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    Napoléon
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Napoléon" et de son tournage !

    Conflit d'agenda

    Après Le Dernier DuelJodie Comer et Ridley Scott devaient se retrouver pour Napoléon. Mais l'actrice, choisie pour jouer Joséphine, a dû abandonner le projet pour conflit d'agenda, avant d'être remplacée par Vanessa Kirby. Le réalisateur déclare au sujet de cette dernière : "Si on a en tête une comédienne élancée et brune et qu’une jeune femme plus petite et blonde entre dans la pièce et qu’on la trouve intéressante, il faut garder l’esprit ouvert. Vanessa [Kirby] a incarné le rôle avec sensualité et une belle assurance, mais j’ai surtout été sensible à son humour. Elle possède un formidable sens de l’humour et un sens du rythme totalement intuitif qui la démarquent des autres et font d’elle une personnalité singulière et intéressante face à Joaquin". 

    De Apple TV+ aux salles de cinéma

    À l'origine, Napoléon était destiné à une sortie exclusive sur Apple TV+. Le film bénéficie finalement d'une sortie en salles, avant d'être disponible à une date ultérieure sur la plateforme de streaming.

    Une version longue de 4h30 ?

    Si Napoléon est d'une durée conséquente de 2h38, Ridley Scott a annoncé qu'une version longue pourrait bien voir le jour. En effet, le metteur en scène possède de nombreuses heures de rushs ; avec tout ce matériel, il a de quoi faire un montage de 4 heures et 30 minutes ! Selon lui, cette version longue serait "fantastique" et contiendrait "bien plus de scènes avec Joséphine de Beauharnais avant qu'elle ne rencontre Napoléon." Le cinéaste n'a pas précisé de quelle manière ce director's cut serait visible.

    Un passionné d'Histoire

    Ce n'est pas la première fois que Ridley Scott porte à l'écran des sujets historiques. On lui doit en effet Les Duellistes — son premier long-métrage, qui se déroule d'ailleurs pendant les guerres napoléoniennes —, 1492 : Christophe Colomb, GladiatorKingdom of Heaven et Le Dernier Duel. Cela faisait longtemps que le réalisateur voulait porter à l'écran le destin de l'empereur français : "J’adore les récits historiques car l’Histoire me passionne. L’histoire napoléonienne marque le début de l’histoire moderne. Il a changé le monde et redéfini les règles."

    Joaquin Phoenix dans la peau de Napoléon

    Ridley Scott retrouve Joaquin Phoenix qui incarnait Commode dans Gladiator. C’est après avoir vu l’acteur dans Joker que le réalisateur s’est souvenu de sa collaboration avec Phoenix et qu’il a compris qu’il serait parfait dans le rôle : "Dès que je l’ai vu, tout m’est revenu – notre collaboration sur Gladiator, la manière dont il s’était approprié le personnage – et je me suis dit ‘Bon Dieu, mais voilà Napoléon’".

    Il ajoute : "C’est le seul comédien avec qui je m’entretiens pendant plusieurs semaines avant le tournage. On discute à bâtons rompus et on débat, dans mon bureau, des diverses facettes du personnage. En fin de compte, on est sur la même longueur d’ondes. Il me fait du bien parce qu’il m’oblige à rester intègre, et je lui fais du bien parce que je l’oblige à être rigoureux. Physiquement, il correspond parfaitement au rôle – et certains traits de son visage ressemblent à s’y méprendre à ceux de Napoléon".

    Devenir Joséphine

    Pour se glisser dans la peau de Joséphine, Vanessa Kirby, qui ignorait tout de l'histoire de France, a lu de nombreux ouvrages sur son personnage et Napoléon : "On est allés à Paris, au musée consacré à Napoléon Ier, au château de Malmaison Je me suis même rendue sur la tombe de Joséphine. C’était une immersion totale dans cette période de l’histoire et un grand honneur pour moi de découvrir sa vie". Un honneur, certes, mais une expérience des plus éprouvantes. Comme l’explique l’actrice, interpréter ce rôle a été "douloureux et inconfortable" car, dit-elle, "c’est le lot de beaucoup de femmes. J’ai ressenti une immense compassion à son égard parce qu’elle n’avait pas voix au chapitre alors même qu’elle était animée par une fougue et une incroyable énergie".

    Ambition visuelle

    Réaliser Napoléon était un défi pour Ridley Scott, qui devait chorégraphier des séquences de bataille sur plusieurs centaines d’hectares, filmées à 360° par plusieurs caméras. Il lui est arrivé d'utiliser jusqu’à 11 caméras à la fois. Il s’agissait d’un dispositif de prise de vue complexe pour tous les chefs de départements, mais particulièrement pour le directeur de la photographie Dariusz Wolski et pour le chef-décorateur Arthur Max.

    Le chef-opérateur explique : "On croit souvent, à tort, qu’en tournant à plusieurs caméras, l’éclairage et le cadrage risquent d’en pâtir, mais Ridley est extrêmement attaché au style visuel et on a mis au point une méthode extraordinaire pour éclairer un espace, installer les acteurs au bon endroit et trouver des angles de prises de vue intéressants". Dariusz Wolski a consulté les célèbres tableaux de Napoléon comme sources d’inspiration : "Il y a le Sacre de Napoléon de David et, par la suite, les toiles de Delacroix. Quand on tourne un film d’époque, on cherche toujours à utiliser de la lumière naturelle et, comme chez Rembrandt ou Le Caravage, quand la lumière provient d’une source unique – une large fenêtre, une cheminée ou des bougies –, le résultat à l’image est magnifique. On a donc essentiellement tourné avec de l’éclairage frontal. Un peu comme dans les tableaux de David, l’éclairage est presque toujours focalisé sur Napoléon et les personnages principaux, tandis que tous les autres restent dans l’ombre".

    Étant donné que le réalisateur tenait à filmer à plusieurs caméras, les décors et lieux de tournage devaient être entièrement habillés et aménagés. Arthur Max était au départ anxieux face à l’ampleur de la tâche : "Avec mon équipe, il fallait qu’on visionne le combo très attentivement. Il n’y a pas d’arrière-plan avec Ridley : il ne cherche pas à cacher quoi que ce soit. Les décors sont de grande envergure et ils fourmillent de détails. On a le sentiment d’évoluer à l’intérieur d’un tableau – c’est un vrai défi, mais c’est jubilatoire".

    Tournage

    Pour l’essentiel, la production a cherché à tourner dans les environs de Londres pour ne pas avoir à déplacer l’équipe aux quatre coins de l’Europe – à quelques exceptions près. L'équipe a notamment tourné à Boughton Manor, situé dans le Northamptonshire, à environ trois heures de route de Londres. "Il a été construit au XVIIIème siècle par un francophile – un Anglais passionné d’architecture française. On dirait vraiment un château à la française, niché dans un magnifique domaine de plusieurs centaines d’hectares, avec des moutons, des chevaux et de somptueux chênes centenaires. C’était donc un site à part et on a choisi d’en faire le château de Napoléon", explique le chef décorateur Arthur Max

    L’équipe a aussi tourné au palais Blenheim, dans l’Oxfordshire, pour les salles d’apparat du château de Fontainebleau et du palais des Tuileries et certains extérieurs. "C’est un bâtiment néo-classique de style palladien. Qu’il s’agisse de son envergure ou de la richesse de ses matériaux, il est sublime. On s’est aussi aperçu qu’on pouvait utiliser les extérieurs, sous divers angles, pour des scènes se déroulant dans plusieurs pays – lorsque, par exemple, Napoléon s’approche de Paris ou revient de Moscou", reprend Max.

    Ridley Scott et ses collaborateurs ont aussi retrouvé des sites qu'ils avaient déjà investis pour Gladiator, à l’instar de Bourne Wood dans le Surrey et de Fort Ricasoli à Malte.

    Entraînement militaire

    Pour reconstituer les grandes batailles menées par Napoléon, il ne suffisait pas de réunir des figurants en costume : il fallait aussi les former aux manœuvres de l’époque napoléonienne. Le conseiller militaire Paul Biddiss — qui a servi pendant 24 ans au sein du régiment de parachutistes avant de devenir consultant militaire sur des tournages — a mis en place un camp d’entraînement pour l’infanterie et l’artillerie. Étant donné que les scènes étaient filmées à plusieurs caméras, il était impossible de simuler l’action ou de la dissimuler en arrière-plan. 

    "En tant que conseiller militaire, je consacre 60% de mon temps à la recherche et le reste vient de mon expérience au sein de l’armée", dit Biddiss. Il se trouve que ce n’est pas la première fois qu’il est consultant à la mise en scène de grande batailles des guerres napoléoniennes : "J’ai affronté Napoléon trois fois à Waterloo. Je l’ai battu à chaque fois".

    Briser la glace

    Superviseur des effets spéciaux oscarisé notamment pour GladiatorNeil Corbould a dû créer un lac gelé pour une séquence où des chevaux ennemis s’y abîment pendant que Napoléon ordonne à son armée de tirer sur la surface glacée. Corbould avait déjà conçu une scène similaire mais dans un studio. Cette fois, il a dû relever le défi de la réaliser dans des décors naturels : "je n’avais jamais utilisé autant de neige auparavant. Des centaines et des centaines de mètres de neige. Quand on a repéré les lieux, c’était seulement un immense champ, d’une surface de 80 à 120 hectares. La seule manière d’en faire un lac gelé dans lequel on pouvait se noyer, c’était d’y creuser des trous, puis d’aplanir la surface et de la tasser." 

    L'équipe a tourné le plus possible avec de vrais chevaux, en veillant à leur sécurité. Sous la couche de glace déposée par l’équipe de Corbould, les techniciens ont installé un tapis de gomme – semblable au revêtement amortissant qu’on trouve dans les aires de jeux pour enfants – sur lequel les chevaux pouvaient courir. Lorsque les bêtes se noient, ce sont des chevaux mécaniques qui sont utilisés. Un réservoir dans le sol de 30 m sur 40 a été creusé et a permis, grâce aux effets spéciaux, de donner l'illusion que les acteurs et les animaux passaient à travers la glace et se noyaient. 

    Corbould détaille : "Ensuite, grâce aux huit cameras de Ridley, on a pu filmer l’ensemble en une ou deux prises, qu’on a ensuite répétées. Il nous a fallu un bon moment pour se préparer à ne pouvoir filmer que quelques fois, mais on a réussi à tourner 50 ou 60 plans. C’est une méthode de travail incroyablement efficace".

    Les habits de l'empereur

    Fidèle collaboratrice de Ridley Scott, la chef-costumière Janty Yates a conçu les costumes de Napoléon. Pour ses recherches, elle s’est rendue en France pour mieux cerner les personnages : "J’ai visité le musée de l’Empereur, le Musée de l’Homme et le Château de Malmaison, où Joséphine s’est retirée et a passé les dernières années de sa vie". 

    En raison de l’envergure du tournage et du nombre de figurants nécessaires, Janty Yates a fait appel à David Crossman, expert en costumes militaires qui s’est occupé de certains détails des tenues de Napoléon et des uniformes des différentes armées. Pour Crossman, le plus gros défi consistait à confectionner le très grand nombre de costumes nécessaire aux besoins du tournage : "On pourrait croire que la plupart de ces costumes sont disponibles, mais ce n’est pas le cas. On ne pouvait pas les louer. On a confectionné environ 95% des tenues : étant donné les cadences infernales qu’on a imposées à l’usine pour produire toutes les pièces en un temps record, l’outil de travail de l’entreprise a failli tomber en panne".

    Une actrice française coupée au montage

    Citée au générique de NapoléonLudivine Sagnier n'apparaît pourtant pas dans le film. Elle incarne Theresa Cabarrus, aussi appelée Madame Tallien, qui était une aristocrate et femme d’influence sous la Révolution française. Elle a notamment été la compagne d'un homme-clé dans l'ascension de Napoléon, Paul Barras, campé par Tahar Rahim dans le long-métrage. 

    L'actrice française a tout simplement été évincée du montage cinéma de Ridley Scott. En effet, le metteur en scène britannique souhaite sortir une version longue qui durerait 4h30. Elle sera diffusée prochainement sur Apple TV+. Ludivine Sagnier a confirmé l'information sur son compte Instagram. "Je ne suis pas dans la version courte, mais je vous le recommande vivement ! Il sort demain", a-t-elle commenté en partageant une affiche du film.

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