Derniers Avis : Le Pianiste - Page 3

Œuvre multi-récompensée à sa sortie, « Le Pianiste » est probablement le film le plus personnel de Roman Polanski, puisqu’il raconte la survie du pianiste juif Wladyslaw Szpilman dans le ghetto de Varsovie, au moment de la Shoah, histoire faisant évidemment écho à la propre survie du cinéaste et aux souffrances vécues dans le ghetto de Cracovie lorsqu’il était enfant. C’est la deuxième fois que je vois ce film et je dois avouer que, malgré l’engouement phénoménal que celui-ci a suscité à sa sortie, j’ai du mal à comprendre ce que le public et la presse peuvent lui trouver. Certes, c’est un film fort, et de nombreuses scènes sont d’ailleurs en ce sens très réussies et illustrent parfaitement l’horreur de la Shoah (déportation, meurtres froids et humiliations commises par les nazis), mais il n’empêche que dans sa globalité, le film accumule de nombreux défauts qui rendent le film peu réussi à mon sens. Dès le début, on est intrigué par la linéarité académique de l’histoire : Polanski appuie les différentes étapes de la mise au ban des juifs de la société polonaise, en multipliant le scènes inutiles et irréalistes, type, les personnages lisent le journal pour nous expliquer ce qu’il se passe, de l’obligation de porter l’étoile à la mise en place du ghetto de Varsovie. Tout cela alourdit complètement le récit et rend le propos très didactique, alors qu’il aurait été beaucoup plus pertinent, sur le plan émotionnel et narratif, d’illustrer ce type de mesures par des scènes moins explicatives et plus fines, qui nous auraient montrés la vraie souffrance causée par ces mesures au quotidien, ce que le film fait quelque fois par la suite tout de même. Ce n’est qu’un exemple, mais ce côté didactique dans la narration se retrouve tout au long du film, ce qui est un vrai problème puisque cela nous sort du récit, et nous donne plus l’impression de participer à un cours d’histoire qu’à une vraie immersion sur les douleurs subies à cette époque. Plus globalement, j’ai trouvé que le film avait un vrai défaut d’écriture : les personnages sont pour certains assez caricaturaux (le frère de Szpilman, les résistants, …) et d’autres manquent cruellement de profondeur, notamment le personnage principal, Szpilman, auquel j’ai trouvé qu’il était difficile de s’attacher, puisque nous ne faisons que le suivre dans ses déambulations, et que nous ne le voyons que rarement dans des situations véritablement émouvantes. Le film souffre aussi d’un manque de rythme qui provoque inévitablement une baisse d’attention et donc d’intérêt à certains passages du récit. Alors, bien sûr, ce n’est pas pour autant que le film est mauvais : les décors et les costumes sont réussis, les acteurs investis et l’histoire reste intéressante à suivre, mais on s’étonne tout de même qu’avec un tel sujet, Polanski n’ait au final pas réussi à créer un film plus fort émotionnellement. Au final, bien que l’on ne passe pas un moment désagréable en regardant « Le Pianiste », j’avoue avoir toujours trouvé le film très surestimé et je m’interroge sur la pluie de Césars que le film a récolté : César du meilleur réalisateur pour Polanski (dont je trouve la mise en scène assez plate sur ce film), César du meilleur acteur pour Adrien Brody (qui est bon certes, mais dont je trouve qu’il est exagéré de qualifier sa performance d’exceptionnelle) et même César de la meilleur musique pour Wojciech Kilar (immense compositeur, ce n’est pas la question) alors que la quasi-totalité des musiques du film sont de Chopin. Un film intéressant, donc, mais qui peine à dépasser la simple reconstitution pour s’élever au rang des grands films, puissants et instructifs, faits sur la Shoah comme « La Liste de Schindler » par exemple.

Bon film sur l'humanité et ses horreurs. Filmé de façon froide et crue puis la musique vient apporter du réconfort et soutien. Pour une fois un film de guerre où le personnage principal subit et se fait aider. Ça change de l'optique "personnage plein de courage qui sauve d'autres hommes"
Histoire vraie
4/5

Un film qui chamboule, émeut et plus encore..
Brody en état de grâce d'un bout à l'autre,dans cette terrible histoire dans l'Histoire ..ravagée..
Une humanité désespérante de noirceur , et puis Polanski nous rappelle que le bon peut être partout.. Une fleur dans les orties.. Cet officier allemand sauve son âme.. et on respire, le tout dans une scène surréaliste et sublime dans un décor de fin du monde

Véritable chef d’œuvre de Polanski. Nous sommes transportés à Varsovie dans une époque cauchemardesque pour les juifs mais aussi pour de nombreux polonais. Grâce à la prestation magnifique d'Adrien Brody, ce film historique prend corps et nous permet de partager la terreur que cet homme a du éprouver pour finalement réussir à sauver sa peau.

Adaptation multi récompensée de mémoires, dans une période tellement chargée en horreurs. Un témoignage puissant d'années de survie et à la fois document important pour l'Histoire. Mais à vouloir être ultra réaliste, Polanski tombe parfois dans l'extrême et des redits, pas nécessairement utiles. De ce drame fleuve, finalement la rencontre, brève, avec le soldat allemand arrive tardivement et ne semble pas si déterminante. Une réalisation sobre où la grande émotion n'est pas totale.

Vingt ans après sa sortie qui nous avait laissé scotché à notre fauteuil, le récit s'est banalisé, quelle surprise, nous nous sommes habitués aux scènes les plus inhumaines de la barbarie nazie.
Dans une longue fresque que Spielberg n'aurait pas renié, on suit la chute lente, inéluctable d'un pianiste de renom. Polanski reconstitue avec minutie les corps qui tombent de faim, les cerveaux qui disjonctent, Varsovie n'était pas "son" ghetto, lui qui vécu enfant dans celui de Cracovie, mais la force du récit vient de ce besoin d'expulser ce qu'il a traversé.
Film grandiose, habité par un Brody qui rejoue la vie du pianiste Szpilman dont on se demande comment sa tête a survécu à tout ce qu'il a vu. La vie ne tenait qu'à un fil, à une rencontre avec un officier ivre ou un sadique adepte du tirage au sort pour l'exemple. Les mains qui aident existent, des deux cotés, un kapo par ci, un officier musicien par là, mais là encore l'arbitraire du sauvetage in-extremis laisse un gout amer dans la bouche.

L'écran brule durant tout le pianiste. La méchanceté humaine est sans limite. La résilience aussi.
TV2 - novembre 2022

L'un des meilleurs films que j'aie vus, tous genres confondus. Et probablement le plus réaliste et touchant sur la Shoah en général, et sur l'histoire du ghetto de Varsovie en particulier. A ne pas regarder avant 16 ans, quelques scènes peuvent traumatiser un enfant... et meme nous, adultes.

Clairement le film le plus triste et choquant qui m'est arrivé de regarder
Si on pouvait employer un mot encore plus fort que chef-d'œuvre alors je le ferai

Impossible de retenir ses émotions l'alarme à l'œil fini toujours pas couler

Âme sensible vraiment s'abstenir dans le cadre de l'émotion

La Palme d’or du festival de Cannes décernée en 2002 à Roman Polanski pour « Le pianiste » semble largement méritée. En s’appuyant sur les propres souvenirs de sa famille (la persécution des Juifs en Pologne durant la Seconde Guerre mondiale), le réalisateur s’empare d’une histoire vraie pour décrire l’atrocité du ghetto de Varsovie. Il s’agit de celle du pianiste polonais Władysław Szpilman (incroyablement interprété par Adrien Brody, obtenant l’Oscar et le César du meilleur acteur) qui va survivre à ces évènements tragiques. Tout est puissant, grave et émouvant. L’excellente mise en scène ne contient aucun superflu. Elle est juste au service d’une description glaçante de cette période. La musique, provenant essentiellement des compositions de Frédéric Chopin, tient également une place prépondérante. Elle apporte douleur et beauté à un récit poignant. Elle est surtout la preuve qu’elle peut être le vecteur d’une forme d’humanité. Bref, une œuvre majeure qui fait office de mémoire sur la Shoah.

Le Pianiste de Roman Polanski raconte l'histoire de Wladyslaw Szpilman pendant la seconde guerre mondiale.
Ce film est grand pour le cinéma, mais aussi pour l'histoire. il fait partie de ces films qui doivent être vu pour se rappeler du passé et ne jamais l'oublier.
Polanski signe ici un film fort en émotion, où retenir ses larmes semble impossible tant la véracité des propos et la justesse à laquelle ils sont exposés nous transpercent. La qualité de la réalisation et l'évolution de l'histoire nous plongent au cœur de cette horreur, sans nous épargner. La colorimétrie choisie vient ajouter une froideur toute particulière à l'image, ce qui renforce le propos du film.
Adrian Brody propose l'une de ses meilleures prestations. La qualité de son jeu ne nous laisse pas indemne.
Les scènes sont fortes et les images sont dures, mais le film est paradoxalement d'une beauté folle. On ne peut qu'observer passivement, encaisser difficilement.
La bande originale s'accorde parfaitement au film et à son ton. Cette dimension sonore vient se greffer à l'image et nous transporte au plus profond du film.
A voir absolument, chef d'œuvre : 5/5.

Bon film néanmoins au fur et à mesure de son avancée j’aurai aimé voir davantage de scènes sur le soulèvement du ghetto ainsi que sur la résistance polonaise. Se concentrer sur le seul point de vue du personnage principal m’a semblé un peu dommage. Je recommande tout de même !

ce film est un chef-d'œuvre, on ressent l'atrocité et la violence de cette seconde guerre mondiale face au juifs. Mais ce film peut parfois sembler un peux long avec des scènes presque inutile mais appart ça ce film est un chef-d'œuvre .

Magnifique film. Le rythme lent et réaliste, le suspense et l’ambiance sont très forts. Sublimement filmé et interprété

Excellent film. Bien rythmé, avec des scènes qui marquent l'esprit. Je pense que c'est un film important à voir.

Le Pianiste, de Roman Polanski, est un brillant film sur la Shoah, qui ne laissera personne indifférent.
Adrian Brody, qui interprète ici Wladysmaw Spilzman, un jeune pianiste juif polonais, est extrêmement touchant. Son personnage, brisé et séparé de sa famille va rapidement devenir un témoin des évènements atroces se déroulant autour de lui. À tel point, qu'on peut le considérer comme un témoin de son époque, un témoin muet et silencieux de l'Histoire. Le rôle de la musique est très important, en effet, elle aide ici le personnage principal à s'évader de cette sombre mise en scène, cette dernière est académique et minimaliste, ce qui colle parfaitement avec l'ambiance du film, morne et déprimante. Le contexte historique est très bien retranscris que ça soit par les décors et les costumes, mais aussi grâce au pouvoir de l' image. Car des images horribles, le film en est rempli, des images dur et marquantes qui me sont restés en mémoire. Cela aide beaucoup à l'immersion dans le ghetto de Varsovie et à toute l'horreur qui s'y est passée.
Un de mes films historiques préférés.