Mon compte
    Emmett Till
    Note moyenne
    3,8
    555 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Emmett Till ?

    55 critiques spectateurs

    5
    14 critiques
    4
    19 critiques
    3
    18 critiques
    2
    4 critiques
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Nox
    Nox

    68 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 décembre 2023
    il y a un docu aussi sur le sujet: https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=83542.html

    Le corps de l’adolescent fut rapatrié à Chicago, d’où il était originaire. Aussitôt, la famille d’Emmett a réclamé justice. Mais elle n’est jamais venue. Le procès de Bryant et Milam ne fut qu’une formalité. Le jury uniquement composé de blancs, en seulement une heure et demi, a décidé d’acquitter les deux hommes. En échange de 4000 dollars, Bryant et Milam, qui ne risquaient alors plus rien, ont finalement accepté quelques semaines plus tard de raconter au magazine «Look» comment ils ont tué Emmett.

    Emmett Louis « Bobo » Till, né le 25 juillet 1941 à Chicago dans l'Illinois est mort le 28 août 1955 à Money dans le Mississippi, est un adolescent afro-américain qui fut lynché et torturé à mort dans la région du delta du Mississippi aux États-Unis. Son meurtre est l'un des principaux événements tragiques qui ont jalonné le mouvement américain des droits civiques.
    Les principaux suspects du crime, Roy Bryant et son demi-frère J.W. Milam, sont acquittés. Ils avouent plus tard être les coupables de l'assassinat de l'adolescent.

    Les événements
    Dernière maison d'Emmett Till, à Chicago.
    Natif de Chicago, Emmett Till est le fils de Mamie Elizabeth Till Mobley et de Louis Till. Sa mère l'a, en grande partie, élevé seule depuis son divorce d'avec Louis en 1942. Le père d'Emmett est incorporé dans l'armée des États-Unis en 1943 pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est condamné à mort pour un meurtre et des viols commis contre des femmes italiennes.
    Emmett est envoyé fin août 1955 chez son grand-oncle Moïse Wright, qui vit à Money dans le Mississippi. Avant son voyage dans le delta, la mère d'Emmett l'avait averti de faire « attention à ses manières » avec les personnes blanches. Elle dit à son garçon qu'il ne fallait pas déranger les Blancs dans cette région.
    La mère d'Emmett avait bien compris que les relations interraciales étaient très différentes dans le Mississippi et à Chicago. Dans le Mississippi, plus de 500 Afro-Américains avaient été lynchés depuis 1882 et les meurtres à motivation raciale n'étaient pas rares, particulièrement dans le delta où se rendait Emmett. Les tensions raciales étaient également exacerbées depuis 1954, après la décision de la Cour suprême des États-Unis de mettre un terme à la ségrégation dans les écoles publiques.
    Till arrive le 21 août et, le 24 août, il rejoint d'autres adolescents, des enfants de métayers qui avaient récolté du coton toute la journée. Ils se rendent ensemble à l'épicerie Bryant pour acheter quelques boissons. Le magasin appartenait à Roy et Carolyn Bryant, un couple de Blancs. Carolyn était seule dans le magasin ce jour-là car Roy était en voyage d'affaires.
    Selon le cousin d'Emmett, Simon Wright, présent avec lui, Emmett aurait sifflé Carolyn Bryant avant de sortir du magasin. Cela effraye les autres garçons. Emmett voulait montrer qu'il venait du nord et qu'il se permettait donc de faire des choses interdites dans le Sud.
    Carolyn Bryant avance plusieurs versions : Emmett l'aurait sifflée, lui aurait parlé vulgairement. Plus tard, elle affirme qu'Emmett Till l'aurait saisie par la taille et lui aurait demandé rendez-vous. Elle rapporte également que le jeune homme aurait dit « Tu n'as pas à avoir peur de moi, chérie, j'ai déjà été avec des femmes blanches avant » et prononcé des mots « qu'on ne saurait diffuser par écrit ». Till souffrait d'un léger bégaiement et certaines personnes estiment que Carolyn Bryant pourrait avoir mal interprété ce que Till lui avait dit.

    D'autres indiquent qu'il pourrait avoir présenté un léger retard mental et n'importe quel comportement inattendu de sa part pourrait avoir été facilement mal interprété. Plusieurs adolescents noirs, tous de moins de 16 ans, rapportent qu'ils étaient avec Till dans le magasin et, selon un article paru dans un journal, qu'ils l'auraient forcé à sortir du magasin.
    Carolyn Bryant est suffisamment effrayée pour courir chercher un pistolet dans une voiture, ce qui fait fuir les adolescents immédiatement. Avant que Roy Bryant, âgé de 29 ans, revienne à Money de son voyage de trois jours, tout le comté de Tallahatchie était au courant de l'incident. Les rumeurs circulent très vite, on avance même qu'Emmett entretenait une liaison avec Carolyn.
    Roy rentre après plusieurs jours et est informé de l'incident et de ces rumeurs9. Bryant et son demi-frère J. W. Milam (40 ans) décident alors de se retrouver le dimanche aux alentours de 2 heures du matin pour « donner une leçon à ce garçon ».

    Le meurtre
    Le 28 août à environ 2 h 30, Roy Bryant et son demi-frère, J.W. Milam, enlèvent Emmett Till dans la maison de son oncle. Il est conduit dans le hangar d'une plantation, dans le comté voisin de Sunflower où il est battu, notamment frappé à coups de crosse de revolver. Il est ensuite conduit à la rivière Tallahatchie, près de Glendora, une petite ville du comté, forcé de se mettre nu et abattu d'une balle dans la tête. Un ventilateur de machine à trier le coton lui est attaché autour du cou avec du fil barbelé et son corps est jeté dans la rivière. Certains croient que les parents d'Emmett Till le cachaient pour sa sécurité ou qu'il avait été renvoyé en lieu sûr à Chicago. Mais des témoins indiquent au shérif que Mme Bryant avait identifié Emmett Till comme « celui » qui l'avait importunée.
    R. Bryant et J.W Milam affirment qu'ils avaient découvert plus tard que Till n'était pas la personne qui avait prétendument insulté Mme Bryant et jurent au shérif qu'ils l'avaient libéré. En 1956, après leur acquittement, ils reconnaissent, dans Look Magazine, être les meurtriers de l'adolescent : ils étaient certains de leur impunité, car selon le Double Jeopardy Clause « nul ne pouvait être jugé deux fois pour le même délit ». Ils expliquent qu'ils ne voulaient pas tuer le gamin, mais seulement l'impressionner. Quand ils ont cru qu'il n'était pas du tout impressionné et les narguait, ils ont accentué les coups.

    Les funérailles
    Après qu'un conseiller mortuaire de Tutwiler eut travaillé toute la nuit pour préparer le corps au mieux, Mamie Till rapporte le corps de son fils à Chicago. Les représentants des pompes funèbres de Chicago affirment avoir signé un accord afin que le cercueil soit cloué et reste fermé. Quand la mère de Till demande sa réouverture afin de pouvoir voir son fils, l'entrepreneur de pompes funèbres refuse, prétextant cet accord. Mme Till doit alors enlever elle-même les clous. Elle laissa ensuite le cercueil ouvert durant l'enterrement afin que les personnes présentes voient comment Emmett avait été défiguré. Les photographies du cadavre mutilé circulent dans le pays, provoquant un immense émoi dans la population. Quelques rapports indiquent que 50 000 personnes ont vu le corps.
    Le 6 septembre, Emmett Till est enterré dans le cimetière de Burr Oak à Alsip, dans l'Illinois. Le même jour, R. Bryant et J.W Milam sont acquittés dans le Mississippi, par un grand jury.

    Les enquêtes et les rebondissements
    Le procès
    Une enquête sans précédent comprenant une coopération entre la police locale, la NAACP et les journalistes locaux est rapidement menée. Le 19 septembre, le procès commence. Le 23 septembre le jury, composé de douze hommes blancs, acquitte les deux accusés. Les délibérations durent à peine 67 minutes. Un juré affirme qu'ils avaient même dû faire une « pause boisson » pour dépasser une heure de délibération. Cet acquittement précipité provoque un tollé aux États-Unis et en Europe, tant et si bien qu'il influence l'essor du mouvement des droits civiques américains.

    Après le procès
    Dans un article paru en 1956 dans le magazine Look pour lequel J.W. Milam et son demi-frère ont été payés, ils admettent avoir tué Emmett sans craindre de poursuites, grâce au Double Jeopardy Clause, loi américaine qui empêche un accusé d'être jugé deux fois pour le même crime. J.W Milam indique qu'au début leur intention était d'effrayer Till en le frappant avec le pistolet puis de menacer de le jeter d'une falaise. Milam affirme qu'indépendamment de ce qu'ils lui avaient fait subir, Emmett n'avait pas semblé avoir peur, comme s'il croyait que les deux hommes ne le tueraient pas, et qu'il avait une attitude très distante, insolente et provocatrice envers eux et par rapport à ce qu'il avait fait. Ainsi, les deux frères se sont sentis obligés de faire un exemple avec le jeune garçon. Un an plus tard, le même magazine rapporte que, dès lors, J.W Milam et R. Bryant avaient été boycottés par leur clientèle noire et qu'ils avaient dû fermer leur magasin.
    J.W Milam est mort du cancer en 1980 et R. Bryant en 1990. Mamie Till Mobley meurt à l'âge de 81 ans, le 6 janvier 2003, l'année où son autobiographie est éditée.
    La mort du jeune homme, le procès et l'acquittement des prévenus, dénoncés par les médias nationaux, a un effet que personne n'aurait pu imaginer, sur la promotion de la lutte pour les droits civiques. L'« affaire Emmett Till » devient même l'un des facteurs principaux qui déclenchèrent le Mouvement pour les droits civiques (Civil Rights Movement) des Afro-Américains aux États-Unis.

    La contre-enquête
    En 1996, Keith Beauchamp ayant repris l'enquête, pour un projet de film, découvrit que quatorze individus auraient été impliqués dans le meurtre d'Emmett Till. Il a rencontré des témoins oculaires qui ne s'étaient jamais exprimés publiquement. Il décide donc de réaliser un documentaire et passe les neuf années suivantes à créer The Untold Story of Emmett Louis Till. Ce documentaire amène la justice américaine à accepter les appels, provenant du NAACP et d'autres groupes, à la réouverture du dossier.
    Le 10 mai 2004, le ministère de la Justice des États-Unis annonce qu'il rouvre l'affaire pour déterminer si d'autres personnes que J.W Milam et R. Bryant étaient impliquées. Bien que le budget accordé à cette nouvelle enquête soit très limité, l'affaire pouvait être traduite devant la Cour d'État.
    Aucune autopsie n'ayant été effectuée sur le corps en 1955, celui-ci est exhumé le 31 mai 2005 du cimetière de banlieue de Chicago où il avait été enterré. Bien que les suspects aient affirmé au procès que le corps repêché dans la rivière n'était pas celui d'Emmett, les vérifications ADN confirment l'identité du cadavre le 26 août 2005.
    Parmi les accusés possibles en cas de réouverture du dossier, sont cités Carolyn Donham, ex-épouse de Roy Bryant, et Henry Lee Loggins, ancien ouvrier de plantation.
    Dans son récit Écrire pour sauver une vie, l'écrivain américain John Edgar Wideman enquête sur Louis Till le père d'Emmett Till. En effet, la divulgation de son dossier militaire aux jurés aurait pu les influencer négativement, le soldat Louis Till ayant été exécuté le 2 juillet 1945 (et inhumé au cimetière américain de Seringes-et-Nesles) pour des allégations de viol et meurtre commis en Italie.

    Confession de Carolyn Bryant
    En 2017, dans son livre The Blood of Emmett Till, l'historien Timothy Tyson (en), apporte de nouvelles informations qui conduisent à la réouverture de l’enquête par les autorités fédérales. En effet, Carolyn Bryant confesse à l’auteur avoir menti lors du témoignage initial. Cette révélation a été publiée en janvier 2017. Comme le rapportent les médias américains, le 12 juillet 2018, et notamment le Washington Post.
    Carolyn Bryant avait accusé le jeune garçon de l’avoir attrapée par la taille et de lui avoir fait des avances explicites alors qu'elle se trouvait avec lui dans une épicerie de Money. Elle avait ensuite répété ces accusations devant un jury.
    Dans le livre, plus de six décennies après les faits, elle explique qu’Emmett Till ne lui a pas fait d’avances, contredisant son témoignage initial. « Cette partie n’est pas vraie », déclare-t-elle à propos du geste et des propos qu'elle avait longtemps décrits. « Rien de ce qu’a fait ce garçon ne pourra jamais justifier ce qui lui est arrivé », a-t-elle ajouté. Après la sortie du livre, la question de la culpabilité de Carolyn Donham, aujourd’hui octogénaire, s’est posée.

    Postérité
    Aimé Césaire consacre un poème à la mémoire d’Emmett Till dans son recueil Ferrements publié en 1960. Le poète sénégalais David Diop consacre aussi un poème à Emmett Till dans son recueil Coups de pilon publié par Présence Africaine. En 1962, Bob Dylan signe une chanson appelée The Death of Emmett Till, reprise, en 1963, par Joan Baez. En 2005 Marilyn Nelson publie A Wreath for Emmett Till, « une couronne pour Emmett Till », qui est un ensemble de 15 sonnets illustrés par Philippe Lardy. Graphia, Houghton Mifflin Harcourt, Boston-New York, (ISBN 978-0-618-39752-5). Le roman d’Alban Lefranc, Le ring invisible, fiction biographique de Mohamed Ali, décrit Emmet Till comme personnage essentiel dans l’histoire du boxeur. Richard Powers consacre une grande partie du chapitre 10 de son livre Le Temps où nous chantions (10/18), à l’histoire d’Emmet Till.
    Le personnage de Tom Robinson dans le livre Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, publié en 1960, et dans son adaptation au cinéma Du silence et des ombres de 1962, est en partie inspiré par l’histoire d’Emmett Till.
    Cette affaire est également évoquée dans plusieurs chansons américaines. Le rappeur Kanye West cite Emmet Till dans sa chanson Through the Wire. En 2011, Emmylou Harris publie la chanson My Name Is Emmett Till dans son album Hard Bargain, et en 2015 l’américaine Melody Gardot chante Preacherman. Eric Bibb lui consacre la chanson Emmet's Ghost sur son album Dear America publié en 2021.
    En août 2005, une portion de l’autoroute 49 située dans la région du meurtre est renommée en mémoire d’Emmett Till. En février 2005, l’école élémentaire de Chicago où Till avait été élève est renommée en sa mémoire.
    En 2016, l'artiste peintre antiraciste américaine Dana Schutz dénonce l'assassinat du jeune Emmett dans une œuvre picturale intitulée Open Casket (Cercueil Ouvert). Le tableau représente l'adolescent défiguré dans son cercueil, tel que sa mère avait souhaité que le monde entier le voie. En 2017, l'œuvre est exposée à la Biennale du Whitney Museum de New York. L'hommage de Dana Schutz fait polémique, car il scandalise un groupe d'artistes et militants afro-américains qui exigent sa censure et sa destruction, au nom de l'appropriation culturelle. Sans se préoccuper du message de l'artiste, et se concentrant uniquement sur sa couleur de peau, ils arguent qu'un Blanc n'a pas le droit de s'approprier ou de représenter la "souffrance des Noirs". Dans un communiqué, Dana Schutz leur répond que, si elle admet effectivement ne « pas savoir ce que c’est que d’être Noir en Amérique », elle sait en revanche « ce que c’est qu’être mère.»
    L'histoire d'Emmett Till est également évoquée dans le roman d'Angie Thomas, The Hate U Give (La Haine qu'on donne), ainsi que dans l'épisode 8 de la série télévisée Lovecraft Country.
    En 2022, la loi fédérale américaine interdisant le lynchage prend le nom d'Emmett Till Antilynching Act, en mémoire de l'adolescent.



    Emmett Till, un jeune garçon noir de 14 ans, avait été kidnappé et battu à mort en 1955 après avoir supposément manqué de respect à Carolyn Bryant, 21 ans au moment des faits

    Une Américaine blanche qui s’était plainte d’un supposé manque de respect d’un adolescent noir, par la suite kidnappé et tué en 1955, est décédée à l’âge de 88 ans, refermant l’un des chapitres les plus sombres de la ségrégation raciale dans le sud des États-Unis. Carolyn Bryant Donham est morte dans la nuit de mardi à mercredi, a confirmé Megan LeBoeuf, une responsable de la division administrative (ou paroisse) de Calcasieu, en Louisiane.
    L’an dernier, la justice avait décidé de ne pas inculper Carolyn Bryant de complicité dans l’affaire de l’enlèvement et du meurtre dans le Mississippi d’Emmett Till, un garçon de 14 ans devenu un symbole poignant de la lutte pour les droits civiques. Originaire de Chicago, le jeune Emmett s’était rendu dans cet État du Sud profond pour rendre visite à des membres de sa famille.
    Carolyn Bryant, âgée alors de 21 ans, avait assuré qu’il l’avait sifflée et avait tenté de la peloter en la croisant dans une épicerie. À la suite de ses accusations, l’adolescent avait été enlevé. Son cadavre, atrocement mutilé, avait été retrouvé 72 heures plus tard dans une rivière. La mère d’Emmett Till avait exigé que son cercueil reste ouvert à ses obsèques, afin que le monde se rende compte des sévices qu’il avait endurés. Les photos du corps méconnaissable sont entrées dans l’Histoire.

    Arrêtés pour le meurtre, Roy Bryant -- le mari de Carolyn Bryant -- et J.W. Milam, son demi-frère, avaient été acquittés par un jury intégralement blanc. Protégés par ce verdict, les deux hommes blancs avaient ensuite relaté à un magazine comment ils avaient tué l’adolescent. Ils sont aujourd’hui décédés. Sept décennies après les faits, le meurtre d’Emmett Till reste considéré comme un catalyseur central du mouvement des droits civiques.

    L’auteur d’un livre consacré à l’affaire avait assuré en 2017 que Carolyn Bryant lui avait avoué ne jamais avoir été agressée par le garçon. Le ministère de la Justice avait alors de nouveau rouvert le dossier, mais ses enquêteurs n’avaient pas réussi à déterminer si elle avait inventé son agression ou non et l’enquête avait été une nouvelle fois refermée en décembre 2021.
    Victor
    Victor

    4 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 novembre 2023
    Tiré d'une histoire vraie, ce film retrace de manière fidèle et audacieuse la bataille d'une mère qui fait de la perte de son enfant son combat de vie. Un film touchant, bouleversant, qui ouvre les yeux.
    Pascal I
    Pascal I

    681 abonnés 4 070 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 juillet 2023
    Une belle bio dramatique sur la ségrégation. Des acteurs convaincants, une restitution réaliste et une dénonciation marquante. par contre, un film très très lent (trop). 3.5/5 ! A voir.
    Amadou
    Amadou

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 juin 2023
    Un très bon film qui répare une injustice que les Etats-Unis ont imposé à une mère, à une famille et à de millions d'Afro-américains. ça fait peur de se dire que ce crime raciste a été commis en 1955.

    Le film campe merveilleusement bien la personnalité de ce gamin, à qui on a volé la vie, et la souffrance de cette mère toute seule face à la haine et au système qui protégeait ce système.
    Je recommande ce film, je trouve bien réalisé, avec d'excellents acteurs.
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    206 abonnés 864 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mars 2023
    Emmett Till revient sur l’histoire de ce jeune garçon de 14 ans au destin tragique et le combat de sa mère pour obtenir justice. Le film nous plonge au cœur de l’Amérique des années 50, au cœur d’un état profondément raciste. C’est forcément bouleversant, dur et nécessaire de connaître ces histoires qui marquent l’histoire d’un pays.
    Léna Meilhan
    Léna Meilhan

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 mars 2023
    Beaucoup de critiques parlent de la façon dont la réalisatrice a réalisé ce film parce qu'il ne parle que du combat de la mère. Mais justement. Je pense que toutes les personnes qui osent critiquer ce film vis-à-vis de ça n'ont jamais vu une mère pleurer la perte de son enfant. Croyez-moi, je sais ce qu'il en est.
    On parle de la façon dont cet enfant a pu changer le combat de la lutte raciale aux USA mais personne ne parle de la douleur de sa mère qui pourtant a continué à survivre et a souhaité changer la vie des noirs aux USA. Je remercie la réalisatrice et j'aimerai (même si je suis "blanche" comme certains diront) que tout le monde voit ce film. On ne doit plus jamais vivre ça, autant aux USA qu'en France. Changeons ce Monde et ne vivons plus jamais ça.
    gak1976
    gak1976

    9 abonnés 287 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mars 2023
    Très académique et sans surprise, "Till" s'inscrit dans la longue liste des films portant sur la ségrégation et les droits civiques aux Etat-Unis. Sans surprise peut-être mais essentiel et nécessaire, profondément poignant grâce à la performance bouleversante de Danielle Deadwyler, tout en grâce et émotion. De son côté, le jeune Jalyl Hall crève l'écran et ce rôle marquant d'Emmett Till lui promet une jolie carrière.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    38 abonnés 1 093 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mars 2023
    Les films sur le racisme et la ségrégation aux Etats-Unis ne manquent pas : « The intruder » (1962) de Roger Corman (tourné dans le Missouri et qui se déroule après les 2 arrêtés de la Cour suprême des Etats-Unis déclarant inconstitutionnelle la ségrégation raciale dans les écoles publiques), « Mississipi burning » (1988) d’Alan Parker (sur l’assassinat en 1964 de 3 militants pour les droits civiques), « La couleur des sentiments » (2011) de Tate Taylor (qui se déroule dans les années 1960’ dans le Mississipi), « Selma » (2014) d’Ava DuVernay (concernant la marche de Selma à Montgomery en Alabama en 1965) et « Green book : sur les routes du sud » (2018) de Peter Farrelly (sur la tournée d’un pianiste noir dans les états du sud en 1962) pour n’en citer que quelques-uns. Le sujet est toujours d’actualité (cf. les nombreux meurtres d’Afro-américains par la police) et ce film permet de ne pas oublier et de continuer la lutte pour plus de justice et d’égalité. Il débute en août 1955 [sous la présidence (1953-1961) du républicain Dwight D. Eisenhower (1890-1969) et 4 mois avant que Rosa Parks (2013-2005) refuse de céder sa place à un voyageur blanc dans un bus de Montgomery (Alabama)] et raconte le procès (jury uniquement constitué d’hommes blancs) qui a suivi le lynchage et la mort d’Emmet Till (surnommé Bo), 14 ans, vivant avec sa mère veuve à Chicago et venu rendre visite à ses cousins du Mississipi à Money dans le comté de Tallahatchie. C’est aussi le portrait d’une mère, Mamie (Danielle DEADWYLER, époustouflante, qui porte le film sur ses épaules), 34 ans, qui ne lâche rien et dont la ténacité a permis de considérer le lynchage comme un délit fédéral (acte qui porte le nom de son fils) mais seulement en 2021 (sous la présidence de Joe Biden), 18 ans après sa mort et 66 ans après celle de son fils. Le film, puissant, bénéficie d’une belle photographie (de Bobby BUKOWSKI) et de la musique d'Abel KORZENIOWSKI.
    Coco sunny
    Coco sunny

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mars 2023
    Film incroyablement bien réalisé, émotions transmises à la perfection avec un jeu d’acteur incroyable de la part de tout le monde, je recommande à 100% ce film émouvant qui montre à quel point le racisme est un fléau. Merci pour ce chef d’œuvre
    Nisrine A
    Nisrine A

    22 abonnés 114 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 février 2023
    Sujet très important sur le lynchage racial qu’a connu l’Amérique des années 50 mais son traitement assez édulcoré et en surface rend le film un peu frustrant. Le film n’est pas du tout mauvais mais on est loin du potentiel qu’aurait pu avoir la portée de l’histoire
    papyméru
    papyméru

    1 abonné 29 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2023
    « Emmett Till » est une histoire vraie racontant l’assassinat d’un jeune noir Emmett Louis dit « Bobo » Till, né le 25 juillet 1941 à Chicago dans l'Illinois et mort le 28 août 1955 à Money dans le Mississippi. Cet adolescent était parti dans de la famille pour parfaire son éducation après moult conseils de sa maman sur le danger à propos de la mentalité des blancs vis-à-vis des noirs dans cet état.
    Ce jeune garçon plein d’insouciance et de gaité à eu la malencontreuse idée pour plaisanter de tout simplement siffler une femme blanche. spoiler: Quelques temps après il est kidnappé de nuit par deux hommes blancs et retrouvé plus tard complètement massacré le visage réduit en bouilli. Le film raconte le combat de sa maman pour alerter l’opinion américaine sur l’horreur de ce lynchage en décidant de laisser le cercueil ouvert le jour des obsèques. La lenteur de la première partie jusqu’à l’assassinat est nécessaire pour mettre les personnages en place et permettre au spectateur de bien comprendre le contexte anodin du « délit » et l’atrocité de ce qui a suivi. La seconde partie démontre toute la mascarade d’un semblant de procès fait de mensonges et de faux témoignages au milieu d’une foule de blancs atrocement irrespectueuse et violemment raciste sans aucun scrupule. Les assassins et leurs « témoins/complices » ne seront absolument pas condamnés et pourront rentrés libres chez eux. La démonstration est faite qu’il n’est pas bon d’être noir dans l’état du Mississippi.
    Un film glaçant.
    Tous les acteurs, Danielle Deadwyler, Jalyn Hall, Whoopi Goldberg et les autres, sont saisissants de véracité et de douleur.
    La ressemblance des acteurs (la maman et son fils) avec les malheureux protagonistes est très troublante.
    spoiler: Il est à noter, (dans le générique de fin), que quelques temps après cette affaire, les deux assassins ont avoué leur crime dans l’interview d’un journal contre la somme de 4 000 dollars et qu'ils n'ont jamais été inquiétés. La loi, reconnaissant que le lynchage est un meurtre, n’a été votée aux Etats Unis d’Amérique qu’en MARS 2022 soit 67 ans après cette horreur…….. .
    Patricia D.
    Patricia D.

    66 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2023
    Alors qu'il est en vacances chez son oncle dans le Mississipi à l'été 1955, Emmet Till, un adolescent noir de 14 ans originaire de Chicago, siffle un jour la propriétaire d'une épicerie, autant par bravade que pour impressionner ses cousins. Quelques jours plus tard, le mari de l'épicière et son demi-frère viennent enlever Emmet en pleine nuit, le torturent, le tuent et abandonnent son corps dans une rivière. Sa mère, qui élevait seule son fils unique, décide de laisser le cercueil ouvert lors des funérailles afin que les personnes présentent voient à quel point Emmet avait été défiguré. Des photographies du corps circulent, provoquant une immense émotion dans le pays. Lors du procès où la mère d'Emmet témoignera, les deux accusés sont acquittés par un jury exclusivement blanc.
    En retraçant fidèlement cette histoire symbole de la lutte pour les droits civiques, la réalisatrice d'origine nigériane Chinonye Chukwu a revendiqué n'avoir eu aucun recours à la violence, en expliquant "n'avoir aucun intérêt à montrer la violence physique infligée aux corps noirs". On notera que le film est sorti seulement quelques mois après la signature en mars 2022 par Joe Biden d'une loi faisant du lynchage un crime fédéral, puni par 30 ans d'emprisonnement. Le texte porte le nom d'Emmett Till, 66 ans après sa mort.
    Le film souffre de quelques longueurs et d'effets un peu trop appuyés, mais la minutie des faits relatés et l'interprétation magistrale de Danielle Deadwyler contribuent à en faire un film essentiel.
    rvrichou
    rvrichou

    89 abonnés 381 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2023
    Un film sobre, poignant efficace. Une interprétation remarquable et une réalisation parfaite. On préférerait bien sûr qu il n y ait pas lieu de dénoncer l'injustice et le racisme, mais remercions le courage de ceux qui osent mettre le cinema au service d une noble cause et tenter de réveiller les consciences.
    Annie-claude D.
    Annie-claude D.

    3 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 février 2023
    Bonjour
    C'est un film bouleversant, durant tout le film je me sentais mal comme rarement je n'ai ressenti cela au cinéma. En tant que mère, en tant que femme et antillaise, ce film m'a retourné. Je manquais d'air, je voulais sortir et respirer. Bref quelle histoire, quelle courage, quelle tristesse, quelle colère. Le passage avec Whoopi et le passage du retour d'Emmet à Chicago étaient bouleversant... Ouah dire que c'est une réalité qui malheureusement existe encore.. La cruauté, la haine des hommes amènent à des atrocités que je ne comprendrais jamais, même et surtout au XXI ème siècle. Bravo pour ce film pour ne jamais oublié.
    Anna Sch
    Anna Sch

    1 abonné 5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2023
    Un bon film.Il reste un cran en dessous du Green Book et du majordome selon moi.
    Il aurait été judicieux de mettre un peu plus de contexte historique pour situer l'etat du Missouri afin de captiver encore plus le/la spectateur/trice.
    Merci pour la découverte de la loi emett till aux USA.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top