Kourtrajmé est un groupe d'amis vidéastes/cinéates, qui ont toujours étaient proches de la culture Hip-Hop et qui ont, à leur début, réalisé des clips, puis des films, salués par la critique.
Et tout comme Kim Chapiron et Romain Gavras, Ladj Ly nous livre sont premier long métrage, nommé LES MISÉRABLES !
Ne tournons pas autour du pot : Cette oeuvre est un véritable uppercut.
Le scénario, l'écriture, les personnages, nous embarquent dans ce drame, à la tension infernale.
La mise en scène n'est pas forcément impressionnante malgré que les plans en drônes soient magnifiques, mais une telle histoire n'a pas forcément besoin d'une mise en scène hyper technique et Ladj Ly l'a très bien compris. La force de son métrage est dans son scénario. Et quel scénario !
Mais il y a aussi ces personnages, qui sont hyper charismatiques et très bien retranscrits à l'écran.
On a l'impression que ce ne sont pas des personnages de Cinéma, mais bien des hommes qui mènent leur vie de tout les jours, dans cette brigade. Ils sont vrais et ne surjouent pas.
Le casting est vraiment parfait, les acteurs sont quasi inconnus du grand public et leurs personnages sont crédibles et attachants.
La photographie est belle, les plans sont très académiques, certes, mais très beaux à la fois.
L'affiche du film est d'ailleurs très réussie, aussi.
LES MISÉRABLES est à la base, un court métrage, que Ladj Ly avait réalisé avec les mêmes acteurs.
Damien Bonnard qui interprête le nouveau membre de la BAC, Stéphane alias Pento, est vraiment l'acteur remarquable du film, avec l'interprête du personnage Chris, campé par Alexis Manenti, et qui est un autre membre de cette brigade et présenté comme le supérieur de celle-ci.
Puis Djebril Zonga interprête Gwada, le troisième membre. Acteur et ami de longue date du réalisateur, qui est très charismatique aussi.
Son personnage est très touchant également.
Mais l'histoire est surtout vue des yeux de Pento (Damien Bonnard) qui est un homme qui veut faire correctement son travail, mais qui se rend vite compte qu'ici, c'est quasi impossible de ne pas devenir corrompu...
Cet acteur va se faire une grande place dans le Cinéma, je pense.
J'ai beaucoup aimé l'interprêtation d'Alexis Manenti également, qui est très détestable dans son rôle.
Le long métrage est sous tension, dans sa quasi totalité et nous sommes captivé du début à la fin.
Et quelle fin !
Bref, Ladj Ly s'impose grandement dans le septième Art et ça promet pour la suite de sa carrière de metteur en scène.
Il faut soutenir ce genre de Cinéma français.