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Félix MASSON
19 abonnés
110 critiques
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4,0
Publiée le 14 mai 2023
C'est un film très dérangeant, devant lequel on n'est jamais à l'aise. La caméra à l'épaule constante, le filtre sépia, les interludes musicaux qui détonnent énormément vont illustrer ce drame qui dure 2h20. Une histoire misérabiliste, grossièrement sévère et acharnée contre cette pauvre Selma. Le film pointe avec plusieurs doigts ce destin tragique et ces institutions, ce monde qui l'a elle même pointée du doigt. Elle n'est pas très maline il faut le dire alors à qui la faute ? Est ce qu'il y avait vraiment besoin d'un coupable ? D'une punition ? On subit nous même ce film comme l'illustration de ce qu'on pourrait subir, ce qu'elle subit ou qu'on pourrait penser qu'elle devrait subir. Oui la troisième partie est trop longue, un jugement est toujours trop long ! Un film déroutant donc qu'il est important de questionner même si il reste assez peu accessible.
Palme d’Or au Festival de Cannes en 2000, Dancer in the dark a marqué une étape remarquable dans la carrière de Lars von Trier, enfant terrible du cinéma européen. S’éloignant des règles établies par lui-même dans son fameux Dogme95, tout en restant fidèle à certains de ses principes, le film est un objet étonnant. Filmé caméra à l’épaule, dans une lumière d’aspect très brute, ce mélodrame porté par un casting international (Björk, Catherine Deneuve, David Morse, Peter Stormare, Jean-Marc Barr…) se mue régulièrement en comédie musicale, seule passion de l’héroïne, une ouvrière immigrée en train de devenir aveugle et qui, dans les États-Unis des années 60, ne compte pas ses heures à l’usine afin d’offrir à son fils l’opération chirurgicale qui le sauvera. Après une première partie plus douce, Dancer in the dark bascule dans le drame, multipliant les séquences brutales et malaisantes qui mettent en lumière la noirceur de l’âme humaine autant qu’un rêve américain qui s'avère illusoire. Une proposition radicale, inédite et franchement marquante.
Ce n'est pas le meilleur Lars Von Trier , loin de là !! Pourtant le thème était intéressant mais ce ne peut même pas être un plaidoyer contre la peine de mort car l'innocente ne veut pas se défendre! Bien sûr, la fin est très dure à voir et très émouvante mais le film aurait gagné en profondeur avec une vraie défense. Du coup, on n'y croit pas !😥 Dommage
Mon film mouchoirs par excellence. J'ai beau le voir et le revoir, je le redécouvre chaque fois avec émotion. Le contraste entre les scènes lyriques et celles d'une brutalité inouie vous pulvérise le coeur. Un OVNI. Un chef d'oeuvre.
Une idée vraiment originale que d’associer, par alternance, le mélodrame le plus sombre à des moments de comédie musicale. Ces derniers constituant, en cohérence avec l’admiration sans bornes voué par Selma (Björk impressionnante dans ce rôle) à ce genre, des échappatoires imaginaires et momentanées à la réalité qui l’oppresse. Le rythme et l’intérêt de ces moments réside dans la vivacité du découpage cinématographique et l’alternance des plans, bien plus que dans la chorégraphie proprement dite. On est en tout cas assez loin des préceptes du « dogme » prôné quelques années plus tôt par le réalisateur. Quant au terrible drame raconté, encore celui d’un calvaire féminin, il est peut-être excessivement mélo, et Lars Von Trier, ce qui sera l’une des caractéristiques de son cinéma, n’épargne pas le spectateur, certains moments touchant l’insoutenable ; mais n’est-ce pas justifié quand on montre la peine de mort ? Un grand film, qui a valu à son inclassable auteur une palme d’or Cannoise, qu’il aurait vraiment méritée à mon avis avec « Breaking the Waves » et « Melancholia ».
Dancer in the Dark est une immense Œuvre d'Art !De celle qui vos surine le bide, puise la douleur du fond de nos entrailles et recrache le venin. La plaie reste néanmoins ouverte et ne cicatrise jamais totalement.
Lars Von Trier ne se cache pas de ses attraits pour la violence, il ne la dissimule pas derrière un quelconque appareillage mais décide de l'exprimer dans sa texture radicale mais que je trouve très juste. Ce moyen d'action crève encore un peu plus les notions en la matière et capte les émotions aux firmaments. Comme Selma, on tente de s'évadé, mais on nous retiens, de quelle façon ...
Autant poursuivre à son évocation, Selma est belle et bien l'un des personnages les plus fascinants qui m'ai été donné de voir dans un long métrage de cinéma. Son parcours dans un premier temps donne un caractère émérite entre rudesse et soupçon de joie ( voir son fils faire du vélo en est un très belle exemple ) même si l'on comprend que tout cela ne durera pas. La suite est un crève cœur, Lars Von Trier se charge d'en restitué la moindre miette de ce calvaire, c'est toutefois Bjork qui en a la teneur et la beauté sans pareil ! Jamais je n'oublierai ses chants / danses venant contrecarré ses turpitudes affreuses. J'insiste, jamais !
Peter Stormare, Catherine Deneuve, David Morse et compagnie mérite eux aussi une pluie d'éloge, le cœur n'y est pas toutefois.
Je ne reste qu'en surface, pas d'analyse, rien qu'une transparence de cette émotion difficile et abrupte à cet instant ...
Immense succès lors de sa présentation au Festival de Cannes en 2002, je me devais de regarder «Dancer in the Dark». Que dire à la fin de la projection : Lars Von Trier a réussi un véritable tour. En effet, avec ce film le si controversé réalisateur autrichien réinvente le genre de la comédie musicale en bousculant tout les codes. Car dans «Dancer in the Dark» nous sommes très loin de ce que nous pouvons connaître du genre et de ce que nous as donner à voir Hollywood. Ici pas de décors en studios, seulement des paysages grandioses, une vie paysanne difficile et une caméra qui certes tourbillonne autour du personnage de Selma incarner avec brio par la chanteuse norvégienne Björk qui est ensorcelante et époustouflante, mais surtout emporte tout sur son passage. Il y a même dans cette comédie musicale dont les chansons sont toute et uniquement chanter par Björk (comme une voie intérieur) un aspect presque documentaire que ce soit dans la photographie, le montage ou encore les mouvements de caméra. C’est au début assez perturbant mais finalement c’est ce qui fait la virtuosité de cette ovni si particulier inclassable chez ce cinéaste et pourtant tout à fait à propos.
Comme souvent chez Von Trier : les personnages principaux sont des femmes. Pour le coup nous avons ici deux héroïnes pour le prix d’une et quelles héroïnes. Magnifiquement écrite et pleine de nuances, elles sont superbement interprèter par deux comédiennes au sommet de leurs arts. D’un côté, l’expérimenter Catherine Deneuve qui est toujours aussi impeccable, précise et rayonnante – figure de la comédie musicale chez nous – et d’un autre la débutante Björk qui emporte tout sur son passage. Elle est bouleversante de bout en bout, et apporte de la fraîcheur et beaucoup de sensibilité dans ce qui aurait pu être une œuvre si lambda. Les chansons sont géniales surtout «I’ve Seen It All» et «New World». Non franchement, tout est quasi parfait et c’est peu de dire que «Dancer in the Dark» est proche de la perfection. Un pure chef d’œuvre, une fable grandiose.
Récompensé de la palme d'or et du prix d'interprétation féminine lors du festival de Cannes 2000, Dancer in the Dark est une comédie musicale dramatique réalisée par Lars Von Trier. Bien qu'ayant déjà renié les principes du Dogme95, le réalisateur fait le choix de tourner son film de manière très dépouillée, donnant un air presque documentaire à l'œuvre. Le film brille avant tout par son actrice principale, Björk, alors que cette dernière a très longtemps refusé le rôle. Elle parvient à insuffler une puissance et une candeur folles à son personnage, qui nous bouleverse tout au long du film. Un très grand film, qui ne manquera pas de vous transpercer le cœur.
Quelle splendeur et quelle tragédie en musique d'une interprétation forte et passionnée. Il y a d'abord l'intimité de son bonheur qu'elle contient tout au long du film. La musique qui l'habite. Et puis le drame bouleversant et renversant dans sa profonde douleur. Les musiques sont comme des bulles d'air et sont euphoriques dans leur austérité délirante. Je suis totalement tombé en admiration lors de sa sortie et de le revoir maintenant a été encore plus fort.
Un film que j’ai revu récemment et qui m’a mis la même claque. Le casting est exceptionnel, l’histoire à la fois simple et incroyablement maîtrisée émotionnellement. Je ne suis pas devenu fan du réalisateur mais sur ce film, je mets 5 étoiles !
Le film le plus désespérant de toute ma vie. Pourquoi ??? Mais pourquoi un tel scénario qui vous abîme le cœur et l'âme ??? Le monde n'est-il pas assez désespérant sans en rajouter par une fiction accablante et qui vous laisse inutilement malheureux ?
J'avais vu ce film sur grand écran à sa sortie et j'en avais gardé le souvenir d'un chef-d'oeuvre. Mais je ne savais plus pourquoi car j'avais oublié l'histoire. Heureusement car sans ça je n'aurais pas voulu le revoir ce soir à la télé. C'est le plus terrible réquisitoire contre la peine de mort que j'aie jamais vu ! Une tragédie plutôt qu'une comédie musicale. Avec la voix et le charisme extraordinaire de Björk on ne peut s'empêcher d'être en empathie et de souffrir avec elle du début à la fin.
Un chef-d'oeuvre, une experience unique. C'est un film parsemé de scenes de comédies musicales, interprétées et chantées par la magnifique voix de Björk, ce qui nous fait oublier, pendant quelques instant, la monstruosité du drame pour ensuite revenir soudainement à la dure réalité des faits. Björk fusionne,selon moi, extrêmement bien avec son personnage, ce qui la rend d'autant plus attachante. Finalement, nous sommes laissés avec cette fin, coupée d' un silence mortel qui ne laisse personne indifférent. Cependant quand j'ai appris les pratiques inhumaines que Lars Von Trier faisait subir à Björk pour que celle-ci s'imprègne et soit dans le même état emotionel que son personnage, cela me retire en grande partie la saveur du film et détruit tout les efforts de réalisation. Selon moi, le cinéma n'est plus lorsqu'on ne sait pas differencier la vie des acteurs dans un film de leur vie réelle, au contraire, ce qui fait tous le talent de ces personnes c'est de pouvoir se comporter durant un moment dans une vie qui n'est pas la leur.
Je n'ai rien compris à ce film : pourquoi est-ce chanté, quel est l'intérêt ? Björk tire son épingle du jeu mais Catherine Deneuve n'est absolument pas crédible en ouvrière (laissez-moi rire !) J'ai trouvé que le film ratait sa portée sociale, quel dommage.
Dans ce film, deux mondes se rencontrent : la réalité et le monde musical de Selma. Ces deux mondes sont séparés par l’étalonnage. La réalité, plus terne, est teintée de sépia, alors que les moments musicaux sont dans une couleur plus vive. Le passage d’un monde à l’autre est pris en charge par le son. En effet, ce sont des sons diégétiques qui deviennent musicaux, ce qui rend la transition graduelle. Ce jeu de transition doux au départ, va devenir de plus en plus violent, suivant les événements de la vie de Selma. Le rôle de la musique est ce qui rend ce film unique. Il est aussi unique de voir que seule Selma participe réellement à la comédie musicale, « it’s [her] musical ». Les autres y participent, comme vous pourrez le voir, mais seulement dans son monde onirique. Si le film est excessivement bien construit, j’ai personnellement un peu de mal avec la voix de Björk. En effet, cette voix éraillée n’est pas ce que j’aime écouter. Cependant, elle correspond au personnage de Selma. Je n’irai personnellement pas écouter l’album du film, mais ce film vaut la peine d’être vu.