Derniers Avis : Sur mes lèvres - Page 14

Le film doit beaucoup à Emanuelle Devos avec un jeu très particulier, et un charme fou (un peu trop pour son rôle).
Cassel est aussi pas mal, dommage seulement qu'il se complaise dans ces rôles de gangsters violents.
Après cela devient plus difficile:
Des effets de caméra un peu ok pour marquer la surdité de Devos mais pas la peine d'en fourrer partout non plus.
Les invraisemblances au niveau des personnages et du scénario qui pèse sur le film.
Et la fin du film vite baclée.

Le polar romantique, est ce un genre qui existe ? Les apparences de ce film sont trompeuses : une atmosphère lourde, une intensité que l’on peut toucher au travers de la fragilité de ces deux personnages, tellement différents, mais si complémentaires dans leur envie de revanche sur la vie. Jacques Audiard filme avec originalité, au travers de plans éclairés par une lumière blafarde qui décuple l'intimité de ce couple atypique. Passant de la violence à la sensibilité, la mise en scène de cette rencontre improbable est un régal.

Jacques Audiard est un vrai réalisateur. Il nous l'a prouvé il y a douze ans avec "Un héros très discret". Le style est limpide, efficace, et sert un scénario imprévisible. L'image est soignée, dépouillée, la priorité absolue est donnée aux comédiens et met en valeur leur immense talent de composition: Vincent Cassel impeccable, Emmanuelle Devos bouleversante, Olivier Gourmet dangereux et brillant...Casting magnifique pour une histoire implacable dont on attend le dénouement avec tension et inquiétude. Beaucoup de pudeur aussi dans le choix des cadres, c'est ...du grand Art.
Je remarque le très beau travail de montage du son qui, aussi incroyable que cela puisse paraître, va jusqu'au silence absolu pour mieux "signifier"... Très rare au cinéma! Pas de "bruits" inutiles et redondants! Le climat musical d'Alexandre Desplat est remarquablement ciselé et jamais dégoulinant, ce sont de vrais musiciens qui jouent les nappes de cordes, c'est un bonheur. Pas de violons "en plastique" pour budget "MJC".
Monsieur Audiard, mille fois merci pour ce grand film que j'ai découvert grâce à Arte! Un tout petit bémol: la coiffure de Vincent Cassel...;-)
PhilD.

Tout simplement un chef d'oeuvre: mise en scène au cordeau, nerveuse et brillante, comédiens époustouflants, très bon scénario qui sait aborder plusieurs genres sans jamais se perdre...Seule la fin est un peu tirée par les cheveux mais cela ne suffit pas à nuire à la qualité exceptionnelle du film...

« Sur mes lèvres » est une preuve que le cinéma français a quelque chose que les autres n’ont pas. Tout est simple, et pourtant tellement profond. Servis par d’excellents acteurs, filmés avec originalité et sans fausses prétentions. Non vraiment, c’est l’un des plus beaux films français que j’ai vu depuis « De battre mon cœur s’est arrêté ».

Un film très sympathique qui offre l'un des meilleurs rôles de Cassel (que je n'aime pas du tout), et Devos en femme troublée, son personnage allant évoluer durant tout le film. Si je ne met pas 4 étoiles, c'est à cause d'une baisse de rythme vers le milieux de l'histoire et on ne sait pas où le film veut en venir, ce qui semble assez troublant, mais une fois que l'intrigue est relancée on ne détourne plus l'écran des yeux.

Certes, Emanuelle Devos est convaincante dans son rôle et a peut-être mérité son césar, admettons, mais il faudrait qu’un jour, Jacques Audiard cesse de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Sa manière de filmer est brouillonne et finit par être insupportable. Si l’innovation au cinéma doit passer par une caméra tremblotante qui montre des détails sans intérêt et des images laides, autant réaliser des téléfilms. L’histoire est par ailleurs confuse, et Vincent Cassel mauvais comme un cochon, comme à son habitude. Jacques Audiard, ou comme faire passer la mocheté pour de « l’Aaart et essai ».

La fin est pas mal, mais le reste est long. J'ai lu que c'était un des meilleurs films français, mais en tout cas, ça ne l'est malheureusement pas pour moi. Reste Vincent Cassel, toujours excellent.

Assurément une réussite que ce film du fils de Michel Audiard qui s’avère décidément plus doué que son père pour la mise en scène. Les acteurs sont pour beaucoup dans la crédibilité de cette histoire de deux êtres exclus de la vie par le handicap ou par les origines sociales. Vincent Cassel et Emmanuelle Devos forment un couple tout à la fois improbable et cohérent dans leur recherche commune d’une revanche sur le sort. Les rapports de force se renversent tour à tour dans le film jusqu’à ce que ces deux paumés finissent par unir leur destin pour un braquage pour le moins audacieux et peu crédible. Et c’est là que le bât blesse avec une fin un peu tirée par les cheveux. Soyons tout de même indulgent tellement la première partie où les deux personnages se cherchent est magnifique. Emmanuelle Devos est unique montrant tout à la fois la fragilité née de son handicap et la ruse acquise de ce même handicap qui lui donnent la faculté de lire sur les lèvres, d’où le titre du film.

La liaison de ces 2 personnages possédant chacun un handicap à surmonter permet de mettre en avant 2 très bons comédiens mais également un réalisateur maitrisant à merveille la relation imperceptible mais tellement touchante qu'il existe entre ces personnages.

Encore meilleur que "De battre mon coeur s'est arrêté", scénar maitrisé, Audiart prouve qu'il est l'un des meilleurs réalisateurs français de sa génération, cassel parfait et devos est impressionante une leçon d'interprétation.

D'une intensité preque palpable, ce polar noir sous fond d'histoire d'amour vous tient en haleine du début à la fin. Un film psychologique, sur l'égoisme et l'individualisme, vraiment impressionant. Devos et Cassel joue à la perfection. Selon moi le meilleur film d'Audiard.

Jacques Audiard est le plus grand réalisateur du monde. C’est pas moi que le dit mais Stephen Frears. "Sur mes lèvres" en est un exemple. La mise en scène sans esbroufe est totalement au service d’un scénario extrêmement solide. Fallait-il encore que les acteurs soient à la hauteur… Et ils le sont (c’est rien de le dire) !

Drame en stéréo ! Pour son troisième long métrage après Regarde les hommes tomber et Un héros très discret, le digne fils de Michel Audiard signe un polar de grande classe au rythme haletant. Vincent Cassel et Emmanuelle Devos forment un poignant couple de paumés, Le film bénéficie d’un traitement particulièrement énergique, alliant une mise en scène nerveuse et des dialogues finement ciselés. Le film de Jacques Audiard baigne dans une atmosphère lourde, désenchantée. Les personnages de Paul et de Clara apparaissent comme des marginaux. Mis au ban de la société, ils survivent plus qu’ils ne vivent. Le thème de l’union fait la force était inévitable, et sert habilement le scénario. Les relations entre les deux héros, de par leur ambiguïté et leur violence, reflètent la tension érotique latente, ainsi que l’impression d’échouer chaque fois qu’ils entreprennent quelque chose. Chacun manipule l’autre pour essayer de s’en sortir. Clara essaye d’aider Paul, mais c’est dans l’espoir de lui plaire, les nombreuses scènes où on la voit fantasmer ou répéter ce qu’elle croit être un rencard, en sont une preuve flagrante. Paul ne comprend pas le pourquoi de cette gentillesse à son égard. Tout juste sorti de prison, le voilà à nouveau jeté dans une société qui n’a pas voulu de lui une première fois. Un film qui démontre que les français savent encore faire des polars efficaces, et c’est tant mieux. Les points forts : Scénario de qualité, mise en scène efficace, duo d'acteurs à la hauteur, rien ne manque à ce polar qu'on pourrait croire d'une autre époque.

Une manière de montrer comment les apparences sont trompeuses. Un polar à la française qui confronte deux individus que tout sépare. Deux milieux se rencontrent au travers des personnages et réveillent des passions enfouies. Audiard nous montre que rien n'est tout à fait blanc ou noir. Une brillante réussite.