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    La Porte s'ouvre
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    Estonius
    Estonius

    2 521 abonnés 5 240 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 octobre 2015
    Mankiewicz se lance dans un thriller antiraciste et c'est une réussite (presque) totale, loin des discours manichéistes, il arrive à dire énormément de choses en peu de temps avec un minimum de mots, la démonstration étant essentiellement cinématographique. Si Poitier est un peu "léger", Widmark en crapule raciste est bluffant, (de même qu'Harry Bellaver en très inquiétant sourd muet). Quand à Linda Darnell elle éblouit ce film de par sa présence.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    210 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mai 2008
    Darryl F. Zanuck, producteur, et Jospeh L. Mankiewicz, réalisateur, imputent un véritable cri avant-coureur lorsqu’ils mettent sur pied le film «No way out» (USA, 1950). Pour la première apparition au cinéma de Sidney Poitier, Mankiewicz met en scène une intrigue de film noir tournant autour d’un pivot tabou, notamment dans le cinéma américain, le racisme. Alors qu’Hollywood s’enfièvre dans la chasse aux sorcières, «No way out» confirme son titre français : «La porte s’ouvre». C’est une porte nouvelle, humaniste et juste, que rouvre Mankiewicz et contre laquelle s’appuyait nombre de personnes pour la fermer définitivement. Se passant majoritairement dans un hôpital, lieu récurrent chez Mankiewicz («People will talk», «Suddenly, last summer…), le film oppose un noir qui a réussi (Poitier dont l’aménité fébrile est extraordinaire) à un blanc misérable (Richard Widmark tout aussi mémorable). Ce renversement de situation du schéma que le cinéma américain affectionnait à l’époque offre un récit singulier sur la ségrégation des noirs. Mais plus que ce film social auquel il est aisé d’apparenter le film, c’est du phénomène de la haine que traite Mankiewicz. L’horreur provient de la hargne des cœurs. Nulle scène du film mieux que celle de la rixe entre les «blacks» et les «whites» ne témoigne de l’absurdité du racisme. Préparant leur descente dans le quartier des noirs, les blancs voient une fusée de détresse éblouir le dépôt d’ordure dans lequel il se prépare, aveuglant leur regard, dessinant sur leur visage les teintes blêmes de leur carcasse. L’éblouissement s’éteint, tous venant de se révéler comme simple squelette vivant, et les noirs les surprennent, improvisant une bataille parmi les déchets. Les symboles qui constellent cette scène rendent à la bêtise du racisme sa futilité suprême puisque nous ne sommes tous que des cadavres en sursis (comme nous l’esquisse cette lumière fulgurante) et des entités dans l’amas des choses (à l’instar de cette décharge métallique).
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 013 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 mars 2014
    Sidney Poitier est l'acteur noir emblématique des années 50 et 60, porte-drapeau des metteurs en scène souhaitant apporter leur contribution au combat pour l'égalité des droits au sein d'une société encore gangrénée par un racisme institué. Quelques-uns de ses films sont restés dans les mémoires comme "Graine de Violence" (Richard Brooks, 1955), "La chaîne" (Stanley Kramer, 1958), "Dans la chaleur de la nuit" (Norman Jewison, 1967) ou "Devine qui vient dîner ?" (Stanley Kramer ,1967) mais on a sans doute oublié que c'est Mankiewicz qui le premier à donné sa chance à Sidney Poitier en 1950 pour un film qui lui aussi dénonce l'absurdité du racisme. Mankiewicz pourtant très progressiste n'était pas un cinéaste militant et cette exception confirme par son manichéisme que ce créneau n'était pas vraiment le sien. La recherche de situations insoutenables propres à émouvoir qui était la marque de fabrique du genre peut paraître hors de propos avec le recul quand on sait que c'est le racisme au quotidien qui donne sa légitimité à sa transposition législative ou réglementaire. On ne peut toutefois pas reprocher à tous ces metteurs en scène d'avoir fait œuvre utile. Toutefois le scénario de Mankiewicz et Lesser Samuels peut prêter à confusion laissant croire que le docteur Brooks (Sidney Poitier) qui est accepté par les élites (ses collègues et sa hiérarchie sont bienveillants à son égard) n'est en réalité rejeté que par les classes sociales laborieuses dont le malfrat Ray Biddle (Richard Widmark) qui refuse de se laisser soigner par un médecin noir constitue la pire représentation. C'est une confusion un peu contre productive à laquelle les auteurs, eux-mêmes issus de l'élite, n'ont sans doute pas prêté attention. Richard Widmark dans la droite ligne de son rôle de tueur paranoïaque du "Carrefour de la mort" (Henry Hathaway, 1947) est détestable à souhait. Linda Darnell alors maîtresse de Mankiewicz se montre quant à elle à son avantage dans un rôle qui lui demande d'afficher autre chose que son accorte plastique. Le film qui n'est pas on l'aura compris un des chefs d'œuvre du grand réalisateur, conserve néanmoins le mérite d'ouvrir la voix à de nombreux films sur le sujet servis par un Sidney Poitier au talent plus assuré. On soulignera aussi la force de conviction de Darryl F. Zanuck à l'initiative du film, qui démontre que derrière le producteur tyrannique se cachait un homme capable d'humanisme.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    929 abonnés 4 846 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mai 2019
    Le thème du racisme est ici près te sous la forme d’unicité noir qui soigne un blanc.
    Le film est accusateur d’un mode de pensée mais également l’occasion d’un très bon jeu d’acteurs.
    Caine78
    Caine78

    6 051 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2011
    Non, ce n'est pas le meilleur Mankiewicz, mais qu'importe... Quand on pense que ce film est le premier dans lequel est apparu Sidney Poitier, cela impose le respect, même si Richard Widmark en raciste dévoré par la haine n'est pas en reste. Loin du plaidoyer facile pro-noir attendu, cette « Porte s'ouvre » s'avère être une oeuvre aussi forte qu'émouvante, aussi remarquable dans sa description d'une époque que dans sa façon de construire un récit habile et intense, où aucun des personnages n'est exempt de toute reproche. Du beau cinéma, qui a des choses à dire et qui les dit bien : décidément, Mankiewicz était un très grand.
    coperhead
    coperhead

    20 abonnés 472 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 novembre 2018
    Mankiewicz, réalisateur peu militant s'attaque avec ce film peu connu à un sujet tabou dans le Hollywood des années 1950.
    Il réalise avec audace et réussite une intrigue de film noir orientée sur le racisme et la haine . Le film oppose un noir qui a réussi comme médecin (Sydney Poitier dont c'est le premier rôle) à un truand blanc haineux à souhait (Richard Widmark remarquable). Le film ouvrira la voix à plusieurs films sur le même sujet avec Sidney Poitier comme la Chaleur de la nuit de Jewison et Graine de violences de Brooks.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    76 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mars 2018
    Premier rôle au cinéma pour Sydney Poitier, La porte s'ouvre (No way out dans son titre original) était en 1950 un brillant plaidoyer contre le racisme anti-noirs, phénomène qui gangrenait les États-Unis - et qui continue de peser lourdement dans ce pays. Entre le drame social et le film de gangster, Mankiewicz réalisait un long-métrage propre et efficace, porté aussi par la brillante interprétation de Richard Widmark dans le rôle d'un voyou frustré et xénophobe.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    671 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 octobre 2010
    Un gangster, pour venger la mort de son frêre, va soulever des émeutes raciales... Quand on visionne ce long métrage, que Joseph L. Mankiewicz à réalisé en 1950, on comprend mieux pourquoi il fut interdit si longtemps dans les Etats du Sud en Amérique. En effet, le film nous montre la dure réalité de la ségrégation raciale, notamment par rapport à certains protagonistes bien racistes comme celui du gangster qu'interprète avec talent Richard Widmark, qui possède un face à face assez intense avec Sidney Poitier ( qui apparait pour une des premières fois à l'écran ) qui possède un rôle bien poignant dans celui du docteur. Heureusement pour apporter un peu de légèreté au récit, nous avons le droit à un personnage plein d'espoir qui est incarné par la belle et étonnante Linda Darnell, dans le rôle de l'ex-femme de Richard Widmark, qui va tout faire pour aider le personnage de Sidney Poitier. En plus de la très bonne performance du casting, la mise en scène est particulièrement brillante sur certaines séquences, ce qui fait que l'on trouve finalement pas mal d'intêret à suivre toutes les péripéties que possède le récit. Il s'agit donc d'un film assez méconnue dans la filmographie de ce cinéaste, mais il est tout de même à découvrir car il possède vraiment d'indéniables qualités.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    94 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2012
    Pour son premier film, Sidney Poitier obtient l'un des rôles les plus importants, apparaissant autant si ce n'est plus que Richard Widmarck. Alors comment se fait-il que son nom figure après le titre, comme celui d'un vulgaire second rôle ? C'est vrai que c'est un débutant, mais dans ce cas, la convention n'est-elle pas de le mettre en valeur après tous les autres : "and introducing..." ? Avouez que c'est comique, pour un film aussi violemment anti-racisme !
    D'autant plus que Poitier est magnifique, il en impose aux acteurs chevronnés qui lui font face.
    Le jeu halluciné de Richard Widmarck est bien convaincant, mais on regrette qu'il en fasse un peu trop quelque fois dans son rôle de "chien enragé".
    Joseph L. Mankiewicz, qui excelle surtout dans l'adaptation de pièces de théâtre, signe avec No Way Out un thriller remarquable, d'une tension et d'un suspense peu commun. Un simple hold-up et l'arrestation des malfaiteurs entraîne de terribles conflits inter-raciaux : l'un des deux braqueurs meurt alors qu'il est dans les mains d'un docteur noir (Sidney Poitier), que son frère haineux et raciste Richard Widmarck) accuse alors de meurtre. Un engrenage de mort s'enclenche, entraînant un combat de rues d'une violence terrifiante. Les blancs se mettent à chercher des arbres dans un dépôt de ferraille, sans se douter qu'ils sont en train de se faire encercler par les noirs, armés eux aussi. Pour déclencher le combat, un guetteur doit lancer une fusée de détresse. Cette fusée arrête littéralement le temps : tout le monde, personnages et spectateurs, sentent leur codeur s'arrêter tandis qu'une pâle lumière de mort descend sur le champ de bataille. Cette image, plus encore que le règlement de comptes final entre Poitier et Widmarck, consacre La Porte s'ouvre comme l'un des thrillers les plus saisissants.
    Housecoat
    Housecoat

    102 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 décembre 2017
    On franchit un autre cap. Malgré une traduction assez approximative, La Porte s'ouvre est un film d'une violence de propos qui force le respect pour l'époque. Mankiewicz présente Sidney Poitier dans un de ses meilleurs rôles dans un conflit social de grande ampleur humaine suite à un décès suspect pour la seule et unique raison que son médecin fut noir. Ampleur qu'on ne sent pas venir tant les proportions de l'affaire paraissent de plus en plus potentiellement catastrophiques pour des enjeux qui partent d'un préjugé infondé mais source de problèmes aux enjeux réels. L'escalade de violence ne touche pas que les blancs et les noirs, elles touchent toute personne enfermée dans une classe sociale différente qui ne demande, comme tout le monde, que de s'affranchir pour une vie meilleure plutôt qu'une existence vouée à la victimisation. Dans tous les cas présents, la personne en question doit apprendre à surmonter son propre préjugé pour avoir le courage d'enfin se libérer des cases. Furieux et visionnaire.
    zarathou
    zarathou

    47 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 mars 2022
    Pour ma part, j'ai été bluffé. Le film n'a pas pris une ride et condense toutes les problématiques modernes, raciales et sociales, des États-Unis, le ressentiment y compris. Les acteurs sont tous excellents, ça va à fond la caisse, on sent l'oppression et l'aliénation sociales si chères au film noir se déployer dès la première scène. Il n'y a pas de romance inutile, le personnage de Sidney Poitier (excellent, tant on se sent proche de lui) n'est pas un faire-valoir, le film en lui-même n'est pas didactique (ouf, pas de gros sabots militants) et le final, qui aurait pu être évité, étant donné que le film trouve déjà une première résolution 15 minutes avant, est d'une gourmandise jubilatoire. Je suis surpris de voir que ce film de Mankiewicz, qui n'est pas n'importe qui, n'ait pas été réévalué avec le temps. C'est pour moi un véritable chef d'oeuvre, et je peux dire que j'en ai bouffé du Vieil Hollywood.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    523 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 avril 2019
    Le plus mauvais film de Mankiewicz. Je suis stupéfait qu’un homme aussi intelligent que lui se soit laissé aller à raconter tant de banalités mais surtout qu’il ait conçu une mise en scène aussi lourde, se voulant démonstrative au delà de la bienséance. L’intrigue va également dans ce sens et la dernière phrase ‘’Tu vas vivre petit blanc’’ est le comble de l’avilissement. Evidemment la technique est irréprochable, les plans magnifiques et de beaux déplacements de caméra nous remplissent d’admiration mais ils sont gâchés par le contexte de ce qu’ils montrent. Les acteurs ne rechignent pas au travail notamment Richard Widmark qui charge la barque au maximum possible à tel point que son rôle perd toute crédibilité. Stephen McNally est quasiment inexistant, Sydney Poitier beaucoup trop jeune et passif et Linda Darnell totalement perdue dans son personnage impossible à rendre crédible. Pour lutter contre le racisme, il faut élever le débat et ne pas se complaire dans le misérabilisme, je suis certain que Mankiewicz a du s’en rendre compte plus tard et ‘’la porte s’ouvre’’ au titre français invraisemblable ne va pas dans le bon sens. Pour cela, mieux vaut voir plusieurs fois ‘’les deux cavaliers’’ de Ford qui a toute sa vie combattu le racisme sans jamais provoquer de réactions inverses.
    Plume231
    Plume231

    3 502 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 janvier 2011
    Rares étaient les cinéastes américains qui avaient osé s'attaquer au problème du racisme avant Joseph L. Mankiewicz en 1950 avec ce film. On peut éventuellement citer John Huston avec "In This Our Life", Elia Kazan avec "L'Héritage de la chair" ou encore Clarence Brown avec "L'Intrus". Si on ne peut que louer le courage du réalisateur et de son producteur Darryl F. Zanuck d'évoquer un tel sujet à cette époque, reste que l'ensemble est un peu trop démonstratif et bavard pour pleinement convaincre. Mais le film arrive à plusieurs reprises à éviter l'écueil du manichéisme n'hésitant pas à parler du racisme des noirs envers les blancs. Sidney Poitier et Richard Widmark s'en sortent très bien mais c'est surtout la superbe Linda Darnell qui tire son épingle du jeu interprétant admirablement un rôle complexe. Une oeuvre peut-être mineure en particulier dans la carrière de son cinéaste mais importante par son message.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 25 décembre 2012
    Widmark n'est jamais meilleur que quand il joue les salopards malheureusement je n'ai pas trouvé la réalisation très intéressante et Sydney Poitier joue un personnage vraiment trop lisse.
    fabrice d.
    fabrice d.

    22 abonnés 1 392 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 janvier 2018
    La porte s'ouvre, un titre qui ne frappe guère les esprits, no way out semble bien meilleur. Pourtant le film a du frapper les esprits à sa sortie mais difficile de se l'imaginer aujourd'hui. Pour son premier rôle au cinéma Poitier ne pouvait pas mieux commencer. Le film raconte l'histoire d'un jeune médecin noir, modeste mais efficace qui se retrouve accuser de meurtre par un truand blanc. Malgré le soutien de ses pairs il va devoir trouver le moyen de prouver la vérité par ses propres moyens tant la société est contre lui. Ce film dénonce efficacement les rapports blanc-noir et le racisme en général.
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