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yeepee
18 abonnés
61 critiques
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4,5
Publiée le 24 septembre 2019
La lumière de ce film, c'est celle qui illumine la prestation de Roshdy Zem, de Sara Forester et Léa Seydoux. C'est de la belle ouvrage, une direction d'acteurs qui roule sur du velours et un portrait en creux de la ville qui nous emporte sans jamais lasser. Un très bon Desplechin.
Un film qui représente plutôt un documentaire un peu long et le scénario un peu lourd malgré que les acteurs sont formidables et que l histoire et vrai
Desplechin s'extirpe de son petit monde et se frotte au polar social. Force est de reconnaître que Roubaix, une lumière est une réussite, qui fait penser à une adaptation classique d'un roman de Simenon. A partir d'un fait divers sordide, le réalisateur dépeint Roubaix et son commissariat d'une manière que l'on devine assez réaliste. Le personnage du commissaire humain est très bien rendu. Les deux filles paumées sont remarquablement interprétées (en particulier Sara Forestier). Le directeur de la photographie doit être félicité. Toutefois l'ensemble est un peu trop déprimant, certes on peut supposer que Roubaix n'est pas la ville où on s'amuse le plus en France, mais les habitants doivent aussi y passer parfois de bons moments. A cette réserve près, Roubaix, une lumière mérite grandement d'être vu.
magistralement joué. j'ai été emportée par le jeu des acteurs, les lieux, l'ambiance, les gros plans... j'ai pleuré tant j'étais sous l'emprise de l'histoire. Bravo à tous.
Arnaud Desplechin met à l’honneur sa ville natale et dans le titre et dans la première moitié de son film, car c’est une œuvre en deux actes. Le premier acte est dévolu à un portrait de Roubaix au travers de multiples faits divers ; ces derniers donnent le ton et permet de donner vie à cette ville, une des plus pauvres de France, et d’en ressentir le pouls. Et c’est dans cette première partie, très en extérieur, que la photo et tout le travail sur la lumière éclate. La seconde partie s’opère autour d’un resserrement de l’intrigue autour du meurtre d’une vieille dama qui a déjà donné lieu par le passé à un documentaire. Et là, la mise en scène, le rythme, l’installation de huis clos statiques enferment le film dans un classicisme maintes fois vus. Il perd sa ville en route dont il était parvenu à donner vie, un espace dramatique urbain. Le film devient un thriller psychologique plus télévisuel que cinéphile dommage. Bien heureusement, Arnaud Desplechin sauve cette dernière partie poussive en donnant le rôle de sa vie à Roschdy Zem. Il est le commissaire, né à Roubaix, qui fait symbiose avec sa ville et ses habitants ; plus que les lieux et les habitants qu’il connait parfaitement, il capte le pouls de cette ville comme personne. Le parallèle avec le jeune lieutenant renforce cet accent. Tout en dignité et en réserve, il ne se laisse jamais envahir par le doute ou la colère, son seul leitmotiv est la recherche de la vérité et respect de tous ceux qui franchissent la porte du commissariat, victimes ou coupables. De fait très vite, il démêle le vrai du faux et a le ton juste avec ses semblables, une belle humanité que Roschdy Zem sait nous insuffler durant tout le film. Un film moyennement convaincant avec au centre un comédien exceptionnel. tout-un-cinema.blogspot.com
Je ne suis pas une immense fan du cinéma de Desplechin, mais il a bien relevé le défi de travailler sur un autre genre et c'est réussi. Pendant tout le film on sent l'oxymore lié au titre "Roubaix, une lumière". Le film tient le spectateur en haleine du début à la fin, on reste en tension pendant les deux heures... Le travail de la lumière est incroyable et le jeu des acteurs impeccables. Les personnages sont captivants et attachants. Ce film est aussi interessant pour le point de vue adopté sur la police.
Sombre, long, des personnages qui ne suscitent pas d'empathie ni de sympathie. Une histoire glauque, un peu minable. Ça ne fait pas rêver. Les décors sont assez laids, il n'y a pas vraiment de rythme ni d'action. Un film qui ne sert pas à grand chose en fait.
Van Gogh est déprimant dans le film. Un autre fil conducteur aurait été plus judiicieux. Pourquoi s'obsitiner à inclure un pseudo intelectuel à un film de la trempe de Roschdy Zem (au top). Le jeu des acteurs est "décharismisé" par VVG.
Une interprétation poignante et un réalisme d'autant plus immersif que l'intrigue provient d'un assemblage de faits réels. Peinture d'une misère sociale, de personnages à la dérive et de l'engrenage qui mène à une issue fatale. Ce film est de la veine de "Garde à vue" (Lino Ventura - Michel Serrault - Guy Marchand) qu'il surpasse encore selon moi. A mon sens, le titre est - si j'ose dire - obscure, n'illustre pas le sujet et ne constitue pas la meilleure des accroches pour ce film tout à fait remarquable.
Un telefilm français bon pour passé sur FR3 mais pas sur grand écran . C'est aussi fade que ces murs en briques qui ont mal vieillis. Ça aurait dû s'appeler "plus moche la vie". Je sûr que même le quartier le plus bourgeois de Roubaix est plus animé que ce téléfilm. Trop de longueurs. Pas assez de suspense. Seule note positive : Une mention spéciale pour la pauvre Lucette qui a remarquablement bien joué son rôle. RIP à toi Lucette.
d'un point de vue technique, c'est particulièrement bien maîtrisé. Un polar sombre à travers des séquences très réalistes ce qui rend anxiogène et austère certains passages où l'immersion est totale au coeur d'une garde à vue et son lot de cris, de pression etc
Le duo de comédiennes est excellent. Elles livrent une interprétation brillante. R. Zem, très bon comme à son habitude. Certains petits rôles de policiers en revanche sont vite agaçant lors des interrogatoires..
On ne peut pas reprocher au dernier Desplechin d'être un mauvais film...et pourtant! Le réalisateur m'a déçu car il reprend point par point le documentaire diffusé en 2008 : "Roubaix, commissariat central". De plus la deuxième partie confrontant des dires du couple Léa Seydoux/ Sara Forestier est particulièrement pénible quand on connait l'issue de cette affaire. Le commissaire joué par Roschdy Zem est lui plutôt attachant, dans un rôle de grand frère moralisateur, supervisant ses enquêtes sans jamais se départir de son flegme. Vous l'aurez compris, je n'ai pas vibré devant ce polar très sombre.
Pas terrible. Pourquoi ? Le crime évoqué ne peut être commis que par deux femmes complètement à la ramasse. spoiler: Tuer une vieille voisine, une pauvresse, pour lui piquer quelques bricoles et une télé pourrie ? Un vrai crime de zombies défoncées. C'était d'ailleurs un bon sujet pour Bresson. Pas pour Depléchin qui se ridiculise. spoiler: L’héritière Seydoux montrant la demi bouteille d'eau de Javel dérobée , c'est limite risible. Ce serait un rôle de composition exceptionnel... si elle cherchait à composer, mais juste elle pose en Perfecto avec deux piercing à l'oreille en prenant l'air boudeur. Surtout ne pas abîmer son image de star. Sarah Forestier en fait un peu plus, mais cela ne suffit pas. Elle finit par détoner quand elle est crédible. Et tout est à l'avenant : le commissaire beur forcément exemplaire, l'inspecteur benêt qui semble un échappé du séminaire... Le metteur en scène est incapable de comprendre les personnages qu'il met en scène, leur niveau de misère. Résultat dégoulinant de bien-bien-pensance gnan-gnan. Les flics spectateurs ont dû bicher en voyant les locaux, les véhicules, le train de vie qui leur sont prêtés. Et rire des cellules de garde à vue avec portes et cloisons vitrées : vraiment l'idéal pour y séquestrer des alcoolos en delirium tremens ou des junkies suicidaires. Un film à éviter. La seule misère montrée, c'est celle du cinéaste.