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    Portrait de la jeune fille en feu
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    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 octobre 2019
    1770, une jeune peintre doit faire le portrait d’une future épouse à son insu. Cette dernière refuse de poser, car une fois son portrait réalisé, il est envoyé chez le futur époux et le mariage devient incontournable ; et accepter de poser, c’est accepter le mariage ; le faire à son insu devient donc une forme de mariage forcé. Céline Sciamma, primé à Cannes pour son scénario, réalise un film sur la condition féminine. Au travers d’un scénario documenté et riche, elle dépeint une époque étouffante et patriarcale : mariage forcé, avortement clandestin, sexualité féminine bridée,… Mais au-delà et comme dans la « Naissance des pieuvres », « Tomboy » ou « Bande de filles » ; elle interroge l’identité sexuelle et l’éclosion du désir. Et cette fois dans un film d’époque, genre permettant un geste artistique plus puissant : lumières magnifiées (à la « Barry Lindon » en intérieur ; à la David Lean en extérieur), des plans picturaux, des dialogues plus fins,… Là où Jane Campion dans sa « Leçon de piano » défend les mêmes idéo, Sciamma peine à mettre du romanesque dans son film excepté dans son final bouleversant. Talentueuse certes, mais ses films ancrés dans son époque sont plus convaincants. Chose inhabituelle chez Sciamma et d’autant plus étonnant dans un film d’une telle sobriété, c’est l’usage d’un symbolisme maladroit à plusieurs reprises : le bébé à côté de la femme qui avorte, le miroir contre le pubis dans lequel se regarde la peintre en plein auto portrait,…. Toute la parabole autour du mythe d’Orphée hante excessivement sa seconde partie au point de la rendre trop prévisible. Aussi Adèle Haenel si juste dans des rôles comiques et/ou des jeunes femmes de son époque n’est pas toujours à son avantage dans un rôle de femme du 18ème . Considéré par les critiques comme un passage dans le cinéma de Sciamma, ce dernier est bien l’objet artistique le plus abouti mais le film le moins captivant.
    tout-un-cinema.blogspot.com
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    385 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mai 2019
    Le Portrait de la jeune fille en feu est bien réalisé, mais trop maniéré par bien des aspects. Entre autres, le scénario se révèle plutôt convenu et manque de piment. Par contre, Céline Sciamma montre ce dont elle est capable avec l’utilisation de la musique, si rare dans le long-métrage...
    Pauline T
    Pauline T

    27 abonnés 36 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 septembre 2019
    On passera rapidement sur les actrices qui n’ont plus besoin de faire leurs preuves selon moi, Haenel nous ayant déjà montré une grosse palette de bons rôles, Noémie Merlant ayant déjà fait ses preuves dans « Le Ciel attendra ». (Petit écart cependant sur Luàna Bajrami qui commence à faire son petit bonhomme de chemin, sachant incarner froidement mais avec humanité un rôle discret mais important). Leur jeu se veut théâtrale, de par l’époque où se situe l’action, et elles savent très bien le faire, l’alchimie est là, on y croit.
    Passons donc au vif du sujet, le scénario (Prix du Scénario à Cannes, enfin Sciamma consacrée) : la première heure du film semble traîner en longueur, troublantes lenteurs de plans et d’action qui accentuent la découverte des deux personnages (notre découverte d’elles, et leurs découvertes entre elles). Le temps long est camouflé par une image et des cadrages à couper le souffle, très précis, qu’on peut sentir millimétrés. Sciamma est une grande scénariste et on ne peut à présent plus douter de ses talents de réalisation. Si la première heure paraît lente, la deuxième passe en un éclair. La passion se concrétise, les destins sont bouleversés, les symboles sont posés et explicités. Sciamma réécrit le mythe d’Orphée et Eurydice d’une façon moderne et décalée, se risquant à cet exercice déjà pratiqué par Demy et Cocteau dont on sent d’ailleurs l’influence dans certains dialogues et certains plans (la vision d’Héloïse en robe blanche éclatante au fond d’un couloir noir nous rappelle La Belle dans « La Belle et la Bête »).
    L’histoire s’égare peut-être un peu spoiler: avec le sujet de l’avortement, qui aurait mérité un film entier,
    mais finalement cet événement rapproche les trois femmes de cette demeure, formant une petite famille dont on nous montre les moments d’intimités et de joie simple.
    Le plan final sur Adèle Haenel, qui résume à lui seul l’histoire d’amour entre ces deux femmes, donne des frissons et concrétise le film, effaçant toute trace de langueur qui aurait pu nous rester en arrière goût.
    fredtcd
    fredtcd

    3 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 octobre 2019
    Quand on peint soi-même on peut mieux comprendre certaines scènes du film. Ici on ne retient pas les dialogues, on se souvient de cette douceur, de cet amour qui nait et qui durera toujours entre ces deux femmes.
    Emilie N
    Emilie N

    3 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 octobre 2019
    Un film envoûtant beau comme un tableau de Wermer, l'image des femmes au travail, sérieuses, seules, se suffisant à elles-mêmes ... un charme lent et infini qui s'installe ... et qui vous retourne avec une bonne claque
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 807 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2020
    J'aime beaucoup Céline Sciamma mais j'avais un peu peur qu'elle se casse la figure avec un projet comme celui-la. Disons que je la voyais mal remballer ses velléités féministes qui sont toujours sous-jacentes dans ses films parce qu'elle faisait un film d'époque et encore plus si c'était une histoire d'amour lesbienne.

    Et en effet, elle ne l'a pas fait. Dans ce film on voit une peintre sauter à l'eau récupérer ses toiles, on parle de la peinture de nus masculins interdite aux femmes, des mariages arrangés, de l'avortement... Et clairement on aurait pu se contenter de l'histoire du mariage arrangé, le reste ça fait un peu mis sur le tapis pour le plaisir d'en parler sans que ça apporte quoique ce soit à l'histoire ou à la romance.

    Parce que la romance est très belle, c'est elle qui fonctionne le mieux et c'est elle qui porte le film et qui fait que je lui pardonne ses errances. Je dirai même mieux, je dirai que c'est la fin de la romance qui est vraiment belle.

    Je ne veux pas dire par là que le début n'est pas réussi, j'aime bien l'idée de cacher aussi longtemps que possible le visage d'Adèle Haenel afin de faire monter la sauce, pour ainsi dire, ce qui suffit à justifier que la peintre soit intriguée par elle vu qu'elle lui échappe assez longtemps. J'aime beaucoup l'idée que la première représentation que l'on voit d'elle soit ce tableau avec le visage effacé, comme s'il était parti en fumée.
    Cependant, nous spectateurs on sait que c'est Adèle Haenel, on l'a déjà vu, on sait à quoi elle ressemble et on la voit sur les affiches du film, donc en fait on garde un mystère qui n'en est pas un et par conséquent ça ne fonctionne pas forcément aussi bien que ça aurait dû.

    Ceci dit j'aime beaucoup l'ambiance calme, feutrée, avec ce soleil magnifique sur cette plage bretonne... On sent que Sciamma a beaucoup travaillé son atmosphère afin d'y instaurer un cadre assez chaleureux et propice pour cette histoire d'amour.

    Mais j'ai commencé à vraiment aimer le film lorsque l'on a ce fameux passage musical lors de la fête qui donne son nom au film. Parce que avant je voyais bien que Sciamma essayait de nous montrer qu'elles se cherchent un peu, mais sans que ça prenne vraiment chez moi, un regard appuyé en gros plan je trouve ça pas forcément très subtil et pas assez puissant pour être marquant. Mais lors de ce passage, avec cette musique foutrement belle enfin elle arrête de minauder et on passe aux choses sérieuses, au diable la subtilité et enfin elle ose quelques effets de mise en scène qui rendent vraiment bien.

    Et il est là l'échec de Sciamma, elle voulait réussir à raconter son histoire sans s'appuyer sur la musique et finalement la scène qui fonctionne le mieux c'est celle où la musique domine le tout.

    Mais ce qui m'a touché c'est la toute fin, sans doute car je me suis reconnu un peu, ce moment où tu sais qu'il ne reste plus que peu de temps avec l'être aimé et où tu dois essayer de profiter de chaque instant... Et je crois que j'ai vraiment adoré ces adieux et cette référence à Orphée (je suis un homme simple, tu me mets du Orphée et je suis content). Disons que ces longs adieux fonctionnent vraiment bien, notamment dans les dialogues où elles sont conscientes que pour le moment elles peuvent encore se regarder en vrai et qu'ensuite elles ne pourront regarder qu'une image d'elles.

    J'aime cette idée et c'est clairement celle qui fait que j'ai apprécié le film et qu'il a réussi à me toucher, ce qui n'est pas rien.

    Et le film aurait pour moi dû finir là-dessus, sur cette référence à Orphée. Mais Sciamma choisit de continuer et d'en montrer un peu plus. Alors, je ne vais pas râler, car ça fonctionne, ça permet au lieu d'avoir une rupture sèche et cassante d'avoir une sorte de lente agonie où l'on voit cet amour se traîner...
    Cependant, si ça fonctionne lorsque l'on voit le film, je tiens à dire que le coup du tableau, avec le livre en main et le petit détail qui tue montrant que la jeune fille en feu pense toujours à la peintre, mouais... c'est gros. Mais on va dire que dans le feu de l'action ça passe, il ne faut pas trop y réfléchir.

    Reste que le dernier plan quant à lui est vraiment beau, encore une fois grâce à la musique. Mais aussi beau que ne l'aurait été le film s'il s'arrêtait sur sa référence à Orphée.

    Alors qu'on ne se méprenne pas, j'ai vraiment trouvé ça bien, j'ai été pris dedans en regardant le film... Mais en y réfléchissant, ça tient principalement, pour moi en tous cas, à l'utilisation judicieuse de la musique et à une douce mélancolie sur la fin... et puis les images, le son, c'est un régal...
    Mais par exemple je n'ai pas trouvé Adèle Haenel si délicieuse que ça, j'ai largement préféré Noémie Merlant (je préfère les brunes), qui m'a semblé moins en train de montrer sa palette d'émotions de manière un poil forcée.

    Aussi et je tiens à le dire, c'est un peu trop délicat tout ça, tout ça reste très gentil, même dans les scènes de sexe qui ne sont que suggérées avec un délire autour de l'axilisme qui franchement m'a plus fait sourire qu'autre chose.

    Enfin, un dernier reproche, ces femmes dans ce film sont assez « libérées » on va dire... Sciamma leur colle des propos un peu anachroniques... et donc il est étrange vu les personnages tels qu'ils sont écrits, ne pas se rebeller contre leur condition... Alors oui, ça aurait été ridicule sans doute, mais là, la résignation ne colle pas vraiment avec le caractère de quelqu'un qui saute d'un bateau pour récupérer des toiles... qui a un franc-parler, etc.
    AHEPBURN
    AHEPBURN

    88 abonnés 512 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 septembre 2019
    C'est un film sensible, sensuel et touchant. J'ai apprécié la délicatesse de jeux des deux comédiennes et de la réalisation. Il y a par moments des baisses de rythme mais globalement c'est bien. Ce film pourrait être adapté en pièce selon moi.
    Joce2012
    Joce2012

    170 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 septembre 2019
    Bon film mais quelques longueurs, bonnes interprétations des deux actrices, on passe malgré tout un bon moment de cinéma
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    141 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 septembre 2019
    Un film en costume sur la condition féminine ? Je vous vois froncer les sourcils d’ici !
    Pourtant, que nenni, la dernière création de Céline Sciamma est à la fois passionnante, troublante et unique en son genre.
    Par petites touches, toutes minimalistes, mais aussi toutes puissantes, le tableau prend forme avec un rythme lent et des tons froids, pour ensuite aborder les couleurs de la passion jusqu’à littéralement prendre feu et déborder du cadre imposé par la société !
    Avec une frugalité de lieux et de personnages et uniquement 2 morceaux de musiques, le film repose presque essentiellement sur sa beauté formelle et sur les regards échangés.
    Chaque plan est travaillé à la façon d’un tableau, couleurs, éclairage, cadrage, rien n’est laissé au hasard et les images délivrées par Claire Mathon sont un émerveillement constant.
    L’économie ne veut pas dire film à petits moyens. La reconstitution d’époque est charmante et la texture des costumes est absolument superbe, nous sommes plongés dans une époque révolue avec soucis du détail.
    Le scénario est une merveille qui met en avant les regards, que ce soit ceux directs et francs, ceux plus mystérieux ou volés, ou encore ceux de la société. Les échanges entre Adèle Haenel et Noémie Merlant font des étincelles inattendues, le jeu des deux actrices est non seulement parfait mais en prime, il rajoute une couche profonde sur les regards. Brassens le chantait si bien (elle) "se laissaient toucher par les charmes du joli tableau", qui du peintre ou du modèle regarde réellement l’autre ? Quand perçoit-on le désir de l’autre… et le sien ? Comment un portrait évolue au fur et à mesure que l’on apprend à connaitre l’autre et qu’on le désire ?
    Ce film est aussi sur la puissance du souvenir, comme un tableau oublié, ressorti des années plus tard et qui reste toujours aussi éclatant et vivace.
    Il n’y a aucune ombre au tableau, ou plutôt si, mais que celles voulues par Céline qui maitrise parfaitement son film du bout de son pinceau.
    Monique V
    Monique V

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 septembre 2019
    Quel ennui..rien ne m a intéressé dans ce film et je suis complètement stupéfaite de lire tous ces éloges et admirations exprimés par snobisme et qui m ont trompé sur la qualité de ce film
    Par contre excellent somnifère si vous souffrez d insomnies
    Hervé L
    Hervé L

    59 abonnés 599 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 septembre 2019
    Un film magnifique une photographie délicate de très bons acteurs au service d une histoire d amour ephemere entre deux très jolies femmes qui se regardent
    Marc
    Marc

    3 abonnés 37 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 octobre 2019
    Film magnifique, émouvant et sensuel. Photographie et mise en scène remarquablement sobres et esthétiques; un régal de précision, un tempo lent qui met en valeur, dans des paysages magnifiques, la naissance de la relation entre deux femmes (deux actrices au sommet de leur art). J'ai beaucoup apprécié la finesse des scènes finales : l'exposition et le concert; il n'était pas évident de trouver une sortie de cette qualité à ce très beau film.
    Clémentine P
    Clémentine P

    18 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2019
    Un film d'une beauté extraordinaire, qui dépeint un amour magnifique et sensuel. J'ai lu quelqu'un comparer ce film à La vie d'Adèle, et je ne peux que le contredire, tant l'écart de magnificence est gros entre ces deux films.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 septembre 2019
    Tout simplement magnifique, sur tout point de vue. Un scénario brillant, un jeu d'acteur sublime, des images très belles et puissantes. Un film d'une rare intensité.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 octobre 2019
    Ce qui transparaissait dans les premiers films de Céline Sciamma touche ici un lumineux aboutissement. A travers sa caméra, tout est magnifié dans un jeu d’ombres, de couleurs et de lumières : le mouvement des corps, l’hésitation d’un sourire, le trouble sur un visage, l’éclat d’un regard. « Portrait de la jeune fille en feu » nous entraîne comme à l’intérieur même d’un tableau vivant, dont la beauté picturale saisissante sublime les sentiments, les regards et les corps. Porté par Adèle Haenel et Noémie Merlant, magnifiques d’intensité et de justesse, le film saisit à merveille la naissance du désir amoureux dans toute ses nuances de passion et de douceur, et sa montée en puissance, à l’image du film lui-même, en une communion intellectuelle et sensuelle. Il est aussi un vibrant hommage aux femmes, à la douceur et la force de la sororité qui se noue autour d’une condition féminine partagée, à la lutte pour, le temps d’une étreinte ou d’une peinture nocturne, d’une évasion musicale ou d’une baignade dans les eaux glacées de l’océan, échapper au destin que d’autres nous imposent et vivre pleinement. « Ne regrettez rien : souvenez-vous ! » : de la danse du pinceau sur la toile au chant envoûtant de femmes qui résonne a capella, des dessins esquissés au fusain à la lecture du mythe d’Orphée, Céline Sciamma entremêle les arts pour nous parler d’amour et de colère, de solitude et de liberté, et de la beauté de la poésie qui fait revivre le souvenir. Et c’est un régal !
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