jusqu’à un final énigmatique que chacun interprétera comme il le voudra. Deux choses sont sûres néanmoins : ce long-métrage fera réfléchir et surtout, pas besoin d’un gros budget pour faire un bon film de genre !