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    Lola et ses frères
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Lola et ses frères" et de son tournage !

    Et de 4 !

    Lola et ses frères est le quatrième long métrage réalisé par Jean-Paul Rouve après Sans arme, ni haine, ni violence (2008), Quand je serai petit (2012) et Les Souvenirs (2015). Il s'agit également du deuxième film qu'il a écrit avec David Foenkinos après Les Souvenirs.

    Naissance du projet

    Si Les Souvenirs était une adaptation, Lola et ses frères est un scénario original. Juste après la sortie de sa précédente réalisation, Jean-Paul Rouve est parti, en compagnie de David Foenkinos, pendant quelques jours à Bruxelles. Les deux hommes ne voulaient ni être à Paris, ni au soleil. Ils ont préféré passer du temps dans la capitale belge, davantage propice à la rédaction d'une histoire centrée sur la "vraie vie" selon eux. Rouve se rappelle :

    "En Belgique, nous avons commencé à parler de petites choses que nous avions en boîte chacun de notre côté. Des fragments de vie que nous offrent les gens qu’on croise… Des traits de caractères de personnes que nous connaissons tous les deux. Avec David, nous n’appliquons absolument pas les règles classiques de l’écriture d’un scénario : rien ne se fait dans la continuité. On écrit, on écrit et puis on change, on coupe et à la fin, le script est nourri de scènes qui n’existent plus. Assez vite, nous sommes partis sur le thème des rapports entre frère et soeur. C’est un sujet qui m’intéresse. Nous avons commencé à écrire des personnages en leur inventant leurs vies, en détaillant beaucoup les choses. Je crois que la première version du scénario devait faire 150 pages ! Au bout du compte, nous nous sommes rendus compte que le thème principal du film s’imposait de lui-même, que nous n’avions en fait rien décidé. Au final, le scénario de « Lola et ses frères » parlait certes des relations entre deux frères et une soeur mais surtout de ce que les enfants, existant pour Pierre, désiré pour Lola et moins désiré pour Benoit, apportent ou n’apportent pas à leurs parents et des liens entre les générations…"

    Moments quasi surréalistes

    Lola et ses frères aborde des thèmes assez rudes comme le chômage, le deuil ou la solitude. Jean-Paul Rouve et David Foenkinos ont toutefois voulu les parsemer de petits moments quasi surréalistes (comme le personnage du vieux monsieur dans le cimetière). Rouve précise : "C‘est la marque de David Foenkinos ! C’est une poésie que j’aime beaucoup. Il a souvent des idées de personnages un peu « à côté », comme le pompiste dans « Les souvenirs » mais qui sont quand même dans la vie. Je les considère comme des repères, des parenthèses enchantées, sorte de philosophes du quotidien… Ce sont des personnages que nous traitons souvent sous le trait de l’humour car ça les rend réels."

    Retrouvailles

    Avec Lola et ses frèresJean-Paul Rouve collabore une fois de plus avec le directeur de la photographie Christophe Offenstein. Les deux hommes se connaissent depuis l’époque de Julie Lescaut où Rouve jouait le rôle d’un brigadier et Offenstein officiait en tant que technicien.

    Casting de Ludivine Sagnier

    Pour le rôle de Lola, Ludivine Sagnier a dû passer des essais (Jean-Paul Rouve a vu beaucoup d'actrices pour ce personnage). La comédienne se rappelle : "J’arrive face à Jean-Paul pour jouer ma scène, lui dans le rôle de Zoher, (joué dans le film par Ramzy Bédia) et moi bien sûr dans celui de Lola, en présence de la directrice de casting du film et de son assistant. Jean-Paul me prévient qu’à la fin, nous allons partir un peu en improvisation. La scène se termine, il me balance une énorme vanne à laquelle je réponds et nous partons dans un ping-pong sans nous arrêter. Là je me rends compte que Jean-Paul est vraiment un orfèvre du bon mot et nous passons un moment très agréable, jusqu’au moment où il demande de couper en se retournant vers sa directrice de casting. Et là, nous nous rendons compte qu’elle est en train d’éventer son assistant qui a fait un malaise vagal pendant que nous jouions. Cela faisait 3 minutes qu’il était tombé et qu’il ne nous filmait plus ! Evidemment nous ne nous étions aperçus de rien, tant nous étions connectés dans le jeu et l’échange… C’est à ce moment-là que j’ai eu le plus envie de faire le film. Je ne voulais pas passer à côté d’un mec qui me faisait à ce point oublier que j’étais en train de jouer…"

    Thématiques récurrentes

    Lorsque l'on se penche sur les films que Jean-Paul Rouve a réalisés, en mettant peut-être de côté Sans arme, ni haine, ni violence, on se rend compte qu’ils abordent toujours les problématiques de la transmission, de la famille et des relations entre générations. Le metteur en scène confie : "Il est clair que ça me travaille ! D’ailleurs, c’est David qui a pensé à moi pour adapter Les Souvenirs au cinéma. Il avait vu Quand je serai petit mon deuxième film et il voulait me rencontrer parce qu’il trouvait que mon cinéma avait beaucoup de points communs avec sa littérature. Quand j’ai lu Les souvenirs, j’y ai retrouvé des situations qui étaient dans Quand j’étais petit. Vous savez, ces moments que j’adore dans la vie, où il ne se passe rien mais où se produit l’essentiel, comme les discussions à la terrasse d’un café… La transmission, le temps qui passe, montrer que dans la vie, chacun fait un peu ce qu’il peut. J’adore observer l’être humain sous cet axe-là ! Avec David, nous aimons beaucoup écrire des personnages qui mentent. Alors attention : ce sont des petits mensonges, ceux que nous pratiquons tous au quotidien. C’est un sujet passionnant et je le trouve indémodable au cinéma."

    Dans la peau de Pierre

    Jean-Paul Rouve et José Garcia s'étaient déjà côtoyés sur les trois premiers Madagascar. Tous les deux oeuvraient en tant que doubleur sur ces films d'animation très lucratifs. Le second explique qu'il n'a pas voulu enlaidir son personnage de Pierre, qui apparaît déjà fatigué, un peu lourd et grisonnant : "Pierre est un type simple, qui ne fait pas beaucoup d’efforts avec les autres mais c’est aussi un père et un homme qui vit une relation avec une jolie femme, (jouée par Philippine Leroy-Beaulieu), donc il fallait aussi qu’il dégage une sorte de séduction. Le souci, c’est que c’est un homme très pudique, qui s’est laissé bouffer par la vie. Il fait partie de ces gens qui ont beaucoup de tendresse dans le regard mais qui ne sont pas du tout tactiles… Les personnages joués par Ludivine et Jean-Paul sont sans doute plus touchants moi je suis une sorte de menhir ! Il n’y a qu’à la fin où je commence un peu à m’ouvrir au reste du monde, à respirer en retrouvant l’espoir… Mais vous savez, il y en a plein des gars comme ça dans la vie. Dans le costume, il fallait aussi lui trouver quelque chose qui soit un tant soit peu séduisant pour ne pas le montrer complètement perdu ou à l’abandon. Pour moi, Pierre n’est pas un homme qui se laisse aller, il est juste figé, comme un gros caillou, (une pierre justement), difficile à bouger…"

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