Avis sur Paris brûle-t-il ?

Un monument du cinéma, dans le même esprit que le jour le plus long "Paris Brûle-t-il" rend hommage à un épisode de la seconde guerre mondiale qui se déroule 2 mois après le débarquement : la libération de Paris. Fresque historique grandiose. Utilisant les images d'archives. un traitement libre et une suite de scènes qui fonctionnent de façon cohérentes et autonomes, mettant un groupe d'acteur en avant mais sans créer de hiérarchie. chaque acteur est mis en valeur mais aucun n'écrase ou de vole la vedette.
Une formidable superproduction, avec un casting international, rassemblant les grandes figures du cinéma international et la jeunesse montante du cinéma français. Un film qui salue l’événement et ses héros à la façon d'un grand élan patriotique, les français y sont majoritairement résistant, et même les forces de police. Il convenait certainement à l'époque de réconcilier les français autour d'un imaginaire commun et de ne pas chercher à réveiller les distensions. Un hommage qui se veut profondément héroïque et mythique servi par une réalisation impeccable, une durée généreuse et une ambiance particulière.

Une grande fresque historique sur la libération de Paris qui, comme "Le jour le plus long" bénéficie d'un casting exemplaire (Jean-Paul Belmondo, Orson Welles, Jean-Pierre Cassel, Kirk Douglas) mais qui du coup reste sans âme par son trop grand nombre de personnages. Ce sont les faits qui intéressent René Clément et il y a très peu de dramatisation ce qui en fait un film froid mais réussi par son approche "objective". La mise en scène est impeccable.

Un très bon film sur un épisode de la Seconde Guerre Mondiale, pourtant célèbre, mais dont on parle peu. Ce film rend hommage à la résistance et aux forces françaises libres : ça nous change des films habituels sur les Américains et sur la Shoah. Nous ne sommes pas dans une vision manichéenne des choses. Tous les Allemands ne sont pas des monstres sans coeur. Déjà, il y a une distinction entre les SS, milice endoctrinée sous les ordres de Himmler, et les soldats allemands, soldats patriotes. On sent que les scénaristes ont voulu être les plus fidèles possibles à la réalité historique. Une bonne musique est là pour nous plonger dans l'ambiance. Ajoutons à cela le casting de très haut niveau. Il n'y a pas une scène sans un grand acteur. C'est un bon petit film patriote, et pourtant ce n'est pas qu'une réalisation française (ex : Coppola a co-écrit le scénario). Un classique que je recommande chaudement !

René Clément,documentariste avéré et historien spécialiste de la Seconde Guerre Mondiale réalise une œuvre-fleuve autour de la libération de Paris par les Alliés en 1945 et la défaite allemande sans appel. Sa mise en scène,précise et riche en plans éloquents sur la capitale(le film fut tourné juste avant les travaux de modernisation de la ville) ainsi que son défilé très impressionnant de stars françaises et américaines sont des raisons suffisantes pour accepter les 170 minutes sans rechigner. Malheureusement,Clément,en tant qu'ancien résistant,est de parti pris,et ça se sent très clairement. "Paris brûle t-il"(1966)est une œuvre patriotique,pas très loin d'être de l'ordre de la propagande. L'héroïsme des Alliés s'oppose un peu trop clairement à la veulerie des Allemands. En dehors de ce manichéisme avéré,on peut aussi reprocher le traitement très froid,très factuel qui empêche toute considération pour les destins en train de se jouer. Trop rigide donc,pour un sujet si brûlant.

Produite par un grand studio hollywoodien, cette reconstitution de la libèration de Paris, en août 1944, ne manque pas de panache! Film à gros budget et au casting de stars èblouissantes (de Jean-Paul Belmondo à Orson Welles en passant par Kirk Douglas, Glenn Ford, Yves Montand, Alain Delon...et même le grand Patrick Dewaere qui campe un jeune rèsistant fusillè dont le nom ne sera même pas crèditè au gènèrique), cette fresque très ambitieuse, signèe Renè Clèment, est devenue depuis un classique français incontournable du film de guerre avec quelques scènes dramatiques très rèussies! L'impressionnant dèploiement de vedettes et de moyens ont fait de "Paris brûle t-il ? " un film culte avec la très belle chanson vedette "Paris en colère" immortalisèe par Mireille Mathieu, ce qui n'ajoute peut-être guère à la gloire de Maurice Jarre...

Un film mythologique et falsificateur sur la libération de Paris. Pas de collabos, pas de miliciens, pas d'exécutions sommaires, pas de femmes tondues, pas de retournement de veste. Tout le monde il est bon, il est gentil, il est patriote, du brave curé au vieillard qui fait le coup de feu en passant par les commerçants, les vieilles bourgeoises et surtout les flics... ceux qui faisaient encore la chasse aux résistants et aux Juifs quelques jours plus tôt. La police apparait d'ailleurs dans ce film comme le principal acteur de la libération, ce qui est un comble, car l'occupation de la préfecture ne fut qu'une manoeuvre pour la blanchir et la maintenir en place, quasi intacte. Le spectateur ne saura jamais que Rol Tanguy était communiste. Politique connait pas. Seules audaces : montrer (très vite) deux Blacks parmi les libérateurs et présenter deux Allemands qui ne sont pas intégralement méchants. On notera aussi que les femmes sont réduites aux rôles de dactylo, de secrétaires et de coursiers - ça ne va pas jusqu'au repos du guerrier, car le film visait sans doute à toucher le public le plus large de tout âge. Alors, certes on s'amuse à retrouver tous les acteurs connus de l'époque - le jeu consisterait plutôt à citer les rares qui n'y figurent pas ! Pour que le tableau soit complet, ne manquent sans doute que Louis de Funés avec un béret basque et une baguette sous le bras et Brigitte Bardot embrassant les GI. Quand on pense que c'est le même René Clément qui a tourné Plein soleil, on reste rêveur. Que diable allait-il faire dans cette galère patriotarde ?

Un film particulièrement réussi qui doit beaucoup à la rigueur de Réné Clément qui mêle le film au document historique mais aussi à son casting légendaire : de Kirk Douglas à Pierre Vaneck, de Orson Welles à Belmondo...

"Paris brûle-t-il ?" nous refait vivre les derniers jours du Paris occupée à travers une longue et gigantesque fresque. Pour cela, René Clément réunit un casting imposant et important, allant de Alain Delon, Belmondo, Cremer ou encore Signoret côté Français et Perkins, Welles ou encore Kirk Douglas coté Américains. Et c'est là son défaut, malgré sa longueur "Paris Brûle-t-il ?" nous propose bien trop de personnages différent et en exploite trop peu et on a l'impression que c'est parfois un défilé d'acteurs. Delon en Delmas est trop sous-exploité et on se demande l'utilité du rôle de Perkins. De plus le manque de fluidité et l'impression (surtout au début) de plus assister à une succession de scènes empêche une vraie immersion et rend le film un peu trop froid. Mais d'un autre côté, si le scénario demeure classique il n'en reste pas moins très efficace, comme la mise en scène, on ne s'ennuie pas durant les 3h de films. Certains acteurs à l’image de Welles tirent leurs épingles du jeu, l'aspect historique donne un côté vraiment intéressant aux films et la reconstitution est superbe. De plus l'approche objective (enfin du côté Allemand, ça me parait un peu trop naïf pour le côté Français) est aussi intéressante. On notera que le scénario est signé par le jeune Francis Ford Coppola. Dans l'ensemble c'est un film efficace et intéressant, mais qui manque de profondeurs et d'intensité. Dommage.

Un classique du film de guerre mais comme pour Le Jour le plus long Paris brûle-t-il ? vaut en grande partie pour sa superbe distribution ; en soi ce film n'est pas si formidable, il est inégal.

Un film efficace sur une page importante de la deuxième guerre mondiale. Comment Paris fût-elle libérée? C'est ce à quoi essaie de répondre le film de René Clément, et il le fait avec limpidité et efficacité. Le scénario (signé notamment par Coppola) est très bien construit et nous permet d'avoir un aperçu des personnages impliqués et des principaux nœuds du problème en ce mois d'août 44. Mais c'est bien un aperçu que l'on aura, sans jamais vraiment aller très loin dans l'analyse politique ou la personnalité des personnages. Le tout reste donc un peu survolé, la faut à un angle trop large.Malgré tout, le suspense est là et cela fonctionne à merveille. En cela, le film est aidé par un casting absolument incroyable et qui régale totalement le spectateur.

René Clément à su parfaitement retranscrire l'atmosphère de cette époque,et la distribution est tout simplement incroyable.Un classique du cinéma de guerre et qui ne gâte rien est Français.

Un film ambitieux mais avec un résultat en deçà de ses ambitions. Si la France avait autant de résistants pendant l’occupation, on se demande alors par quel mystère celle-ci a duré si longtemps. Pour le reste si vous arrivez à supporter les hurlements de Mireille Mathieu et la musique flonflon de Jarre, ça se laisse regarder.

Malgré la longueur de ce film, on le regarde avec beaucoup de plaisir! Le casting est impressionant!

Soyons net, le film est nettement gaulliste et entretien la légende d'une France entièrement acquise à la résistance). Il faut le savoir, mais cela n'empêche pas le film d'être un quasi-chef-d'œuvre. Il y a bien quelques ratages mineurs mais le film parvient à être supérieur à l'excellent "Le jour le plus long" grâce à sa fluidité et à un meilleur traitement des scènes intimistes qui sont ici volontairement minimalistes. Et puis, chose remarquable Clément a réussi à influer à son film un véritable souffle épique, l'entrée de Leclerc dans Paris est ainsi un très grand moment de cinéma puisqu'il parvient à nous faire partager l'émotion et la joie du peuple accueillant ses libérateurs.... A noter également l'excellente musique de Maurice Jarre !

Malgré un casting étourdissant - jusque dans les figurants! - et une intrigue dynamique autour de la libération de Paris, le film pâtit du parti pris quasiment propagandiste du réalisateur voulant faire une ode épidictique pour les résistants. Il est donc désagréable d'avoir l'impression de regarder une oeuvre de commande, sentiment renforcé par la mise en scène très didactique et explicative. Et ne parlons pas de l'image de la femme...