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    Emmett Till
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    55 critiques spectateurs

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    Flower 0478
    Flower 0478

    39 abonnés 187 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 février 2023
    Très beaux combats de cette grande Dame qui c'est battu pour les droit civiques puis grâce à son combat la loi contre le lynchage à été adopté histoire très émouvante d'ailleurs j'ai pleurer à plusieurs reprises je vous conseille ce beaux biopic de cette grande Dame.
    Jean-Christophe M
    Jean-Christophe M

    12 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 février 2023
    Waouh . Quelle claque ! Actrice extraordinaire, histoire incroyable, ce film fera date, comme la couleur pourpre
    TUPINIER Olivier
    TUPINIER Olivier

    3 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2023
    J'ai vu ce film en projection test en juillet 2022 à Paris. Il était diffusé pour la première fois sur grand écran. C'est étrange comme cela rend un film plus intense. Car celui-ci l'est.
    Sans spolier le film, on ne peut nier sa valeur historique et humaine. La condition des noirs aux États-Unis ne nous est pas familière. On y apprend qu'elle n'était pas la même au Nord et au Sud. On passe de l'injustice supportable à une abomination. Gare à celui qui ne s'adapte pas.
    Allez le voir, vous apprendrez ce que c'est que la.ségrégation raciale dans le Sud des États-Unis. Vous y découvrirez aussi la douleur d'une mère.
    Jorik V
    Jorik V

    1 197 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 octobre 2022
    Voici le second film de la réalisatrice nigériane Chinonye Chukwu après « Clemency », un film sur le couloir de la mort aux Etats-Unis porté par Alfre Woodward en directrice de prison et qui montrait les répercussions d’une telle responsabilité sur la vie personnelle et privée. Sorti en salles au Québec et directement en streaming en France, c’est peu dire que ce premier film ne nous avait pas emballés, la faute à sa monotonie et une froideur émotionnelle rebutante. Difficile de croire que la personne qui a mis en scène ce magnifique et poignant « Till » soit la même. Car ici, le curseur de l’émotion est à son paroxysme et il est vraiment difficile de retenir ses larmes devant cette abominable histoire vraie, symptomatique du racisme extrême ayant cours dans les États du Sud par le passé. Et encore maintenant partout, comme le montre les actualités tous les jours. Une œuvre qui s’avère donc nécessaire, comme une piqûre de rappel concernant des droits élémentaires sans lesquels ce terrible racisme ordinaire et vénéneux pourrait encore accoucher de telles atrocités.

    Totalement à l’opposé de son précédent film donc, Chukwu choisit de laisser passer toute l’étendue de la charge émotionnelle d’un tel drame sur son spectateur. Si, parfois, la très belle musique est peut-être un peu envahissante et que « Till » glisse presque dans l’excès de pathos, il se retient toujours au bon moment. Et le script du long-métrage a le bon goût d’éviter un voyeurisme mal placé et une certaine complaisance dans la violence. En effet, du fameux lynchage à l’origine de ce tragique fait divers, on ne verra rien. La cinéaste préfère montrer les aberrants faits dont il est l’absurde conséquence et surtout la découverte du corps d’un fils par sa mère, un corps proprement méconnaissable. Et à la faveur d’une mise en scène pudique, sobre mais efficace, grâce à un plan confectionné de manière fine et intelligente, on prend conscience de l’horreur de ce que ce jeune adolescent a subi. Remarquable. Tout comme le reste de cette œuvre puissante, réalisée avec beaucoup des meilleurs et des plus adaptés outils offerts par le Cinéma avec un grand C. Avec ses plans soignés, ses cadrages travaillés, mobiles et jamais gratuits, Chukwu sort son film des ornières du cinéma académique à l’ancienne avec beaucoup de talent et de brio.

    Mais ce n’est pas tout. Si « Till » marque autant l’esprit et nous retourne le cœur et la tête, c’est aussi par la force d’interprètes touchés par la grâce. Si l’acteur qui joue le jeune garçon coche toutes les cases du gamin parfait, c’était peut-être pour encore plus nous interpeller, même si cela semble inutile au vu de l’horreur de cette histoire qui n’avait besoin d’aucun effet supplémentaire. Tous les autres seconds rôles sont impeccables mais la prestation de l’inconnue Danielle Deadwyler dans le rôle principal de cette mère éplorée est à couper le souffle. Toute l’émotion et le déchirement que l’on ressent passe par les expressions de son visage. Ses larmes, ses cris de douleur et ses regards en disent long et sont les vecteurs qui nous permettent de comprendre et d’appréhender ce que vit cette mère. Quant à l’état des lieux sur le racisme de l’époque et les ponts avec la nôtre, s’ils sont assez communs, ils semblaient nécessaires et ce pamphlet contre le racisme les présentent bien. Un grand et beau film sur le sujet, loin de toute démagogie ou didactisme, qui nous heurte et nous sidère mais le fait bien. Dans un sublime tourbillon d’émotions.

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    traversay1
    traversay1

    3 104 abonnés 4 627 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 janvier 2023
    Till est sorti aux États-Unis seulement quelques mois après la signature par Joe Biden d'une loi faisant du lynchage un crime fédéral, puni par 30 ans d'emprisonnement. Un texte qui porte le nom d'Emmett Till, 66 ans après sa mort. Le film de la réalisatrice nigériane Chinoye Chukwu n'a pas la prétention de tout dire sur ce meurtre symbolique de la "puanteur raciale du Mississippi" de l'époque, ce qui est l'affaire des documentaires (il en existe un, datant de 2004), alors qu'elle a choisi de centrer le récit sur la mère de l'adolescent assassiné, son chagrin, sa colère et son courage pour s'investir dans les droits civiques. Par ce prisme puissant et très émotionnel, le long-métrage propose certes une vision partielle de l'affaire, qui omet certains détails spoiler: (les conditions de la mort du père d'Emmett Till)
    en accentuant volontairement ses aspects mémoriel et pédagogique. Malgré sa durée supérieure deux heures, le film ne fait pas cependant le tour de la question et ne fait qu'effleurer les conditions de vie de la population noire dans la société raciste des états sudistes, en place dans les années 50, où le meurtre d'un jeune adolescent par des Blancs ne débouchait sur rien d'autre qu'un acquittement. Si Till parait frustrant dans son contenu, ne pouvant susciter qu'indignation et dégoût pour le suprémacisme blanc (toujours vivace, hélas), il n'en est pas moins une œuvre d'utilité publique et salutaire, portée par la très belle interprétation de Danielle Deadwyler. A part cela, le verdict du procès du lynchage d'Emmett Till n'a jamais été révisé !
    Nicolas N.
    Nicolas N.

    10 abonnés 596 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2023
    Ce film est très touchant et raconte l'histoire vraie d'Emmett Till , un afro-américain tué par acte raciste dans des conditions barbares et révoltants ! Ce film raconte le combat de sa maman afin qu'on oublie pas ce qu'il s'est passé ! J'ai beaucoup aimé le jeu d'acteur de Danielle Deadwyler qui joue Mamie Till. J'ai mis un bon 4/5
    Dandzfr
    Dandzfr

    14 abonnés 117 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2023
    Quand la mort horrible devient le combat d'une vie.
    L assassinat d Emmett Till qui restera impuni force sa mère à livrer un combat.
    Le lynchage est devenu crime fédéral aux Usa en 2022..
    Beau film difficile avec un superbe actrice dans le role de la maman d Emmett.
    Benito G
    Benito G

    585 abonnés 3 159 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 février 2023
    Emmett Till nous rappelle les mœurs honteuses et fangeuses du sud américain des années 50. Cependant le film n'est pas assez porté par son scénario : la première demi-heure devient lourde à force d'annoncer une dizaine de fois un drame que l'on connaît déjà (l'inquiétude de la mère, la fausse maladresse du fils...etc).
    Bien que connaissant le sujet sur le bout des doigts Emmett Till parvient encore, et encore, à faire ressurgir cette colère incontrôlable qui nous ronge face à cette folie de racisme qui tient autant de la maladie mentale que de la peur irraisonnée et lâche de l'autre. Car il y a bien cette scène complètement insoutenable qui fait basculer le film, lui permet de continuer de réveiller les consciences et dénoncer cette haine intolérable, cette inhumanité méprisable, cette (in) justice indigne d'un pays considéré comme une démocratie. Emmett Till narre l 'histoire d'une mère qui veut judiciariser l'assassinat immonde, méprisable et tyrannique de son fils, transformer une situation tristement et inqualifiablement banale en jurisprudence. Même s'il compose aussitôt des refrains connus dans sa seconde moitié, le scénario décortique un racisme institutionnalisé jusqu'aux organes de justice d'une nation censée être aussi grande et moderne que les USA.
    Impossible de passer à côté du travail impeccable effectué par le réalisateur ni de l'interprétation renversante (et boudé par les Oscar...) de cette inconnue qu'est l'actrice Danielle Deadwyler. Et j'ajouterais que l'enveloppe musicale est particulièrement émouvante.
    Imparfait dans ses grandes lignes mais certainement pas "encore" un film sur un crime raciste.
    Ana Murria
    Ana Murria

    6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 février 2023
    Ce film est d'une puissance incomparable... Passées les quelques minutes de joie, les larmes sont difficiles à contenir jusqu'à la dernière minute. Les acteurs sont incroyables ainsi que les plans cinématographiques et la musique.
    On en ressort chamboulé entre une profonde tristesse et une envie de faire changer le monde.
    Amy T
    Amy T

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 février 2023
    A voir sans aucune hésitation ! Nous retournons dans une Amérique à double vitesse. L'Amérique où le crime racial commis par un blanc n'a aucune importance. Cette Amérique de la ségrégation !!! Où tout le monde est aveuglé par cette haine raciale.
    OSC4R _
    OSC4R _

    68 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 février 2023
    C’est génial de faire des biopics sur des personnages pas forcément connus. L’histoire est émouvante et intéressante. Et la comédienne principale joue super bien.

    Malheureusement un peu long.
    eduboisgeoffroy
    eduboisgeoffroy

    42 abonnés 99 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 février 2023
    D'une facture classique, ce film est néanmoins un film nécessaire, sachant que les États-Unis n'ont adopté qu'en 2022 la loi Emmet Till définissant comme crime fédéral le lynchage raciste ...

    Un film à voir
    Michel C.
    Michel C.

    236 abonnés 1 374 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 février 2023
    Un autre biopic magnifique et émouvant : le lynchage d'Emmett Till, jeune noir de 14 ans, moins habitué des usages d'un autre temps dans le Mississippi, pourtant en 1955 - pas si loin ! Ce drame, peut être un peu lent, décrit des faits barbares, puis le procès et la force de la maman, l'actrice Danielle Deadwyler, dans son parcours pour faire bouger, s'engager politiquement notamment avec la NAACP, contre la ségrégation raciale aux États-Unis. Son combat est émouvant et cette actrice incarne admirablement ce déchirement. Il aura fallu des années, des siècles, des guerres, c'est peut être aussi cela le plus effroyable de ce récit, aux USA pour "grandir".....!!**
    Chris58640
    Chris58640

    184 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 février 2023
    Tant que l’Amérique n’aura pas réglé le problème racial qui la mine, les américains continueront de faire des films traitant de la lutte pour les droits civiques. J’avoue qu’avant d’aller voir « Emmett Till » en salle, je ne connaissais pas son histoire. Mais aux Etats-Unis, et pas seulement dans la communauté noire, tout le monde sait qui il était et ce qui lui est arrivé. La réalisatrice Chinonye Chukwu propose un long métrage de 2h10 qui porte son nom. C’est un film qui n’est pas exempts de petits défauts, quelques scènes un peu trop longues, une musique qui appuie un peu trop les effets, un film qui tire peut-être un peu en longueur sur la fin, qui manque peut-être un tout petit peu de rythme par moment, mais qui ne manque pas non plus d’une certaine créativité dans sa forme. Chinonye Chukwu utilise bien sa caméra, elle sait où la placer pour distiller l’angoisse (des phares qui éclairent subitement les interstices d’une porte en bois), elle utilise le son au lieu de l’image quand il le faut (le meurtre n’est pas montré, il n’est qu’entendu, ce qui n’est pas moins efficace), elle ose le hors champs pendant les scènes de procès en laissant sa camera fixée très longuement sur Mamie Bradley (la mère d’Emmett Till) pendant que l’avocat la bombarde de question malvenues, elle n’hésite pas devant les gros plans, les très gros plans, bref, elle maitrise très bien son film techniquement. Je l’ai dit elle ne montre pas le meurtre d’Emmet, elle le laisse entendre. Pas contre, elle nous montre son corps supplicié. Elle le montre par petits morceaux, jamais en entier, elle le montre non pas par voyeurisme mais parce que la vue de ce corps est une partie fondamentale de l’histoire. Même si elle essaie d’éviter de sombrer dans trop de larmes et de cris de désespoir, il faut reconnaitre qu’elle n’y parvient pas totalement : certaines scènes sont très dures émotionnellement. Mais surtout, ce qu’elle réussi par-dessus tout, je trouve, c’est de rendre palpable la peur qui est le quotidien des noirs des Etats Sudistes en 1955. Cette peur permanente, elle est à couper à couteau dans les postures, les regards, les non-dits, le climat de peur est étouffant, oppressant, presque insupportable. Son film s’appelle « Emmett Till » et c’est bien normal, mais l’héroïne du film c’est Mamie Bradley, sa mère. Et là je dois dire que l’actrice Danielle Deadwyler nous offre une composition époustouflante. Rien que la scène où, devant le corps de son enfant, elle passe du chagrin à la rage, sans une parole, est emblématique. La musique vient inutilement appuyer cet effet, qui est une sorte de basculement du film, Danielle Deadwyler n’avait pas besoin d’artifice. Mue par une sorte de pressentiment, elle hésiter à laisser partir son fils dans le Sud, elle le prévient mille fois mais le gamin n’a que 14 ans, il vient de Chicago où sa mère parvient à le protéger des sous-entendus racistes (la scène du grand magasin), alors il n’écoute pas vraiment. Ni lui, ni elle, ne parviennent à comprendre ce qui se passe dans le Sud, finalement. spoiler: Lui (campé par le très bon Jalyn Hall) ne voit pas où est le mal de faire un compliment une femme blanche, elle ne comprend pas qu’un noir ne puisse pas sortir une carabine devant un blanc, ou qu’un procureur refuse de lui serrer la main.
    Cette dualité entre les noirs du nord et les noirs du sud, qui ne vivent pas tout à fait dans le même pays, est à la base de tout. De ce que j’ai pu en ire ici où là, Chinonye Chukwu a relaté les évènements sans en rajouter. Je sais que c’est difficile à croire pour nous, ici et maintenant, spoiler: mais mentir ouvertement sous serment sans jamais être inquiété, avouer un meurtre à des journalistes, être rémunéré pour cela, sans être jugés, bastonner un gamin de 14 ans jusqu’à le rendre méconnaissable pour un sifflement, tout cela n’est que la réalité historique des faits.
    Tant qu’il y aura des gens pour le nier ou le minimiser, il y aura des films et des livres pour le rappeler. Le meurtre en lui-même n’intervient qu’au bout d’une demi-heure de film. Tout le reste consiste pour Mamie à encaisser le choc, trouver en elle la rage et aller dans le Mississippi accuser deux hommes blancs. On a du mal à imaginer quel courage il fallait à cette époque pour un noir de monter du doigt un homme blanc dans un prétoire, il fallait ensuite quitter l’Etat fissa. La petite histoire raconte que le supplice d’Emmett Till à inspiré Harper Lee pour son célèbre roman « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur », et qu’une loi porte son nom, une loi qui fait du lynchage un crime fédéral, une loi votée en… 2022.
    Jipéhel
    Jipéhel

    44 abonnés 182 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2023
    Rosa, Angela et… Mamie

    Ce biopic est le 1er film de Chinonye Chukwu projeté sur grand écran. 130 minutes d’une force rare qu’il faut absolument voir. Jeune veuve élevant seule son fils de 14 ans, Mamie Till-Mobley est aussi l’unique femme noire travaillant pour la US Air Force à Chicago. Quand Emmett est assassiné parce qu’il aurait sifflé une femme blanche dans le Mississippi de 1955, Mamie bouscule les consciences en insistant, lors des obsèques, pour que le cercueil de son fils reste ouvert et que l’opinion publique comprenne l’horreur qu’il a subie. Un geste fort pour refuser l’oppression et la haine. Elle cède également au magazine Jet les droits exclusifs de publication des photos de son fils mutilé, si bien que le monde entier s’émeut de ce lynchage particulièrement atroce. Avec courage, Mamie Till s’engage dans le mouvement des droits civiques et devient une militante active pour la NAACP, principale organisation de défense des Afro-Américains, réclamant davantage de justice sociale et d’accès à l’éducation pour la communauté noire. On connaissait Rosa Parks et Angela Davies, maintenant on sait qui est Mamie Till-Mobley. D’utilité publique.
    Malgré son titre, ce film s'attache avant tout au parcours de la mère, Mamie qui va refuser à baisser les yeux après le lynchage – que dis-je le massacre – de son fils. Ce drame nous parle de deuil en l’absence d’amour, de chagrin inconsolable en l’absence de joie, et l’évocation de la communauté noire confrontée à la mort déchirante d’un enfant. la trajectoire de Mamie doit nous permettre de prendre conscience de la force qu’il faut à la communauté noire pour poursuivre son combat pour la justice et le changement. La réalisatrice a pris le parti de ne pas représenter la violence physique envers les Noirs à l'écran car cela représente pour elle une forme de complaisance. Son regard singulier et cinématographique de grande qualité sur la trajectoire hors du commun de Mamie Till- Mobley en s’attachant à la très belle humanité qui se dégageait des moments de joie et de tragédie vécus par la communauté noire. Le meurtre de George Floyd en 2020 a convaincu notre cinéaste de se lancer dans ce projet lourd mais tellement utile. C’est une page d’histoire – que la plupart des européens ignoraient – qui nous est racontée dans ce très beau film, bien écrit, bien réalisé et admirablement incarné.
    Danielle Deadwyler est avant tout une actrice de séries. Son charisme et son magnétisme éclatent sur le grand écran. On découvre une grande actrice. Elle porte tout le film très bien encadrée par Jalyn Hall, Whoppi Goldberg, Sean Patrick Thomas, et beaucoup d’autres. Le scénariste et producteur Keith Beauchamp a consacré toute sa vie à obtenir justice pour Emmett Till et commémorer la mémoire de Mamie Till-Mobley. Auteur du documentaire The Untold Story of Emmett Louis Till, il est non seulement devenu spécialiste de l’affaire, mais également ami et confident de Mamie quand celle-ci était plus âgée. Il a déclaré : ce film sonne comme une sorte de mise en garde pour nous tous. Si personne ne dit rien, cette situation perdurera. Car on se dit qu’il n’y a plus de racisme d’État, mais c’est faux. Par conséquent, voilà un film d’une importance capitale, et plus encore aujourd’hui, car il fait partie intégrante de l’histoire américaine.
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