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    Queen & Slim
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    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    484 abonnés 927 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 février 2020
    Au départ, on pense à une poursuite impitoyable qui se mue pour devenir une histoire d'amour entre deux êtres à priori mal assortis. Mais bien évidemment, l'arrière-plan va rapidement prendre l'ascendant sur les destins contrariés de Queen et Slim (Jodie Turner-Smith et Daniel Kaluuya, merveilleux).
    Ce n'est pas que leur idylle ne présente pas d'intérêt, il est même touchant de justesse. Mais ce qui fascine dans le film de Melina Matsoukas, c'est l'état des lieux sidérant qu'il dresse de son pays. Le sang tapisse encore les murs d'une Amérique cloîtrée dans la violence systémique. Queen & Slim part du proche, du quotidien (les contrôles de police) pour élargir le cadre au clivage social entre noirs et blancs, et nous rappeler sa longue Histoire : l'esclavagisme, les champs de cotons, Martin Luther King, Malcolm X, ...Une Histoire de la haine contre laquelle vont se cogner et rebondir les personnages principaux.
    Loin de caricaturer, le film fait de ses âmes perdues les symboles d'une cause qui les dépasse. À mesure que le film avance, les avis ou comportements n'iront pas dans le même sens, en prenant parfois des tournures dramatiques. Avec la plus grande simplicité, le script rend compte du cercle vicieux d'une colère qui a eu tout le temps de devenir incontrôlable face à la surdité de l'appareil politique.
    Queen et Slim n'ont plus de visages, ils sont à la fois tout le monde et personne, et leur fuite devient accessoire en comparaison de ce que la légende veut en faire. C'est là une autre tragédie que Melina Matsoukas met en valeur : qu'est ce qu'on en fait de ce mythe contemporain ? Un imprimé sur le t-shirt, un graffiti pour orner les murs des quartiers, une réécriture du type Bonnie & Clyde ?
    S'il doit effacer la beauté d'un amour qui s'est construit au beau milieu de la fureur et de la détresse, alors à quoi bon ?
    Quoiqu'il en soit, Queen & Slim rejoindront la liste des glorieux fugitifs ayant arpenté les chemins d'une Amérique en guerre perpétuelle contre elle-même.
    Avoine M.
    Avoine M.

    47 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 février 2020
    Mélange de Thelma et Louise et de Point limite zéro afro-américains, Queen & Slim compile les qualités des road movies que permettent les grands espaces américains et les hauts et les bas des histoires de cavale. L'ensemble est plutôt de bonne tenue. Dommage que la scénariste Lena Waithe ait cru nécessaire de sacrifier la fin à la quasi obligation contractuelle des films anti-racistes de faire des flics des ordures sans âme. Les fins de Thelma et Louise ou Point Limite zéro avaient une toute autre gueule.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    695 abonnés 1 433 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 février 2020
    Suite à un contrôle routier qui va dégénérer, un duo d'Afro-Américains se retrouve en cavale à travers les Etats-Unis.
    Ce road movie était très attirant sur le papier avec ce thème totalement dans l'actualité américaine : la discrimination policière évidente de certains policiers blancs à l'encontre des personnes noires de peau.
    Malheureusement, à part les 15 premières minutes réussies et lançant superbement les hostilités, c'est ensuite 1h50 d'un ennui presque total avec ce couple traqué par toutes les forces de l'ordre du pays.
    Certaines situations sont même à la limite du crédible !
    Le rythme est mou, les longueurs s'enchaînent avec des dialogues d'une pauvreté affligeante.
    Rien ne sonne véritablement vrai dans cette fuite en avant circonstancielle, c'est vraiment dommage car je m'attendais à vivre un moment cinéma intense et émouvant.
    Les 5 dernières minutes sont tout de même visuellement remarquables, c'est largement insuffisant pour faire de ce thriller dramatique une oeuvre à retenir.
    Long, lisse et très décevant.
    Site www.cinemadourg.free.fr
    Cinememories
    Cinememories

    444 abonnés 1 434 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 juillet 2021
    Melina Matsoukas n’est pas la plus connue dans la peau de réalisatrice, si ce n’est dans la majorité des épisodes de la série de comédie américaine “Insecure”. Il fallait donc la rencontre entre la scénariste Lena Waithe et l’auteur de livres James Frey pour lancer un road-movie, empreint de racisme et d’une croisade spirituelle à travers des Etats au lourd passif sudiste. Qu’attendre donc sur ce voyage d’infortune ? Un léger contre-pied à “Green Book”, qui œuvrait avec une poésie déchirante, mais dans le contexte d’un feel-good movie. Ici, nous plongeons les pattes dans une violence grossière et réelle, révélant de nouveau les caprices d’une société blanche et qui semble ne pas vouloir prendre le train vers un progressisme épanouissant. Or, tout le monde ne peut se permettre une telle liberté et deux personnes en font les frais.


    Le fait d’être noir dans cet état d’Ohio, frontière de la liberté durant la guerre de Sécession, est incroyablement bien illustré. Entre le harcèlement ethnique et les inégalités judiciaires, de nombreuses œuvres ont déjà exploré ce terrain boueux et chaque année, de nouvelles propositions se manifestent avec plus ou moins de style. Pour ce Bonnie & Clyde improvisé, il faut admettre qu’on relâche rapidement les enjeux moraux sur deux citoyens ordinaires, ceci malgré leur opposition qui deviendra le fil conducteur de ce long-métrage romancé. Nous prenons ainsi la route, ironiquement vers le sud, lieu des cicatrices les plus profondes d’une nation qui ne guérit pas aussi rapidement qu’on pourrait le croire. La légitime défense est compromise, car la loi vient de l’homme, au sens propre et il finit par se confondre avec sa justice, qui le place en tant que témoin, victime et bourreau. Et du côté des véritables victimes, ce sont les reflets de Malcolm X et de Martin Luther King qui apparaissent, jusqu’à inverser le rapport idéologique au cours du récit.


    Cependant, il faut avouer une certaine perte de rythme, compensée par une visite commémorative à travers les états du Sud. C’est pourquoi les protagonistes Slim (Daniel Kaluuya) et Queen (Jodie Turner-Smith) captivent l’audience, dans un élan pop-lyrique et une romance qui tient à la fois de l’hommage et de la provocation. Ils dégagent une énergie qui en fait presque oublier la consistance scénaristique, prétexte simplet pour veiller sur la tension. Leur relation devient nette, mais est souvent détournée sous une contrainte confuse, cherchant à développer des émotions contradictoires. Issue de l’univers des clips, la réalisatrice a tenté une approche complexe, mais qui s'emmêlent dans ses longueurs et dans ses états des lieux redondants. Il y a donc comme une perte d’identité, laissé quelque part sur des routes dont les décors évoluent vers le point chaud. Un indice qui met irrémédiablement nos héros d’occasion dans une position déconvenue, mais justifiable si l’on se fie au dénouement qui tranche radicalement avec l’introduction.


    Pour son premier long-métrage, Matsoukas tombe quelquefois dans l’écueil, ce qui ne condamne pas pour autant “Queen & Slim” qui cherche à s’appliquer par moments, notamment lors d’une caractérisation symbolique de deux archétypes qui entretiennent l’espoir et la révolte aux yeux d’une Amérique, toujours en perdition. D’ailleurs, on rejette souvent la faute à un objet mortel, mais la classe sociale attaquée sera, elle, toujours désarmée sur le plan psychologique. Ce rapport de force est frontalement dénoncé, même si l’effet de style cherche à nuancer une partie de cette injustice, notamment au sein des forces de l’ordre, déconnectées de l’intégrité ou de l’impartialité.
    selenie
    selenie

    5 521 abonnés 6 035 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2020
    La profession de Queen, avocate, ne sert strictement à rien, mais le plus étonnant, reste la vidéo policière qui est clairement à charge pour le policier sans que ça se révèle dans le film, aucune remise en question de qui que ce soit ?! D'emblée par contre on aime l'atmosphère très seventies, la B.O. inspirée, la photographie léchée et surtout un couple de cinéma qui s'impose aussi naturellement qu'icôniquement avec la révélation définitive de la sublime et puissante Jodie Turner-Smith. Le fait de pousser la dénonciation des bavures racistes dans une histoire contemporaine semble toujours poussif mais cette sensation anachronique fait aussi force de persuasion en démontrant qu'il faut éviter à tout prix un retour en arrière. Malgré ses maladresses et/ou raccourcis Melina Matsoukas signe un film magnifiquement mis en scène et d'une vraie puissance émotionnelle qui préfère laisser la place à l'amour plutôt qu'à la haine.
    Site : Selenie
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    594 abonnés 2 774 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2020
    Queen & Slim sillonne des routes vidées de leur circulation, parcourt des petites villes sans âme qui vive et rend palpable, par cette absence présente dans l’environnement même, le danger qui harcèle notre couple de fugitifs. C’est une Amérique réduite à l’état de friperie que nous dépeint Melina Matsoukas, un pays où chacun doit porter un vêtement qui n’est pas taillé pour lui mais qu’il endosse par souci de jouer son rôle dans la machine sociétale : un homme noir est sous un costume de policier et suscite la révolte d’un jeune adolescent, Queen revêt une robe tigrée prise à son amie, Slim une veste bordeaux appartenant au mari de cette dernière. D’une camionnette à une Cadillac bleue, d’un fastfood à l’autre, nous empruntons et mettons en circulation des objets censés transporter une identité à cacher, à l’instar de ces boîtes à chaussures accumulées dans le coffre de la première automobile et que le policier soupçonne de contenir toute sorte de substances illicites. Le film repose sur un interdit, cet interdit au fondement même de la déchirure opposant les Blancs et les Noirs. Et la bonne idée du long métrage – une parmi beaucoup d’autres – consiste à croiser le récit d’une fuite vers l’ailleurs avec un flirt qui se transforme peu à peu en ébauche d’une relation amoureuse. La révolte contre l’injustice sociale se double ainsi d’une révolte profondément sexuelle, en témoigne l’enchâssement de deux scènes mises sur le même plan chronologique, à savoir une manifestation non-violente contre les violences policières et l’initiation de nos deux amants à l’amour physique, dans leur voiture. Comme dans Thelma & Louise – qui est ici une référence importante, et cela dès son titre –, le motif de la voiture est central dans le film, il incarne cet idéal d’évasion vers un au-delà redéfini à chaque kilomètre et les pannes de cet idéal : changer le ventilateur, voire de voiture, forcer le démarrage à l’aide d’un tournevis. La fin de chemin n’est jamais loin, mais sans cesse repoussée, comme des moments de vie volés à ceux qui font la loi. En dépit d’une tendance parfois malvenue à la fétichisation de ses personnages principaux dont le traitement naturaliste teinté de poésie aurait suffi à construire la notoriété voire la dimension iconique, Queen & Slim est un coup de poing balancé au visage de l’Amérique tout en rendant sa lutte suffisamment juste et universelle pour qu’elle puisse résonner partout dans le monde et en tout temps. Melina Matsoukas, talent à suivre.
    Sidney
    Sidney

    3 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2020
    Beau film, qui traite des tensions raciales entre la police et les populations Afro. A voir absolument.
    Wylan
    Wylan

    20 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 février 2020
    Ce film est une bonne claque en pleine tête. Le genre de film quand on sort de la salle on est énervé et c pas forcément une mauvaise chose. On suit c deux amants en pleine cavale après de la légitime défense. Et c'est tout simplement magique ce petit périple.
    Sterwerze
    Sterwerze

    29 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 février 2020
    C'était génial ! Le film tente de nouvelles choses dans ça manière de faire dire les choses aux personnages, ils nous embarque sans longueurs et fait nous accroché aux personnages. Il n'est ni brutal, ni trop doux. Je le conseille fortement !
    Flower 0478
    Flower 0478

    39 abonnés 196 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 février 2020
    je mets cinq étoiles car pour ma part c'est mérité, entre la course poursuite et les péripéties qui vont avec, même si vous dites que la fin est prévisible on s'ennuie pas et c'est émouvant. pour ma part aller y.
    Min S
    Min S

    51 abonnés 437 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2020
    Un super film, on vit l'injustice, on milite, on tombe amoureux, on a de l'espoir et on pleure avec ce couple. Beaucoup de tendresse et belle musique.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 14 février 2020
    Intrigant.

    Bien qu'annoncé comme un thriller, Queen & Slim est davantage un roadmovie, qui se paie le luxe de mélanger les genres. Dans une bande son afro-américaine mêlant musique folk, jazz, hip-hop et r&b, nos deux protagonistes vont devoir échapper aux forces de l'ordre mais vont également découvrir des paysages ruraux, un monde qui fait deux des héros, se découvrir l'un l'autre et découvrir l'amour, le tout non sans une bonne dose d'humour.

    Les amateurs de Gangster movie ou de polar n'en auront probablement pas pour leur faim, d'autant plus que même si les scènes de cavales sont présentes et bien réalisées, le film se permet pas mal de facilités scénaristiques.

    Mais pour les autres, le film est à voir pour le mélange des genres, mais aussi pour la justesse des acteurs (principaux comme secondaires) et pour le charisme des deux stars.

    Ceci dit, le film est quand-même long pour ce quil raconte, et je reste finalement sceptique quant au message de fond transmis par sa réalisatrice.
    Cinévore24
    Cinévore24

    303 abonnés 609 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 février 2020
    Un road movie à la Roméo & Juliette, où sa réalisatrice a plus tendance à se reposer sur sa mise en scène plutôt que son scénario.
    Une cavale un peu trop simple, sans véritable tension et obstacles.
    Un premier film plaisant à voir pour son duo principal, mais loin d'être aussi marquant qu'on aurait pu le croire au départ.
    Kénan H
    Kénan H

    13 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 février 2020
    Queen & Slim est un film qui a histoire très banale, mais c'est film où jamais on ne s'ennui.
    Jodie Turner-Smith est très bonne, dans son rôle mais c'est surtout Daniel Kaluuya qui est vraiment excellent, le duo est très attachant.
    Les dialogues entre les deux personnages principaux sont très bons, le film est riches tensions, et en émotions dès le début du film.
    Et pour finir la bande son qui est la chose la plus présente pendant le film, est excellente

    En conclusion, c'est donc un film que j'ai adoré, qui m'a plus par tout se qu'il raconté, et proposé.
    Francesca P
    Francesca P

    2 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 février 2020
    Scénario approximatif, scènes plaquées les unes sur les autres sans cohérence, c'est long, grandiloquent, lourdement démonstratif. Bref il ne suffit pas de s'emparer d'un grave sujet politique et de société pour faire un bon film.
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