Derniers Avis : The Guilty - Page 6

Un film qui aurait dû être un livre audio au plus. L'agent de police Asger qui travaille au centre d'appels d'urgence de la police reçoit un appel téléphonique d'une femme qui est prise en otage par son mari. Elle fait semblant d'appeler sa fille et les jeux du chat et de la souris commencent. Malheureusement le film manque de fondement logique. Le flic se retire seul dans une pièce sombre du bureau et essaie de résoudre le crime en tant que loup solitaire créant une tension sombre. Pendant ce temps ses collègues d'une pièce au loin n'ont aucune idée de ce qu'il fait. L'acteur principal (policier) n'a aucun charisme et ses actions n'ont aucun sens. Il gâche totalement toute la situation et se comporte de façon totalement irresponsable. Le film a une tournure ennuyeuse et rien ne se passe vraiment. Il n'était pas non plus nécessaire de faire un film à partir de cette histoire. Le réalisateur tout droit sorti de l'école de cinéma essaie d'être intelligent d'une manière boiteuse américaine et l'histoire est tout simplement horrible. Ceci est un excellent exemple d'un film surévalué qui s'efforcent de paraître génial et brillant quand c'est vraiment simple et a été vu 100 fois auparavant dans diverses productions hollywoodiennes. C'est un budget faible et cela se voit tout au long. Cette histoire avait tellement de potentiel d'être émotionnellement fascinante. Pour vous faire sanglote crier et serrer les poings en réagissant aux événements à l'écran. Il n'y a rien d'autre dans ce film qu'une personne assise au téléphone en permanence. Mais à la place tout ce à quoi je pouvais penser était "N'ont-ils pas de protocoles spéciaux pour gérer des situations comme ça ?". Les films américains nous ont appris à nous attendre à une coordination presque inhumaine des forces spéciales dans des situations d'urgence comme celle-ci de l'escalade de l'événement à une équipe correctement formée en un clin d'œil à une coopération multicouche en temps réel entre diverses unités pour conduire la situation à l'issue la moins dangereuse possible. The Guilty, cependant raconte une histoire à peine crédible d'un policier mis au travail lors d'un procès qui doit faire face à un crime grave littéralement seul pataugeant dans la bureaucratie et l'indifférence de personnes qui peuvent recevoir un appel au sujet d'une situation potentiellement mortelle. Et même le protagoniste super-responsable agit comme un super-héros devenu fou brisant les choses en morceaux dans une rage impuissante. L'histoire du film a plusieurs niveaux secondaires qui donnent à l'intrigue une tournure plutôt inattendue vers la fin. C'est un excellent moyen de pimenter l'écriture et cela pourrait faire toute la différence dans d'autres circonstances. Mais pour The Guilty cela ne fait que frotter plus de sel dans la plaie montrant que le suspense transformé en déception aigre ne peut pas être transformé en quelque chose de saisissant simplement en ajoutant des détails plus choquants. C'est peut-être la pure réalité de la vie danoise. Peut-être que leurs services communautaires fonctionnent comme ça. Dans ce cas toutes les cotes de qualité de vie doivent être terriblement truquées. Sinon la seule véritable culpabilité de The Guilty est d'essayer d'être dramatiquement artistique mais de ne pas être réaliste et crédible. The Guilty est film ennuyeux et prétentieux...

Multi-récompensé dans des festivals spécialisés à travers toute l'Europe mais aussi à Sundance, "The Gulity" s'est taillé une réputation plus que flatteuse auprès de la critique française qui ne tarit pas d'éloges sur le jeune metteur en scène danois Gustav Möller ainsi qu'à propos de son acteur principal Jakob Cedregen qui spoiler: occupe quasiment seul l'écran durant presque 1h30.
Le pari d'installer un suspense dans le huis clos de la salle du centre d'appels d'urgence de la police de Copenhague (le 112) était plutôt osé. Asger Holm (Jakob Cedregen), un inspecteur placé provisoirement en base arrière en attendant son passage devant une commission devant se tenir le lendemain pour décider de ses capacités à œuvrer sur le terrain doit montrer durant ce stage-test, sa capacité à s'intégrer dans un processus d'action très compartimenté qui ne lui laisse que peu d'initiatives. spoiler: Très impliqué, il ne peut se résoudre à ce rôle de répartiteur qui lui intime d'orienter l'appel vers le bon service en fournissant le maximum d'informations qu'il aura pu recueillir de son interlocuteur puis de s'effacer dans un souci d'efficacité pouvant être vécu comme frustrant . On comprend assez vite que l'on ne quittera jamais la salle où se trouve Asger ni d'ailleurs son visage
, scruté en permanence par la caméra de Möller. Le procédé tout d'abord surprend avant d'intriguer puis d'intéresser pour enfin montrer ses limites narratives sur la longueur à cause des invraisemblances qu'il oblige à admettre. Le procédé est certes original et plutôt bien manié par le jeune Gustav Möller mais les plus anciens finiront par se dire qu'il serait plus efficace sur un court-métrage de vingt à trente minutes comme le faisait si bien Alfred Hitchcock dans sa fameuse série télévisée "Hitchcock présente". C'est donc la dimension psychologique du film qui retient l'attention, poussant le spectateur à se demander ce que sa hiérarchie peut bien reprocher à Asger qui certes parait de prime abord un flic de haute volée à la perspicacité redoutable mais dont on s'aperçoit qu'elle n'est pas accompagnée du recul nécessaire permettant de bien peser les conséquences de chacunes des actions qu'il génère . C'est incontestablement la grande réussite du film d'interroger sur le processus de décision qui guide les enquêtes de police. Au final "The guilty" s'avère être un film très prometteur mais crier au génie parait sans doute un peu prématuré.

Une petite pépite venue tout droit du Danemark ! Tout comme le cinéma espagnol qui innove et gagne du terrain depuis ces dernières années, le cinéma danois nous offre parfois quelques films relativement efficaces. The Guilty, nous aimante de sa noirceur dès les 5 premières minutes. La mise en scène nous offre une tension qui ne redescend jamais, et offre aux spectateurs un huis-clos haletant. Un scénario intelligemment porté à l'écran par un jeune réalisateur prometteur. Un très bon thriller.

Légèrement sûr-noté selon moi. Ce film est bien mais il n'est pas fantastique non plus. Le scénario nous tient en haleine assez longtemps. L'acteur est bon. Mais ce n'est pas le film du siècle !

Les cinéastes français gavés de subventions (avances sur recette rarement remboursées) qui alignent daube sur daube feraient bien de regarder ce film. Un décor, un homme au téléphone.
Et un suspens formidable, avec même des rebondissements inattendus !
L'acteur principal (et quasi unique) est remarquable.

Je suis mitigé sur ce film. En effet la 1ère heure, on voit juste un agent de la police répondre à des appels dans une salle, je ne suis pas fan des huis clos et le fait de rester scotché sur l'interlocuteur pendant quasiment tout le film m'as ennuyé. Mais d'un autre côté l'appel de la femme kidnappée est intéressant et nous tient en haleine, on se demande ce qu'il va se passer on prends la place du standardiste et on essaye d'imaginer ce qu'on ferait à sa place. Cependant le dénouement prends du temps à arriver, et on est agréablement surpris par celui-ci avec un magnifique retournement de situation.

J'ai un gros soucis avec ce film. Si on note le suspens et l'interprétation, on peut mettre des notes élevées. Côté réalisme, on peut retrouver un centre d'appel d'urgence. Ensuite ce qui part complètement en cacahuètes. Un centre d'appel de la Police est l'un des postes à responsabilité les plus élevés de cette institution. Cela fait même partie du commandement. Donc ce n'est pas un placard pour des personnes fragilisées par des interventions de terrain qui ont foiré. Et encore moins comme ce qui est présenté dans le film. L'opérateur du film brille par son incompétence. Il entre dans l'illégalité, est un danger pour les victimes. Donc le film n'est absolument pas credible. Il reste l'interprétation et le suspens. Le reste est bidon.

Avec seulement deux personnages principaux à l'écran - un policier et un téléphone - "The Guilty" fait dans l'économie de moyens mais peut compter sur un formidable scénario. Le film témoigne de la difficulté à gérer une situation à distance, de la confrontation de deux paroles contradictoires, et joue habilement sur les faux semblants, les avis préconçus... Le tout porté par un personnage de flic mis au placard, prêt à tout pour se racheter une conduite. Un film d'une grande maîtrise, un coup de maître !

Thriller intense avec économie de moyen. The Guilty est un véritable tour de force. Nous sommes recentrés sur ce répartiteur d'appels d'urgence, que l'on comprend très vite contre son gré. Tout va se passer dans ce face à face avec le téléphone, une sombre histoire qui va suivre dans cette soirée. Notion complexe de mise en scène pour ce jeune cinéaste danois - Gustav Möller - qui s'inflige un huit clos. La dose de stress qui enferme ce personnage dans une spirale nerveuse est le corps du film. Techniquement irréprochable, c'est notre imaginaire qui doit retracer les situations. Un point de vu original qui l'est bon de mettre en avant.

Bien, un bon film, mais j'ai préféré "phone game" sans le même genre.. Finalement je préfère voir qui il y a derrière le téléphone. Au final on pourrai dire c'est un exercice de style pour le côté psychologique du personnage et tout.. Mais moi j'ai adhéré,mais pas complètement.

Par son manque de tension évident qui délaisse l'intérêt du récit, The Guilty en devient des plus banal.

J’ai beaucoup aimé le concept de ce film Danois. Tout se passe dans la salle où le policier décroche le téléphone. C’est donc à travers l’audio qu’on vivra les scènes de tensions. Cela fera jouer notre imagination un peu comme dans un livre. Chacun aura sa propre vision de tout ce qui est décrit à l’écran. Ce système permet de maintenir une tension qui sera de plus en plus palpable. Un moment la lassitude de ne pas voir ce qu’il se passe pourrait vous faire décrocher, mais le scénario nous réserve des rebondissements bien sentis. Il faut dire qu’on est suspendu à ce que va faire l’excellent Jakob Cedergren. J’ai été impressionné par son jeu tellement juste. Le conflit qu’il gère entre ses déboires et sa volonté, voire acharnement, à sauver la victime sont poignants. Il mène donc d’une main de maitre ce Thriller qui vous fera vibrer. THE GUILTY est donc LA surprise Scandinave de cet été.

Un thriller danois d'une qualité irréprochable sur les épaules d'un seul acteur jakob Cedergren dans un huit clos étouffant, sur un scénario bien construit qui se révèle petit à petit revelant des secrets, une réalisation maligne. comme quoi avec presque rien on peut faire grand.

Comment faire un bon thriller sans beaucoup de budget? Et bien voilà! Un scénario prenant, haletant avec un dénouement final inattendu. La mise est très original mais pas moins efficace pour autant!

Le thriller téléphonique est devenu un genre en soi, avec en point d'orgue des réussites telles que Phone Game ou Buried. The Guilty s'inscrit dans une démarche similaire : un huis-clos, un téléphone, une situation d'urgence.
Respectant trois unités (temps, lieu, action), le film narre le service d'un agent au standard de police. Et cette nuit va être longue pour lui...et haletante pour nous. Le réalisateur Gustav Möller et donne le tempo sans attendre. Les plans sont souvent fixes, le montage serré et l'oppression grimpe à mesure que les évènements poussent Asger à l'isolement.
C'est l'une des brillantes idées de The Guilty, se servir de l'espace pour traduire l'état émotionnel de son héros. Minimaliste et asphyxiante, la mise en scène utilise les outils les plus rudimentaires pour créer le suspense : les sons, les voix et le hors-champ. C'est déjà bien suffisant pour prendre Asger (et le spectateur) au piège.
Cela fonctionne également grâce au talent impressionnant de Jakob Cedergren, qui fait passer une foule de sentiments sans jamais tomber dans le surjeu. Petit à petit, le film retire les oripeaux recouvrant son héros pour le mettre face à sa ligne de conduite. Tout en interrogeant le public sur sa capacité de discernement face aux informations dont il dispose.
Ce qui déjà plus que bien pour un thriller, et suffit à faire de The Guilty un nouveau modèle dans son genre.