Mon compte
    Dans un jardin qu'on dirait éternel
    Note moyenne
    3,6
    1460 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Dans un jardin qu'on dirait éternel ?

    95 critiques spectateurs

    5
    28 critiques
    4
    42 critiques
    3
    14 critiques
    2
    9 critiques
    1
    2 critiques
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    80 abonnés 280 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 septembre 2020
    Ai vu l'admirable film japonais de Tatsushi Ômori, "Dans un jardin qu'on dirait éternel". Un des plus beaux films sur l'apprentissage. Nous suivons pendant 1h40 au rythme des saisons et pendant un certain nombre d'années Noriko et Michiko deux jeunes femmes de 20 ans qui par refus du mariage arrangé, du monde de l'entreprise et du formatage obligé vont suivre l'enseignement de Maitre Takeda spécialiste de la Cérémonie du Thé. Film qui sait admirablement faire vivre le silence, où les bruits des objets, de la pluie, des pas sont une vraie partition de musique, où la répétition des gestes est une vraie chorégraphie au rythme de la respiration. Quelle leçon de cinéma et de vie que ce long métrage magnifiquement abouti. Noriko s'accoutume à ne pas apprendre avec le cerveau mais laisser le corps s'imprégner, elle constate qu'on peut avoir l'impression de maitriser et tout à coup être dans la brume la plus totale, que la perfection du geste arrive toute seule en son temps et qu'il faut faire confiance à la mémoire corporelle. Le long métrage qui est d'une grande délicatesse et poésie n'est pas dénuée d'humour lors de nombreuses scènes cocasses. Kiki Kirin dans le rôle de Maitre Takeda est absolument magnifique. Cette actrice que l'on a vu régulièrement dans de nombreux films japonais est d'une grande sobriété et la poésie du film lui doit beaucoup. C'était là le dernier rôle d'une actrice qui n'avait que 15 ans de carrière et qui est partie trop tôt. Vivre au rythme des saisons et apprécier chaque geste que l'on fait, arrêter de se poser des questions inutiles et apprendre à respirer pour maitriser son corps, apprendre à l'autre est apprendre sur soi-même : quelles belles leçons de vie et d'humilité. "Dans un jardin qu'on dirait éternel" nous offre un très beau voyage de sérénité et de quiétude en plus d'être un grand film au cadre précis, aux mouvements de caméra rigoureux et à la photographie somptueuse.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 31 août 2020
    un très bon film avec beaucoup de profondeur et de beauté. très poétique aussi. je conseille vivement.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    68 abonnés 482 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 août 2020
    Une merveille…..
    Au début du film, quand se déroule sous nos yeux la cérémonie du thé, le temps se déroule à un autre rythme; de quoi prendre peur ?

    Mais non, pour ces deux jeunes filles « sceptiques » c’est accepter de rentrer dans un autre monde…..ou pas !

    La capacité de vivre au rythme des saisons et de la cérémonie du thé; de faire abstraction des contraintes de la vie quotidienne..(métro, boulot, dodo)
    une sorte de « carpe diem » japonais….
    poésie, aphorismes, art de la calligraphie, art de vivre; on finit par trouver, là où est l’essentiel…..
    Madame Takeda apprend à Nariko, bien davantage que la cérémonie du thé....
    labadens
    labadens

    3 abonnés 187 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 août 2020
    Madame Takeda est de celles qui ré-enchante le monde et sait écouter aussi bien les murmures du thé qui frémit que ceux du cœur des hommes. Tandis que le retour des beaux jours portent les habitants sur les plages de Yokohama ou dans les bars karaoké, elle fait le choix de la constance – « Chaque journée est une belle journée» - alors pourquoi chercher à combler l’existence par une frénésie trop humaine ?
    Son enseignement de l’art du thé lui a déjà beaucoup dit des soifs intérieures et de la manière de s’emplir, sans débordements, de cette matière chaude et savoureuse qu’on nomme aussi la vie. Et quel enseignement !
    Captivant et hypnotique, il gorge d’importance tout ce qui pourrait ne pas en avoir. Ou en avoir trop, au point que l’analyse peut parfois prendre le dessus sur le lâcher-prise. La fluidité des gestes de Madame Takeda, du pliage d’une simple serviette à la finesse de ses pâtisseries, n’a ainsi pas d’équivalent. Sans parler de la fascination qu’exerce forcément la découverte d’un rituel riche et passionnant, dont la vieille dame fait don avec sagesse.

    La cérémonie du thé n’est qu’un prétexte lorsque le film rejoint la quête de la jeune Noriko pour chercher à comprendre le sens profond de sa vie. Sa cousine Michiko, elle, préfère foncer dans l’existence sans prendre le temps du recul. Elle rêve de voyages, d’amour, d’une famille à fonder, elle est le Japon d’aujourd’hui…
    Noriko admire cette insolence téméraire que sa timidité naturelle l’empêche d’appliquer. Sans idée du futur, elle se rend chaque samedi chez Madame Takeda pour apprendre le temps qui passe. Les saisons. S’inscrivant dans une tradition toute japonaise, elle apprivoise peu à peu le sentiment d’éternité, où le respect de soi et des autres communient. 24 ans plus tard, à l’heure du bilan, sa cousine Michiko, par son désir de modernité, n’a-t-elle pas reproduit un schéma autrement ancestral ? Noriko, elle, s’est vue capable de faire les mêmes choses, chaque année, de la même manière, petit à petit détachée de l’angoisse du lendemain.
    Plus qu’un récit initiatique de transmission entre générations, ce film apprend à mettre des suppléments d’âme dans nos actes, pour atteindre à une plus grande liberté. Sa force est de rester aussi humble que l’enseignement de Madame Takeda. Les mouvements de la caméra, aériens, rejoignent ceux de la vieille dame dans une osmose douce et sensible. Au beau milieu de ce jardin, hors du temps, l’image de Kirin Kiki, aux yeux rieurs, semble immuable. Dans un jardin qu’on dirait éternel l’honore une dernière fois autant qu’il sublime nos petites existences. Il ne tient donc qu’à nous d’infuser le monde, d’y déployer nos saveurs. Et de déguster cette tasse de thé, revigorante !
    s c.
    s c.

    1 abonné 13 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 août 2020
    Le film embarque le spectateur dès le début du film par sa lenteur et la patience devient nécessaire. Tout comme l'élève. C'est un film exigeant qui vous emporte dans une philosophie magnifique et prenante. Formidable !!
    Dotris Trisdo
    Dotris Trisdo

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 août 2020
    Magnifique. J'ai adoré ce film. Contemplatif mais jamais ennuyeux, parfois très drôle. Les images sont superbes. Jeux d'acteurs remarquables.
    Valérie B
    Valérie B

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 août 2020
    Délicieusement simple et raffiné.
    Le temps qui passe et l'esprit qui se nourrit et grandit sans effets spéciaux...tout ce que la tradition japonaise apporte d'universel et d'exceptionnel. Un film qui vous transporte et vous transcende.
    Pascal C.
    Pascal C.

    24 abonnés 113 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 août 2020
    Un film d'une rare profondeur, loin des blockbuster à l'américaine. Des images somptueuses. Apparaît ce que peut signifier l'instant présent, ici et maintenant.
    Un poème, à la gloire d'une culture ancestrale et intemporelle.
    Paul Gioan
    Paul Gioan

    6 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 août 2020
    Une pépite ! Il faut 5 minutes pour entrer dans le film ( c'est peu...) et nous retrouver dans un autre monde...Un Japon absolument inaccessible à toute rationalité , d'où la notion de modernité est non pas niée , non, mais simplement inexistante. On vit un vrai rêve , surtout en ces moments où on a bien besoin d'aller ailleurs....Précipitez vous
    Ma Ying
    Ma Ying

    3 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2020
    Absolument splendide! Je l'avais vu la première fois dans un avion l'année dernière et cela n'avait pas du tout fait le même effet que dans une salle de cinéma. D'une finesse subtile, ce film est plutôt tourné vers l'intérieur et la psychologie féminine. Noriko à dix ans voit La Strada de Fellini avec ses parents et n'y comprend rien. Mais en tant que jeune adulte et femme trentenaire elle continue à revenir sur le film et commence à en saisir son sens petit à petit. Les années filent dans la vie de Noriko sans qu'elle puisse y trouver du sens et la seule constante semble être le rituel du thé et le jardin japonais de Mme Tadeda, son mâitre. Le spectateur est exposé à l'art de la cérémonie du thé, l'arrangement floral, la calligraphie, etc et se perd en méditation dans les cycle des saisons alors que dans le monde extérieur les années passent en douceur. A force de chercher du sens à sa vie Noriko ne semble pas y avoir trouvé mais peut-être que le message sous-entendu est celui qu'indiquait la calligraphie dans le pavillon de thé de son maître, le premier jour qu'elle a commencé sa leçon vingt-quatre ans plus tôt: "Mainichi wa yoi hi", chaque jour est un bon jour. Il faut être attentif et profiter de chaque instant de la vie. En revanche derrière la poésie et la douceur du film se cache peut-être une critique de la condition féminine et dans quelle mesure la femme est libre de chercher sa place dans le monde. La cousine de Noriko n'avait pas de perspective d'évolution dans sa société d'import-export et décidait d'accepter un mariage arrangé. Le thé semble devenir un refuge pour les femmes en quête de sens car la société a finalement peu à leur offrir, en tout cas jusqu'au moment où elles se marient!
    Laurent L
    Laurent L

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 août 2020
    Esthétique, poétique et une certaine philosophie de la vie! Un moment en apesanteur!
    Je recommande a y tous les gens qui mènent une vie trépidante !
    tupper
    tupper

    116 abonnés 1 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 août 2020
    Un film autour de la cérémonie du thé ce n’est à priori pas très sexy. Mais à travers l’apprentissage de ce rituel, c’est l’apprentissage d’une vie auquel on assiste. L’apprentissage du geste juste, harmonieux, respectueux de la tradition. L’apprentissage des sens, du temps qui passe au fil des saisons, de l’échec, de la fierté, de la déception,... De manière poétique, apaisante, lente mais pas longue ou ennuyeuse ce récit monopolise nos sens et invite à la méditation et l’introspection. On peut aussi y voir une critique ou tout au moins une description de la condition féminine dans la société japonaise.
    remyll
    remyll

    152 abonnés 387 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 août 2020
    « Je restais immobile, tendu, quand j'entendis soudain :
    - Rien ne disparaît si l'on accroche une calligraphie portant le nom « Néant», alors que si c'est le mot « mort », tout s'annihile : Le néant n'anéantit rien , c’est la mort qui abolit tout».
    Je reconnus la voix basse et grave de Maître Rikyiu... »

    Si vous avez aimé ce passage tiré du très célèbre livre « LE MAÎTRE DE THE » de Yasushi INOUE vous aimerez le film DANS UN JARDIN QU’ON DIRAIT ÉTERNEL.
    Tout n’y est pas parfait, comme toute vie qui est forcément imparfaite, mais la poésie y est absolument sublime.
    Par ce film également didactique, on comprend mieux la réactique intellectuelle et societale japonaise, si particulière car absolument unique au monde.
    On retrouve avec un ultime grand plaisir l’actrice Kiki KIRIN que j’avais trouvée sublime dans LES DÉLICES DE TOKYO.
    Quant à la jeune Haru Kuroki elle caractérise à la perfection et par le biais de cette fameuse cérémonie du thé, toute la sublime beauté extérieure et intérieure de son propre personnage : Noriko.
    Ce film est un petit chef d’œuvre.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    149 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 août 2020
    Aller voir ce film le jour où sort celui qui est censé "sauver le cinéma mondial" est presque un acte politique, en tout cas un acte de foi. Foi dans un cinéma différent, foi dans un cinéma qui prend le temps, qui privilégie la patience à la vitesse, foi dans un cinéma qui glorifie les petites choses apparemment anodines, et foi dans le lâcher-prise que propose le bouddhisme zen japonais. La perfection du geste, l'épure dans la répétition, le mouvement immuable des saisons, le bruit de la pluie sur les feuilles en automne, le thé matcha plus corsé en hiver, les bols que l'on n'utilise que tous les 12 ans, l'apprentissage qui ne sera jamais complètement accompli. Ce film suspend le temps, il transforme la salle de projection en un petit cocon protecteur que l'on emporte avec soi à la fin de la séance (qui n'aura jamais aussi bien méritée son nom), la sagesse et la philosophie japonaise infuseront encore longtemps. Et puis c'est là dernière apparition de Kirin Kiki, l'éternelle grand-mère de Kore-Eda ou Naomi Kawaze, quand son personnage transmet les codes de la cérémonie du thé à ses élèves on devine en filigrane les conseils d'une ancienne actrice à la jeune génération. On ne pouvait espérer pour elle plus beau testament. Nichinichi Kore Konichi (Chaque Jour Est Un Bon Jour)
    Juliettemtrop
    Juliettemtrop

    2 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 août 2020
    "Dans un jardin qu'on dirait éternel" est un film d'une grande beauté. Ce film évoque l'importance du geste en abordant le thème de l'art du thé et toute la complexité qui en découle. De plus, il nous rapporte à travers le contraste du moderne/ traditionnel, du lent / rapide, de l'ambition / doute, que la vie est mouvementée, elle évolue mais il ne faut pas en oublier les richesses transmises du passé. Ce film nous incite à vivre en harmonie avec la nature, à savoir l'écouter, l'aimer, se satisfaire car chaque jour est un bon jour.
    Certains plans sont très beaux, nous sommes emportés hors de nous-même, la salle est calme, les spectateurs observent et s'apaisent devant ces images aux sons purs, d'une pluie qui tombe, d'une eau qui coule, d'un thé qui se verse.

    Plus subjectivement, je regrette de ne pas avoir tant été emportée par les émotions lors spoiler: des moments qui se veulent tristes ou lors de la mort du père de Noriko. Toutefois, le choix de ne pas avoir fait décéder le maître de Noriko -car dans beaucoup de films on voit souvent décéder un des personnages principaux pour attiser cette émotion- est une très bonne décision et permet de laisser vivre le film et la réflexion du spectateur sans pour autant rendre l'histoire prévisible. (Ce qui doit être de même dans le livre).
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top