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romain G.
12 abonnés
119 critiques
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3,5
Publiée le 27 février 2014
Le film, très prometteur au début, s’essouffle quelque peu par la suite, pour terminer sur un final feu d'artifice mais tiré par les cheveux. Mais son intérêt n'est pas là. Il faut voir ce film pour un Raimu au sommet de son art, un an avant son entrée à la Comédie Française. Il porte le film sur ses épaules, et y déroule tout son talent, son épaisseur et sa classe.
Alcoolique et mysanthrope, l'avocat Loursat n'exerce plus depuis longtemps lorsque se produit sous son propre toit un meurtre. Un groupe de jeunes gens, parmi lesquels sa fille, se trouve impliqué. L'intérêt qu'on peut porter au film de Henri Decoin ne tient sans doute pas à un quelconque talent ou style du cinéaste mais bien plutôt à la rencontre entre Simenon et, à l'adaptation, Clouzot. Du roman du premier, on retient le solide portrait d'un bourgeois usé et désabusé dont un Raimu désenchanté puis véhément fait une composition spectaculaire. De Clouzot, on découvre la noirceur sociale et le mépris de la bourgeoisie (qu'on retrouvera intact, vingt ans plus tard, dans "La vérité", autre film de procès) ouvertement exprimé dans la plaidoirie finale de Loursat, après que celui-ci a repris la robe pour défendre le jeune coupable présumé du meurtre. La défense de l'accusé devient un réquisitoire brutal contre une société de médiocres qui asphixie la jeunesse et la condamne à faire des bêtises. Cependant, ces scènes de procès qui constituent la seconde partie du film, sont plutôt démonstratives et très superficielles. Elles servent, certes, le postulat de l'auteur (Simenon? Clouzot?) mais sont bien peu intéressantes concernant la résolution de l'intrigue. Surtout que les jeunes interprètes du film ne sont pas à la hauteur et paraissent bien ternes à côté des Raimu, Roquevert et autre Jean Tissier. Du film, on retiendra moins les péripéties de l'intrigue judiciaire que cette atmosphère sombre, pessimiste, et ce disours politiquement incorrect en cette période de l'Occupation où il était bon de fustiger le défaitisme.
Polar français dans lequel des domestiques en tout genre sont pressés de plaire à leurs maîtres, prétextant 1000 raisons... Un classique, bien que fastidieux, déja vu, et à l'aspect vieilli: la critique de la société apparaissant à l'intérieur du film, certes vraie, paraît de nos jours quelque peu désuète chez les acteurs hormis la diatribe contre l'analphabêtisme, et appartenant de fait à un autre monde révolu depuis.
C est une bonne adaptation de l œuvre de Simenon avec l interprétation de l immense raimu qui campe le rôle d un avocat alcoolique retranché dans sa grande maison accompagné de sa fille,il ne travaille plus suite au départ de son épouse,il boit de plus en plus et ne fait plus attention à sa fille.Mais un soir il va découvrir un cadavre dans l une des chambres de sa maison,ce qui va nécessiter une enquête dont il participera,et grâce à cela il va peu à peu se rapprocher de sa fille et rétablir son honneur. Le reste est à découvrir C est un bon petit polar très bien joué par raimu .
« Rien ne marche dans c’te baraque, tout est pourriture et dégoûtation. »
Après avoir scénarisé et dialogué Le Dernier des Six du Liégeois Stanislas-André Steeman (Georges Lacombe, 1941) et avant de scénariser, dialoguer et réaliser L’Assassin Habite au 21 du même l’année suivante, Henri-Georges Clouzot a scénarisé et dialogué Les Inconnus dans la Maison, d’après le Liégeois Georges Simenon (roman paru en 1940), avec Henri Decoin à la réalisation. Dans les rangs des fidèles de Clouzot, on retrouve Pierre Fresnay, à la narration seulement et, parmi ceux qui le deviendront, ainsi que de Decoin, Noël Roquevert, Héléna Manson et Jean Tissier. A cette distribution, s’ajoutent encore Gabrielle Fontan et Juliette Faber, entourées de plusieurs interprètes au jeu assez faux ou criard et, enfin, Raimu, impressionnant avocat ayant sombré dans l’alcool et le nihilisme. Son interprétation tient du chef d’oeuvre à elle seule, disons-le clairement.
La faiblesse des moyens techniques et de post-synchronisation de l’immédiat après-guerre ne permet pas de gommer les différences sonores dues aux ajouts de dialogues, réalisés pour changer le prénom du personnage interprété par Mouloudji (crédité Marcel Mouloudjy au générique), jugé trop juif. En effet, ce changement était la condition sine qua non pour que le film échappe à la censure pour antisémitisme.
Fabuleuse diatribe contre la bourgeoisie de province, Les Inconnus dans la Maison souffre d’avoir vieilli, certes, mais garde tout son intérêt par son propos résolument moderne, la qualité de ses dialogues et la prestation exceptionnelle de Raimu.
Magnifique évocation d'une jeunesse désoeuvrée (la guerre n'est pas évoquée dans le film, l'histoire se situant probablement peu avant). Et peut-être le plus grand rôle de Raimu. Le vieux lion endormi et abruti par l'alcool se réveillent au bout de vingt ans et laisse éclater toute sa rage contenue. Epoustouflant !
Voilà le film judiciaire le plus bizarre qu'il m'ai été donné de voir. Il ne faut pas comprendre "bizarre" par la négative, mais plutôt dans le positif. En effet, la situation des protagonistes de cette enquête judiciaire est exceptionnellement entremêlée, et l'avocat de l'accusé un fieffé alcoolique, joué par Raimu, n'arrange pas l'affaire. Raimu nous offre encore une immense preuve de son talent comme il est un des rares à pouvoir le faire rien que par la parole. A voir par tous, tant ce film est un exemple de ce que peut faire de mieux le cinéma,que dis-je le 7ème art.