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Xavier d
8 abonnés
215 critiques
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1,5
Publiée le 4 mars 2019
Film quasi-expérimental assez difficile à suivre. Surtout les dialogues de l'épilogue. Il y avait peut être un message à déchiffrer… On est très loin du fantastique Paris Texas, dont l'histoire et le scénario était claires, nets et précis. Là, je ne comprends vraiment pas.
Sur un postulat intéressant, le réalisateur tisse un film trop bavard et fort lent qui nous perd par ses réflexions réitérées voire redondantes sur la souffrance du quotidien et le désespoir des êtres privés d'espoir ou de perspective d'avenir. Malgré un casting irréprochable et un travail de mise en scène symboliquement réussi, ce long-métrage émet un parfum trop désuet à mon goût. Je préfère largement la Cité des Anges!
Grosse déception de revoir ce grand classique de Wenders. J'en gardais l'image d'un film poétique, d'un objet atypique mais attirant; en réalité, je me suis plutôt endormi devant la première partie. Certes il y a la force des lieux chargés d'histoire de Berlin, des cicatrices des destructions, de la vie avant la chute du mur, certes il y a Ganz et Peter Falk. Certes, la fin s'anime, la couleur de l'amour revient, le rock alternatif écorche l'espace, mais tout cela ne sauve pas cette tentative très intellectuelle. TV2 - février 2019
Peut être le plus grand film de tous les temps. Ce film est un chef d'oeuvre porté par Bruno Ganz, Peter Falk et cette musique tellement grandiose...Fabuleux film !
Un film-allégorie où un ange qui tombe du ciel sert de symbole à une ville (Berlin) qui renaît lentement de ses cendres. Une jolie fable qui fait entendre la conscience des hommes (leur recherche du sens de la vie, leur volonté de mettre l’histoire en récit) et la confronte au point de vue des anges (plaisir du fragment, de l’instant suspendu, regard détaché sur la vie qui coule comme un fleuve). La mise en scène est très belle, les monologues intérieurs très bien écrits et le générique a de la gueule (Bruno Ganz, Peter Falk, Nick Cave, Claire Denis, Laurie Anderson). C’est aussi très contemplatif et mélancolique, il faut avoir envie d’entrer dans cet univers ou tout est signifiant, ou tout avance avec lenteur. Je ne trouve pas que ce soit un chef-d’œuvre mais un bel exemple de réalisme magique au cinéma et une jolie déclaration à la ville de Berlin, deux ans avant la chute du mur.
La mise en scène de film avance lentement, le calme absolu comparé à « la cité des anges » dont l’héritage est un remake, la différence au moins de ne pas avoir de méli-mélo à l’excès mais du bavardage philosophique. Les anges regardent, écoutent les pensées des mortels, passe le temps à longueur de journée à ne faire que ça, on y trouve un romantisme spirituel, un des anges tombe amoureux au coup de grâce devient chair et os saignant comme un humain. La cohérence de la réalisation avec ce changement de couleur, à l’ancienne en noir et blanc du point de vue des êtres célestes et une fois passé mortel, la découverte des couleurs de la vie dans une ville de Berlin au mille visage diversifié, animé par le rock n roll au charme de serpent Nick Cave et compagnie, des forains saltimbanques malgré le rideau de fer avant sa chute deux ans plus tard. En guest star, Peter Falk alias inspecteur Colombo rendu hommage par son réalisateur Wim Wenders.
Prix de la mise en scène en 1987, Les Ailes du Désir est un film contemplatif qui suit les anges Cassiel et Damiel qui veillent sur les humains dans les rues de Berlin. Au gré de leurs balades, ils écoutent les pensées de ces hommes et femmes et cherchent à y découvrir leurs parts de beautés. Etrangement, la poésie qui se dégage des pensées fait contraste avec la froideur d’une Allemagne vide et presque terrifiante. En utilisant le noir et blanc, Wim Wenders insiste davantage sur cette mélancolie lyrique mais peine à le rendre enthousiasmant. Il crée alors un sentiment de malaise avec le spectateur qui n’ose se laisser aller sous peine de déprimer. Les Ailes du Désir laisse ainsi un sentiment désabusé et laisse penser que tous les écrits ou pensées ne peuvent pas forcément être imagés. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Dans le cadre du Festival International du film restauré (pour lequel on peut regretter qu’il n’y ait qu’une seule séance par film), j’ai revu « Les ailes du désir » de Wim Wenders, film dont le titre original est partout dans le monde sauf en France (?) « Der Himmel über Berlin » (qui me parait bien plus adapté), et qui a eu la « chance » de sortir en 1987 donc 2 ans avant la chute du mur de Berlin ce qui contribue en grande partie à son aura, et j’avoue en être sorti troublé ! Troublé car ce film m’a de nouveau « fasciné » comme lors de sa sortie mais je suis incapable de savoir et d’expliquer pourquoi ! De plus je lui ai trouvé des défauts : une certaine lenteur et redondance dans certaines scènes (bibliothèque, métro, autoroute … et les 2 séquences de rock même de Nick Cave) ; une difficulté à comprendre le pourquoi de certaines scènes filmées en couleur au début du film ; un montage difficile à saisir entre les scènes du film en cours, du film filmé et les images d’archives ; une voix off trop souvent présente ; une ambigüité dans le rôle de Peter Falk qui apparait bien en tant qu’inspecteur type Colombo dans le film en cours de tournage à l’intérieur même du film mais dont l’image télévisée lui fait perdre – me semble-t-il –de sa crédibilité quant à son rôle réel dans le film de Wenders ; et enfin le caractère très ampoulé de la dernière scène qui pourrait tout simplement se réduire au fameux « parce que c’était lui, parce que c'était moi ! » de Montaigne. Bref il va me falloir réfléchir à cette contradiction entre un film qui me fascine de nouveau par son lyrisme, sa poésie et son aspect philosophique voire métaphysique sur la condition humaine avec une vision pessimiste à mon sens mais non pas – je pense – dans l’esprit de l’auteur grâce à ces anges qui peuvent se matérialiser, devenir humains mais avec pour moi des aspects très basiques voire ridicules (cf. la « nouvelle » tenue de l’excellent Bruno Ganz) … mais un film auquel je trouve avec le temps tant de défauts !
Passer à côté d'un film est toujours désagréable, surtout quand celui-ci est censé être une "référence" cinématographique avec un scénario de base intéressant. Les scènes interminables s'enchaînent sans lien narratif. L'esthétisme qui aurait par lui-même pu justifier cette réalisation pompeuse n'est pas au rendez-vous. A éviter donc.
Un film qui pour moi porte l'âme, aux frontières des émotions, une poésie toute en finesse qui survole la citée des hommes. Un ange, un ange qui aime, qui préfère, qui déguste les saveurs d'une vie terre à terre, ce qui paradoxalement l'élève à nouveau, vers d'autres cieux ! L'une des beautés de ce film c'est son aspect, son visuel, esthétique et coloré, une force de l'image portée par une histoire touchante, vraiment bien.
Difficile d'être insensible à la poésie de ce film singulier et déroutant, à ces voix-off qui louent la beauté du monde et la chance d'être humain, de pouvoir ressentir le malheur et l'amour, d'être sans cesse traversé par des émotions, ce que les anges ne peuvent pas, simples esprits écoutant les peines des hommes auprès desquels ils restent invisibles. "Les Ailes du désir" est un film qui s'impose par sa douceur - omniprésente - inscrite dans une mise en scène moderne, à la gestion de l'espace antonionienne avec cette rigueur architecturale ébouriffante et aux mouvements de caméra aériens qui ne sont pas sans rappeler ceux de Malick. Il faudrait plusieurs visions pour analyser en détail ce pur objet de mise en scène, qui oublie pourtant de construire ses personnages, sans consistance et sans nuances. Il suffit de prendre le personnage de Damiel et à travers lui, le jeu de Bruno Ganz, monolithique et incapable de faire ressentir la puissance de son sentiment amoureux. Sans aucun doute un brillant esthète, Wim Wenders a oublié ce qu'il avait réussi dans le superbe "Paris, Texas", à savoir mettre sa mise en scène au service d'une trajectoire, celle de l'écriture et des personnages. Sans être de mauvaise foi, il faut admettre que certains plans sont techniquement impressionnants mais ils ne parviennent jamais à émouvoir. Même dans la dernière demie-heure, où Damiel devient humain, le film manque de chair et peine à faire exister ce désir de vivre et d'aimer. Frustrant !
Un retour à la douceur pour Wim Wenders qui s'insinue dans les pensées chaotiques de ses concitoyens berlinois avec l'histoire de deux anges qui les observent. Ce mythe d'ordre théologique est prodigieusement mis en scène sans le panache qu'on accorde d'ordinaire à ces êtres, et même avec moins de panache, puisque leur vision, quand elle est celle du spectateur, est en noir et blanc. On ne réalise qu'à peine ce que les textes languissants peuvent avoir d'ennuyeux tant ils apparaissent au spectateur comme les reflets fidèles de sa propre conscience. Et sans besoin d'aller dans la dimension allégorique, on peut s'étonner de la présence de Peter Falk et des allusions historiques discrètes qui nous ramènent à la réalité. Car oui, l'histoire tourne bien autour du mur du Berlin (et surtout pas de part et d'autre).
Quel étrange film ! Je ne suis pas sûr d'avoir tout saisi, mais j'ai été envouté par cette atmosphère étrange, pessimiste, triste, mais belle et poétique. L'interprétation des acteurs et en particulier de Bruno Ganz est irréprochable, quand à la mise en scène, elle est juste parfaite : Berlin est sublimement filmée et l'utilisation du noir et blanc et de la couleur se fait intelligemment. Il y a par contre cette fin qui m'a personnellement gênée, moi qui déteste les cliffhangers... En plus de cela la dernière réplique m'a paru tomber un peu de n'importe où (même si, en général dans le film, le rôle de Cassiel est assez flou). Donc j'aime, clairement, pour la poésie et la prise de risque, mais j'en ressors en me disant que ouais, c'était bien, mais il me manque un petit je ne sais quoi pour m'emporter.
Personnellement ce n est vraiment pas le genre de films que j aime. Je ne dis pas qu il est mauvais mais en ce qui me concerne je n accroche pas du tout avec ce style ou les personnages ne s expriment que par la metaphore ou la philosophie. Les personnages debitent leurs pensees par la voix off mais on ne sait pas vraiment ou cela les mene (eux non plus d ailleurs). Un genre tres particulier