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    Roubaix, une lumière
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    Jorik V
    Jorik V

    1 206 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 novembre 2019
    Arnaud Desplechin nous revient, une fois n’est pas coutume, avec un film de genre, en l’occurrence le film policier. Un genre qu’il adapte à sa sauce, certes, mais qui le fait sortir de sa zone de confort, ce qui est tout à fait louable. Lui qui nous avait habitué à du pur cinéma d’auteur, peu facile d’accès et à caractère hautement introspectif et réflexif (voire autiste diront certains), il signe peut-être ici son film le plus facile d’accès. On est loin de son précédent opus, l’insupportable et prétentieux « Les fantômes d’Ismaël ». Mais attention, « Roubaix, une lumière » reste âpre et ne sera pas du goût de tout le monde pour maintes raisons. Et on est partagé entre qualités indéniables, excellence et défauts majeurs qui rendent le film aussi bon qu’il peut être déplaisant. Il y filme Roubaix de manière certes crédible (il en vient, rappelons-le) mais vraiment sous son jour le plus laid. « Un conte de Noël » en montrait une autre facette et reste encore son meilleur film à ce jour et celui-ci, qui se déroule à la même période, est clairement un cran en dessous.



    Du côté des réussites, on ne pourra pas passer à côté d’une interprétation grandiose dominée par un Roschdy encore une fois magistral. Il trouve certainement là l’un de ses plus beaux rôles et il serait injuste de ne pas le voir concourir aux prochains Césars, couronné même. L’acteur est impérial en flic taiseux et taciturne mais profondément altruiste, juste et sensible. Une composition bluffante accompagnée de celles, toutes aussi impressionnantes, de Sara Forestier et Léa Seydoux dans un duo de jeunes filles paumées et coulées dans un déterminisme social extrême qui fait pitié. Elles sont en osmose et pourraient aussi faire partie des nominations aux prochaines récompenses du cinéma français. Antoine Reinartz semble en revanche un choix de casting moins judicieux et peu à l’aise avec le rôle. Un rôle qui d’ailleurs part en digressions à base de voix off sentencieuse très peu en adéquation avec le propos. On aime que Desplechin filme ses personnages sans jamais les juger ni les condamner, préférant même les excuser par le biais du contexte dans lequel ils évoluent. « Roubaix, une lumière » se pose dès lors comme une œuvre profondément humaniste qui plonge dans les abîmes de la misère humaine et sociale et en fait une véritable autopsie. Il y a du Ken Loach ou du Mike Leigh dans ce film de genre, c’est évident.



    On aime un peu moins un certain penchant pour le misérabilisme social et le fait que le long-métrage annihile toute velléité de suspense pour préférer l’analyse et un certain côté documentaire. On n’est parfois pas loin d’un certain voyeurisme proche de l’émission « Strip-tease » qui confère un côté ultra réaliste et du coup anti-spectaculaire à ce film policier. Également, la première partie se pare d’histoires annexes plutôt intéressantes qui couvrent tout un pan du boulot de policier pour les abandonner dans la seconde partie et revenir maladroitement les clore en toute fin, ce qui donne au scénario un côté parfois mal imbriqué. La seconde partie est d’ailleurs trop longue et bavarde en dépit de ses prestations de comédiens époustouflantes. En effet, on se lasse de ces longues scènes d’interrogatoire même si on se doute que c’est pour nous faire ressentir comment elles se déroulent véritablement avec leur côté éprouvant. « Roubaix, une lumière » est donc efficace et non dénué de qualités malgré la sinistrose ambiante mais il ne satisfait pas à tous niveaux.


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    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    78 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 novembre 2019
    Adaptation cinématographique d’un documentaire sorti en 2008, Roubaix, une lumière nous embarque dans la ville natale du réalisateur en y imposant une atmosphère cafardeuse. Porté par des acteurs magistraux (Roschdy Zem, Léa Seydoux, Sara Forestier), ce polar du nord nous plonge dans une ambiance de film noir à la fois désespérée et fascinante. Une dernière demi-heure hélas répétitive et trop longue.
    Ti Nou
    Ti Nou

    421 abonnés 3 387 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 novembre 2019
    Après un début ambitieux qui, à travers une série d’enquêtes, illustre la misère d’une des villes les plus pauvres de France, le film s’enferme dans son commissariat pour un interrogatoire interminable à la façon du "Garde à vue" de Claude Miller. Sauf que Léa Seydoux n’est pas Michel Serrault et Roschdy Zem n’est pas Lino Ventura.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 11 novembre 2019
    Polar social complaisant. Les textes sont souvent niais et le jeu forcé (les flics qui crient pour faire pression sur les accusées ).
    Je ne comprends pas comment Libé, les Inrocks ou l'Humanité peuvent jurer au chef d oeuvre. A force de vouloir filmer le réel, celui ci échappe à Desplechin et sort le spectateur usé par tant de répliques mièvres et de sujets secondaires sans intérêt (l ex futur curé, la passion des chevaux, le neveu en prison...).
    Edouard64
    Edouard64

    7 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Avis partagé sur ce film. Toute la première partie, jubilatoire, qui décrit la vie d’un commissaire de police d’origine à la fois roubaisienne et maghrébine, est un récit d’une profondeur admirable sur les blessures sociales et sur les efforts déployés par quelques hommes pour recoudre les cicatrices et panser les plaies. Un hommage aussi rendu par Desplechin à la police.
    La seconde partie du film suit le déroulement de l’enquête d’un des petits méfaits de la première. Le film se restreint presque exclusivement aux interrogatoires, et expose comment s’y prendre pour faire craquer un couple de jeunes femmes présumés coupables d’un meurtre : à coup d’hypocrisies et de mensonges. Ce n’est pas sans intérêt, mais très minutieux, pas toujours commode à suivre, et surtout trop petit pour susciter un intérêt assez soutenu, d’autant que le regret s’avive de voir les personnages de la première partie s’évanouir ou du moins perdre de leur consistance, comme ce flic chrétien qui évoquait un personnage de Bernanos, et se range derrière son second rôle plutôt conventionnel.
    Le film ne réussit donc pas à fondre ses deux sources d’inspiration : les mille histoires du quotidien d’une ville difficile, et le documentaire tourné quinze ans plus tôt sur un fait divers sanglant. A retenter ! Les acteurs, au premier chef Zem, sont excellentissimes !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 21 octobre 2019
    Agréablement surpris par ce film qui ne m'inspirait pas plus que ça à la base. La trame principale reste classique, mais la multitude de petits axes scénaristiques permet de dresser un portrait multi-facettes de ce quotidien du Nord de la France, qui se montre finalement intéressant à suivre.
    Un peu déçu de ne pas en savoir plus sur le personnage de Roschdy Zem, mais je dois concéder que cette part de mystère a aussi son charme.
    Evelyne D.
    Evelyne D.

    3 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2019
    Bien. Film très réussi. Seules les quelques scènes où les deux personnages principaux masculins font part de leurs réflexions à eux mêmes, m'ont paru mal intégrées dans le film.
    Remi S.
    Remi S.

    13 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2019
    Inspiré d'un fais divers tiré du documentaire ''Roubaix, commissariat central'' de Mosco Boucault, le nouveau film d'Arnaud Desplechin nous plongent dans les profondeurs de Roubaix.
    ''Roubaix, une lumière'' présente l'histoire de Dahoud ( Roschdy Zem ), chef de la police de Roubaix et la nouvelle recrue Louis ( Antoine Reinartz ), étant appeler à intervenir pour une affaire de meurtre d'une vieille dame. Les soupçons vont vite se porter sur deux femmes, Claude ( Léa Seydoux ), et Marie ( Sara Forestier ).

    Roubaix est une ville qui tient à cœur à Arnaud Desplechin : il y a grandi, y a tourner certains de ses films ... Mais le genre du polar est pour lui une toute première, et disons qu'il le manie plutôt bien ! Le film nous plongent dès ses premières minutes vers une descente aux enfers; dans les bas-fonds d'un Roubaix mélangé entre violence et misère. Au milieu de tous ça, la police essayant de faire régner l'ordre.
    Le film s'aventure dans sa première heure, sur plusieurs affaires gérées par la police de Roubaix, tel un incendie, un viol, une fugue ... Mais rentre assez vite vers le crime qui va être celui principal du film, le meurtre d'une vieille dame où les soupçons, qui d'abord multiples, vont vite se centrer sur deux femmes, alcooliques et toxicomanes, Claude et Marie.

    Deux femmes, aveuglées par la misère les entourant, qui vont commettre l'irréparable à travers ce meurtre. Une vérité qui sera très dure à avouer aux policier après leurs multiples mensonges et qui remettra en question leurs amours et leurs propre vie.

    Donc comme vous le comprenez, ''Roubaix, une lumière'' ne veux pas se centrer un scénario et un fais divers clair et précis mais se veux nous faire voyager à travers la misère de la ville.
    Bien que l'intrigue se déroule au plein cœur des fêtes, où célébration et joie de vivre doivent être au rendez-vous, le film se veut froid et violent, nous faisant ressentir cette atmosphère à laquelle sont confrontés tous les jours les policiers.
    Policiers, dont l'intrigue va surtout ce concentrer autour de deux personnages : le chef de la brigade nommé Dahoud, un homme qui a grandi et qui est fortement attaché à la ville de Roubaix ( qui s’attache surement au passé et a tendance à ne plus reconnaître le Roubaix de nos jours ), et enfin la nouvelle recrue Louis, un catholique pratiquant dont les rares moments de prière sont comme froid et et très distant en raison de l’atmosphère qui l'entoure, celle de Roubaix dans le film.

    Le film n'est pas non-plus dénué de défaut : certains acteurs sont justes ( heureusement n'apparaissant que quelques minutes à l'écran ), ou encore une partie finale qui traîne trop dans la longueur je trouve.

    Mis à part ça, ''Roubaix, une lumière'' s'avoue très intéressant et Arnaud Desplechin réussi à nous conquérir grâce à son premier polar, nous plongeant dans un Roubaix sans la moindre source d'espoir; un Roubaix entre violence et misère !
    soulman
    soulman

    70 abonnés 1 157 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2019
    Ce film noir d'un cinéaste habitué à d'autres univers est une réussite, en ce sens qu'il parvient à installer une ambiance, à créer un climat où la précarité dans laquelle évoluent les différents personnages, y compris les flics, affleure avec force. Nonobstant, il manque peut-être dans le scénario le vibrato qui aurait pu faire évoluer l’œuvre vers un récit plus mémorable, plus touchant.
    A voir au moins pour les comédiens : Sara Forestier est à nouveau formidable, Léa Seydoux est, pour une fois, très convaincante, alors que Roschdy Zem est tout simplement impérial.
    SuperJS
    SuperJS

    23 abonnés 194 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 septembre 2019
    En dehors de la performance d'acteurs, il n'y a rien de très lumineux dans ce film soi disant chez d'œuvre selon certains critiques de presse.
    Soi disant réaliste, il y a surtout des clichés et des invraisemblances : les parents qui viennent signaler une fugue au bout de 5 semaines et le gentil commissaire tout puissant qui va enquêter tranquillement, ben oui ses enquêteurs ne sont sûrement pas assez qualifiés ! Ou encore Roubaix décrite ds une phrase de 30 secondes par le jeune flic qui écrit sa petite lettre en s'improvisant soudain super sociologue avec des statistiques top de chez top qui ont de quoi faire honte à tous les habitants de cette "misérable" ville évidemment !!).
    C'est long, aucune action, aucun suspense et au passage aucun mobile du crime peut-être pourtant prémédité. Ah ben non, laissons finalement le soin à la justice de prendre le relais, comme si Monsieur je sais tout qui émet un moral sur chacune des femmes avec bienveillance et humanité bien sûr (et qui leur balance dans la gueule qd elles sont emprisonnées) voulait s'abstenir soudain de prendre position !
    Bref un film à aller voir si vous n'avez vraiment rien d'autre à faire !!!
    Caine78
    Caine78

    6 098 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 septembre 2019
    N'étant pas toujours fan du cinéma d'Arnaud Desplechin, j'avoue avoir hésité avant de tenter ce « Roubaix, une lumière », intrigué par le changement de registre du réalisateur, signant ici son premier « polar ». Et j'avoue qu'au départ, j'étais sous le charme. La ville est très bien filmée, les différentes intrigues s'entremêlent habilement, élégamment, le tout porté par une musique et une lumière d'une délicatesse infinies, nous intéressant d'emblée au quotidien de ces différents personnages. Ce n'est d'ailleurs qu'à la moitié que l'œuvre prendra un virage pour se consacrer quasi-uniquement à une seule affaire criminelle, inspirée de façon très réaliste d'un fait divers assez sordide, intervenu en 2002. Au départ touchante, à la fois empathique et mystérieuse vis-à-vis de la personnalité des deux suspectes, celle-ci finit par devenir de plus en plus pesante, lassante voire limite pénible. C'est qu'au départ, malgré cette dimension authentique, le film restait doté d'un beau sens du romanesque, donnant à ces enquêtes du quotidien une réelle intensité. Là, cette reconstitution point par point, quasiment minute par minute où aucun détail ne nous est épargné sur le déroulement du meurtre, certes on y croit, mais on s'ennuie surtout beaucoup. Pourquoi avoir voulu nous imposer tous ces détails ? Juste pour bien nous montrer comment se déroule une enquête policière du début à la fin ? Sans doute, mais je n'y vois vraiment pas d'intérêt, enlevant pas mal de force à un titre qui, longtemps, avait su faire preuve d'une belle profondeur, que ce soit à travers le personnage (bien) incarné par Roschdy Zem ou ce policier « poète », touchant lui aussi. Bref, ce qui aurait dû être le point fort de l'entreprise finit par devenir son fardeau : s'il ne faut nullement en oublier les belles qualités citées précédemment, le distinguant du tout-venant hexagonal, c'est néanmoins cette impression de frustration qui domine en sortant de la salle, ce qui est, évidemment, pour le moins problématique. De quoi nourrir de sérieux regrets.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 29 septembre 2019
    Acteurs formidables, avec mention spécial pour Sara Forestier en fille paumée.
    La grande misère humaine dans toute sa splendeur, un film très noir. La lumière n'est que dans le titre…
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 28 septembre 2019
    Le film doit beaucoup à son acteur Roschdy Zem, son charisme, son humanité sont la véritable lumière évoquée dans le titre. La vie quotidienne du commissariat est très scrupuleusement décrite mais c'est du déjà vu. L'intrigue compte moins que l'ambiance et il n y a pas vraiment de suspense
    Michèle Martet
    Michèle Martet

    2 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 septembre 2019
    Très deçue par ce film encensé par la presse. Je me suis ennuyée!,c'est bourré de longueurs,on se demande ce que le metteur en scène a voulu montrer exactement! Très platement,je pense qu'il a voulu montrer la vie d'un commissariat dans une ville sinistrée depuis la fermeture des filatures ,ville où pullulent désormais les cas sociaux. On suit plusieurs affaires ,le viol d'une collégienne ,une arnaque à l'assurance.. et on traine sur deux paumées alcooliques soupçonnées d 'avoir tué leur vieille voisine pour lui piquer son fric.. c'est interminable ,surjoué par Léa Seydoux et Sara Forestier ,surtout elle ,qui grimace en permanence de façon exaspérante,lors des interrogatoires bienveillants d'un commissaire plus proche de l'apostolat catholique que de la réalité! rien n'est résolu ,tout est effleuré,le film "flotte" dans une espèce de flou avec une conclusion ridicule sur une course de chevaux qui arrive comme un cheveu sur la soupe! je dois manquer de références culturelles ….mais comme béotienne ,j'ai trouvé tout ça très vain!
    bobmorane63
    bobmorane63

    158 abonnés 1 902 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 septembre 2019
    Le cinéaste Arnaud Desplechin s'essaie au polar et je trouve que cela lui va bien !! Tourné à Roubaix, sa ville natale ou il situe l'action bien situé dans le Nord assez terne visuellement, le début me faisait un peu peur par le jeu d'acteur de Roschdy Zem qui incarne une fois de plus un policier, je me demandais est-ce qu'il a l'air d'ètre dans le film ou non mais au fur et à mesure de l'histoire, il interprète le role d'une façon plus humaine, plus sage, moins autoritaire que d'habitude. La première partie avec la formation d'un jeune flic et l'habituelle enquète sur différents viols, drogues font un peu routine mais quand deux filles accusés de meurtre sur une vieille dame et une garde à vue entièrement poignante qui occupe la deuxième partie prend une nouvelle dimension au récit plus dramatique. Elles sont joués par Sara Forestier et Léa Seydoux qui donnent leurs tripes à leurs personnages. Le scénario est co-signé Léa Mysius qui avait signé en 2017 "Ava" en temps que metteur en scène que j'avais découvert au cinéma et aimé. Bonne mise en scène d'Arnaud Desplechin avec une musique vibrante. Je le conseille ce long métrage à tout bons cinéphiles.
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